SwitchBot était au rendez-vous pour l’IFA de 2025 qui se termine cette semaine à Berlin et le fabricant chinois avait une longue liste de nouveautés à présenter. Les plus intéressantes pour la majorité d’entre nous sont les nouveaux accessoires de domotique que l’on évoquera plus loin, mais les plus intrigants sont indéniablement les robots. Il y en a deux, dont un qui pourrait intéresser les amateurs de tennis : l’Acemate est le premier robot pour jouer seul au tennis. Situé face à vous sur le terrain, son rôle sera de récupérer vos balles et de vous les renvoyer.

Pour y parvenir, SwitchBot a concentré plusieurs technologies différentes, avec quatre roues qui lui permettent de se déplacer jusqu’à 18 km/h et avec un temps de réaction de 0,15 secondes, digne des professionnels d’après le fabricant. Un grand filet permet de collecter vos balles et un moteur vous les renvoie, jusqu’à 70 km/h en sortie. Deux caméras 4K se chargent d’analyser la trajectoire des balles pour les récupérer et l’Acemate collecte au passage des statistiques sur votre jeu, avec une app pour afficher tout cela. Le tout sera vendu 2 600 € même si on peut le précommander pour mille de moins, avec des livraisons promises dès novembre.
Dans la catégorie robots, SwitchBot a aussi imaginé une peluche robotisée nommée Animal de compagnie IA et associée à un grand modèle de langage qui tourne en partie en local et en partie sur des serveurs. Son rôle est d’identifier des émotions dans le logement et de réconforter ses occupants le cas échéant avec des expressions et des paroles. Il est censé apprendre nos routines et conserver un journal des moments importants. Black Mirror n’est pas loin et ce n’est clairement pas pour moi, mais le fabricant vise de toute manière sans doute davantage d’autres marchés plus ouverts à ce genre de robots. Pas de date de sortie ni de prix à ce stade.

En matière d’intelligence artificielle encore, la troisième nouveauté de SwitchBot me semble déjà plus intéressante. Le SwitchBot Hub IA est un nouveau pont de connexion comme le fabricant en propose déjà, sauf qu’il est nettement plus puissant et intègre son propre modèle en local. Spécialisé dans l’analyse des images, son rôle est d’interpréter les vidéos transmises par les caméras de la marque et il peut ainsi ajouter une foule d’informations et répondre à des questions posées normalement, comme « où ai-je laissé mon téléphone ? ». Il devrait aussi pouvoir générer un résumé des événements du jour, vous évitant de regarder des heures de vidéo. Plus surprenant encore, il pourra ajuster la domotique en fonction de l’analyse, par exemple allumer les lumières si vous commencez à lire dans une pièce sombre.
Le produit devrait ainsi pouvoir fonctionner entièrement en local, y compris pour stocker les images (32 Go de base, extensible), même si un abonnement sera nécessaire pour les fonctionnalités plus avancées. Il pourra aussi servir de hub central pour la domotique, avec des automatisations pour tous les appareils de SwitchBot, grâce à sa puce Bluetooth plus puissante que la moyenne, ce qui promet une meilleure portée. Il se connectera au réseau Wi-Fi et permettra aussi de connecter les produits du fabricants à un écosystème SwitchBot, comme les autres hubs de la marque.
Nouveaux accessoires en domotique
SwitchBot a aussi présenté plusieurs nouveaux accessoires de domotique qui seront commercialisés dans les prochains mois. Le constructeur a ainsi prévu un détecteur de présence basé sur des ondes millimétriques et surtout alimenté par des piles et non une alimentation filaire permanente comme cela a longtemps été obligatoire. Cette nouvelle catégorie de produits va ouvrir de nombreuses possibilités et Aqara a prévu un appareil similaire que l’on attend aussi depuis sa présentation au CES en début d’année. J’avais testé un produit de cette catégorie dans l’univers Home Assistant si vous êtes curieux, ce sera le même principe chez SwitchBot, avec la compatibilité Matter via les hubs du fabricant toutefois.

Test d’un détecteur de présence sur piles pour Home Assistant
Une tête thermostatique pour les radiateurs sera aussi vendue en Europe, associée à un thermostat enrichi de contrôles pour ajuster la consigne. Ces deux produits sont pensés pour travailler ensemble, même si on pourra utiliser l’un sans l’autre. La tête intègre son propre thermomètre et peut ajuster l’ouverture de la vanne du radiateur à eau en fonction de ce paramètre, ou bien utiliser le thermomètre intégré au thermostat. Les deux produits se connectent en Bluetooth comme toujours chez le fabricant, si bien qu’un hub sera utile pour les relier à la domotique. L’alimentation sera fournie par des piles et SwitchBot promet entre 10 mois et un an d’autonomie.

Dans la longue liste de produits annoncés à l’IFA, on trouve un ventilateur connecté sur pied (je teste le modèle de table depuis quelques semaines, il fera l’objet d’un test qui sera positif) et plusieurs éclairages. Plus original, un cadre photo basé sur de l’encre numérique colorée peut ainsi afficher une image sans nécessiter un branchement permanent.
Côté sécurité, SwitchBot a aussi prévu une nouvelle serrure qui sera nativement compatible avec Matter, sans passer par un hub intermédiaire. Ce n’est pas tout à fait un nouveau produit toutefois, c’est une variante de la Lock Pro sortie en 2024. La nouveauté est l’ajout d’une puce Wi-Fi qui lui permet de communiquer directement avec la domotique. Ce nouveau modèle est vendu 150 € sur le site du fabricant avec des livraisons promises dès le milieu du mois de septembre.

Test de la serrure connectée Lock Pro de SwitchBot : avec Matter à la clé