iBookstore : des recettes estimées à 1,8 milliard de dollars

Stéphane Moussie |

L'analyste Horace Dediu continue de s'intéresser aux revenus liés aux boutiques dématérialisées d'Apple après avoir démontré que l'iTunes Store rapporte toujours plus que l'App Store. Cette fois, c'est l'iBookstore qui est au centre de son analyse.

Apple a livré à plusieurs reprises des chiffres sur sa boutique d'ebooks : 130 millions de livres ont été vendus en juin 2011 et 400 millions en octobre 2012. Cela représente en moyenne 17 millions d'ebooks téléchargés chaque mois.


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Le nombre de téléchargements de livres fait ridicule comparé à celui des applications et des musiques, mais comme le note Horace Dediu, le prix de vente moyen d'un livre est plus élevé que celui d'une app ou d'un titre. Si on prend les 10 applications payantes les plus populaires sur l'App Store en ce moment, 7 d'entre elles sont vendues 0,89 €. La plus chère du top 10, Adobe Photoshop Touch for phone, est commercialisée 4,49 €.

En comparaison, 6 livres sur les 10 plus téléchargés sont proposés à un tarif supérieur à 10 €. Deux autres sont justes en dessous (9,49 € et 8,99 €) et Indignez-vous ! de Stéphane Hessel, décédé hier, fait figure d'exception à 1,49 €.

Pour estimer les revenus tirés de l'iBookstore, l'analyste fait son calcul avec un prix moyen de 9 $ (6,8 €), ce qui semble assez approprié puisqu'il faut également tenir compte des téléchargements gratuits. Au total, on arrive donc à un produit de 1,8 milliard de dollars.

L'analyste s'est aussi attaché à décomposer les recettes de l'écosystème iTunes (iTunes Store, App Store et iBookstore). La plus grosse part, Apple Software (23 %), représente le bénéfice tiré par Apple. S'ensuivent juste derrière le versement d'argent aux maisons de disque (22 %) et les sous touchés par les développeurs (18 %).

avatar Caribours | 
Si Apple faisait une liseuse, ça exploserait. Avec un App Store relativement limité à l'écrit, ça ferait un carton. Ce qui est clef, c'est la faxilité d'utilisation.
avatar Tyrael | 
Rien que la commercialisation de l'iPad mini, bien plus adapté à la lecture (format poche qui tient dans une sacoche/grande poche et se tient à une main sans souci) devrait jouer énormément sur les ventes iBooks. Ce sera encore plus vrai avec la sortie d'un iPad mini Retina et le glissement du mini actuel dans une gamme de prix moins élevée. Sans être aussi confortable qu'une liseuse, un iPad mini Retina peut être une alternative acceptable pour beaucoup de monde...
avatar YanDerS | 
+ oomu "Le Kindle est sur le marché depuis un moment, et il est relativement populaire, mais la demande des acheteurs est clairement sur les écrans LCD couleurs." + ..et une plus grande polyvalence
avatar Tyrael | 
C'est pas en idéal en résolution mais loin d'être rédhibitoire pour de la lecture occasionnelle. Je viens de m'avaler 3 bouquins de 900 pages en 3 jours pour tester et, malgré une légère fatigue visuelle, ce n'est pas franchement désagréable. La résolution des liseuses est plutôt médiocre : le critère déterminant pour la fatigue visuelle est surtout la luminosité et/ou la netteté du LCD et, à ce jeu là, sans être ni Retina, ni du papier électronique, l'iPad mini a un écran de bonne qualité et une luminosité homogène et aisément (automatiquement) ajustable. Je n'en dirais clairement pas tant pour certaines tablettes Android premier prix. Et, honnêtement, l'absence de Retina est bien moins gênante sur du 8" que sur un écran 15", par exemple. Le Retina est un confort bienvenu surtout pour des pages web (avec textes petits et les menus) ou des éléments d'interface mais pour une appli dont on peut choisir à loisir la taille du texte et la typo utilisée, la définition actuelle de l'iPad mini n'est pas non plus handicapante pour le confort de lecture…

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