Affaire HEY : Apple n'a pas l'intention de céder

Mickaël Bazoge |

C'est l'heure de l'offensive pour Apple dans le contentieux HEY : la version 1.0 de l'application d'e-mails n'aurait pas dû être validée, et les futures mises à jour n'obtiendront pas leur feu vert tant que l'éditeur Basecamp ne proposera pas son abonnement à même l'application. Autrement dit, Apple tient à sa commission de 30% (15% dès la deuxième année d'abonnement).

Basecamp a reçu un courrier très clair de la part de l'App Review Board, l'instance qui juge les appels contre les décisions de l'App Store. Celui formé par l'éditeur est rejeté : « l'application HEY est présentée comme une app d'e-mails, mais quand l'utilisateur la télécharge, elle ne fonctionne pas. L'utilisateur ne peut pas se servir de l'application pour accéder à ses e-mails (…) à moins d'aller sur le site de Basecamp pour acheter une licence [sic] qui permet d'utiliser l'application ».

HEY n'est donc pas considérée comme une app « reader » comme le décrit la règle 3.1.3(a) des guidelines, qui permet à des plateformes comme Netflix, Spotify et Dropbox de s'affranchir de proposer des abonnements depuis leurs applications. HEY est une app qui requiert de l'utilisateur un achat pour accéder à des fonctions, en vertu de l'article 3.1.1, et elle doit donc vendre ses abonnements ou ses achats intégrés avec le système de facturation de l'App Store.

Apple conseille donc à Basecamp d'offrir le support des services IMAP ou POP, avec la possibilité de configurer en option une adresse avec le service HEY. Un conseil qui tombe complètement à plat, le principe même de HEY étant justement de proposer une alternative aux protocoles traditionnels des courriels.

Le courrier d'Apple est très maladroit, ou très cynique. Le constructeur écrit que les applications développées par Basecamp ces huit dernières années ne proposent aucun achat intégré, et que par conséquent, elles n'ont pas contribué au chiffre d'affaires de l'App Store 🙄 Venant d'une entreprise qui pèse 1 500 milliards de dollars, c'est assez spécial.

L'émotion que cette affaire suscite chez les développeurs, alors qu'Apple est l'objet d'une enquête formelle de la part de la Commission européenne sur les pratiques de l'App Store, est d'autant plus forte que la WWDC débute lundi prochain. C'est sans doute la raison pour laquelle Phil Schiller — grand patron de l'App Store et du marketing — y est allé de son explication de texte à TechCrunch. Bien sûr, il défend la position de l'entreprise : « Nous n'envisageons aucun changement dans les règles ».

On en reste au statu quo : « Il y a beaucoup de choses [que Basecamp] peut faire pour que leur app fonctionne selon nos règles. Nous adorerions qu'ils le fassent ». Il répète qu'après le téléchargement de l'app, rien ne se passe si ce n'est l'affichage d'un panneau de connexion, « ce n'est pas ce que nous voulons sur l'App Store ». C'est pourtant ce qui se passe avec Netflix, mais la plateforme de streaming est dans un cas particulier : c'est une app « reader ». « L'e-mail n'est pas et n'a jamais été une exception à cette règle ».

L'« imbox » de HEY, en version web.

En fait, la version macOS de HEY a été rejetée du Mac App Store pour les mêmes raisons. Le fait que l'app iOS ait reçu le feu vert est « une erreur », martèle-t-il. Sur Mac, le Mac App Store n'est pas l'unique canal de distribution logiciel : Basecamp peut tout à fait proposer le logiciel depuis son site web. Mais c'est impossible sur iOS, puisqu'il est obligatoire d'en passer par l'App Store.

En guise d'alternative, Phil Schiller propose par exemple une version gratuite de l'app avec des fonctions basiques, avec la possibilité d'accéder à des fonctions plus évoluées à acheter depuis le site web de l'éditeur. Ou encore de vendre l'abonnement depuis l'application, majoré des 30% ponctionnés par Apple… Mais est-ce le rôle du constructeur de définir le modèle économique d'une application ?

Cette histoire prend un tour assez savoureux, ou ironique, quand on entend Brad Smith, le président de Microsoft — la même société condamnée pour abus de position dominante —, demander aux régulateurs américain et européen de serrer la vis aux boutiques de distribution d'applications. Durant un événement organisé par Politico, il a déploré que ces plateformes « imposent des exigences » qui font en sorte qu'il n'existe qu'une seule porte pour y accéder. « Dans certains cas, le prix du péage est très élevé, 30% de vos revenus doivent être versés au responsable du péage ».

avatar r e m y | 

« l'application Netflix est présentée comme une app de streaming de films, mais quand l'utilisateur la télécharge, elle ne fonctionne pas. L'utilisateur ne peut pas se servir de l'application pour accéder à ses films (…) à moins d'aller sur le site de Netflix pour acheter une licence qui permet d'utiliser l'application ».

Pourtant Netflix, qui ne propose plus d'abonnement en achats in-app, est toujours sur l'AppStore.

avatar Franck971 | 

Ils pourrait pas proposer une offre d’essai gratuite et si besoin renvoyer vers leurs propre site pour la facturation/ activation de fonctionnalités ? Certaines applis fonctionnent comme ça il me semble...
Après personne ne force les éditeurs à aller chez Apple... c’est comme en magasin (petits ou grand) le distributeur prend une marge sur quasi tout ce qu’il propose en rayon ( ok la carotte est bien moins grosse que 30%)

avatar r e m y | 

@Franck971

Hey développe un concept nouveau d'email (qui n'est compatible qu'avec lui-même) s'ils ne peuvent pas mettre à disposition de lecteur iOS, ils vont forcément perdre un bon nombre de clients potentiels. Il est indispensable pour eux de pouvoir proposer un client email sur Windows, macOS, Android, Linux ET iOS.

(Quant à renvoyer sur leur site, c'est ce qu'ils font avec la version actuelle de leur app iOS, mais justement c'est formellement interdit par Apple, d'où la suppression de l'app par Apple)

avatar pocketjpaul | 

@Franck971

Si tu veux vendre ta VDCC (Ventouse Débouche Chiottes Connectée) en GMS et que la centrale de Carrefour te brise le derrière avec ses conditions pourries, peut être que Système U pourra vendre ton produit à de meilleures conditions.

Contrairement aux utilisateurs d’iOS, les clients habituels de carrefour qui ont été touché par ton marketing et veulent une VDCC peuvent faire un détour par Super U.

Même si comme tu le dis les conditions sont merdiques, il y a un marché ouvert et donc une concurrence entre les centrales d’achats.

Ce que veulent les utilisateurs d’iOS et les développeurs ce n’est pas un assouplissement des règles d’Apple (en fait tout le monde est assez d’accord pour dire qu’elles sont drastiques mais rassurantes pour l’utilisateur), c’est de pouvoir volontairement (et en en subissant les avantages et inconvénients) faire un pas de côté de temps en temps.

avatar Krysten2001 | 

@pocketjpaul

« Ce que veulent les utilisateurs d’iOS et les développeurs ce n’est pas un assouplissement des règles d’Apple » quel utilisateur ??? Personne se plaint d’utiliser l’app store.

avatar oomu | 

@Krysten2001

bien sur que des gens se plaignent de l'app store.

Il n'y a pas tout le choix possible en services et logiciels si Apple n'était pas aussi contraignante et arc-bouté sur son seul gain stratégique.

Les iphones sont d'excellentes machines et ios un bon système, et cela peut justifier de se prendre la tête avec Apple, mais non, l'app store n'est pas parfait !

L'App Store est un frein pour utiliser l'ipad comme un total ordinateur personnel, il est un frein aussi pour de nouveaux services en jeux vidéo en ligne, qui intéressent les joueurs.

avatar Krysten2001 | 

@oomu

En quoi l’app store freine l’iPad ??? Justement grâce à l’app store, les apps se mettent à jour pour les nouveautés de l’iPad,... Ceux qui se plaignent de l’app store sont dans la quasi majorité des cas des non utilisateurs. L’app ne nous empêche pas d’avoir les apps qu’on souhaite.

avatar deltiox | 

@Krysten2001

Allez le dire à ceux qui veulent profiter de leurs abonnements jeux en streaming...

avatar Krysten2001 | 

@deltiox

Comme quoi ?

avatar Krysten2001 | 

@deltiox

Shadow est là en tout cas ;)

avatar deltiox | 

@Krysten2001

Je ne dis pas le contraire

Mais disons pour le moins que dans certains cas, l’App store freine et pas pour des raisons techniques

avatar Krysten2001 | 

@deltiox

Ah je ne dis pas le contraire.

avatar deltiox | 

@Krysten2001

Ah bon
Je réagissais à cette phrase en fait
« L’app ne nous empêche pas d’avoir les apps qu’on souhaite. »

Je pense que dans certains cas si

avatar Krysten2001 | 

@deltiox

J’avais oublie ce petit bout d’app 😂😅

avatar pocketjpaul | 

@Krysten2001

"Justement grâce à l’app store, les apps se mettent à jour pour les nouveautés de l’iPad"

lol hein, l’app store n’y est pour rien, ce sont les développeurs d’application qui mettent à jour leurs applis avec leurs nouveautés.

Vous semblez oublier parmi tous vos commentaires que derrière une application mobile lambda il y a souvent des années-homme de travail d’une entreprise qui n’est pas Apple.

Apple prend 30% des revenus de ces « années-homme » pour ajouter une ligne dans une base de données, héberger un binaire de quelques mo (renseignez vous sur les prix de stockage dans le cloud en 2020, on est littéralement en dessous de 10 centimes/mois/Go, bande passante comprise) et, si ils sont grands princes, une fois dans ta vie tu apparais en tête de gondole pendant quelques heures.

Mais encore une fois, je me répète : les 30% ne sont pas un problème, le problème c’est de ne pas pouvoir faire sans.

Sur Android, Epic Games a décidé de ne pas distribuer Fortnite sur le Play Store. Ma foi, ils ne sont pas à plaindre. Certes ils n’ont jamais profité de la « notoriété » du play store, mais ils n’en avaient pas besoin, pourquoi payer des milliers d’euros pour ça ?

Sur iOS, ils sont forcés à acheter des services dont ils n’ont pas besoin. Est-ce normal ? Non ?

Est-ce qu’ignorer iOS est envisageable ? Non, il y a une tonne de gens sur iOS prêts à payer pour Fortnite et il ne devrait pas y avoir de droit de passage à demander, défendre, puis payer pour cibler ces gens. Autrement dit : mon pouvoir d’achat n’appartient nullement à Apple. J’achète ce que je veux a qui je veux sur mon téléphone.

avatar Krysten2001 | 

@pocketjpaul

Bien sûr que si l’app store y est pour quelque chose... mode nuit, Sign In with Apple,... Vous oubliez que ces 30% servent à avoir du support, documentation, bêta d’iOS, support administratif, certificat d’accès aux serveurs de notification,... distribution de l’app, perception des payements dans toutes les devises, facturations, payement des taxes locales, toutes les obligations légales dans les différents pays, l’hébergement, portail, pubs, forum avec les commentaires, les différents API,... les développeurs postent l’app et ils l’ont plus rien a faire sur le reste appart mettre a jour leurs apps. Une solution clé en main. Oui ils doivent mettre le moyen de payement d’Apple mais les gens peuvent aller sur le site de l’app en question pour payé directement.

avatar webHAL1 | 

@Krysten2001

Ah ah ah, j'adore trop le "les développeurs postent leur app et ils l'ont plus rien a faire sur le reste appart mettre a jour leurs apps". C'est sûr, cette dernière petite ne demande quasiment aucun effort, hein ?! C'est du "clé en main". C'est tout ce qu'il y a autour, qui est pris en charge très gracieusement par Apple, qui est compliqué !
Sérieusement, comment peut-on écrire des énormités pareilles ?!

avatar Krysten2001 | 

@webHAL1

J’ai dit qu’appart mettre à jour l’app, le reste c’est Apple. Je n’ai jamais dit qu’il n’y avait aucun effort. Apprenez à lire.

avatar webHAL1 | 

@Krysten2001

Les personnes qui décident de courir un marathon "s'inscrivent à la course et elles n'ont plus rien à faire sur le reste à part courir 42,195 kilomètres".
Si tu ne te rends pas compte à quel point une telle formulation est grotesque, je ne peux rien pour toi.

avatar Krysten2001 | 

C’est juste vous qui pensez mal mais bon

avatar webHAL1 | 

@Krysten2001

Ben voyons. C'est sûr qu'en disant "ils n'ont plus rien à faire sur le reste à part mettre à jour leurs applications", tu cherchais à souligner l'importance de l'effort pour les développeurs, pas vrai ?

avatar dams229 | 

@pocketjpaul

> Sur Android, Epic Games a décidé de ne pas distribuer Fortnite sur le Play Store.

Ben... en fait... si
https://www.frandroid.com/android/applications/jeux-android-applications/701883_fortnite-google-play-store-telechargement

Ils ont essayé de le boycotter pendant plus d’un an, mais entre les versions vérolées et les multiples alertes de sécurité ils ont dû s’y remettre.

« Nous avons dû nous rendre à l’évidence, après avoir passé 18 mois à proposer Fortnite sur Android sans le Google Play Store », a commenté Epic à The Verge, « Google désavantage les logiciels que l’on peut télécharger en dehors de Google Play, à cause de mesures techniques qui ont l’air effrayantes, avec des fenêtres pop-up répétitives (…) sans compter le fait que les porte-paroles de Google caractérisent les sources d’apps tierces de logiciels malveillants. »

Alors dire qu’en face on fait ce qu’on veut, c’est juste un peu drôle.

avatar byte_order | 

@dams229
Cela a déjà été dit qu'Epic Games avait décidé de distribuer finalement via le PlayStore.
Ce qui n'est pas une preuve qu'ils utilisent le paiement in-app de Google Play pour autant, car ce n'est pas imposé pour avoir le droit d'être distribué sur le PlayStore.

Apple elle même le sait, puisque l'app Apple Music pour Android propose de s'abonner depuis l'app, mais n'utilise pas le mécanisme de Google Pay pour cela, mais sa propre solution.

avatar dams229 | 

@byte_order

J’adore votre mauvaise foi.
Si Epic n’a pas publié sur le Play Store initialement, c’est bien pour ne pas payer les 30% sur les in-apps, pas pour se priver du Play Store par plaisir.
S’ils y reviennent, et ils l’ont suffisamment dit, c’est parce que, que vous le vouliez ou non, même sur Android le Play Store est incontournable, aussi connu et puissant qu’ils soient chez Epic (alors imaginez les petits développeurs...). Et oui, ils doivent s’acquitter des 30%, ils ont suffisamment râlé à propos de ça (comme pour iOS).

Si dans la théorie, il est tout à fait possible de se passer du play store et de leur système de paiements in app, dans la pratique pour gagner sa vie il est tout autant imposé et contraignant que l’app store. Si vous voulez voir ça comme un choix, tant mieux.

avatar byte_order | 

@dams229
> J’adore votre mauvaise foi.

Oh ben je pense qu'elle doit être partagée alors.

> S’ils y reviennent, et ils l’ont suffisamment dit, c’est parce que, que vous le vouliez
> ou non, même sur Android le Play Store est incontournable,

L'usage du mot incontournable est illogique dans cette phrase.
Il manque un "quasi".

> Et oui, ils doivent s’acquitter des 30%, ils ont suffisamment râlé à propos de ça
> (comme pour iOS).

On sait que c'était ce qui motivait leur choix de passer par du side-loaded.
Le retour sur le PlayStore n'indique pas forcément qu'ils payent la taxe pour autant.
Je ne serais pas surpris, moi, qu'ils aient trouvé un terrain d'entente avec Google, qui sait très bien que son Play Store est également sous la loupe de plusieurs enquêtes juridiques.

> Si vous voulez voir ça comme un choix, tant mieux.

C'est pas moi, c'est le sens du mot et de la réalité.
Le choix existe. Il n'est pas facile, il est difficile, mais il existe. Avoir le choix n'implique nullement qu'il soit d'égale facilité !

Epic Games est en train de transformer son app d'installation de Fortnite pour Android en app "store" de jeux pour Android. Et je vois mal comment Google pourrait bloquer Epic Games de proposer donc un store alternatif à Google Play, avec des conditions contractuelles.

Et ça, n'importe qui pouvait le tenter depuis toujours, puisqu'il a toujours été possible de side-loaded des apps.

D'ailleurs Samsung, Huawei, Xiaomi, OnePlus, Sony, etc, ils ont tous des stores à eux, par exemple. Et dans le cas du marché Chinois, le Play Store est bloqué pour rappel !
Cela n'empêche nullement plein d'apps d'être disponible aux chinois via ces stores alternatifs. Sans oublier d'autres encore, comme F-Droid, dont non seulement l'app mais également le serveur est open source, ce qui permet de facto de proposer son propre "store" customisé comme on veut.

Tous ces choix, imparfaits oui, sont toutefois inexistants coté iOS.

avatar dams229 | 

@byte_order

> Le retour sur le PlayStore n'indique pas forcément qu'ils payent la taxe pour autant.
Je ne serais pas surpris, moi, qu'ils aient trouvé un terrain d'entente avec Google, qui sait très bien que son Play Store est également sous la loupe de plusieurs enquêtes juridiques.

Et c’est moi qui suis de mauvaise foi ? :D
C’est peut-être la seule information qui vous a échappé, mais ils ont dit avoir accepté à contrecœur de payer la taxe, c’est qu’ils la paient...

Vous semblez faire votre cheval de bataille de justifier que sur Android c’est la liberté. J’essaie juste de vous montrer que non, pour le commun des mortels, la différence n’est pas flagrante, bien que vous vouliez jouer avec les mots. Quasi ou pas, si on est pas super héro, on paie la taxe en face aussi.
Oui ça reste un peu plus libre que l’écosystème d’Apple qui est et a toujours été fermé, ce qui en dérange certains et pas d’autres. Ce n’est pas non plus à vous de décider ce qui est bon ou mauvais.

avatar byte_order | 

@Krysten2001
> L’app ne nous empêche pas d’avoir les apps qu’on souhaite.

L'app Pass Navigo ?
L'app cliente de Hey (juste au hasard) ?

Ouvrez les yeux.

avatar Krysten2001 | 

@byte_order

Euh Hey savait très bien les règles de l’app store, ont voulu les contourner et quand ils se sont fait prendre, on vient pleurer 🤔

avatar byte_order | 

@Krysten2001
Reste que pour un propriétaire d'appareil iOS, c'est bien l'AppStore qui l'empèche d'avoir une app cliente du service Hey dont il a entendu parlé par ses collègues... sur Android.

avatar Krysten2001 | 

@byte_order

Car Hey ne respecte pas les règles

avatar byte_order | 

@Krysten2001

En quoi le propriétaire d'un iPhone en est responsable de ça !? Comment pouvait-il le savoir lors de son achat de l'iPhone !?

Tout ce qu'il voit, lui, c'est qu'il ne peut pas utiliser le service Hey qu'utilisent ses collègues/amis qui sont sur des smartphones Android, parce que l'app Hey pour iOS n'est pas dispo dans l'AppStore.

Les bisbilles entre l'éditeur et Apple, il n'en est pas responsable. D'ailleurs, il n'a pas son mot à dire, tout ce qu'il peut, comme on le lit souvent ici, c'est de changer de marque de smartphone s'il est pas content ! Comme c'est sympathique comme invitation. Au passage, l'attitude de la "communauté" des fans d'Apple a elle aussi une influence sur l'attractivité (ou pas) de l'écosystème...

Bref, s'il le fait pour pouvoir avoir Hey sur son smartphone, cela aura bien été *parce que* l'AppStore l'aura empêché d'avoir une app qu'il voulait.

Ce que vous niez pouvoir être possible.

avatar dams229 | 

@byte_order

Rassurez-vous, n’importe quel utilisateur iOS peut encore accéder à Hey depuis une web app, il n’y a pas mort d’homme. Il pourra même créer un raccourci sur son écran d’accueil, preuve de la générosité d’Apple.

avatar byte_order | 

@dams229
> Rassurez-vous, n’importe quel utilisateur iOS peut encore accéder à Hey
> depuis une web app

Ca vous n'en savez rien. P'tet que certaines fonctionnalités nécessitent de pouvoir avoir accès à l'iPhone et non pas à Safari sur iOS.
Et on fait comment pour l'app Pass Navigo ? Ca marcherait depuis une web app ?

De plus si plus aucune app n'ont vraiment besoin d'autre chose qu'une plateforme web, à quoi bon avoir un iPhone, plus cher, avec une autonomie plus faible que la concurrence ?

> Il pourra même créer un raccourci sur son écran d’accueil, preuve de la générosité
> d'Apple

Ouais, Apple est connue pour être généreuse.
^_^

avatar dams229 | 

@byte_order

> à quoi bon avoir un iPhone, plus cher, avec une autonomie plus faible que la concurrence ?

Vous aimez bien les clichés ou c’est moi ?
C’est le plaisir de troller ou vous appréciez les articles de iGen ?

Pour la générosité d’Apple et la web app, c’est du second degré, pas grave :)
Après tout, c’est bien Apple qui a inventé les apps sous la forme actuelle, ils ont bien le droit de décider qui a le droit d’en faire.

avatar byte_order | 

@Franck971
> Ils pourrait pas proposer une offre d’essai gratuite et si besoin renvoyer
> vers leurs propre site pour la facturation/ activation de fonctionnalités ?

Non, renvoyez depuis l'app vers un autre moyen de paiement un abonnement à un service n'est pas autorisé par l'AppStore non plus.
Ni même de suggerer à l'utilisateur de le faire soit même.
L'utilisateur devra trouver, seul, pourquoi et comment le faire.

> Après personne ne force les éditeurs à aller chez Apple...

Ben si : Apple. En imposant l'AppStore comme seul moyen de distribution d'une app iOS.

> c’est comme en magasin (petits ou grand) le distributeur prend une marge sur quasi
> tout ce qu’il propose en rayon ( ok la carotte est bien moins grosse que 30%)

Et pourquoi à votre avis elle est moins grosse ?
Simple : y'a pas qu'un *seul* magasin.
Du coup, les commissions de *tous les* magasins sont en concurrence.
Certaines marques, par exemple, ne sont pas présentent dans tous les magasins...

Mais ici, y'a qu'un *seul* magasin. Et aucune possibilité de vendre en direct au consommateur.
Donc Monopole absolu.

Apple, avec son AppStore, est en position de contrôleur d'accès unique à des appareils qui ne lui appartiennent plus.

avatar Florent Morin | 

Cette histoire est un peu compliquée.

Si on considère les règles de l’App Store, Basecamp n’a rien à dire. Les règles sont connues. Et les conséquences de passer au travers des mailles du filet le sont aussi. Tout ça est spécifié.

Sur le fait que ces règles doivent évoluer, c’est probable.

Après, en tant que développeur, ça ne me pose pas de soucis de laisser 30 % à Apple la première année, puis 15 %. Cela signifie que l’App Store a permis de faire découvrir l’offre. C’est une commission sur vente.

Et, pour rappel, les commissions Nintendo ou Sony sont bien plus élevées et les conditions d’entrées bien plus contraignantes.

Donc au final, on n’a pas trop à se plaindre. Ça pourrait être mieux mais ça pourrait être pire.

Et, globalement, de l’ensemble des développeurs qui vivent de l’App Store, la majorité reconnaissent qu’ils accepteraient qu’Apple diminue sa commission. Mais ils ne crachent pas dans la soupe pour autant.

avatar raoolito | 

@FloMo

moi j'ai bloqué sur ce truc tout bete: ouvrir une section imap/pop de l'app.
C'estenorme quand meme, je ne sais pas trop comment on peut se passer de ces deux protocoles (au moins l'imap) en 2020.
Meme si je comprend que cela casse un peu la logique fondamentale d el'app, ca permettrait de nouveaux clients et de passe rles regles de l'app store.
Je suis etonné aussi qu'apple dise ouvertement que les achats in-app peuvent se faire au dehors ???

avatar r e m y | 

@raoolito

C'est tout de même normal qu'on puisse s'abonner à un service quel qu'il soit en dehors de l'app iOS! A fortiori pour un service multiplateforme...
Si je veux m'abonner à Netflix par exemple, heureusement que je peux m'y abonner directement sur le site web, ou via l'app Android ou encore directement sur ma télé via l'app Netflix.

avatar r e m y | 

@FloMo

Hey c'est quand même bien plus des sites comme MacG qui le font découvrir que l'AppStore!!!
Sur l'AppStore, si vous ne savez pas que Hey existe et que vous ne le cherchez pas nommément, aucune chance que vous le trouviez.

Pourquoi MacG ne réclamerait pas 30% sur les abonnements également?

avatar pocketjpaul | 

@r e m y

Surtout que je suis pas certain qu’Apple soit d’humeur à le mettre à la une :D

avatar redchou | 

@pocketjpaul
Avant MacG pouvait gagné de l’argent avec des liens vers les Apps, ça faisait partie de l’offre de service des 99$/30%... Mais ça c’était avant.

avatar Florent Morin | 

@r e m y

Si on découvre Hey via son site web, on souscrit via le site web. Et l’achat in-app n’est pas utilisé. Et Basecamp profite d’un abonnement sans commission Apple tout en respectant les règles.

Là, Basecamp dit : « je ne veux pas payer le service achat in-app car je peux faire autrement... mais j’en veux bien quand même à mon propre choix de commission. »

Bah non. À PayPal, on paye la commission PayPal, a Stripe, on paye la commission Stripe... et pour Apple c’est pareil.

avatar r e m y | 

@FloMo

Ce n'est pas la position de BaseCamp!
Ils ne veulent pas des achats in-app sur iOS pour souscrire l'abonnement, car ces achats in-app se font OBLIGATOIREMENT via le service Apple avec prélèvement de 30%.
Ils souhaiteraient implémenter un achat in-app pour faciliter la vie de leurs clients, de la même façon qu'ils le font sur les autres plateformes c'est à dire en utilisant LEUR plateforme de paiements (et pas celle d'Apple dont ils n'ont pas besoin)

C'est la demande de plus en plus d'éditeurs (dont Microsoft)... avoir le choix d'utiliser les services d'Apple en en payant le prix OU s'en passer quand on n'en a pas besoin.

avatar Krysten2001 | 

@r e m y

Ils ont cas mettre celui d’Apple et voir si les gens vont sur leurs sites c’est tout... les règles étaient connues.

avatar Florent Morin | 

@r e m y

L’achat in-app n’est pas obligatoire.

Si aujourd’hui je souscris via le site, je peux utiliser l’app. Même si je n’ai pas souscrit à l’abonnement via achat in-App.

avatar r e m y | 

@FloMo

Il est obligatoire de proposer l'achat in-app avec interdiction de mentionner qu'on peut aussi souscrire par d'autres moyens, tout comme il est interdit de préciser qu'en cas d'utilisation de cet achat in-app 30% sont prélevés sous forme de commission par Apple.

Ce que demande BaseCamp c'est de pouvoir implémenter LEUR système de paiement dans l'app (comme sur les autres plateformes) et si ça reste interdit, de ne mettre dans l'app iOS aucun moyen de paiement pour contraindre l'utilisateur à chercher comment s'abonner en espérant qu'il aura l'idée d'aller chercher sur le site web.

avatar webHAL1 | 

@r e m y

Tout à fait d'accord. L'App Store peut faire connaître une application uniquement si Apple choisit de la mettre en avant. Sinon, c'est à l'éditeur de se débrouiller pour faire connaître son application et se démarquer parmi les millions qui existent. La boutique d'Apple ne va absolument pas l'aider en aucune manière, malgré ce que la société aime à affirmer (évidemment sans aucune preuve).

Mais d'ailleurs, MacG n'a qu'à faire un sondage : combien de personnes ont installé l'application iGeneration en la découvrant via l'App Store, et combien l'ont téléchargée après en avoir entendu parler sur le Web ou via une connaissance ?
Si une grande majorité de personnes l'ont découverte via la boutique applicative d'Apple, alors l'argument de la Pomme sera recevable.

avatar hirtrey | 

@FloMo

Demande à ton employeur ce qu’il en pense.
Car je ne vois plus la manière de s’abonner à MacG depuis l’application.

avatar byte_order | 

@FloMo
> Si on considère les règles de l’App Store, Basecamp n’a rien à dire. Les règles sont connues

Ah, le bon vieux argument "vous avez signer le contrat, donc tout est ok".
Comme si jamais aucune clause d'aucun contrat n'avait été contesté avec succès en justice, preuve que tout n'était pas si "ok" que cela...

Les règles de l'AppStore ne sont pas des lois, ni un réglement économique d'un marché. Ce sont les clauses d'un contrat. Rien d'autre.

> globalement, de l’ensemble des développeurs qui vivent de l’App Store,

Une petite minorité des développeurs d'apps iOS, donc.

> la majorité reconnaissent qu’ils accepteraient qu’Apple diminue sa commission.
> Mais ils ne crachent pas dans la soupe pour autant.

Evidement, ils savent pertinemment qu'ils sont la petite minorité qui à une soupe suffisante pour en vivre, même amputée de l'impôt d'Apple. Ils prendront pas le risque de l'ouvrir trop et qu'Apple réduise brutalement le volume de leur louche.

Un peu comme la classe moyenne supérieure, qui ne serait pas contre une baisse de l'impôt, mais qui ne crache pas pour autant sur le système actuel qui lui permet quand même d'être parmi les 10% de gagnants...

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