Offre de bienvenue, surprime pour les clients des offres mobiles, réduction sur l’achat d’un iPhone… Comme les autres banques en ligne, Orange Bank multiplie les cadeaux, pour mieux attirer le chaland. Une stratégie qui paye : « Orange Bank a convaincu près de 250 000 clients en France » annonce Stéphane Richard, le PDG du groupe Orange. Mais une stratégie qui coute : Orange Bank accuse une perte d’exploitation de 169 millions d’euros en 2018, contre 93 millions en 2017.
Au 31 décembre 2018, Orange Bank comptait 248 000 clients. C’est deux fois moins que Revolut et N26, qui ont franchi la barre du demi-million de clients, et près de sept fois moins que Boursorama, la banque en ligne la mieux installée. Fortuneo et Hello Bank restent devant avec 400 000 clients chacun, mais avec ses 215 000 clients, BforBank est désormais dépassée.
Et Orange Bank a le vent en poupe : elle a gagné près de 50 000 clients dans les deux derniers mois de l’année 2018, alors qu’elle ne recrutait que 20 000 clients par mois à l’automne, et 15 000 par mois à l’été. Sa politique d’acquisition agressive semble porter ses fruits, mais creuse les pertes d’exploitation. Pour effacer l’ardoise, la maison-mère a procédé à une augmentation du capital de la banque à hauteur de 101 millions d’euros.
Qu’importe ! Stéphane Richard l’a dit, il est prêt à accumuler plus d’un demi-milliard d’euros de pertes, et attendant de parvenir à l’équilibre en 2023. D’ici là, Orange Bank devra doubler son revenu par client (elle lancera bientôt de nouvelles offres de crédit et une carte Visa Premier) et baisser ses couts (en rognant probablement sur l’offre de bienvenue). Sans oublier de se développer à l’étranger : la banque ouvrira une filiale en Espagne au second semestre.