Bye bye la 3G aux États-Unis ! C'est aujourd'hui, mardi 22 février, que l'opérateur américain AT&T débranche son réseau 3G. T-Mobile va faire de même à partir du 31 mars et Verizon suivra le mouvement l'année prochaine. En mettant un terme à la 3G, il devient possible de réallouer ses fréquences à d'autres technologies, comme la 5G.
Même si vous n'avez pas prévu de voyager aux États-Unis, vous êtes peut-être déjà au courant de ce changement, car Orange a prévenu récemment ses clients par SMS. Free Mobile et Bouygues Telecom ont également mis en ligne des explications sur les conséquences de la fin de la 3G.
Pour pouvoir continuer à passer des appels téléphoniques aux États-Unis, les opérateurs indiquent ainsi qu'il faut un smartphone compatible VoLTE, la technologie qui fait passer les appels via le réseau 4G. « Si votre smartphone est compatible uniquement 2G/3G, vous ne pourrez pas émettre/recevoir d'appels ou de SMS/MMS, ni naviguer sur Internet depuis le réseau mobile », précise Free Mobile au cas où ce ne serait pas clair.
Et en France alors, l'extinction des réseaux 3G est-elle au programme ? « L'attribution des fréquences est neutre technologiquement donc les opérateurs sont libres d’arrêter la 2G ou la 3G s’ils le souhaitent. Nous veillerons cependant à ce qu’ils respectent leurs engagements de couverture avec qualité de service et de performances », a déclaré Anaël Bourrous, chargé de mission à l'Arcep, auprès de 01net.
Les quatre opérateurs français couvrent 99 % de la population en 4G, mais la 3G, quand ce n'est pas carrément la 2G, reste utilisée par des millions d'appareils professionnels : terminaux de paiement, ascenseurs, compteurs d'énergie, distributeurs de billets, voitures équipées du système d'alerte eCall…
À ce jour, plusieurs scénarios d’extinction sont envisageables, selon l'Arcep : « Arrêter la 3G offre la possibilité d’un repli sur les réseaux 2G, l’inverse n’est pas vrai. Par ailleurs, la 3G a l’avantage d’avoir une meilleure couverture, mais davantage de professionnels dépendent de la 2G. » Sans compter que les opérateurs ne sont pas tous dans le même bateau. Parti après les autres, Free Mobile n'a pas de réseau 2G propre à gérer (ou quasiment pas, le dernier entrant ayant récemment fait autoriser 360 sites 2G par l'ANFR).
« Le choix n’est pas simple », confirme Michel Combot, le directeur général de la Fédération Française des Télécoms toujours auprès de 01net. « Nous étudions ce sujet, mais nous ne le portons pas collectivement pour le moment, car il est concurrentiel. Il relève de la stratégie commerciale de chaque opérateur et peut permettre de se différencier », explique-t-il. Une chose est sûre, l'arrêt total de la 2G/3G en France n'est pas pour tout de suite.