N26 envisage de proposer un produit d'épargne bien connu des Français : le Livret A. « Nous étudions activement la possibilité de proposer ce placement car le premier euro épargné par les Français l'est généralement sur un Livret A », explique Jérémie Rosselli, directeur général de N26 France et Benelux, aux Échos.
En plus de cela, la crise liée au Covid-19 a entraîné une collecte record sur le Livret A en 2020 : 26,4 milliards d'euros ont été déposés, plus de deux fois plus qu'en 2019.
N26 dispose depuis 2018 de tirelires (nommées Espaces) pour mettre des sous de côté, mais il ne s'agit pas d'épargne rémunérée. En Allemagne, son pays de naissance, la néobanque propose d'autres types de compte sélectionnés par un partenaire, mais elle veut adapter ses offres à chaque pays.
Proposer un Livret A permettrait à N26 de faire comme les grands du secteur et de fidéliser ses clients alors qu'elle est une banque secondaire pour la grande majorité d'entre eux. L'arrivée, ou non, du Livret A devrait être tranchée dans les prochains mois. N26 assure que les obstacles sont principalement techniques, mais les questions réglementaires sont aussi très importantes.
Le scandale Wirecard en Allemagne a appelé les autorités à redoubler de vigilance concernant les acteurs de la fintech. « Nous sommes désormais un grand acteur et notre collaboration étroite avec le régulateur est normale », assure Georg Hauer, le directeur général de N26 en Allemagne, Suisse et Autriche.
La banque mobile compte 1,8 million d'utilisateurs en France et prévoit d'étoffer son effectif total de 300 personnes supplémentaires cette année. N26 poursuit donc sa stratégie très grand public, tandis que Revolut creuse le sillon de la banque plus technophile.
