Le « crash industriel » de StopCovid qui ne se déclinera pas en objet connecté

Mickaël Bazoge |

StopCovid s'est pris une volée de bois vert assénée par Marie-Pierre de la Gontrie, sénatrice socialiste, qui estime qu'avec le recul, « nous avons manqué de clairvoyance. L’outil n’était évidemment pas prêt. Et, désormais, les chiffres le prouvent », selon les propos rapportés par Public Sénat. Le dernier décompte de la Direction général de la santé (DGS) donne 2,3 millions de téléchargements, 1 514 personnes ayant signalé un diagnostic positif et 93 notifications de contact à risque.

Un aveu d'échec et un crash industriel prévisible et annoncé selon elle, qui explique que lors du moment du vote de l'Assemblée et du Sénat fin mai, « nous sentions bien que l’outil n’était pas prêt, que le cahier des charges n’était pas atteint. Et il y avait aussi une vraie inquiétude sur le traçage et le respect des données personnelles ».

La DGS assure de son côté que StopCovid ne collecte aucune donnée personnelle sur les personnes qui téléchargent l'application. « Cet outil vise à sauver des vies. Il ne faut pas se tromper de combat ». La sénatrice souhaite auditionner Cédric O en septembre, afin qu'il explique « pourquoi ça n'a pas marché » : « Quand est-ce qu’on arrête et, surtout, combien ça coûte à l’État ? Lui évoque plusieurs centaines de milliers d’euros en coût de fonctionnement. Ce n’est pas rien comme montant, et en même temps très flou. Nous avons besoin de transparence sur cet outil qui m’apparaît aujourd’hui comme un caprice technologique ».

Marie-Pierre de la Gontrie s'étonne même de voir que Cédric O a pu rempiler à son poste après le dernier remaniement. Est-ce à dire que StopCovid a la tête sur le billot ? La DGS dément formellement et annonce des « travaux d'adaptation », notamment des outils de suivi de l'évolution de l'épidémie, « que ce ne soit pas seulement un outil d’identification des cas ».

Et en cette période où les cas de contamination repartent à la hausse, une campagne de communication est prévue. La Direction de la santé souhaite que des familles, des classes d'école et des entreprises aient le « réflexe » StopCovid : « cet outil est fonctionnel. Plus il est téléchargé et plus il est utile ». Et pas question de parler d'échec : « C’est un nouvel outil, il est normal qu’il faille du temps et des ajustements avant que la population ne s’en empare ». StopCovid est disponible depuis le 2 juin.

Où est l'objet connecté StopCovid ?

En matière de traçage des contacts en temps de pandémie, on a compris qu'il valait mieux miser sur les « brigades sanitaires » — autrement dit le traçage réalisé par des humains — que sur les solutions numériques, du moins en France. L'application StopCovid ne remplit pas ses objectifs, du moins pas à l'heure actuelle. Quant à cet objet connecté évoqué durant les débats printaniers, qui devait équiper les populations ne possédant pas de smartphone, il est dans les limbes et pourrait tout simplement ne jamais voir le jour.

Les bracelet et badges connectés de suivi des contacts imaginés par la société Estimote.

Sigfox, qui exploite un réseau bas débit longue portée, avait fait part en avril de la possibilité d'un bracelet connecté ou d'un badge en tant qu'alternative aux applications de traçage. L'entreprise a expliqué à BFM Tech qu'elle pourrait fournir un service de connectivité, mais pas le produit en lui-même. Et pour le moment, personne ne s'est signalé : « Le déploiement des badges connectés à grande échelle évoqué il y a quelques temps en effet n’est pour le moment pas d’actualité », indique Sigfox.

Fin mai, Cédric O le secrétaire d'État au Numérique qui a piloté le dossier StopCovid, avait parlé de l'implication de Withings, mais uniquement pour l'intégration du protocole ROBERT (sur lequel s'appuie le fonctionnement de l'application) dans une montre. Le constructeur ne donne pas l'impression de vouloir aller plus loin, par exemple en mettant ses lignes de production à disposition d'un badge ou d'un bracelet de traçage des contacts.

Du côté de la DGS, le discours est sensiblement le même : « aucune décision n'est prise quant à l'adoption de solutions techniques de ce type ». Une source proche du dossier abonde : « On va dire que ce n’est a priori plus une priorité ». Pour le dire franchement, tout cela n'est pas de très bon augure pour cet objet dont les tests auraient dû débuter en juillet ou en août.

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avatar iPop | 

A l’image des masques, le peuple s’y rebelle. C’est ce qui arrive souvent quand on est pas honnête avec ses enfants.

avatar brucewayne | 

Ca me facine les gens qui se soucient tout a coup de leurs données privées et du traçage .... et qui le poste sur Facebook, Instagram etc....

La prise de conscience à deux vitesses...

avatar hexley | 

🤬🤬🤬 Pas de mots pour ces personnes qui nous gouvernent !
Dès les premières news indiquant la direction à la fois technique et politique que prenais cette application, on se doutais de l’issue.
A force d’obstination de certains illuminés bardés de diplômes on en arrive à cette situation.
Et maintenant on va créer des comités et des commissions d’enquêtes qui vont durer et nous coûter aussi... à rajouter sur l’addition...
Pauvre France, pauvre de nous...

avatar Silverscreen | 

- une appli de santé publique créée par un gouvernement qui expliquait que les masques ne servaient à rien pour enrayer l’épidémie voire pouvaient l’aggraver. Déjà,méfiance...
- une appli qui, sous prétexte de souveraineté nationale, ignorait une API garantissant l’absence de centralisation des données personnelles, ça donne pas envie
- une appli qui n’a pas fait l’unanimité de la french tech (genre une département de l’inserm très critique de certains choix de sécurité) et prises plusieurs fois la main dans le sac avec trop de données envoyées sans raison. Même avec une couv de presse minimale, on sent qu’ « on ne nous dit pas tout »
- une app sortie trop tard (plusieurs semaines après la fin du confinement) par choix politique (implémenter le protocole ROBERT plutôt que l’API Google-Apple déjà dispo) et sans interopérabilité au niveau européen : j’habite sur la côte d’Azur où l’été on a genre 50% de touristes étrangers donc StopCovid est useless dans plein régions frontalières
- une app dont le bricolage pour réveiller la puce Bluetooth (nécessite la présence de tels Android) la rend moins efficace que l’API Google-Apple se tire aussi une balle dans le pied.

Bref, sortie trop tard, avec des choix stratégiques incitant à la méfiance, un fonctionnement limité et un discours pédagogique flou par des personnes discréditées par leur gestion de la crise...

Et je ne parle même pas de la longue liste d’intervenants de la french tech censés avoir bossé gracieusement mais où les luttes d’influence pour des renvois d’ascenseurs rentables, eux, ont dû bien compliquer le projet.

La solution gagnante ça aurait été une seule boite mandatée pour développer l’app autour de l’API Apple-Google, avec mise â dispo la dernière semaine de confinement. Ça et un discours clair sur le fonctionnement du contact tracing avec tournée des plateaux TV.

Les français sont pas très civiques mais ils savent surtout que « quand c’est flou, il y a un loup »

avatar Link1993 | 

@Silverscreen

Juste sur les masques, à l'époque, oui, la communauté scientifique pensait vraiment que le masque ne servait à rien si on était pas malade. Et de manière générale, c'est toujours le cas, et pour exactement les raisons que celles que donnait l'état : on ne sait pas l'utiliser convenablement sur une longue période.

Cette information a changé à partir du moment où il a été découvert que la transmission pouvait se faire même de manière assimptomatique...
A partir de ce moment là, il faut reconsidérer les gens comme étant tous malade, et le port du masque devient nécessaire.
C'est le principe de la science de revoir ses positions, en fonction de nouvelles connaissances qui arrivent normalement lentement.

avatar Silverscreen | 

@Link1993

Non, le gouvernement préconisait de ne pas porter de masques alors que le port du masque était déjà préconisé ailleurs. Pour info, Apple demandait à ses employés de s’équiper en masques lorsqu’ils étaient amenés à se rencontrer dès mi-mars en France et beaucoup de mairies se sont procuré ou ont fait fabriquer des masques pour leurs habitants à la même période : de nombreuses études avaient déjâ confirmé une période d’incubation et une proprable transmission par les postillons et il était plus que probable que le port du masque mitigeait la propagation du virus alors même la porte parole du gouvernement indiquait que ça ne servirait à rien...

Et puis c’est du simple bon sens : un masque empêche de postillonner sur les autres, quelle que soit l’épidémie concernée, c’est un outil au pire insuffisant au mieux efficace mais jamais aggravant... Un masque qui recueille des microbes et manipulé par quelqu’un qui ne se lave pas les mains ne sera jamais plus pathogène qu’une série de postillons en pleine face pour cette même personne...

avatar eplus | 

@Silverscreen

La porte-parole du gouvernement ne faisait que... porter la parole du gouvernement, qui agi en fonction du comité scientifique, lequel à l’époque indiquait clairement que porter un masque pour des non-soignants était plus risqué que de ne pas en porter du tout (en se contaminant avec son propre masque).
Depuis les scientifiques européens ont découvert que les scientifiques asiatiques ne disaient pas que des conneries, et les préconisations ont évoluées à 180°.
La chronologie est très importante !

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

@eplus "La chronologie est très importante !"
La chronologie montre l'aspect moutonnier de "la communauté scientifique" qui très tôt diverge des scientifiques qui ne parlent pas en dehors de leur champ de compétence et des résultats de leur recherche. Il y a une compromission de la science par le politique et l'application d'une science faisandé par les politiques qui prétendent que leurs choix sont dictés par "la vérité scientifique"
Le premier a avoir amené le ver dans le fruit dans cette chronologie est l'OMS

avatar Link1993 | 

@J'en_crois Pas_mes yeux

L'OMS a été la première à dire "attention, c'est une épidémie, faites votre boulot les états !".

C'est du complotisme basique que tu nous fais là...

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

@ Link1993 "L'OMS a été la première à dire "attention, c'est une épidémie"
Faux. Bien trop longtemps l'OMS a nié l'existence des contaminations interhumaines et a eu bien du retard pour annoncer l'existence d'une épidémie. Son retard a été criminel.

avatar Link1993 | 

@J'en_crois Pas_mes yeux

Attends, elle a été sur le sujet dès le debut, et a donné des recommandations dès le début.

L'annonce de la pandémie a été faite le 11 mars, 6 jours après l'annonce de 100000 cas.

En gros, elle a fait exactement son job. Tout est là :

https://www.who.int/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/events-as-they-happen

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

@ Link1993
13/03/2020 16:00 COVID-19 : « Il aurait fallu s’inspirer de Taïwan, mais c’est trop tard
Suivent dans l'article l'ensemble des mesures établies par Taïwan dès janvier !
Fermeture des frontières vis à vis de la Chine (OMS : ne pas stigmatiser la Chine refus), Politique des masques (OMS : aucune preuve d'efficacité : déconseillée Contamination Interhumaine : nié par la Chine.
"À ce stade, aucune infection n’est à déplorer parmi les agents de santé et il n’y a pas de preuve évidente de transmission interhumaine." puis "« il est certainement possible qu’il y ait une transmission interhumaine limitée ». (12 janvier 2020 et 14 janvier) alors que Deux navires de croisière (le MS Westerdam et le Diamond Princess) sont aussi touchés.
Se souvenir que dès le 10 janvier, le docteur Li a d’ailleurs présenté les premiers symptômes de la maladie.
Le danger de pandémie était patent bien avant le 11 Mars. L'OMS a tergiversé pour déclarer l'urgence mondiale l'existence d'u danger de pandémie et l'utilité des masques.
Dommage que Taïwan n'était pas à la tête de l'OMS mais un ami de la Chine soucieux de ne pas froisser la susceptibilité de cette puissance.
photo démonstrative de l'OMS et de la Chine
https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2020/06/c1fb2703-049e-4a49-b023-39236c774985/838_000_1og8qa.jpg

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

La pandémie n'est pas apparu le 11 mars comme le prétendait l'OMS,
le 19 février l'épidémie était déjà largement mondialisée
Ce tableau présente les cas d'infections confirmées et les cas mortels de coronavirus dans le monde. Dernière mise à jour le 19/02/2020 à 15 h 57.
infections/morts
Chine 74.188/2 008
Hongkong 631
Taïwan 231
France 121
Singapour 81
Japon 74–
Thaïlande 35–
etc.

Soit un total de :
74 660 infections confirmées
2 012 morts

avatar Bigdidou | 

@J'en_crois Pas_mes yeux

« Bien trop longtemps l'OMS a nié l'existence des contaminations »

Fake grossier et stupide.

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

@Link1993 "la communauté scientifique pensait vraiment que le masque ne servait à rien si on était pas malade"
Quelle "communauté scientifique" pensait une telle idiotie ? celle qui lisait les nombreuses stupidités de l'OMS ?)
C'est un nouveau virus donc on ignore presque tout : (quand on ignore on affirme pas)
Si on ignore tout de ce virus on connait d'autres virus (aéroportés) pour lesquels le masque est efficace. Les scientifiques de Hong Kong de Taïwan étaient atterrés par ces aveuglements. De nombreuses articles scientifiques racontent (dès février) des contaminations aéroportées) "Le principe de précaution" impose qu'un scientifique ne devrait pas affirmer des conneries sans en avoir de preuve.
Une partie des scientifiques a donc répété les idioties de l'OMS sans aucun recul : "aucune preuve de contaminations interhumaines" "pas de preuve d'efficacité des masques". La politisation de l'OMS a probablement été la cause des errances désastreuses de cette organisation.

avatar Link1993 | 

@J'en_crois Pas_mes yeux

Non, celle qui faisait de la veille d'étude scientifique... il n'y a pas forcément besoin que ce virus arrive pour que l'on connaisse l'efficacité (ou inefficacité suivant d'autres conditions) d'un masque de manière générale.

Mais oui, la connaissance sur un virus ne se fait pas tout seul, et là dessus, je suis d'accord avec vous. C'est pour ça qu'on s'est rendu compte plus tardivement que dans la situation de ce virus, le port du masque même sans être malade avait plus de bénéfice, que de ne pas en porter.

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

@ Link1993
Il n'était nul besoin d'une nouvelle étude scientifique pour conseiller l'usage d'un masque lors d'une épidémie virus aéroporté. C'est un simple bon sens que Taiwan a mis en pratique début janvier. La position de l'OMS est inexcusable et difficilement compréhensible.

avatar Link1993 | 

@J'en_crois Pas_mes yeux

Non, un masque peut aussi entraîner une accélération de la contamination par un usage erroné du port d'un masque par des personnes non habituées, en se contaminant elle même via leur propre masque. Et vu l'usage que l'on voit fréquemment (masque sous le nez, sous le menton, accroché au bras, pris à pleine main...), les études scientifiques indiquant un doute sur l'intérêt d'un masque en raisons de ces mauvaises pratiques, si on est pas malade. Et c'est toujours valable de manière générale.

C'est avec un virus comme le coronavirus capable de se propager sans que la personne n'ai de symptômes qui nécessite la révision de l'usage du masque dans ce cas précis !

Qu'un état décide de faire porter un masque à tout le monde, n'est rien d'autre qu'une décision politique. Elle peut être bonne ou mauvaise. Elle fut par chance, bonne à Taïwan.
Elle fut moins bonne au royaumes unies où ils ont décidé d'utiliser une méthode d'immunité collective qui aurait pu être tout aussi valide si bien appliquée.

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

@Link1993
"un masque peut aussi entraîner une accélération de la contamination par un usage erroné du port d'un masque par des personnes non habituées"
Le bla bla bal pseudo-scientifique pour justifier l'injustifiable. Les Taïwanais ont donc tort ou les français sont trop idiots ?
Jamais entendu parler d'une étude scientifique démontrant les danger d'une "mauvaise utilisation d'un masque (sources ?). Un masque sous le nez est un masque non porté ! facile à faire comprendre : si masque sous le nez égale protection 0.

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

"Qu'un état décide de faire porter un masque à tout le monde, n'est rien d'autre qu'une décision politique. Elle peut être bonne ou mauvaise."
oui :-)
La décision de l'OMS et du gouvernement était mauvaise.
Je suis plus indulgent vis à vis des politiques que des scientifiques (le gouvernement français/l'OMS).

avatar Steve Molle | 

@Silverscreen

Excellente synthèse à laquelle on peut ajouter tous les méfaits de ce gouvernement épinglés par l’ONU, le conseil de l’Europe, le parlement européen, rsf et Amnesty....bref il faut être décérébré et/ou encarté pour filer ses données à cette clique.

avatar fransik | 

@Silverscreen

Merci pour cet excellent commentaire.

Maintenant, ce coup de gueule est bienvenu, mais il y aurait pu/ dû en avoir depuis bien longtemps déjà.
Mieux vaut tard que jamais, ça me surprend quand même.

Le flou dans les chiffres est une constante chez Mr O, les recommandations de la CNIL n’ont pas forcément été prises en compte, beaucoup des soutiens cités sont/ me semblent bien tièdes, sans compter que le nombre d’activation a toujours été faible dans l’absolu, etc.

avatar Florent Morin | 

@Silverscreen

Très bien résumé.

D’autant que l’API Google a reçu une mise à jour réalisée en collaboration avec les principaux constructeurs Android afin de s’assurer une meilleure communication Bluetooth. Il est à supposer qu’Apple s’est associé à ce projet de calibrage.
Un bénéfice dont ne profitera pas StopCovid.

Et pour la partie IoT, l’API Google / Apple a déjà ses implémentations open-source sur Raspberry Pi. J’ai fait un papier sur le sujet en mai.

Le procédé de traçage des contacts est déjà bancal techniquement par défaut. Le Bluetooth n’est pas prévu pour ça. Il faut une collaboration internationale pour qu’il soit amélioré pour être potentiellement fiable.

Et après, pour la fameuse IA qui nécessite une centralisation, Apple s’est spécialisée dans les solutions d’analyse respectueuses de la vie privée. (ResearchKit, nouveau framework publicitaire, Private Federated Learning, Differential Privacy, trouver mon appareil hors-ligne,...)

On fait à l’envers des autres. Ce n’est pas la meilleure idée que l’on puisse se faire de l’Europe et de la collaboration internationale. Et quelle image pour la FrenchTech.

Mais maintenant que Cédric O a refilé la patate chaude à Olivier Véran, on a peut-être un espoir de voir bouger les choses. Dans l’intérêt général.

Car si le procédé est fiabilisé grâce aux constructeurs, l’efficacité pourra être au RDV.

Le bon côté de la chose : le code est bien écrit et permet de passer d’un système à l’autre.

avatar hledu | 

Petite joute politique quine devrait surprendre personne. Si le gouvernement avait retenu le choix d’utiliser l’API Apple-Google, la même sénatrice, ou un(e) de ses collègues, serait venue nous expliquer que l’Etat a vendu ses citoyens aux Gafa...
La classe politique française dans toute sa splendeur.

avatar kinon | 

@hledu

C'est évident.

avatar Fredouille14 | 

@hledu

malheureusement vous avez raison

avatar Alpy74CH | 

Échec ou pas (enfin échec si de tte façon) il aurait été plus intelligent de faire une appli européenne comme semble le faire l’Allemagne et la Suisse en pourparlers actuellement. Ceci étant au vu du nombre de décès suite au COVID-19 on est encore loin du nombre de décès de la grippe de 2017 dans le Monde. Très loin ...
Faut quand même relativiser... un peu.

avatar Silverscreen | 

Opposer souveraineté française et sociétés privés US est un discours démago. Combien d’acteurs sollicités par l’Etat pour StopCovid ont des investisseurs étrangers (Orange, Withings, CapGemini), des accointances avec les services de défense et d’espionnage de pays « amis » (Dassault Systemes) ou sous-traitent à l’étranger une partie de leur business (Orange, Withings) ?

Perso, je préfère au mieux que mes données personnelles restent chez moi, au pire qu’elles soient détenues par des sociétés étrangères à des fins purement commerciales mais sûrement pas par mon propre gouvernement et à mon insu (une démocratie, c’est fragile, on ne sait pas de quoi demain sera fait)...
Amazon me trace peut être pour me proposer d’acheter un chargeur Qi mais c’est de loin préférable à un profiling et contact tracing pzr les services de renseignement de mon propre pays...

avatar baritono | 

Le vrai problème n’est pas dans le développement de cette app ! Il est dans le manque de moyens dévolus à l’hôpital pour gérer la santé publique. Au lieu de faire joujou avec l’informatique et cette stupide application, les mêmes moyens alloués à la santé publique auraient été appréciés et utiles.

avatar PierreBondurant | 

@baritono

Les responsables du gouvernement le savent bien, c’est eux qui ont décidé de réduire le budget des hôpitaux!
Pour changer de sujet, on amuse la galerie avec une app debile. Et tout le monde commente l’app en oubliant la vraie question du budget et de son allocation. The show must go on

avatar byte_order | 

@PierreBOndurant
> Les responsables du gouvernement le savent bien, c’est eux qui ont décidé de réduire
> le budget des hôpitaux!

Parce qu'ils ont été désigné par quelqu'un élu par les citoyens, qui ont voté systématiquement pour réduire *leur* impôt, comme si cela n'aurait aucun impact sur les recettes de l'état et donc les budgets publiques, dont celui de la santé.

La vraie question du budget, elle est dans l'hypocrisie d'un sondage montrant une large majorité de français qui trouve que la santé manque de budget et les résultats des élections françaises montrant une majorité d'électeurs français votant la poursuite d'une politique de réduction des recettes de l'Etat.

avatar Florent Morin | 

@baritono

L’objectif des apps de traçage est de désengorger les hôpitaux.

Le traçage automatique complète le traçage « manuel » effectué afin de retrouver les personnes avec qui on a été en contact. Ça permet d’informer plus de personnes et surtout plus rapidement.

avatar marenostrum | 

mais qui se déclare malade tout seul ? par ex qui te dit avant le reconnaitre qu'il a le sida ?
le gars risque l'exclusion à vie (d'où on a mis en place d'ailleurs le secret médical). ce genre d'app ça ne marche pas si c'est son utilisateur qui doit se déclarer malade. l'appareil doit le faire tout seul, et doit être obligatoire pour tous. sinon ça ne sert à rien. la technologie utilisée ne joue aucun rôle important. ce genre d'apps est destiné à l'échec dans une démocratie.

avatar Florent Morin | 

@marenostrum

> mais qui se déclare malade tout seul ? par ex qui te dit avant le reconnaitre qu'il a le sida ?

C’est une obligation légale. Comme pour le SIDA justement. Au moment du diagnostic, on doit se signaler aux autorités de santé.
Le médecin s’en charge.
Le tout sous couvert du secret médical. Évidemment.

Par contre, pour l’app, c’est un acte citoyen. Pour informer les autres. Et aider à désengorger les hôpitaux.

L’efficacité théorique du procédé est prouvée.
On peut retrouver l’étude dans Science ou Nature, je ne sais plus. Mais il y a quasi-consensus sur l’efficacité théorique.

En pratique, ça dépend du taux d’adoption et de la fiabilité de la communication Bluetooth.

avatar nicopulse | 

BOOO il faut un peut + de temps pour trouver une cage dorée à CEDRIC O....

Un nom avec une seule lettre ça passe pas la validation de nombreux formulaires........

QUEL DOMMAGE

avatar stgw90 | 

Vivement StopGrippe qui aura le même échec et qui pourtant tue des gens.
De plus en plus, un gros manque de confiance surtout si c'est pour apprendre dans ios 20 ou androïd 40 qui nous l'on mis bien profond.
On aura oublié.
- C'était quoi le covid, je sais plus et toi.
- oula c'est loin, c'était pas à l'époque ou bfmtv existait?
L'homme est un poisson, 30 secondes de mémoire. L'ignorant ne sait pas la chance qu'il a.

avatar Slaine | 

Franchement râle le bol de ce satané covid qui coûte une fortune pour pas grand chose, des morts du cancer ils sont largement plus nombreux et on les laisse crever dans l'indifférence et beaucoup d'autres maladies ne sont plus prise en charge.

Ce stop covid n'est ni plus ni moins qu'un outil de propagande pour faire peur et faire oublié le prix délirant du futur vaccin inutile.

avatar Bigdidou | 

@Slaine

« Ce stop covid n'est ni plus ni moins qu'un outil de propagande pour faire peur et faire oublié le prix délirant du futur vaccin inutile. »

Est-ce que tu crois aux illuminati et/ou à un grand complot sioniste ?
Il y a une enquête amusante qui montre que 50% de tes congeneres qui ont ce discours qui nient la gravité ou même l’existence de cette épidémie y
croient.

Dommage que ce virus soient pas d’origine illuminati.

« des morts du cancer ils sont largement plus nombreux et on les laisse crever dans l'indifférence »

Tu n’as strictement rien compris aux problèmes spécifiques que nous pose une épidémie de grande employé qui vient s’ajouter au reste dans des systèmes de santé déjà sous tension.

Tu as peut être eu une expérience malheureuse, mais non, les malades de cancers ne meurent pas dans l’indifférence.

avatar Slaine | 

@Bigdidou

Toujours les mêmes arguments stupides sur les complotistes j'ai même pas envie de répondre aux imbéciles heureux.

avatar BordelInside | 

@Slaine
"Ce stop covid n'est ni plus ni moins qu'un outil de propagande pour faire peur"

D'accord.
Mais la propagande, ce n'est jamais gratuit : donc propagande de qui exactement et dans quel but précis et selon quels mécanismes ?

"faire oublié le prix délirant du futur vaccin inutile."

Là c'est très nébuleux.
Comment évalues-tu le prix et l'utilité de ce qui n'existe pas encore ?

avatar wilfried50 | 

Ahah les Pro de l’informatique et du multimédia ont encore frappés!

avatar demenla971 | 

Pour faire simple il aurait fallu que le gouvernement paie les Français pour qu’ils acceptent d’installer l’app 10€/mois par smartphone et la tu verrais que comme par enchantement le taux d’utilisation serait bien plus élevé.

avatar corben | 

Cédric O il est totalement à l’image de ce gouvernement incompétent qui a voulu acheter la paix sociale en accordant 2 mois de vacances d’été totalement open bar aux français sans jamais blâmer personne après presque 3 mois de confinement et de privation partielle de liberté...
Vous allez voir qu’à partir de mardi prochain on va avoir droit à un tour de vis qui va être assez soudain et violent

avatar Tatooland | 

C’est à dire que si l’ensemble de la presse (MacG inclu, voire en tête de proue) ne s’était pas évertué à expliquer que l’application était de la merde parce que et qu’en finalité le but était quand même de sauver des vies, peut-être que plus de gens l’auraient installé et que l’efficacité en aurait été toute autre.
Toutes les appli de contact tracing se valent techniquement, après il faut qu’il y ait suffisamment de téléchargements pour atteindre une masse critique nécessaire, et il est évident que le comportement de la presse n’a pas aidé sur ce coup.

avatar marenostrum | 

la plupart des gens ne savent pas installer une app. ils utilisent que les apps par default de leurs appareils qui leur suffisent grandement.
les sites comme ici, n'ont que très peu de public. même Apple les considère pas quand ils veulent faire la pub. ils préfèrent les chaines Youtube ou la presse traditionnelle.

avatar Florent Morin | 

@Tatooland

C’est bien tout le problème.

Une pandémie mondiale se solutionne avec une action mondiale coordonnée.
Pas une action souveraine isolée.

Tout le monde s’est coordonné en Europe après vote au Parlement. Sauf la France.

Les constructeurs de systèmes mobiles Apple et Google ont coordonné leur action au niveau mondial pour proposé une solution logicielle qui puisse être commune à l’ensemble des pays.

Les gouvernements de beaucoup de pays (18 rien qu’en Europe) ont choisi de suivre cette action coordonnée. Ils ont même mis leurs travaux en commun sur la partie serveur pour faciliter l’interopérabilité.

Les constructeurs de smartphones de différents pays ont fait en sorte de coordonner leur action afin d’améliorer la communication Bluetooth de leurs appareils avec le système logiciel Apple / Google.

À différents niveaux, il y a une collaboration internationale. Y compris entre les concurrents et avec des pays moyennement amis.

Mais pas en France.

Nous, on considère que la pandémie est nationale et donc qu’une solution nationale est meilleure.

avatar kinon | 

@FloMo

Est ce que l'on dispose de stats sur le taux d'adhésion aux appli européennes?
C'est la seule donnée qui compte vraiment car si ce n'est pas fortement différent de l'appli Française tous les arguments sur le tort du choix Français sont de peu d’intérêt.

avatar Tatooland | 

@FloMo

Bonjour,
Merci pour votre réponse, j’en prends note.

Il me semble que nous sommes en l’absence d’une alternative optimale, ce que l’on a entre les mains c’est StopCovid... autant faire avec.
De mémoire les articles ayant été publiés étaient tout de même sacrément « rabaissant » vis à vis de la solution StopCovid, et ne manquait pas de souligner les points négatifs (qui existent) et se focalisaient sur une solution théorique optimale (idyllique) mais inexistante. Je n’ai pas vu d’appel à installer l’application, qui aurait été bien plus utile si elle avait un plus grand nombre de téléchargement.
Un parallèle pour illustrer mes propos: Porter un masque ne permet pas une protection à 100% mais c’est mieux que rien.
StopCovid a des lacunes mais c’est mieux que rien aussi...

Donc faisons au mieux avec ce que l’on a dans un premier temps... et dans un premier temps, justement, il aurait fallu plus de téléchargements et d’activations, et il aurait été de bon ton d’inviter un maximum de gens à l’installer cette application plutôt que de souligner sans cesse les mêmes (features que vous considérez comme des) défauts intrinsèques qui, de part l’orientation choisie par le gouvernement, ne seront pas alignés avec ce que vous estimez être mieux.

De plus, je me permet juste de rappeler que l’application a été développée et contrôlée par des équipes qui semblent être quand même un minimum professionnelles et qu’il est amusant de constater que tout le monde est désormais devenu non seulement expert en informatique mais aussi MEILLEUR expert que les experts du pays... et que donc on croule sous les conseils, « yakafokon » et les « il fallait que... » etc...

avatar Florent Morin | 

@Tatooland

> De plus, je me permet juste de rappeler que l’application a été développée et contrôlée par des équipes qui semblent être quand même un minimum professionnelles et qu’il est amusant de constater que tout le monde est désormais devenu non seulement expert en informatique mais aussi MEILLEUR expert que les experts du pays... et que donc on croule sous les conseils, « yakafokon » et les « il fallait que... » etc...

Et bien, pour autant, ils ne connaissent pas mieux le Bluetooth que les constructeurs eux-mêmes.

Il y a eu des contributions d’experts reconnus en sécurité. Des alertes de chercheurs. Tout a été ignoré et balayé du revers de la main.

Il a fallu un Bug Bounty pour que la sécurité soit prise au sérieux : les dépôts publics de code source parlent d’eux-mêmes. La chronologie est là.

Mais le problème n’est pas au niveau des équipes de développement qui ont fait leur boulot comme on leur a demandé de le faire.

Le problème est qu’une pandémie mondiale se traite via des solutions mondiales.

Ce n’est pas le moment de faire une démonstration de force façon French Tech. Totalement coupée du monde et de la réalité. Au prétexte d’une souveraineté numérique sur smartphones... fournis à la France par des pays du monde entier.

Je ne fais pas partie des « y’a qu’à ». J’ai moi-même contribué comme j’ai pu.
Même si je suis totalement contre, je considère que ce n’est pas une raison pour exposer encore plus les utilisateurs de StopCovid.

Il n’empêche qu’en résultat, et comme cela a été prédis par pure évidence :
- la majorité des pays ayant une app de traçage s’appuient sur une solution commune, SURTOUT en Europe où cette décision a été prise au parlement dès avril
- de fait, la France est l’un des seuls pays à avoir choisi une solution nationale pour un problème mondial
- les autres pays bénéficieront des avantages du travail en commun tandis que nous resterons à nous persuader que nous sommes meilleurs que le reste du monde réuni.

avatar Christophe Laporte | 

Le truc que beaucoup de gens ne veulent pas comprendre, c'est qu'on a mis en place un dispositif assez dingue et lourd pour suivre les gens dans leur vie de tous les jours. On l'a mis en place sans aucune certitude que cela fonctionnerait… À la limite, les histoires d'API et de protocole sont secondaires.

Mais le truc c'est qu'entre la théorie et la pratique il y a un gouffre. Tout d'abord, la théorie. Entre le moment ou les algorithmes de contact tracing ont été pensés pour le COVID et maintenant, la théorie a énormément évolué et il y a des notions comme les super-contamineurs qui n'existaient pas. On a beaucoup appris sur la transmission de cette maladie. Et on est très loin d'y voir clair…

Après la pratique, c'est bancal. On utilise une technologie le Bluetooth qui est très bien sûr plein d'aspects, mais qui n'a pas été conçu pour ça.Résultat, on ne va pas dire que c'est du bricolage, mais pas loin… À quoi peut servir StopCOVID? Le dernier argument utilisé par les politiques, ce sont les transports publics. En effet, ça peut s'entendre. Sauf que des études commencent à paraitre disant que les apps de contact tracing fonctionnent particulièrement dans les métros et le bus. Les structures métalliques perturberaient beaucoup le Bluetooth et sa fiabilité…

Franchement, si les apps de contact tracing pouvaient être la solution ou une partie, il n'y aurait pas de débat. là il y a un truc relativement lourd pour un résultat plus qu'incertain. je ne connais pas de pays pour lequel ces solutions sont vraiment efficaces.

Et le débat sur sauver des vies je veux bien, mais quand je vois le comportement des gens cet été, il y aurait eu d'autres choses plus intéressantes à faire comme interdire ou limiter les mariages, les réunions familiales, les vacances entre groupe d'amis… Ca aurait été plus simple, plus efficace, on aurait eu moins de clusters, mais là personne a osé mettre le holà… Résultat on est reparti pour un tour

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