Mawashi geri : Coup de pied circulaire

deserty |

Non, que les fans de Bruce Lee rangent leur sourire, nous n’allons pas parler du célèbre sport de combat mais de la beaucoup moins célèbre formation originaire de Boston. Karate est un groupe un peu à part, un groupe que l’on aime détester ou que l’on déteste adorer. Il y aura toujours des gens pour cracher sur Karate, pour regretter les débuts Emo-rock, pour maudire le virage négocié par le groupe à l’époque de The bed is the ocean. La sortie de leur nouvel album ne changera rien à l’affaire puisque, finalement, tout a déjà été dit avec le magnifique et indispensable Unsolved (auquel j’ajouterai l’EP Cancel/sing qui montre une facette plus expérimentale du groupe). Dès les premières notes de ce Pockets on reconnaît sans difficultés le son du trio américain : cette production limpide, cette guitare impeccable tour à tour jazzy, blues ou rock, cette section rythmique parfaite et c’est finalement ce qui doit déranger les détracteurs : trop de perfection tue l’émotion. C’est alors nier les qualités d’écriture de Farina : nous avons affaire à de bons musiciens, certes, mais pas à des musiciens qui, s’écoutant jouer, laisseraient les auditeurs, que nous sommes, au bord du chemin telle une vache dans son pré regardant passer les trains un brin d’herbe à un coin de la bouche et un filet de bave à l’autre. L’écoute du deuxième morceau Water finira de vous en convaincre. Le groupe frôle parfois, il faut bien l’avouer, le carton jaune, notamment sur "The State I'm In" aka "Goode Buy from Cobbs Creek Park", mais sa grande force est de toujours savoir s’arrêter au dernier moment, l’emballement final sauvant le morceau au tout dernier moment. Au final, un album de bonne facture, plus court qu’à l’accoutumée, avec la présence de l’excellent Chris Brokaw sur deux titres qui réjouira les fans et laissera de marbre les autres. Comme d’habitude…
Une sélection de titres pour juger par vous-mêmes...

Ice or ground

There are ghosts

One less blues

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Apple vs Apple, énième épisode

vincent absous |

Où l'on reparle une fois encore de l'affaire Apple vs Apple. Énième épisode. Rappelons qu'Apple Corps, la maison de disques des Beatles, reproche depuis plusieurs mois à Apple Computer, fabricant d'ordinateurs, de ne pas respecter l'accord conclu à l'issue d'un premier procès en 1991 et de prendre pied sur le marché de la musique, en dépit de cet accord. Récemment, les bruits couraient, avec insistance, que le prochain jugement que doit rendre un tribunal londonien pourrait bien marquer l'histoire de ce genre de querelles et valoir à la société de Steve Jobs une cuisante défaite, en plus d'un sérieux trou dans sa trésorerie. Toutefois, selon c|net, qui suit de près, ces rumeurs seraient maintenant infondées. En fait, il semble même que les survivants du groupe le plus célèbre de la pop britannique cherchent eux-mêmes un moyen de prendre pied sur le marché de la distribution en ligne pour distribuer leur catalogue. Les discussions achopperaient sur le montant des droits réclamés : entre 15 et 25 millions de dollars pour des droits exclusifs six mois durant. Évidemment, lorsqu'on sait que Steve Jobs est un fervent admirateur du groupe, on se dit que l'iTunes Music Store serait le lieu idéal pour une telle distribution. c|net rappelle que la boutique en ligne d'Apple propose déjà en espace dédié aux produits Disney où sont vendus disques, DVD et VHS du groupe. Une telle formule pourrait séduire Apple Corps. Reste un jugement qui ne devrait plus tarder.

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Pour la définition d'un standard

vincent absous |

L'UFC Que choisir monte au créneau. L'association française de défense des consommateurs hausse la voix contre l'incompatibilité des baladeurs numériques avec certains services de téléchargement payants qui font florès en ce moment. Elle accuse les sociétés, notamment Apple et Sony, qui proposent à la fois le matériel et de quoi l'alimenter via leurs magasins en ligne, d'entretenir très volontairement cette situation qui nuit au consommateur. Elle demande donc aux pouvoirs publics d'agir de façon à ce que l'interopérabilité soit possible et que l'utilisateur ne soit plus pris en otage. L'UFC Que choisir souligne ainsi le paradoxe qui veut que l'utilisateur soit obligé de se tourner vers le téléchargement pirate pour bénéficier d'une certaine souplesse. En tout cas, l'initiative de l'organisation devrait trouver un écho favorable auprès de nombre d'observateurs et de consommateurs, ainsi qu'auprès des dirigeants de la Fnac qui dénonçaient la semaine passée le verrouillage des baladeurs de certaines marques, iPod en premier.

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Le Rock n'est pas clean

Christophe Laporte |

Mettre la culture rock en boîte n’est pas une mince affaire. Se limitant la plupart du temps aux traditionnels clichés «Sexe, drogue et Rock’n’roll», la plupart des cinéastes qui se sont essayés à ce périlleux exercice ont souvent capté la partie visible de l’iceberg et délaissé les bas-fonds empreints d’angoisse, de solitude, de paranoïa et de renoncement. Olivier Assayas échappe à la règle avec Clean, film aux milles et une facette, qu’on aurait tort de réduire à la lutte désespérée d’une mère pour récupérer son fils. Le Rock habite le film comme un acteur à part entière.

Dès les premières minutes, le spectateur est confronté à ce mythe vivant, objet de tellement de fantasmes, avec cet improbable concert des Metric, filmé avec finesse, dans un club miteux au fin fond de l'Amérique. En fin mélomane tout au long du film, Assayas multiplie les références, les clins d’oeil, arrive à faire cohabiter naturellement la musique de Brian Eno et de Tricky. D’incroyables rencontres finissent par nous mener à l’enfant terrible de Bristol, jouant à merveille son propre rôle, celui de la rock-star égocentrique et autiste, incomprise bien que sincère, dure et fragile à la fois. L'auteur de Maxinquaye ne s'y trompe pas, pour lui, les seuls films qui ont su reproduire cette énergie sont Stardust et Spinal Tap.

La bande originale est à l'image de Clean, intense, prenante, envoutante, avec en prime quatre morceaux interprétés par Maggie Cheung qui ne cessera décidément jamais de nous surprendre. Celle qui a toujours refusé les avances des producteurs de cantopop, désireux de se faire de l'argent sur son simple nom, se surprend à être une brillante chanteuse. On croisera sur ces quatres titres le fantôme (ou l'ombre) de Mazzy Star, l’une des innombrables références de Clean, un groupe que l’on vous recommande de (re)découvrir de toute urgence. L’urgence, ce sentiment qui colle si bien au Rock…

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Radio Campus Paris

vincent absous |

Les Parisiens et les habitants de sa proche région peuvent découvrir à partir d'aujourd'hui Radio Campus Paris, une station émettant jusqu'alors sur Internet et désormais accessible sur le 93.9, de 17h30 à 5h30. Le public visé est évidemment celui des étudiants, mais aussi des 15-35 ans. La musique qu'on peut y écouter est alors plutôt orientée pop, hip-hop et tous les nouveaux courants.

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What's up doc?

deserty |

Considéré par certains comme étant LE meilleur disque pop de l'année 2004, Blueberry Boat, le deuxième album des Fiery Furnaces fait partie de cette (trop) rare catégorie des ovnis sonores. Un frère, une soeur mais rien à voir avec les Kills ou les White Stripes et leur Rock'n'Roll réactionnaire : ici il s’agirait plutôt de pop 60’s mais pas un hommage frileux, emprunté, davantage un dynamitage en règle des codes habituels, voire même un viol, une véritable orgie entre tous les courants de la musique populaire de ces 40 dernières années. On a bien affaire à une musique familière mais on a la vague impression de ne l’avoir jamais entendu jouée de cette façon. Pas si facile d’accès d’ailleurs, en ouverture " Quay cur " s’affranchit des formats habituels avec ses dix minutes et pose les bases de ce que sera le reste du disque : beat hip-hop, samples improbables, claviers vintage, piano saloon, variétés des harmonies vocales (le frère et la sœur se relayent derrière le micro), le morceau ne cesse de passer du coq à l’âne, alternant ritournelles addictives et passages plus expérimentaux. Bonne nouvelle sur " Straight street " : le Velvet Underground a arrêté l’héroïne….mais est accro au gaz hilarant désormais. Et que dire du morceau " Blueberry boat " et de sa mélodie vénéneuse du genre de celle qui vous laisse interloqué aux premières écoutes et qui finit par nécessiter une dose journalière une fois apprivoisée. A l’heure où certains groupes, en manque d’inspiration, développent leur poignée d’idées sur tout un album, Matt Friedberger (le frère), tel un savant fou de la pop musique, blouse blanche et cheveux en bataille ad hoc, en jette pêle-mêle dix, quinze dans un même morceau et attend, une lueur de folie dans les yeux, de voir ce qui va sortir de sa fiole fumante. Si Chuck Jones ou Tex Avery étaient toujours en vie, nul doute qu’ils demanderaient aux Fiery Furnaces de sonoriser leurs cartoons. Alors what's up doc? : The Fiery Furnaces !

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Labo du FMXtra

nfort |

On ne compte plus les gadgets, souvent bien conçus, qui permettent de tirer tout le parti de son baladeur. Le FMXtra permet pour sa part de recevoir la FM sur son iPod. L’objet tient-il toute ses promesses ? Nous vous proposons d'en savoir plus dans ce labo.

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