StopCovid : un million d'activations… ou un million de lancements pour l'app de traçage

Mickaël Bazoge |

StopCovid a été activée « 1 million de fois », s'est réjoui aujourd'hui Cédric O, le secrétaire d'État au Numérique. Un chiffre rond qui a valeur de symbole, et qui montre une montée en charge de l'application de traçage de contacts du gouvernement, sachant que le seuil des 600 000 activations1 avait été franchi ce mercredi, au lendemain de sa mise en ligne sur l'App Store et le Play Store.

Une alerte inédite de StopCovid est apparue sur un de nos iPhone aujourd'hui.

Le chiffre en impose, et d'après le discours de Cédric O, StopCovid se montre efficace « dès les premiers téléchargements » dans les milieux urbains où il est difficile de respecter les règles de distanciation sociale (dans les transports en commun, par exemple). Le gouvernement n'a pas d'objectif minimal, mais le secrétaire d'État a convenu que si 10% des habitants d'une agglomération téléchargeaient l'application, cela peut jouer un rôle significatif dans le ralentissement de l'épidémie.

À l'heure actuelle, StopCovid est toujours en première place du classement des apps gratuites sur l'App Store (lire : StopCovid populaire sur l'App Store et Twitter). Sur le Play Store, l'application dépassait vendredi en fin d'après-midi le seuil des 500 000 téléchargements. Comme l'explique Elliot Alderson, alias Baptiste Robert, fameux hacker devenu lanceur d'alerte, il est tout de même peu probable que le million de téléchargements ait été atteint :

Mais Cédric O parle d'activations et non pas de téléchargements. Il serait plus intéressant de connaitre le nombre d'utilisateurs actifs, c'est à dire ceux qui ont réellement appuyé sur le bouton « J'active StopCovid ». Or, cette information ne « remonte » pas jusqu'au serveur central, d'ailleurs il est possible d'activer StopCovid en mode avion, avec uniquement le Bluetooth allumé.

Ce dont parle le secrétaire d'État, ce sont sans doute le nombre de personnes ayant ouvert l'application : lors du premier lancement, StopCovid va effectivement s'enregistrer sur le serveur. Comme l'explique Baptiste, il faudrait donc plutôt parler d'« un million de lancements de l'application au moins une fois ». C'est moins vendeur, mais c'est peut-être plus proche de la réalité. On peut toutefois raisonnablement penser que les utilisateurs ayant lancé l'application sont, pour une grande partie d'entre eux, allés jusqu'au bout du processus et ont activé le Bluetooth.


  1. Activations ou téléchargements, la communication de Cédric O ayant tendance à ne pas faire la différence.  ↩

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avatar Billytyper2 | 

@raoolito

Non pitié, ne nous sauvez pas de nous-mêmes 😳

avatar byte_order | 

@Dazoudaz
> Personne n’est capable de vérifier quoique ce soit...

Je doute fort que le gouvernement français ait le pouvoir de forcer Google à mentir sur le nombre de téléchargement sur le PlayStore.
Et ce n'est pas lui qui a demandé à Apple ne pas afficher le nombre de téléchargement des apps sur l'AppStore, c'est une décision de longue date d'Apple, seule.

Pourtant, quand Apple qualifie certaines apps (ou certaines offres de services, les siennes en particulier), y compris payantes, comme très populaires, vous leur faite confiance, n'est-ce pas ?
Alors que vous n'avez aucun moyen de vérifier pourtant, et alors qu'Apple est clairement intéressé financièrement à ce que vous les croyez.

C'est juste un guère de croyance, comme d'habitude.

avatar webHAL1 | 

@byte_order

Pffff, tu n'as rien compris ! Les centaines de milliers de téléchargements affichés sur le Play Store de Google pour l' application française StopCovid, ce sont simplement les membres du gouvernement qui ont passé beaucoup de temps à la télécharger, l'effacer de leur appareil, et la re-télécharger ensuite de très nombreuses fois. Il ne peut pas y avoir d'autre explication !

avatar byte_order | 

@JONYBLAZ

Y'en encore bien plus de millions de gens qui acceptent d'être vacciné, comme des rats de labo l'ont été avant eux.
Dingue, hein !?

avatar powerjaja | 

« si 10% des habitants d'une agglomération téléchargeaient l'application, cela peut jouer un rôle significatif dans le ralentissement de l'épidémie »

Et comme l’épidémie est de toute façon en train de se terminer, ils pourront dire « nous nous félicitons de cette app qui a coûté très cher au contribuable et grâce à laquelle l’épidémie s’est éteinte »
#Biais de confirmation🤪

avatar Florent Morin | 

@powerjaja

L’app a été conçue par des entreprises bénévoles.

Seuls les frais mensuels sont à charge de l’Etat. Mais c’est une goutte d’eau par rapport au coût de la crise pris en charge par l’Etat au bénéfice du citoyen. (enfin, financé par de la dette...)

avatar Dazoudaz | 

@powerjaja

Exactement et certains vont se prendre pour des sauveurs avec leur application gadget. 😂

avatar Sindanarie | 

@Dazoudaz

🙏🏼👍🏽👍🏽👍🏽👍🏽

avatar h-de-pierre | 

@powerjaja

Tout à fait

avatar Tiloulou | 

C’est l’activation de l’app par l’utilisateur qui va contacter le serveur la première fois, pas l’ouverture de l’app. Tout est dans le code ici :

https://gitlab.inria.fr/stopcovid19/stopcovid-ios/-/blob/master/StopCovid/Application/UI/Proximity/ProximityController.swift

avatar Adodane | 

On se rassure comme on peut chez macgé 😅

avatar shoyu | 

Polémique à deux balles.

avatar Totophe | 

La France est un pays de moutons.

avatar byte_order | 

@Totophe

C'est faux.
Le pays du mouton, cela reste la Nouvelle Zélande.

avatar KimoMac | 

@Totophe

De veaux 👌

avatar Sindanarie | 

C’est marrant, le troupeau intégriste défenseur de cette app n’est pas encore levé ?
C’est quoi ce bordel ?
Au boulot feignasses !
Le dimanche aussi faut bosser, il y’a une économie à relever plutôt que de vous les secouer avec votre app de merde...
Aller hop, au taf, bande d’allocataires ! 😬

avatar corben | 

@Sindanárië

Ils étaient aux manif anti police hier, du coup le temps d’émerger ce matin, ils se réveilleront vers 15-16h... 😆

avatar byte_order | 

@Sindanárië

Très jolie façon de faire vous même ce que vous reprochez aux autres...

avatar Sindanarie | 

@byte_order

C’est à cette heure là qu’on se lève ?

avatar cecile_aelita | 

@macg
Bonjour macg,
Selon vos CGU
Article 4.2c

c)

Il est rappelé [...]que l’Utilisateur est tenu de respecter les autres Utilisateurs, en s’interdisant notamment tout comportement qui pourrait relever des qualifications suivantes : menaces, insultes, persécutions, harcèlement et toute divulgation d’informations personnelles d’autres Utilisateurs.

Et article 4.2.h

h) MACGENERATION se réserve le droit discrétionnaire de résilier sans préavis le présent contrat et de supprimer définitivement le compte de l’Utilisateur, sans que celui-ci ne puisse en créer de nouveau sur le Site, en cas de violation par celui-ci des interdictions listées sous les articles 4.2.c et 4.2.d des présentes CGUS.

Au vu des propos haineux tenus plus haut par un commentaire, pourquoi ce compte n’a t il pas encore sauter ?
Cordialement

avatar debione | 

@RomainB84
Si Macg bannissait enfin les comptes qui pratiquent l'attaque ad hominem, ils perdraient la moitié de leurs abonnés. Et ils fermeraient peut-être boutique.
...

avatar cecile_aelita | 

@debione

C’est pas faux 😅😅

avatar fredsoo | 

Pour côtoyer au quotidien des soignants, d’ aide soignante à médecin urgentiste, réanimateurs, il est surprenant de voir que tres peu ont un avis sur cette app et que encore moins l’utilisent... me concernant je fais comme eux...

avatar Furious Angel | 

Vu que nos gouvernants ne comprennent absolument rien à la tech, ils pourront pas être precis...

avatar cecemf | 

Est combien ont installer ouvre puis fermer et desinstaller l’application?

avatar Adodane | 

@cecemf
Est combien ont installer un dico, l’ouvert puis refermer de suite ?

avatar byte_order | 

@Adodane
^_^

avatar Jacalbert | 

On est pour - ou on est contre de cette application
Chaque pays lance la sienne … 😂🤣
Pour moi, l’Europe qui aurait du prendre cela en main
Mais bon qu’ont-ils fait durant ces mois de pandémie/confinement ? 🤔

avatar Florent Morin | 

@Jacalbert

Ils ont voté pour demander aux États d’avoir une approche unifiée, en utilisant une solution décentralisée et interopérable.

Ce texte a été voté au Parlement Européen le 17 avril.

Après, les États sont Indépendants. Donc la France a fait à sa sauce.

avatar Frodon | 

Pas tout à fait exact, dans le texte voté par le parlement européen, les deux approches sont décrites et considérées comme valables: https://ec.europa.eu/health/sites/health/files/ehealth/docs/covid-19_apps_en.pdf

Résumé: https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX%3A52020XC0417%2808%29

Par contre en effet, l’UE a recommandé qu’il y ait une interoperabilité entre les solutions des différents pays.

avatar Florent Morin | 

@Frodon

Quand on lit ça :
« Une réponse harmonisée et résolue à une crise qui nous frappe tous »

Paragraphe 52 :
1. « que les données générées ne doivent pas être conservées dans des bases de données centralisées, susceptibles d’être utilisées à de mauvaises fins et de provoquer une perte de confiance »
2. « que toutes les données stockées soient décentralisées »
3. « plein respect des principes de protection des données dès la conception et de minimisation des données »

On est loin de l’approche ROBERT quand même.

Et, dans la foulée, tous les pays européens ou presque se sont alignés. Y compris ceux ayant fait partie de l’initiative ROBERT.

https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-9-2020-0054_FR.html

Mais la France a encore le temps de revenir sur sa décision.

Il suffit qu’Apple ouvre une partie de HealthKit (open-source) pour donner accès à l’ensemble des données de santé des utilisateurs tout en garantissant sécurité et respect de la vie privée (HealthKit n’est pas hébergé par Apple et Apple n’y a pas accès).

Dès lors, l’accès aux données serait au bon vouloir de l’utilisateur. La qualité des indicateurs serait homogène entre tous les pays. Ce serait un échantillon de données des plus propre pour une « IA santé ». Le tout étant pseudonymisé et transitant sur un canal chiffré de bout en bout.

avatar Adodane | 

@FloMo

Quand tu lis  « Une réponse harmonisée et résolue à une crise qui nous frappe tous », tu penses que l’Europe voulait parler de l’api de Google/Apple ?

avatar Florent Morin | 

@Adodane

Une solution décentralisée et qui minimise l’usage de données hors app. Par forcément la solution d’Apple.

avatar Adodane | 

@FloMo

Tu ne crois pas que l’Europe parlait plutôt d’une réponse au niveau médical et social ? D’actions réelles et concrètes pour lutter contre le covid ?

Et c’est un succès puisque on s’en ai débarrassé de ce virus avec justement une réponse conjointe de toute l’Europe !

avatar Adodane | 

@FloMo

Quand l’Europe parle de base centralisé, c’est une base de donnée commune à toute l’Europe par opposition à une base de données dans chaque état souverain.
C’est évident que l’on a déjà une centralisation des données médicales en France, et qu’on est libre d’en produire d’autres si nécessaire et démocratique.

avatar Lymf | 

Perso en tant qu’habitant d’un pays limitrophe le seul truc qui m’ennuie vraiment dans tout ça c’est qu’à priori tous les pays voisins dont le nôtre vont reposer sur l’API Google/Apple elle même basée sur un protocole européen. Du coup ça rend la solution incompatible avec celle des pays limitrophes alors qu’on pousse à l’ouverture des frontières.

Après si la solution fonctionne pour les français tant mieux. Mais ce point là est fort dommage.

avatar webHAL1 | 

@Lymf

Le fait que deux applications utilisent la même API d'Apple et de Google ne les rends pas du tout automatiquement compatibles entre elles. L'application italienne sortie il y a quelques temps, par exemple, n'est pas compatible avec celle de la Suisse, qui vient tout juste d'être mise à disposition. Pourtant, les deux utilisent l'API d'Apple et de Google.

avatar Lymf | 

@webHAL1

Pour être honnête je ne connais pas assez la technologie pour affirmer une chose ou l’autre. Il me semblait juste avoir lu que vu qu’elles utilisaient les API, ce sont les APIs qui se chargent de gérer les contacts et co et donc compatibles entre elles. Mais bon on sait bien qu’on peut lire tout et n’importe quoi sur internet donc rien ne dit que la source était fiable. :)

avatar webHAL1 | 

@webHAL1

Je vous laisse vous référer à la F.A.Q. officielle de l'application suisse SwissCovid où il est très clairement précisé qu'elle n'est compatible avec aucune autre application européenne :

https://www.bag.admin.ch/dam/bag/fr/dokumente/cc/kom/covid-19-faq-tracing-app.pdf.download.pdf/200513_OFSP_FAQ_SwissCovid_App.pdf

il n'y a aucune raison de penser que les applications des autres pays seront interopérables, vu que les travaux qui visent à permettre cela sont en cours et personne ne sait quand ils vont aboutir, et même s'ils vont aboutir tout court. Malheureusement, sur ce point, MacG a continuellement fourni des informations incorrectes.

avatar r e m y | 

@Lymf

L'API ne fait pas tout! Même en utilisant l'API Google/Apple, un suisse qui croiserait un italien va peut-être enregistrer dans son smartphone l’identifiant de l'italien.
Mais si dans une semaine l'italien tombe malade et se déclare comme tel sur son app, l'info va remonter sur le serveur central italien. Or le suisse, c'est le serveur suisse que son app consulte pour y vérifier les identifiants des porteurs déclarés du CoViD. Il n'y trouvera jamais l'identifiant de l'italien malade...

avatar Lymf | 

@r e m y

Merci pour les précisions.

avatar Florent Morin | 

@r e m y

La communication entre serveurs de différents états est prévue. C’est dans le code source du serveur proposé par Google.

avatar SyMich | 

La possibilité de faire communiquer les serveurs des différents États membres est également prise en compte dans la solution française et est indépendante du choix, ou non, d'utiliser l'API de Google/Apple !

avatar Adodane | 

@FloMo

Ha mais on peut tout prévoir ! La n’est pas la question.
Le problème c’est que l’Europe ne recommande pas une centralisation des bases de données de chaque état membre !

avatar Florent Morin | 

@Adodane

Aux USA, c’est pareil a priori. Chaque État a plus ou moins sa solution.

Au moins, en Europe, on avait un texte.

Mais je reste convaincu qu’on va finir par converger vers une solution unique en Europe. Une fois l’hypothèse 1 validée : à savoir l’efficacité du procédé. Qui semble fonctionner sur le papier. C’est déjà un bon point de départ.

avatar Adodane | 

@FloMo

L’Europe recommande un modèle décentralisé ( base de donnée dans chaque pays souverain comme maintenant ) et non centralisée, une solution commune n’est pas possible.

Les données médicales sont trop sensibles pour être partagées.

avatar Florent Morin | 

@r e m y

Et les serveurs ne contiennent aucun identifiant : ce sont les clés utilisées pour signer des identifiants. Et uniquement celles utiles au diagnostic.

Privacy by design. 😁

avatar SyMich | 

De ce point de vue, StopCovid procède exactement selon le même principe. Seules les clés générées (à raison d'une nouvelle clé toutes les 15 mn) au cours des 14 derniers jours par le smartphone de celui qui se déclare porteur remontent sur le serveur.
Aucune autre donnée n'est stockée.
L'app de chacun consulte régulièrement le serveur pour y vérifier la présence d'une clé d'un smartphone qu'il aurait approché (et dont il aurait stocké la clé). Si tel est le cas, l'app alerte son propriétaire pour lui indiquer qu'il a croisé un porteur (il ne sait ni QUI, ni OÙ, ni QUAND et personne n'a le moyen de le savoir non plus)
Privacy by Design (moi aussi je peux utiliser des slogans marketing qui claquent)

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