Présenté en grande pompe lors de l’évènement Wonderlust de septembre, le portage de Resident Evil 4 Remake est désormais disponible sur les plateformes Apple. Celui-ci était attendu étant donné qu’il s’agit d’un des nouveaux gros jeux mis en avant comme pouvant tourner sur iPhone 15 Pro. Le titre est vendu comme une application universelle, ce qui signifie que vous n’aurez à payer qu’une fois pour la version Mac, iPhone et iPad.
Sur Mac, le portage est sans trop de surprise très bon. Le précédent opus Village tournait déjà bien sur mon MacBook Air M1 16 Go de RAM, et c’est la même chose ici. Avec les paramètres graphiques recommandés réglant la plupart des taquets vers le bas, on obtient entre 40 et 50 images par seconde. Le jeu n’est pas incroyablement beau, mais a l’avantage d’être fluide : cela reste une jolie prouesse sur un ordinateur portable sans ventilateur. Il faudra bien penser à ajuster la frame rate sur « Variable », sans quoi le jeu reste bloqué à 30 fps. Les chargements sont étonnamment rapides, on ne tarde pas à lancer la partie.
On peut même se payer le luxe d’avoir un jeu un peu plus beau en réglant les graphismes sur le préréglage « Équilibré ». Ici, on oscille entre 30 et 40 fps avec MetalFX Upscaling réglé sur qualité et différents réglages « élevés ». J’ai joué jusqu’à fin de la scène d’introduction, assez intense, et n’ai pas observé de gros ralentissement ou de bug gênant. C’est donc un portage Mac qui semble réussi, et les propriétaires d’un Mac avec une puce plus récente pourront se faire plaisir en revoyant leurs ambitions graphiques à la hausse. Ce portage n’est disponible que sur les Mac avec une puce Apple Silicon, et est une exclusivité du Mac App Store.
Sur iPhone, c’est une autre paire de manches. Capcom a enlevé le menu de personnalisation des graphismes présent sur Resident Evil Village permettant de jouer avec les différents taquets. On se retrouve donc avec une seule configuration décidée par l’éditeur, sans doute pensée pour être optimale. En pratique, c’est vraiment beaucoup plus moche que sur Mac et on sent que l’iPhone peine à garder le cap des 30 fps. Certains éléments comme les cheveux de Leon ou les faisceaux de lumière sont très pixelisés. Le portage m’a tout de même semblé plus abouti que celui de Village (qui était plus que médiocre à sa sortie) : les ralentissements sont présents, mais plus rares. On a moins l’impression que le tout est à deux doigts de planter.
Capcom et Apple ont encore une bonne marge de progression pour arriver à un résultat vraiment alléchant. MrMacRight a pu bien avancer dans le jeu sur une version TestFlight et explique que les performances sont plutôt mauvaises lors des grosses séquences pleines d’effets visuels et remplis d’ennemis, qui ont tendance à se multiplier au fil de l’aventure. Le jeu propose une fois de plus des contrôles tactiles enfournés à la va-vite, que vous pouvez oublier si vous comptez jouer un minimum sérieusement.
Si cette version mobile est sans doute la pire manière de jouer à Resident Evil 4 Remake, elle n’est pas non plus entièrement à jeter : cela reste jouable, et l’app a l’avantage d’être « offerte » si vous achetez le jeu sur une autre plateforme. Il ne faut pas acheter ce portage uniquement pour jouer sur iPhone 15 Pro (le seul compatible), mais cette version pourra éventuellement dépanner un joueur Mac partant en déplacement loin de l’ordinateur. La déclinaison tablette tourne bien sur notre iPad M2 Pro, mais on regrette qu’il ne soit pas possible d’ajuster les paramètres graphiques.
Notons que les sauvegardes peuvent être synchronisées entre les plateformes, ce qui ne se fait pas automatiquement : il faudra aller manuellement envoyer sa partie sur iCloud depuis le menu d'options et la retélécharger sur son second appareil. La manipulation n’a pas fonctionné chez moi depuis un Mac, mais marche sur iPhone. On aurait aimé un système automatique, mais c’est mieux que rien.
En bref, ce portage de Resident Evil 4 Remake devrait faire le bonheur des joueurs Mac ou de ceux ayant une tablette puissante. La déclinaison iOS est plutôt à considérer comme un bonus qui pourra dépanner si vous avez une manette. Capcom propose de télécharger le titre gratuitement et de jouer pendant une certaine période, ce qui vous permettra de vérifier les performances sur votre machine. Le jeu est vendu 30 € pour fêter son lancement, et passera ensuite à son tarif plein pot de 60 € après le 17 janvier. Différents achats in-app sont inclus, notamment le DLC Separate Ways.