Gigaset abandonne les objets connectés et les rend inaccessibles faute de serveurs
Depuis quelques années, la société allemande Gigaset proposait des objets connectés pour la maison avec une technologie assez rare : le DECT ULE (pour Ultra Low Energy). Et la division liée à ces objets a cessé ses opérations le 29 mars 2024, ce qui rend l'ensemble des objets connectés déployés (capteurs, caméras, etc.) inopérants.
La page d'accueil du service explique bien le problème dans un long message : si la division liée aux téléphones DECT (et aux rares smartphones) a bien été reprise après la faillite de la société, ce n'est pas le cas de celle liée aux objets connectés. Les objets connectés et les caméras qui reposent sur les serveurs sont donc inutilisables depuis quelques jours et la société ne les reprendra pas. Une FAQ donne quelques détails, comme le fait que le détecteur de fumée sera par exemple toujours fonctionnel pour son alarme, mais c'est le seul produit dans le cas. Enfin, il est possible de demander un remboursement mais les chances de le recevoir sont peu probables étant donné que les clients passent généralement après les autres créanciers.
Cet arrêt pose surtout deux problèmes. Le premier, comme un lecteur nous l'a indiqué (merci Laurent), est que l'application indique une panne majeure mais n'indique pas qu'elle est définitive. Le second, c'est que si Gigaset ne vend plus ses produits, ils sont encore disponibles chez de nombreux revendeurs. Méfiez-vous si vous remarquez des promotions sur la gamme, donc.
> on a été prévenu 4 jours avant
Quatre jours avant ?
Quelle générosité !
Tous ces produits qui dépendent d’un cloud posent problème dès lors que on l’arrêt du cloud les rend inutilisables : une perte sèche pour les utilisateurs et ce ne sont pas les premiers produits à subir ce sinistre sort !
@xavier Niel… voilà ce qui attend les futur acquéreur des système domotique Kaira…🫣
Un truc de dingue….
Moi qui pensait que Gigaset était du pur Siemens ! Quelle dégringolade ..
Les DECT Siemens étaient les meilleurs du marché, je ne comprends vraiment pas …
Perso j'ai 5 prises connectées "Meross", 2 caméras "imou" et une autre dont je n'ai plus le nom en tête, et un simple thermomètre connecté dont je ne me souviens plus le nom.
Mais comme je n'ai pas payé tout ça très cher et que ce n'est pas non plus vital, au pire des cas si le fabricant arrêtait de supporter ces objets dans quelques années ce ne serait pas très grave...
C'est bien pour cette raison que j'évite les objets connectés plutôt chers, et ceux pour qui il serait vraiment handicapant que le constructeur en arrête le support, donc je limite leur utilisation au strict minimum.
Ce genre de cas pose quand même la question de la responsabilité des acteurs industriels dans le système actuel. Je veux dire, on se retrouve ce avec littéralement des objets fonctionnels mais transformés en briques du jours au lendemain. Au delà des "désagréments" (réels) pour les utilisateurs il y a un coût environnemental énorme avec ce genre de pratiques. Et si les acteurs économiques (entreprises , industriels, distributeurs) ne sont pas capables de se responsabiliser, en débloquant les appareils et en permettant l'installation de systèmes alternatifs par exemple, cela ça vite devoir passer par une législation. Et comme d'habitude, les mêmes vont hurler a la dictature. Alors que visiblement l'autorégulation est une chimère...Cf Sonos qui avait aussi fait le coup.
@Ouetham
"Ce genre de cas pose quand même la question de la responsabilité des acteurs industriels dans le système actuel"
Il est possible que je n'aie rien compris, mais il me semble que les acteurs industriels n'ont qu'une responsabilité : verser des dividendes aux actionnaires.
Ceci dit, votre remarque est évidemment pertinente.
@Ouetham
Il est clair qu’il serait plus pertinent de légiférer là dessus que sur l’ouverture de l’iPhone au sideloading, etc…
@Ouetham
En mode B2B (notamment entre industriels pour les systèmes de production), il n’est pas rare d’avoir des conditions contractuelles de type « mise sous séquestre de source code ou de spec des protocoles en cas de mise en faillite / disparition (sans repreneur) de la société éditrice » dans les contrats d’achat.
Dans le cas public, imposer un mode « plan b » type gateway tiers (local) par émulation logicielle, la libération du protocole de base (pour que des communautés puissent éventuellement recréer le service sous une forme plus « distribuée » par exemple), ou tout autre méthode du genre, serait beaucoup moins compliqué à mettre en œuvre que certaines législations européennes actuelles. (Par exemple via les auto certifs nécessaires pour le marquage CE, notamment sur les questions de decommissioning).
Les législateurs ne sont pas du tout intéressés par ce type de « gaspillage prévisible» avec la domotique grand public; pas assez d’€ à taxer en cas de faits manifestes, presque aucun moyen de pression du public car pas de class action possible en EU sur ce type de choses… bref tout est bon pour que ça continue malheureusement !
One more 😂
Depuis la douloureuse expérience de Karot, je n’ai plus aucun objet connecté dépendant d’un serveur externe
Le DECT ULE a quelque chose à voir avec la news ?
Ou la stupide dépendance à des serveurs est juste un choix malheureux de la marque ?
Il ne reste plus qu'une chose à faire :
Boycotte total de GigaSet et plainte auprès des associations de consommateurs avec class action etc.
Si les gens continuent à acheter du GigaSet, je dirais... « Bien fait pour eux s'ils sont à nouveau victimes d'obsolescence planifiée ».
Et si personne ne dit rien, faudra pas vous plaindre si demain une autre entreprise sans foi ni loi fait la même chose.
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