R.E.M. et la musique numérique

Christophe Laporte |

Dans une très longue interview accordée aux Inrockuptibles, Michael Stipe s’exprime au sujet de l’évolution de l’industrie musicale. «Je n’ai aucun problème avec ça, ni avec les questions liées aux copyrights. Que l’industrie musicale se retrouve à devoir inventer des formes de diffusion de la musique me semble assez profitable pour tous. Depuis des années, l’accès à certaines musiques devenait impossible à travers le circuit traditionnel de l’industrie du disque. Il était temps qu’un phénomène vienne remettre tout ça en question, même si la conséquence est parfois dramatique pour certains de mes amis qui souffrent d’avoir perdu leur boulot.»

Sans surprise, iTunes possède à son catalogue une grande partie des disques de R.E.M qui fêtera son vingt-cinquième anniversaire l’année prochaine. Le groupe offre même gratuitement au téléchargement un sorte de medley reprenant trois morceaux d’Around the Sun qui sortira le 4 octobre. Dans cet entretien, le chanteur revient également sur son engagement en faveur de John Kerry et retrace les grandes heures du groupe originaire d’Athens.

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Achetez, mixez, gravez...

nfort |

De nouvelles habitudes pourraient être inspirées par ce précédant créé par le groupe Green Day et l'iTunes Music Store, qui ont décidé de vendre des CD vierges - jusqu'ici on pourrait s'en étonner - afin de pouvoir y graver les chansons achetées sur le site marchand. Il s'agit d'un coffret de 5 CD-R pré-imprimés qui donneront un aspect quasi identique à un album acheté chez un disquaire. On ne sait pas encore quand ce genre de produit sera disponible à la vente mais le prix devrait approcher des 7 euros.

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La musique, c'est bon pour le QI

vincent absous |

La musique adoucit les mœurs. C'est connu. On sait aussi maintenant qu'elle rend plus intelligent. C'est l'Université de Toronto qui le dit. L'étude que cette dernière a menée a porté sur l'observation de cent quarante-quatre enfants au cours de leur première année de primaire. Il apparaît que ceux qui étaient inscrits à des cours de musique avaient un QI plus élevé. Selon les chercheurs, cela vient du fait que la musique est agréable pour les enfants. Elle sollicite les zones du cerveau sur lesquelles agit la prise d'un repas fin ou l'accomplissement d'un acte sexuel.

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Mawashi geri : Coup de pied circulaire

deserty |

Non, que les fans de Bruce Lee rangent leur sourire, nous n’allons pas parler du célèbre sport de combat mais de la beaucoup moins célèbre formation originaire de Boston. Karate est un groupe un peu à part, un groupe que l’on aime détester ou que l’on déteste adorer. Il y aura toujours des gens pour cracher sur Karate, pour regretter les débuts Emo-rock, pour maudire le virage négocié par le groupe à l’époque de The bed is the ocean. La sortie de leur nouvel album ne changera rien à l’affaire puisque, finalement, tout a déjà été dit avec le magnifique et indispensable Unsolved (auquel j’ajouterai l’EP Cancel/sing qui montre une facette plus expérimentale du groupe). Dès les premières notes de ce Pockets on reconnaît sans difficultés le son du trio américain : cette production limpide, cette guitare impeccable tour à tour jazzy, blues ou rock, cette section rythmique parfaite et c’est finalement ce qui doit déranger les détracteurs : trop de perfection tue l’émotion. C’est alors nier les qualités d’écriture de Farina : nous avons affaire à de bons musiciens, certes, mais pas à des musiciens qui, s’écoutant jouer, laisseraient les auditeurs, que nous sommes, au bord du chemin telle une vache dans son pré regardant passer les trains un brin d’herbe à un coin de la bouche et un filet de bave à l’autre. L’écoute du deuxième morceau Water finira de vous en convaincre. Le groupe frôle parfois, il faut bien l’avouer, le carton jaune, notamment sur "The State I'm In" aka "Goode Buy from Cobbs Creek Park", mais sa grande force est de toujours savoir s’arrêter au dernier moment, l’emballement final sauvant le morceau au tout dernier moment. Au final, un album de bonne facture, plus court qu’à l’accoutumée, avec la présence de l’excellent Chris Brokaw sur deux titres qui réjouira les fans et laissera de marbre les autres. Comme d’habitude…
Une sélection de titres pour juger par vous-mêmes...

Ice or ground

There are ghosts

One less blues

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Apple vs Apple, énième épisode

vincent absous |

Où l'on reparle une fois encore de l'affaire Apple vs Apple. Énième épisode. Rappelons qu'Apple Corps, la maison de disques des Beatles, reproche depuis plusieurs mois à Apple Computer, fabricant d'ordinateurs, de ne pas respecter l'accord conclu à l'issue d'un premier procès en 1991 et de prendre pied sur le marché de la musique, en dépit de cet accord. Récemment, les bruits couraient, avec insistance, que le prochain jugement que doit rendre un tribunal londonien pourrait bien marquer l'histoire de ce genre de querelles et valoir à la société de Steve Jobs une cuisante défaite, en plus d'un sérieux trou dans sa trésorerie. Toutefois, selon c|net, qui suit de près, ces rumeurs seraient maintenant infondées. En fait, il semble même que les survivants du groupe le plus célèbre de la pop britannique cherchent eux-mêmes un moyen de prendre pied sur le marché de la distribution en ligne pour distribuer leur catalogue. Les discussions achopperaient sur le montant des droits réclamés : entre 15 et 25 millions de dollars pour des droits exclusifs six mois durant. Évidemment, lorsqu'on sait que Steve Jobs est un fervent admirateur du groupe, on se dit que l'iTunes Music Store serait le lieu idéal pour une telle distribution. c|net rappelle que la boutique en ligne d'Apple propose déjà en espace dédié aux produits Disney où sont vendus disques, DVD et VHS du groupe. Une telle formule pourrait séduire Apple Corps. Reste un jugement qui ne devrait plus tarder.

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Pour la définition d'un standard

vincent absous |

L'UFC Que choisir monte au créneau. L'association française de défense des consommateurs hausse la voix contre l'incompatibilité des baladeurs numériques avec certains services de téléchargement payants qui font florès en ce moment. Elle accuse les sociétés, notamment Apple et Sony, qui proposent à la fois le matériel et de quoi l'alimenter via leurs magasins en ligne, d'entretenir très volontairement cette situation qui nuit au consommateur. Elle demande donc aux pouvoirs publics d'agir de façon à ce que l'interopérabilité soit possible et que l'utilisateur ne soit plus pris en otage. L'UFC Que choisir souligne ainsi le paradoxe qui veut que l'utilisateur soit obligé de se tourner vers le téléchargement pirate pour bénéficier d'une certaine souplesse. En tout cas, l'initiative de l'organisation devrait trouver un écho favorable auprès de nombre d'observateurs et de consommateurs, ainsi qu'auprès des dirigeants de la Fnac qui dénonçaient la semaine passée le verrouillage des baladeurs de certaines marques, iPod en premier.

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Le Rock n'est pas clean

Christophe Laporte |

Mettre la culture rock en boîte n’est pas une mince affaire. Se limitant la plupart du temps aux traditionnels clichés «Sexe, drogue et Rock’n’roll», la plupart des cinéastes qui se sont essayés à ce périlleux exercice ont souvent capté la partie visible de l’iceberg et délaissé les bas-fonds empreints d’angoisse, de solitude, de paranoïa et de renoncement. Olivier Assayas échappe à la règle avec Clean, film aux milles et une facette, qu’on aurait tort de réduire à la lutte désespérée d’une mère pour récupérer son fils. Le Rock habite le film comme un acteur à part entière.

Dès les premières minutes, le spectateur est confronté à ce mythe vivant, objet de tellement de fantasmes, avec cet improbable concert des Metric, filmé avec finesse, dans un club miteux au fin fond de l'Amérique. En fin mélomane tout au long du film, Assayas multiplie les références, les clins d’oeil, arrive à faire cohabiter naturellement la musique de Brian Eno et de Tricky. D’incroyables rencontres finissent par nous mener à l’enfant terrible de Bristol, jouant à merveille son propre rôle, celui de la rock-star égocentrique et autiste, incomprise bien que sincère, dure et fragile à la fois. L'auteur de Maxinquaye ne s'y trompe pas, pour lui, les seuls films qui ont su reproduire cette énergie sont Stardust et Spinal Tap.

La bande originale est à l'image de Clean, intense, prenante, envoutante, avec en prime quatre morceaux interprétés par Maggie Cheung qui ne cessera décidément jamais de nous surprendre. Celle qui a toujours refusé les avances des producteurs de cantopop, désireux de se faire de l'argent sur son simple nom, se surprend à être une brillante chanteuse. On croisera sur ces quatres titres le fantôme (ou l'ombre) de Mazzy Star, l’une des innombrables références de Clean, un groupe que l’on vous recommande de (re)découvrir de toute urgence. L’urgence, ce sentiment qui colle si bien au Rock…

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