Mark Zuckerberg, le créateur et PDG de Facebook, a répondu durant une heure à une poignée de questions en webcast, depuis les locaux du réseau social à Menlo Park. Parmi les quelques 9 000 questions posées, le jeune CEO a par exemple choisi de revenir sur The Social Network, le film de David Fincher écrit par Aaron Sorkin (qui planche actuellement sur le biopic de Steve Jobs) et qui s'inspire (très) librement de l'histoire de la création de Facebook. Pour Zuckerberg, le métrage est « largement inexact » et n'aborde pas réellement le thème central, à savoir son amitié avec Eduardo Saverin, cofondateur de la société.
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Plus intéressant encore, Mark Zuckerberg a expliqué pourquoi Facebook avait décidé de séparer au forceps Messenger de l'application mobile… et de pousser les utilisateurs à télécharger le nouveau logiciel de messagerie instantanée, ce qui n'a pas manqué de provoquer la controverse (lire : Facebook va pousser à l'adoption de Messenger). « Demander à quelqu'un de notre communauté d'installer une nouvelle application est difficile », admet le CEO.
« Nous voulions le faire parce que nous pensions que [l'app Messenger] offrait une meilleure expérience. La messagerie instantanée est devenue incroyablement importante. » Et en mobilité, pour faire les choses bien, une application ne peut se concentrer que sur une fonction, explique Zuckerberg, avant de lister les problèmes liés à l'intégration de Messenger au sein du client Facebook : attendre que l'app se lance, ouvrir un nouveau menu, … Beaucoup de friction en quelque sorte.
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« La messagerie est une des choses que les gens font plus que le réseautage. Dans certains pays, 85% des personnes sont sur Facebook, mais 95% utilisent des SMS ou la messagerie », rappelle Zuckerberg, en précisant que ce sont 10 milliards de messages qui s'échangent chaque jour. Certes, demander d'installer une autre application est « pénible », mais si Facebook souhaitait proposer une meilleure expérience, le réseau n'a pas eu le choix. Mais pourquoi avoir tant forcé la main ? « Nous essayons de construire un service qui est bon pour tout le monde. Parce que Messenger est plus rapide, si vous l'utilisez, vous répondez aux messages plus rapidement ». Et il faut que tout le monde soit à la même page.
Marc Zuckerberg et ses équipes ont conscience d'avoir encore « beaucoup à faire pour gagner la confiance [de leurs utilisateurs], et pour prouver que l'expérience de cette application de messagerie autonome peut être bonne ».