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iPad Pro, iPad 5, iPad mini : quelle tablette acheter ?

Mickaël Bazoge

mercredi 08 novembre 2017 à 21:00 • 57

iPad

Si le printemps a vu bourgeonner les nouveaux iPad, la récolte a surtout été féconde en septembre avec iOS 11. Même si tout n'est pas parfait, le nouveau système d'exploitation a libéré le potentiel productif de l'iPad, ce qui en relance l'intérêt et pourrait bien en faire un des cadeaux les plus prisés de Noël.

Ce printemps, Apple a remis à plat la famille d'iPad. Le constructeur avait multiplié les modèles à un point tel qu'il devenait bien difficile de s'y retrouver. Et c'était sans compter un modèle Pro de 12,9 pouces en partie moins bien équipé que son équivalent de 9,7 pouces…

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Bref, il devenait urgent de remettre de l'ordre dans tout ça. C'est fait, avec une gamme qui se compose de quatre tablettes se distinguant facilement par la taille de leur écran. 7,9 pouces pour l'iPad mini 4, 9,7 pouces pour l'iPad 5, 10,5 et 12,9 pouces pour les iPad Pro. De la lisibilité avant tout, voici qui facilite le choix.

Mais évidemment, pour l'iPad comme dans la vie, il n'y a pas que la taille qui compte. Plus que jamais, il s'agit d'identifier ses besoins pour choisir le meilleur rapport qualité/prix.

Le second souffle d'iOS 11

Avec iOS 11, l'iPad a bénéficié d'un important coup de pouce de la part d'Apple. Cette mise à jour majeure du système d'exploitation transforme en profondeur les tablettes. S'il était déjà possible de travailler avec l'iPad, iOS 11 a apporté tout ce qui manquait (ou presque) pour en faire un véritable outil productif.

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Difficile de déterminer la fonctionnalité la plus marquante d'iOS 11, mais le changement le plus significatif est sans doute le Dock, car c'est par son entremise que le reste devient possible. Comme sur macOS, le Dock de l'iPad permet d'avoir toujours sous la main ses applications — et dossiers d'applications — préférées. Il sait s'escamoter pour laisser toute la place à l'application au premier plan, mais on peut le convoquer à tout moment.

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Le Dock permet aussi de contrôler les multiples possibilités offertes par le multitâche. Split View et Slide Over sont toujours de la partie, mais ces deux types d'affichage sont plus souples et il est possible de les combiner via des gestes qui ne sont pas forcément évidents à première vue (lire : Sur iPad, iOS 11 libère les fenêtres).

L'autre grand changement, c'est l'apport du glisser/déposer entre applications. Là aussi, les possibilités sont nombreuses et parfois un peu complexes (lire : iOS 11 : un glisser/déposer performant pour l’iPad). Mais la fonction devient rapidement indispensable, il est vrai qu'elle était attendue de longue date. Apple a voulu attendre APFS et la flexibilité apportée par le nouveau système de fichiers commun à tous ses OS.

Les fondations solides apportées par iOS 11 sur l'iPad ne doivent pas pour autant empêcher Apple de poursuivre sur sa lancée. Votre humble serviteur n'attend plus qu'une meilleure gestion des moniteurs externes pour envisager de switcher complètement sur iPad, par exemple ! Mais pour la plupart des tâches, disons 90 % d'entre elles, la tablette est désormais bien armée. Reste à savoir quelle tablette : suivez le guide…

iPad mini 4 : le chant du cygne

On ne va pas se cacher la vérité, l'iPad mini 4 a la tête sur le billot. Lancé en octobre 2015 et toujours au catalogue, ce modèle de 7,9 pouces n'a malheureusement plus grand-chose pour lui, si ce n'est sa petite taille qui lui confère discrétion et facilité de transport.

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L'iPad mini 4 bénéficie aussi d'un écran laminé et traité antireflet ; son écran est le mieux défini de toute la gamme (326 pixels par pouce contre 264 ppp pour le reste de la bande) ; son appareil photo de 8 mégapixels qui ouvre à ƒ/2.4 (contre 12 mégapixels à ƒ/1.8 sur l'iPad Pro) peut réaliser des photos correctes, hélas sans flash. Et puis il y a Touch ID dans le bouton d'accueil, malheureusement de première génération.

L'unique capacité de 128 Go, qui se décline dans des versions Wi-Fi et Wi-Fi + Cellular, est suffisante pour la majorité des besoins. Mais la puce A8 (épaulée par 2 Go de RAM) montre ses limites avec les applications les plus gourmandes, sans oublier que le moteur n'est pas assez costaud pour accueillir les apps de réalité augmentée. Une caractéristique malheureuse que la petite tablette partage avec l'iPod Touch, un produit qui lui aussi est en sursis.

iOS 11 sur un iPad mini 4.

Après quelques craintes pendant la période de bêta-test, iOS 11 tourne finalement plutôt bien sur l'iPad mini 4. C'est un peu plus lent que sous iOS 10, mais cela reste largement praticable au quotidien.

Il n'en reste pas moins que l'iPad mini 4 n'est pas le modèle le plus intéressant de la gamme. Ses compétences techniques en retrait et son prix, de 489 € à 649 €, n'en font pas un très bon candidat à l'achat — même si on peut le trouver à moins cher sur le refurb (avec une remise de 70 € environ).

Phil Schiller, le patron du marketing d'Apple, a admis que si l'iPad mini 4 était toujours commercialisé, c'était pour satisfaire les utilisateurs qui en appréciaient le petit format. Mais pour le constructeur, l'avenir appartient désormais aux tablettes de 9,7 pouces, et voyez comme ça tombe bien, c'est exactement ce que propose Apple avec l'iPad 5.

iPad 5 : le touche-à-tout polyvalent et abordable

L'iPad 5 a été la surprise du printemps. Il prend la suite de l'iPad Air 2 sans faire partie de la même « branche ». Mais peu importe les histoires de famille, car ce que cet iPad a à offrir est plus intéressant que son sobriquet.

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À première vue, cette tablette n'a rien de spécialement attractif : elle reprend le design de l'iPad Air 1re génération avec une épaisseur de 7,5 mm et un poids de 469 grammes (en version Wi-Fi). La dalle de 9,7 pouces n'est pas laminée ; les éléments graphiques n'effleurent pas la surface de l'écran, ils sont positionnés un peu en dessous du verre. De même, le traitement antireflet est aux abonnés absents. C'est donc un retour en arrière par rapport à l'iPad Air 2 sur certains points.

La tablette n'est pas non plus un cador en termes de photographie, même si son capteur de 8 mégapixels (ƒ/2.4) saura sans trop de peine alimenter les réseaux sociaux en clichés divers et variés (mais en plein jour en raison de l'absence de flash). Même déception pour la caméra FaceTime à l'avant, qui se contente d'un capteur de 1,2 mégapixel (contre 7 mégapixels sur les iPad Pro). Petite concession à la modernité, la présence du flash Retina pour les selfies dans la pénombre.

Les éléments graphiques qui s'affichent sur l'écran de l'iPad 5 n'affleurent pas à la surface de la tablette. Cliquer pour agrandir

Mais alors, qu'est-ce qui fait que ce modèle reste intéressant malgré tout ? C'est son rapport performances/prix, tout simplement. La puce A9 au cœur de l'iPad 5 n'a peut-être pas la patate de l'A11 des derniers iPhone ni de l'A10X des iPad Pro, mais elle demeure très performante pour la plupart des usages.

Les applications ARKit sont prises en charge, les jeux exigeants fonctionnent sans souci particulier. Sans oublier les apps « productives » de bureautique : couplé à un clavier Bluetooth, l'iPad 5 est un ordinateur en mesure d'accomplir bien des tâches sans barguigner.

Rapporté à l'étiquette tarifaire, l'iPad 5 est sans conteste la meilleure affaire dans le catalogue de tablettes d'Apple. Le modèle 32 Go (Wi-Fi) à 409 € peut répondre à la plupart des besoins dans le cadre d'un usage familial. On ne saurait toutefois que conseiller la version supérieure qui permet de profiter d'un espace de stockage plus conséquent (128 Go) au prix de 509 €. C'est 20 € de plus que l'iPad mini 4, pour des performances et un confort incomparables. L'iPad 5 n'est toujours pas disponible sur le refurb.

iPad Pro : de l'espace et de la puissance

Les deux iPad Pro partagent bon nombre de caractéristiques communes. Les deux tablettes bénéficient d'une puce A10X Fusion qui continue d'en remontrer à certains ordinateurs traditionnels. Les écrans de ces appareils sont une merveille d'ingénierie avec le support de la gamme de couleurs P3, la fonction True Tone qui adapte les couleurs de l'écran à l'environnement de l'utilisateur, et surtout ProMotion qui affiche les éléments graphiques à une vitesse pouvant aller jusqu'à 120 Hz.

iPad Pro 10,5''. Cliquer pour agrandir

Cette technologie offre à iOS et aux apps qui en ont besoin une fluidité dans les animations tout à fait exceptionnelle. Quand les yeux y ont goûté, il est difficile de revenir en arrière… Les capacités photographiques de ces appareils sont dignes de l'iPhone 7, avec un capteur photo 12 mégapixels qui ouvre à ƒ/1.8 avec stabilisateur optique, un flash à quatre LED, l'enregistrement 4K, et un APN en façade de 7 mégapixels.

Ajoutons à cela quatre haut-parleurs dynamiques (les basses sont toujours « positionnées » sur la tranche inférieure de la tablette) pour profiter au mieux des contenus vidéo et des jeux, et on obtient deux des meilleurs produits jamais conçus par Apple. Si le constructeur a conservé le format de 12,9 pouces de l'iPad Pro le plus imposant, il a revu la taille de la dalle pour l'autre modèle, qui passe de 9,7 à 10,5 pouces. En réduisant les bordures latérales, la Pomme est parvenue à conserver un encombrement proche d'un iPad de 9,7'', un bon compromis pour un produit par nature nomade.

On peut ajouter à ces caractéristiques le support de l'Apple Pencil, un accessoire qui bénéficie des progrès de la dalle ProMotion : la latence y est aussi réduite que possible, se rapprochant des sensations d'un « vrai » crayon sur une feuille de papier. On n'y est pas encore tout à fait, mais l'expérience est encore plus concluante qu'avec la précédente génération d'iPad Pro.

iPad Pro 9,7’’, iPad Pro 10,5’’, iPad Pro 12,9’’. Cliquer pour agrandir

Le Pencil se destine naturellement aux dessinateurs et aux graphistes, mais Apple n'a pas oublié tous ceux qui ont besoin d'annoter des documents ou de griffonner rapidement une note (sous iOS 11, l'app Notes s'ouvre largement au crayon d'Apple). Les usages sont plus nombreux que le simple dessin (et c'est heureux car l'accessoire coûte 109 €).

On sera moins dithyrambiques concernant le port Smart Connector qui ne sert toujours pas à grand-chose. Seule une toute petite poignée d'accessoires est compatible, et ce ne sont malheureusement pas les meilleurs du genre même si Apple a légèrement amélioré le Smart Keyboard pour l'iPad Pro 10,5''.

La différence entre les deux modèles de tablettes tient bien sûr dans la taille de leur écran respectif. Les 10,5 pouces sont suffisants pour travailler, mais les 12,9 pouces du grand modèle sont encore plus confortables. Mieux encore, on peut afficher sur la dalle de cet iPad deux applications au « complet ». Alors que sur le modèle de 10,5'', il s'agit des versions « réduites ». Idéal pour travailler à l'aise.

En contrepartie, l'iPad Pro 12,9 pouces est évidemment plus encombrant et plus lourd (692 grammes, contre 477 g pour le 10,5 pouces), ce qui en fait une tablette « de bureau ». L'iPad Pro 10,5'' demeure une tablette bien mieux adaptée à un usage mobile, on l'emportera avec soi en toutes circonstances.

iPad Pro 10,5'' et 12,9'', sous iOS 10. Cliquer pour agrandir

Avec iOS 11 et équipé des accessoires qui vont bien, l'iPad Pro est un choix digne d'intérêt pour un utilisateur qui cherche à combiner les performances d'un ordinateur "classique" avec la flexibilité d'une tablette. L'offre Pro d'Apple est en revanche surdimensionnée pour un usage familial.

Cette puissance et cette souplesse se paient. Les prix démarrent à 739 € pour la version 10,5'', et 909 € pour le modèle de 12,9''. À ce tarif, Apple joint 64 Go de stockage, une capacité appréciable, mais il faut penser aussi aux éventuels accessoires (un clavier paraît indispensable pour exploiter toutes les capacités de ces tablettes). On arrive rapidement dans des zones tarifaires proches, voire supérieures, à celles de certains Mac portables. Il convient là aussi de bien analyser ses besoins, même s'il n'est pas interdit de se faire plaisir si on en a les moyens bien sûr.

Le refurb ne propose toujours pas la version 10,5 pouces, en revanche on y trouve la génération précédente (de 9,7 pouces) à partir de 529 € (32 Go). Cette tablette fonctionne avec une puce A9X et son écran est moins performant (pas de ProMotion, une latence plus importante avec le Pencil). Mais à ce prix c'est un produit intéressant. Apple propose aussi des iPad Pro 12,9'' de première génération (2015), à partir de 669 € pour la version 32 Go. Un choix budgétaire qui peut être pertinent si on a besoin d'un grand écran.

Wi-Fi ou cellulaire ?

Pas de jaloux, chaque tablette vendue par Apple se décline dans une version Wi-Fi + Cellular. Une connectivité au réseau cellulaire que le constructeur fait payer au prix fort, puisqu'elle est facturée 160 € de plus que les moutures ne proposant que le Wi-Fi. Sans oublier l'ajout d'un forfait supplémentaire ou d'une option Multi-SIM.

Une fois encore, avant d'investir il convient de savoir ce que l'on veut faire de sa tablette. Si elle a vocation à rester à la maison, sur la table de chevet ou dans le salon, la connexion cellulaire n'est pas nécessaire.

A contrario, pour un iPad destiné à accompagner l'utilisateur sur la route, une connexion cellulaire sera sans doute utile. Même si la connexion avec un iPhone, pour taper dans l'enveloppe de données de son forfait, est une opération très simple à réaliser…

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Rappelons pour finir que tous les iPad Wi-Fi + Cellular prennent en charge la carte Apple SIM (elle est intégrée dans l'iPad Pro, il faut l'obtenir auprès d'Apple pour l'iPad 5 et l'iPad mini 4). Les tablettes peuvent accéder à des forfaits de données proposés par des opérateurs partenaires. Ils sont généralement hors de prix, mais cela peut dépanner à l'étranger.

Image une : Tinh tế Photo, CC0 1.0

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