Oui, Orange recherche un partenaire pour reprendre les 22% détenus par Groupama dans Orange Bank. Et oui encore, ce nouveau partenaire pourrait apporter une expertise et « peut-être » des actifs pour développer la banque en Europe et en Afrique. Mais Stéphane Richard s'inscrit en faux face à la rumeur qui court depuis hier soir : « nous ne souhaitons pas vendre Orange Bank qui reste un projet stratégique pour Orange », explique le patron d'Orange au Figaro.
La question d'une cession du contrôle d'Orange Bank « ne se pose pas aujourd'hui », affirme-t-il. Stéphane Richard redit pourtant que la banque n'est pas le cœur de métier d'Orange, en contradiction apparente avec l'ambition de l'opérateur depuis le lancement de son offre bancaire, fin 2017. Puisqu'on n'attire pas les mouches avec du vinaigre, Stéphane Richard avance la proximité d'Orange Bank avec Orange, « nous sommes convaincus qu’il existe d’importantes synergies entre le monde bancaire et celui des télécoms ».
Le dirigeant fait miroiter le « levier » Orange, « un grand groupe puissant avec 28 millions de clients et 600 boutiques en France » (au passage, on se demande ce qu'attend l'opérateur pour actionner ce levier et propulser Orange Bank…). Orange a reçu « plusieurs marques d'intérêt » de la part de banques.
Le PDG de l'opérateur estime que la rentabilité d'Orange Bank devrait être atteinte en 2024, avec « une année de retard sur ce qui était prévu » : si les pertes enregistrées l'an dernier ont été plus élevées que prévu (195 millions sur un total de 643 millions), c'est la conséquence de la fermeture des boutiques Orange pendant une bonne partie de l'année, selon lui.
Stéphane Richard, qui a rarement sa langue dans sa poche, a aussi un petit mot pour ceux qui se sont empressés de prédire l'échec d'Orange Bank : « Dans ce pays, dès que l’on sort de son domaine de compétences et que l’on prend des risques, on se fait brocarder ».