Téléphonie : la valse-hésitation d’un retour à trois opérateurs refait entendre sa petite musique

Mickaël Bazoge |

Le serpent de mer d’un retour à trois opérateurs sur le marché français des télécoms repasse une tête. Ramon Fernandez, le directeur financier d’Orange, a expliqué la semaine dernière à Barcelone, durant une conférence Morgan Stanley, qu’une « fenêtre de tir » pour de nouvelles discussions va s’ouvrir au premier semestre 2019.

La procédure de renouvellement des fréquences mobiles interdit aux opérateurs de discuter entre eux actuellement. Mais elle prendra fin en début d’année prochaine, rappelle Reuters. Il sera alors temps de s’interroger de nouveau sur la consolidation du marché de la téléphonie, où ils sont quatre à se partager le gâteau. Mais jusqu’à quand ?

Orange ne sera pas celui qui lancera les hostilités : « Nous n’allons prendre la tête d’une initiative car nous sommes trop forts pour le faire », a expliqué le dirigeant de l’opérateur historique. En revanche, l’entreprise se présente volontiers comme un « facilitateur » : « nous pensons que cela serait bon pour nous ».

Ce discours, c’est celui que tenait Stéphane Richard au mois de juillet : pour le patron d’Orange, un retour à trois opérateurs est « inévitable ». Au printemps, l’Arcep se disait « ouvert » à un retour à la situation d’avant 2012, avant le lancement des offres Free Mobile.

Si Orange ne fera pas le premier pas, qui des trois autres voudra se lancer ? Au printemps dernier, une tentative de rapprochement entre Altice (SFR) et Bouygues Telecom avait échoué. Free Mobile est dans une situation délicate actuellement, mais on imagine mal Iliad vouloir vendre l’opérateur trublion, ni acheter un concurrent… Toutefois, le marché français n’a jamais été avare de retournement de situation spectaculaire.

avatar Mike Mac | 

Les fréquences téléphoniques devraient être des biens nationaux qu'on loue aux acteurs du marché !

Comme nos tuyaux d'eau, d'électricité et autres fils conducteurs d'électricité...

avatar pagaupa | 

@Mike Mac

On en est loin...c’est même vers l’inverse qu’on se dirige.

avatar ancampolo | 

@Mike Mac

Sauf que ton pays est incapable de les produire sans les acteurs du marché.
Car il faut beaucoup d’argent pour payer tous nos fonctionnaires inutiles a notre bon fonctionnement...

avatar pagaupa | 

@ancampolo

Comme c’est facile! Un commentaire de beauf parfait!

avatar yorick | 

@Mike Mac

Moi je vois plutôt un système pour les antennes.
Les antennes serait la propriété d’une entreprise,d’une collectivité ou une nation.
Orange,SFR,Free et autres loueraient des fréquences et l’usage des ses antennes.

Ainsi,il n’y aurait plus de zones blanches car l’entreprise,collectivités ou nation auraient pour rôle le maillage du territoire et pas la rentabilité d’une antenne.

Il faudrait parler de couverture du territoire et non de couverture de la population.

Les opérateurs se distingueraient avec les prix, les services et la qualité des fréquences .

avatar apotheker | 

@yorick

Uns système d’état pour les réseaux, antennes, et la maintenance...?!
Tu imagines, le truc qui ne marcherait pas, serait un gouffre à fric et encore une occasion pour la maire de Paris de s’en mettre plein les poches?!

avatar nicky_rabbit | 

@Mike Mac

C’est le cas !
Les fréquences 2G 3G 4G sont vendues ET louées !!

https://archives.arcep.fr/index.php?id=8082

avatar tigerwoke | 

Et nos frontières aussi, et notre nationalité aussi, etc...
Tout vendre pour soutenir l insoutenable c pas prêt de s arrêter sinon retour aux années des Nationalisations mais tt cela est d autre temps...
Maduro s en souvient, le nostalgique ;)

avatar misterbrown | 

Honnêtement,

”Who cares”?

Ça va changer quoi, un peu moins de promo, un peu moins d’aller retour entre les opérateurs?
Mais sinon :

Le réseau sera dégradé ?
Non

Les investissements seront moins conséquents?
Non

La France va rester en 4G jusqu’en 2050?
Non

La qualité des sévices sera moins bonne ?
Non.

Bref 3/4/5/6 opérateurs c’est pareil.

avatar deltiox | 

@misterbrown

Je me rappelle des prix et services quand les opérateurs étaient 3
J’ai assisté à la « transition » et chute des prix

Avez vous été témoin des mêmes événements ?

Le retour à 3 opérateurs serait tout sauf une bonne nouvelle pour notre pouvoir d’achat

et je ne suis même pas sûr que les investissements sur la qualité / bande passante / couverture géographique / support / services augmenteraient après un retour à 3 (ou alors faiblement en regard des dividendes )

avatar jcnr88 | 

@deltiox

Oui c'est un point de vue de consommateur. En revanche économiquement cela n'a pas de sens !

avatar deltiox | 

@jcnr88

Mais si cela a un sens
Cela s’appelle être moins « rentable »

Je préfère 4 opérateurs moins rentables à trois opérateurs très rentables

Économiquement cela s’appelle la concurrence

avatar jcnr88 | 

@deltiox

Oui... C'est vrai que depuis que free est arrivé on a créé 0 valeur sur le secteur et détruit plus de 10000 emploi... Et la rentabilité est l'essence même d'une entreprise !

avatar jcnr88 | 

@deltiox

Et en plus seuls 2 sont rentables ! Free et bouygues ne génèrent 0 cash... Il faudrait un système ou les points hauts sont uniques mais pas les équipements actifs. Cela aurait plus de sens je pense !

avatar deltiox | 

@jcnr88

Free génère des profits et sa maison mère achète et investit partout en Europe, par exemple en Italie
Bouygues je ne sais pas, mais elle ne semble pas déclarer de pertes

Après tout ce cash ne se perd pas
Mon pouvoir d’achat augmente, je peux l’utiliser ailleurs et cela générera des emplois ailleurs

Allez savoir pourquoi je pense que l’argent des particuliers profite plus à notre économie que les fonds de placement qui possèdent des opérateurs (tout ou partie) et optimisent bien mieux leurs impôts

Je n’en suis pas à les plaindre

avatar misterbrown | 

@deltiox

A l’époque on était lié à l’opérateur, les téléphones Simlockés.
Aujourd’hui on change d’opérateur en 10min avec son numéro RIO.

Tous les groupes ont développé des filiaires low-cost. Sosh, Red, B&You.
Donc on serait à 6 opérateurs.

Le paysage telecom à beaucoup changé.

avatar deltiox | 

@misterbrown

Je suis tout à fait d’accord avec vous
Mais tout cela ne s’est déclenché qu’après le passage à 4 opérateurs et à titre personnel j’attribue à cet événement tout le mérite de la situation actuelle que vous décrivez si justement

avatar misterbrown | 

@deltiox

Effectivement, c’est Free qui a fait trembler les 3 ténors, mais aussi l’évolution de la société, vers le modèle Low-cost.

On ne reviendra pas en arrière.

avatar Abd Salam | 

@deltiox

Le contrôle des prix est une question politique... donc cela doit être gérer politiquement.

Suffirait d’arrêter de prétendre que «le marché s’auto-régule», et que le gouvernement fasse son boulot pour que les prix n’explosent pas.

avatar ckermo80Dqy | 

Interdit « aux opérateurs » pas « les opérateurs »...
Nous n’allons prendre la tête d’une initiative : il manque le « pas »...

avatar DahuLArthropode | 

@ckermo80Dqy

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avatar Mike Mac | 

@ancampolo |

"Sauf que ton pays est incapable de les produire sans les acteurs du marché."

On a bien su produire les routes, les autoroutes (qu'on aurait pas du vendre), et le réseau ferré, en plus du réseau électrique et l'adduction d'eau jusqu'à nos robinets...

Le privé peut être un partenaire du public au lieu de tout diluer en dépit du bon sens... commun !

avatar etienne2pain | 

Cette valse va se présenter aux élections municipales de Barcelone aussi ?

avatar eastsider | 

Mafoi qu'orange attendent que ca pour re augmenter les prix.

avatar Applesoft | 

L’entrée de Free sur le marché mobile a changé la donne : augmentation des investissements, baisse du prix des forfaits, baisse de la marge pour les opérateurs, baisse de la distribution des dividendes aux actionnaires.
Tout ça, très bon pour le client. Indéniable pour l’instant.

Avec le revers de la médaille : les opérateurs ne font plus autant de fric, leur capitalisation boursière n’a pas vraiment évolué. Tant que la téléphonie reste régulée et qu’elle reste difficilement OPAble par un étranger, c’est plutôt un cercle vertueux au bénéfice du client.

Mais si on dérégule ce secteur, nos opérateurs français deviennent des cibles potentiels pour les opérateurs étrangers qui bénéficient d’une régulation avantageuse dans leur pays.

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