Pas besoin d'être abonné à Apple TV+ pour suivre le feuilleton de l'été d'Apple : chaque nouvelle bêta d'iOS 15 et macOS Monterey apporte son lot de péripéties pour Safari 15. Après une première version radicale, Apple fait progressivement machine arrière sur les changements les plus controversés. La bêta 4 d'iPadOS 15 sortie hier restaure la barre d'adresse et la barre d'onglets distinctes, en proposant néanmoins une option pour l'interface « compact » qui fusionne ces deux barres.
Ça bouge aussi sur iPhone. La bêta 4 rétablit dans la barre d'adresse un bouton pour recharger la page. Ce petit bouton est positionné un peu étrangement, juste à côté de l'URL, à la place du cadenas HTTPS qui passe à gauche. C'est sûrement faute de mieux pour le moment.
Le bouton ··· est remplacé par un bouton de partage moins abscons. On retrouve d'ailleurs à quelques détails près le menu de partage habituel (Apple y a glissé en plus les options que l'on trouvait dans le menu aA d'iOS 14). C'est une bonne nouvelle, car le précédent menu demandait un tap supplémentaire pour partager les pages web.
Le bouton de rechargement reste accessible quand on fait défiler la page et que la barre d'adresse est minimisée. On a aussi encore le geste pour rafraîchir une page web en faisant glisser celle-ci vers le bas, mais ça ne fonctionne évidemment que si on se trouve au sommet de la page, d'où l'utilité du bouton dans la barre d'adresse.
Comme les fonctions Recharger et Partager ont été ajoutées à la barre d'adresse, Apple les a enlevées du menu contextuel qu'on ouvre d'un appui long sur la barre d'adresse.
Quand le mode lecteur est disponible pour une page web, une petite mention apparaît brièvement dans la barre d'adresse (à la place du bouton de rechargement). Si on est suffisamment rapide pour la toucher, on ouvre donc le mode lecteur, sinon il faut aller l'activer dans le menu de partage.
Avec cette bêta 4, on retrouve donc les boutons les plus fréquemment utilisés… mais on en a peut-être un peu trop maintenant. Il ne faut pas poser son pouce n'importe où au risque d'activer une fonction plutôt qu'une autre. C'est la contrepartie du choix fait par Apple : en supprimant une barre d'outils, celle qui reste finit par être surchargée.
Tout n'est pas à jeter dans ce nouveau Safari, loin de là : les fonctions courantes sont plus accessibles au pouce et on peut passer beaucoup plus rapidement d'un onglet à un autre. Mais la tentative similaire de Google qui s'est soldée par un échec il y a quelques années montre qu'Apple s'est lancée dans un défi corsé. Rendez-vous au prochain épisode pour voir comment Apple continue de se dépatouiller.