Apple et Google n'ont toujours pas intégré les passages à niveau dans leurs cartographies. En février 2015, en Californie, un train est entré en collision avec un camion qui s'était arrêté sur un passage à niveau mal indiqué. Le chauffeur, qui conduisait depuis plus de 20 heures sans interruption, faisait confiance à Google Maps. Bilan : le train a déraillé, occasionnant un mort et plus de trente blessés.

Fin 2016, le National Transportation Safety Board (NTSB) a demandé aux éditeurs d'apps de guidage d'afficher aussi les passages à niveau. Mais cette autorité n'ayant aucun pouvoir juridique, il lui est impossible de contraindre Apple, Google et tous les autres de s'exécuter. Et la bonne volonté a ses limites : trois ans plus tard, Apple Plans et Google Maps ne présentent toujours pas ces passages à niveau dangereux (lire : Google et Apple devront signaler les passages à niveau).
Si Apple et Microsoft sont restés cois, Google a indiqué au site Politico qu'il avait toujours les recommandations du NTSB en tête, et que l'entreprise cherchait toujours de nouvelles manières de se montrer utile pour les automobilistes. Les passages à niveau sont cependant restés dans le tiroir.
En 2017, après avoir annoncé son intention de se plier aux demandes des autorités, le moteur de recherche a fait marche arrière en estimant que ces informations encombreraient ses cartes, ce qui pourrait provoquer une certaine confusion chez le conducteur. Apple aussi avait promis de prendre en charge la base de données de la Federal Railroad Administration (FRA), mais finalement rien n'est venu.
Le NTSB a contacté 14 entreprises, éditeurs et constructeurs de GPS. Pour 11 d'entre elles, le Bureau attend toujours des réponses. L'idéal serait d'intégrer l'emplacement de 200 000 passages à niveau dans les applications GPS, selon la FRA. Seuls TomTom et Garmin ont fait le boulot, mais ce sont Apple et surtout Google qui sont attendus sur ce terrain, le moteur de recherche étant leader avec Google Maps et Waze.