Spotify affichera désormais les tarifs de ses formules directement dans son app en Europe annonce le service suédois. Sans quitter l'app, sans ouvrir un lien web externe, l'utilisateur peut passer en revue les offres d'abonnement et d'éventuelles promotions.
Depuis plusieurs années Apple a dû lâcher du lest et autoriser peu à peu les apps de cette nature à informer leurs utilisateurs sur leurs offres d'abonnement existant en dehors de l'App Store et de ses in-apps, avec la commission de 30 %. Une étape importante a été franchie en mars lorsque Bruxelles a infligé une amende de 1,8 milliard d'euros à Apple pour abus de position dominante sur le marché de la distribution d'applications de diffusion de musique en streaming (Apple a fait appel).
Il en est ressorti qu'Apple devait encore lâcher la bride sur les possibilités de communication commerciales consenties aux développeurs tiers. La Pomme a mis en place un nouveau système, le Music Streaming Services Entitlement, qui autorise l'affichage d'informations commerciales et des liens vers le site du vendeur. Apple restant Apple, ça n'est toutefois pas complètement gratuit.
Spotify a fini par adhérer à ce mécanisme, mais il n'en utilise pas tous les ressorts. Son app, en Europe, affiche donc toutes les formules d'abonnement, avec leur description, tandis qu'un lien ouvre un navigateur web et redirige l'utilisateur vers plus d'informations sur la manière d'y souscrire. Mais il manque la dernière étape, le lien pour réaliser cette opération. On a maintenant toutes les informations, mais pas moyen de passer à l'action sans se rendre soi-même sur le site web de Spotify.
Cette retenue tient au fait qu'Apple réclame toujours une part du gâteau. Il est stipulé que pour toute vente d'un bien numérique effectuée dans les 7 jours qui suivent l'appui sur le lien menant à la page d'achat, une commission de 27 % devra être perçue (12 % en cas de renouvellement de l'abonnement ou pour les PME). Et ce au titre du service qu'a rendu l'App Store comme maillon dans cette transaction.
Spotify peste toujours contre cette « taxe prédatrice » et a décidé, en l'état, de ne pas aller au-delà de ces nouveaux écrans d'information. La « bataille continue », écrit le suédois.