Sora, la première tentative de réseau social d’OpenAI, se porte bien. Cette application pour le moment exclusivement disponible sur iOS permet à n’importe qui de générer des vidéos par IA avant de la partager à tous. Selon Appfigures (via TechCrunch), l’app a été téléchargée 627 000 fois sur iOS lors de ses 7 premiers jours en ligne. C’est plus que l’app ChatGPT, qui n’avait été installée « que » 606 000 fois pendant sa première semaine.

Les chiffres sont discutables : l’app iOS de ChatGPT était à l’époque réservée aux États-Unis, là où Sora est également disponible au Canada. Cela reste un chiffre impressionnant qui traduit un certain engouement, d’autant plus pour une application accessible uniquement sur invitation. Les téléchargements ne ralentissent pas, et elle est vite devenue numéro 1 sur l’App Store américain. Sora a connu un meilleur démarrage que certains autres services d’IA sur la boutique comme Claude ou Copilot.
L’app a fait parler d’elle pour tout un tas de raisons. Elle permet de créer des vidéos réalistes facilement, et OpenAI n’avait initialement pas trop serré la vis sur l’utilisation de personnages protégés : Sora pouvait générer des épisodes de South Park ou de Rick et Morty. Il y a rapidement eu des débordements, comme des Bob l’Éponge parodiés en nazi ou des Pikachu cambriolant des magasins. De nombreux services ont vu le jour pour supprimer le logo Sora des vidéos, facilitant la création de fausses nouvelles. Wired a joué avec et conclu que, comme ses prédécesseurs, le modèle amplifie les stéréotypes sexistes et les clichés discriminatoires.
La Motion Picture Association, qui regroupe notamment Disney et Warner, a publié un communiqué pour dénoncer la confusion autour du lancement. Face à un éventuel procès, OpenAI a revu sa copie. L’entreprise a promis de donner aux détenteurs de droits d’auteur « un contrôle plus précis sur la génération des personnages » et envisage même de partager une partie des revenus avec eux. Il faudra également trouver un moyen de rentabiliser l’utilisation des serveurs, l’app étant gratuite et sans la moindre limitation alors que la génération de vidéos est sans doute très énergivore.