Galaxy Note7 : des critiques sur la gestion de crise

Mickaël Bazoge |

C’est peu dire que Samsung est encore bien loin d’en avoir terminé avec le Galaxy Note7. Des unités potentiellement explosives courent toujours dans la nature, bien que le constructeur veuille les récupérer en y mettant les moyens : kiosques dans les aéroports, boîtes de retour ignifugées… Mais ce rappel, le second du genre pour la phablette, ne se passe pas aussi bien qu’il le devrait.

Le Guardian raconte que dans au moins trois cas, Samsung n’a pas fait ce qu’il fallait pour récupérer convenablement des Note7 ayant pris feu. Le constructeur se préoccupe surtout de mettre la main sur les appareils détruits, sans faire grand cas des problèmes occasionnés par la combustion des terminaux.

Il y a par exemple ce cas en Caroline du Nord où un Galaxy Note7 a incendié un garage, une partie des affaires à l’intérieur, et surtout endommagé le chauffe-eau et des câbles électriques, rendant la maison inhabitable avant des travaux. La petite famille qui habitait là (dont deux ados de 11 et 14 ans) a bourlingué d’hôtels en hébergements de fortune chez des amis, avant que Samsung daigne faire un geste et paie le loyer d’un appartement.

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L’incident est vieux d’un mois, mais le propriétaire continue de négocier pied à pied avec la société d’assurances Samsung Fire & Marine, sans savoir de quoi son avenir sera fait. Dans les deux autres cas aussi, les propriétaires de phablettes explosives sont laissés en plan, Samsung ne s’intéressant qu’à la récupération de l’appareil.

La gestion de la crise par le constructeur est « aussi défectueuse que leur produit », se désole un expert en communication de crise interrogé par le site. Aucune entreprise ne peut se préparer pour ce type d’événement, mais le constructeur « devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les gens soient satisfaits ».

Ces témoignages jettent une lumière crue sur la manière dont Samsung prend en charge le problème. Le constructeur va aussi devoir composer avec la grogne de plusieurs clients américains qui ont décidé de constituer une plainte en nom collectif aux États-Unis. Une class action a ainsi été déposée le 16 octobre à Newark (New Jersey), par trois consommateurs mécontents.

Les litiges portent, entre autres, sur l’attente imposée avant de pouvoir utiliser le smartphone de remplacement, ainsi que sur le paiement mensuel d’un appareil dont ils ne peuvent se servir.

Dans un registre plus anecdotique mais tout aussi symbolique, Samsung a demandé et obtenu de YouTube le retrait d’une vidéo où on voit un Galaxy Note7 faisant figure d’explosif dans GTA 5. Une vidéo taquine évidemment, mais plutôt drôle que l’on avait partagé. Il en reste heureusement d’autres toujours en ligne, comme celle ci-dessus.

Enfin, certains ont flairé le filon : un constructeur d’étui commercialise depuis peu une "Explo-Sung iPhone" qui, comme son nom le laisse deviner, est un film pour iPhone reprenant les effets de combustion des Galaxy Note7 ! Pour plus d’authenticité, on trouve même le logo Samsung au dos, à peine lisible. Le film est vendu 25 $.

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avatar pacos95 | 

Ignoble le film "samsung explosé"

avatar ValeRoss46 | 

Le film plastique.... ce troll d'anthologie! ^^

avatar yoyo3d | 

Que c est drôle la video GTA :p

avatar LeDaron | 

Un sacré coup dur pour Samsung, surtout juste avant les fêtes de fin d'années... mais ça reste quand même dingue qu'un produit aussi dangereux se retrouve sur le marché !

avatar Carbonized | 

C'est vrai que cela fait assez peur, mais il doit être extrêmement difficile de détecter le problème.
Il y a eu plus de 2 millions d'unités produites, sur 2 millions, 90 cas de surchauffe, dont la moitié a brûlée.
Même s'ils testent des milliers de smartphones avant la commercialisation, il faut vraiment avoir du bol pour que le problème se produise en interne.
Et maintenant qu'ils ont du multiplier les tests des appareils retournés, ils n'ont toujours pas pu reproduire la surchauffe...

avatar Hideyasu | 

@Carbonized :
Enfin tu peux tester les batteries en les mettant à l'épreuve de façon extrême. Au pire elle est censé gonflé même en la tordant un peu, pas exploser

avatar C1rc3@0rc | 

Bienvenue dans la realité industrielle!

Le taux de Note7 victimes d'accident (pas que l'incendie) est de 0.002%.
Le taux de produits industriels défectueux qui passe les contrôles qualité est largement plus élevé en moyenne.

Faut savoir que le contrôle qualité a un cout, qui augmente de prix de revient, et qu'il y a des types de vérifications qui sont destructrices. L'industriel se base en fait sur un niveau de contrôle statistique.

La methodologie classique consiste a sortir un échantillon "raisonnable" d'un lot et de tester cet echantillon pour determiner la conformité du lot entier.

Exemple approximatif:
=> sur un lot de x(disons 10 000) produits on va en sortir 3 qui vont passer au contrôle final et seront détruit lors de ce contrôle.
=> les 3 echantillons sont conforme => le lot est déclaré conforme. Logique, on est sur un process industriel, si 1 pièce a parcouru la chaine en sortant "conforme" la probabilité pour les autres est considérable.

Pourtant il peut arriver qu'un événement passe inaperçu et affecte, disons la moitié du lot ( 50%).

La probabilité que les 3 premieres pieces soient conformes sont respectivement de 5000/10000, 4999/9999, 4998/9998.
Ce qui fait que la probabilité de sortir 3 pièces conformes d'un lot défectueux a 50% est de 12.5%!

Statistiquement, il faut tester près de 30 échantillons pour garantir qu'un lot a moins de 10% de défauts (marge de détection)! Et presque 90 pour passer sous 1%. On peut réduire le risque en prélevant au hasard mais on reste sur 0.5% de marge de détection.

Avec des taux sous la partie par million (ppm) le test statistique ne fonctionne pas, faut garantir le process, ce qui coute très cher.

Et l'industriel a une assurance et provisionne pour rembourser les produits défectueux!

Donc faut se dire que pour la majorité des produits industriels un taux de 10% a 3% de non conformes est acceptables, cela va dépendre du rapport prix de revient/prix de vente!

avatar C1rc3@0rc | 

Je reste approximatif pour pas sombrer dans du trop indigeste. Mais faut aussi prendre en compte la nature du défaut et le degré de dangerosité pour déterminer le niveau de défauts tolérable pour l'industriel.

Si le défaut n'apparait qu'après la durée de vie "raisonnable" du produit, alors l'industriel va économiser le cout du contrôle tout simplement. Dans la majorité des cas cela se confond avec la perte d'usage lié a l'usure normale (cf Apple sur ses batteries)!

Si le cout du produit est trop faible par rapport a la motivation de procedure d'échange ou de procès, alors l'industriel a intérêt (financièrement) a laisser tomber le contrôle qualité!

Si on prend le cas d'un crayon, meme avec un taux de 50% de défauts, l'industriel a très peu de risque de voir une demande de remboursement lui arriver et encore moins de risquer un procès. Le client en achètera un autre.

Après il y a aussi toutes les magouilles pour entuber le clients avec le contrat de vente: si l'industriel paye un service juridique c'est pour que ça serve!

Regardes du coté du logiciel, le taux de défaut des produits qui sont commercialisés est énorme, pourtant l'industriel risque tres peu et rien ne l'incite a depenser plus pour reduire le taux. L'exemple de MS avec Windows est frappant, ils ont fait fortune avec un taux de défaut phénoménal.
Qui va porter plainte contre Yahoo?

Et puis il y a les produits dangereux.
Il ne s'agit pas de défaut, mais d'un produit intrinsèquement dangereux.

Si on prend le glyphosate, l'amiante, le tabac, par exemple, sources de revenus d'empoisonneurs notoires et multimilliardaires, on sait que le taux de toxicité du produit est de 100%, qu'il n'y a aucun moyen d'inverser ses effets et qu'ils sont systématiques et a long terme. Pourtant ces produits sont commercialisés sans quasi restriction au niveau mondial!

Prends la liste initiale de la directive REACH, si je me trompe pas 80% des produits qui devaient etre bannis sont toujours en ventes...

avatar adixya | 

Ah la la mais c'est trop fort tu nous ouvres les yeux et nous convainc de changer d'avis sur Samsung avec tes avis d'experts détaillés et neutres et objectifs.

Non je blague.

avatar byte_order | 

Ils ne souscrivent pas d'assurance habitation en Caroline du Nord ?! Je trouve assez ahurissant d'espérer face à un incendie de sa maison d'obtenir de l'aide d'un fabricant dun produit high tech plutot que de l'assurance à qui l'on versé une cotisation chaque mois pour couvrir ce type de risques précisément.

avatar jazz678 | 

@byte_order :
L'un n'empêche pas l'autre. On parle juste d'un geste du constructeur dont le produit est à l'origine du sinistre.

avatar byte_order | 

En assurance, c'est le boulot d'un expert de vérifier la véracité des déclarations des assurés et de déterminer le ou les responsables d'un sinistre et ainsi déterminer quelle garantie s'applique ou pas et qui doit l'appliquer, ou pas.

avatar Abd Salam | 

@byte_order :
C'est la personne morale ou physique qui doit rembourser les dégâts causés par l'incendie qu'elle a provoqué - ou c'est à la personne qui a provoqué un sinistre de faire jouer son assurance...

avatar byte_order | 

Aux USA, vous voulez dire ?
Parce qu'en France, l'assurance multirisque habitation couvre (dans certaines limites, évidement) les incendies sans que vous ayez à aller chercher un remboursement vous même auprès d'un fabricant d'un appareil. Si votre machine à lavé dans votre garage déclenche un incendie ou une inondation, votre assurance - vous la payer pour ça, pour rappel - est censée couvrir ce type de dommage et vous n'êtes pas censé devoir espérer du fabricant de la machine à laver un dédommagement autre que la garantie sur l'appareil, si elle est toujours valable.

J'imagine qu'aux US il faut prouver que c'est bien telle personne physique ou morale qui est bien responsable de la cause de l'incendie avant d'espérer pouvoir faire valoir un droit à quoi que ce soit, non ?

avatar Abd Salam | 

@byte_order :
Pourquoi voulez-vous tant que ça que ce soit l'assurance de la victime d'un sinistre qui perde de l'argent à couvrir les dégâts ?

Ce qui peut arriver, c'est que l'assurance de la victime se charge de réclamer auprès de l'assurance du responsable d'assumer !

avatar byte_order | 

> Pourquoi voulez-vous tant que ça que ce soit l'assurance de la victime
> d'un sinistre qui perde de l'argent à couvrir les dégâts ?

Euh, où ai-je dis cela ?

Une assurance propose de couvrir des risques définies et dans les limites indiqués contre paiement d'une cotisation. Il appartient à l'assurance d'évaluer la rentabilité du ratio risques réels / cotisation payés pour que cela reste rentable pour elle.

Mais en cas de sinistre couvert par une police d'assurance, l'assuré est en droit d'obtenir la couverture pour lequel il paye sa cotisation. Si l'assurance veut ensuite se retourner contre quelqu'un d'autre, cela la regarde, mais pas l'assuré.

Lui, il paye pour un service de garantie couvrant des risques. Si c'est juridiquement couvert, il n'a aucune raison d'accepter que l'assurance tente de se soustraire à sa part du contrat.

avatar Abd Salam | 

@byte_order :
On ne souscrit pas une assurance pour couvrir les risques et les dégâts causés par un tiers identifié...

avatar DarKOrange | 

@byte_order :
La souscription d'une (très chère) assurance habitation n'est pas obligatoire aux USA.

avatar byte_order | 

Ah ouais, dans ce cas là, je comprends mieux.

Mais bon, c'est le principe aussi, hein. Certains ne veulent pas dépensez leur argent pour se couvrir d'un risque, mais ils doivent accepter de courir le risque de devoir affronter seul les conséquences si ce risque devait se matérialiser...

C'est pas comme si les américains n'avaient pas le choix de mieux mutualiser la couverture des risques ni de faire jouer la concurrence entre assurances. Mais comme mutualiser est vécu comme du communisme... bon courage à ce monsieur pour son incendie.

avatar C1rc3@0rc | 

@byte_order

Ben en Californie il me semble que l'assurance habitation est obligatoire, mais c'est bien une exception!

Un couple d'amis a vécu plus de 2 ans et demi en louant un appartement au Canada sans d'assurance et sans que le bailleur ne leur demande jamais.
L'immeuble était en bois (comme la majorité en Amerique) et tous les balcons étaient équipés de BBQ avec des grands résineux a moins de 10 m!

faut comprendre un truc, en Amerique la majorité de la population est (très) pauvre, les assurances sont privées et chères.
Bref la minorité riche est bien assurée et a des avocats, la majorité pauvre tire deja la langue pour se payer un logement, et elle economise sur tout.
On est pas du tout dans un pays social et responsable (enfin le Canada un peu plus que les USA - et de plus en plus depuis qu'ils ont dégagé la clique de Harper- )

En plus si tu prends la chronologie de l'affaire Note7, au pire la baraque a grillée au moment du lancement du Note7, ça ce compte en semaines... C'est dramatique et on peut se réjouir que l'incendie n'ait que causé des dégâts matériels, mais faut aussi comprendre que charger l'histoire au niveau des media va aider a faire pression sur Samsung.

Et si tu as deja eu a faire aux assurances tu sais qu'elles se battent jusqu'au sang pour ne pas payer, commanditent des enquetes pour determiner la responsabilité des victimes et font tout pour faire trainer. Une assurance c'est juste un banque qui engloutie très vite l'argent, c'est pas autre chose.

avatar byte_order | 

Merci, c'est bien ce que j'avais cru comprendre sur cette affaire.

Quand on pense qu'on paye, quoi, même pas 400 euros par an en assurance incendie inondation en France, franchement, on se dit qu'on a bien de la chance finalement. C'est même pas un Galaxy Note 7 par an...

avatar Abd Salam | 

@byte_order :
L'assurance de la victime jouera quand le responsable n'est pas identifiable... voir n'est pas solvable (et non assuré).

En toute logique, c'est le responsable qui a causé du tort qui doit payer !

avatar byte_order | 

C'est pas le principe de l'assurance, non.

Quand vous cassez la voiture d'autrui, c'est votre assurance (obligatoire) qui paye les frais de réparation, pas vous même (exception faite d'une franchise, si franchise), alors que vous êtes bien responsable causal des dégâts, pas l'assureur.

Bien sûr, cela peut amener l'assureur a renégocier avec vous les conditions financières de votre police d'assurance dans le futur, voir refuser à l'avenir de vous assurer contre tel ou tel risque.

Mais pas rétroactivement.

avatar Paquito06 | 

@C1rc3@0rc :
En Californie c'est peut etre obligatoire a cause des incendies qui sont frequents. Aux US du coup, et donc en North Carolina (y a que des tornades et rarement), il n'est pas obligatoire d'avoir d'assurance maison (j'y ai vecu deux ans j'en ai pas pris, peut etre mon landlord en avait une...). C'est generalement requis quand y a une hypotheque quu finance la maison (ca parait evident).

avatar byte_order | 

Dans ce cas, il faut espérer qu'une expertise permettra de confirmer que la source de l'incendie de son garage était le Galaxy Note 7 et pas autre chose, car sans cela il n'a aucun moyen juridique (mais médiatiquement, a priori si puisque Samsung aurait dans le doute déjà lâche un peu d'argent) de contraindre qui que ce soit à devoir assumer des dégâts contre lesquels il n'a pas souhaité souscrire d'assurance.

avatar Abd Salam | 

P.S.:
@byte_order :
Les gens n'ont déjà pas toujours les moyens de cotiser pour couvrir l'aspect financier des conséquences de leur responsabilité civile quand c'est nécessaire (et souvent obligatoire), c'est pas pour alourdir la note en payant pour les autres !

avatar slinkytheboy | 

Ca faisait longtemps qu'on avait pas eu des news du Galaxy Note 7 sur Igen/MacG !!!
Vous ne préférez pas rédiger des articles sur les beta qui viennent de sortir ?

avatar lmouillart | 

Je ne veux pas jeter de l'huile sur le galaxy, mais quand on regarde les initiales du nom du fabricant de la batterie le message est assez clair : https://d3nevzfk7ii3be.cloudfront.net/igi/XQ1aWoF4dMneGBZK.huge ...

avatar mat 1696 | 

@lmouillart :
C'est quoi le problème avec les initiales?

avatar lmouillart | 

D I E ... :D

avatar jazz678 | 

@slinkytheboy :
"Ça faisait longtemps qu'on avait pas eu de News du GN7 sur macge".

Faux. Le dernier avant celui-ci date d'hier soir. Apres ça fait peut être déjà "longtemps" pour certains

"Vous ne préférez pas rédiger des articles sur les beta?"

C'est fait. Les derniers datent d'hier soir également.

Entre hier soir et ce matin, il faut bien dormir ;0)

(Ps : je ne bosse pas chez macge :0)

avatar Arpee | 

Ha-ha, le mec qui ne perçoit pas le second degré :-D

avatar Discus71 | 

Le note 7 doit être un super tel...cette histoire va entacher son image à jamais...

avatar C1rc3@0rc | 

Le Note7 n'existe plus...

L'image de Samsung qui passe au grill des media a une consequence ponctuelle sur sa valorisation boursiere: -10% le 12 septembre, mais +15% le 7 octobre, puis redegringolade le 12 octobre de 10%... Mais a part ces chutes qui font exulter les speculateurs, le cours n'a jamais ete aussi haut depuis 5 ans...

Si les media se délectent de cette histoire qui meuble une période plutôt plate ( y pas grand chose de bien gluant et de neuf a étaler et etalable) c'est anecdotique au niveau de Samsung: on parle de 4 millions de produits, dont 0.002% sont touchés, cela pour le plus gros producteur d'un marché qui se compte en milliards de produits...
Et Samsung a, contrairement a ce qui est écrit pour faire gloser, très bien et très vite géré l'affaire.
Y a pas mal d'autres acteurs industriels qui n'auraient meme pas lancé un programme de rappel sans injonction d'un tribunal...

Samsung a une responsabilité indéniable dans cet incident industriel, mais y a de l'enfumage de partout. Surtout pour Samsung c'est une raclée parce que le Note7 était un étendard qui devait consacrer la croissance du groupe qui se trouv(ait)e menacé par les chinois et Apple avec l'iPhone 6.

On est sur un événement médiatique et une anecdote industrielle.
Par contre, ce qui n'est pas, ou rarement, mentionné c'est que cette histoire peut arriver a n'importe quel constructeur et que les smartphones et autres appareils électroniques sont potentiellement très dangereux, ce d'autant plus qu'ils sont fins et équipés de batteries fixes!
Mais bon les media vont pas scier le moyen de consultation sur lequel ils font leur beurre et qui permet de diffuser autant de publicité bien grasse, hein...

avatar béber1 | 

"On est sur un événement médiatique et une anecdote industrielle."

qui sont symptomatiques de cet empressement, de cette course commerciale à tout crin que Samsung fait à Apple, au dépens des vérifications de base avant la mise en vente d'un nouveau produit.
Donc on est au delà de l'anecdotique, mais bien devant une dérive, devant des effets déplorables (parce que potentiellement dangereux) de cette compétition qui perd le contrôle en voulant aller toujours plus vite en sautant des étapes.

C'est le constat tout bête que tout le monde peut faire.
Que ce soit pour telle entreprise ou pour telle autre.

Sinon, je pense aussi que cet accident industriel aura des effets limités dans le temps, notamment grâce que Galaxy 7 qui marche bien, et parce que la part du Note7 est limitée.

Cependant, comme cela touche un des produits "phare" de la marque, personne ne peut dire aujourd'hui quelles seront les conséquences de cette réputation "entachée" (et vécue comme telle par les employés de Samsung), et le coup de pouce donné aux marques chinoises concurrentes comme Huawei et Xiaomi

avatar C1rc3@0rc | 

@béber1

Je pense pas que le problème soit une question de vitesse ou de compétition qui se fasse aux dépends de la securité et des procedures de certification.
Bien que je considère comme toi que cette vitesse de production est complètement aberrante et fruit de la pression financière.

Si la compétition a un impact négatif c'est sur la conception avec l'imbécilité de la finesse comme credo.
Car plus l'appareil est fin, plus l'intérieur est confiné, plus ça chauffe et plus le produit est sensible aux chocs et vibrations.

L'autre problème c'est la vitesse de charge.
L'autonomie ne progressant pas, il y a une course aussi imbecile pour faire de la charge rapide, qui a toutes les probabilités d'endommager rapidement des batteries meme parfaitement conformes... et on peut s'attendre au pire avec la recharge par induction!

Vu la masse de produits que Samsung sort chaque mois, leurs systemes de controle qualité sont forcement tres bons, sinon ça se verrait tres vite. C'est qu'on parle de centaines de millions d'appareils!

Je le repete encore, mais une batterie c'est un produit dangereux, tres dangereux. Il faut d'autant plus remarquer la grande maitrise des fabricants qui arrivent a limiter les catastrophes malgré ce que subissent c'est batteries.

avatar occam | 

Vous avez très bien expliqué la logique du contrôle probabiliste de qualité (n’en déplaise à certains sur ce fil).

Mais je crois que l’incident Note7 montre bien qu’une logique linéaire peut engendrer des conséquences non-linéaires quand la chaîne opératoire entre dans un domaine non-commutatif.

Tant que l’échantillonnage de QC est en mesure de détecter avec une certaine probabilité des états binaires, PASS/FAIL, tout va bien.

Mais ensuite ? À plusieurs étapes, on réduit de façon approximativement linéaire l’épaisseur de la batterie et de la carcasse, tout en augmentant la vitesse de charge.

Si une seule de ces variables (ou d’autres, latentes) engendre une réponse non-linéaire des autres, et si la probabilité de cette réponse est conditionnée par des facteurs exogènes aléatoires à effet déterministe, la chaîne des évènements sera hautement “path dependent”, dépendante au sentier.
(Techniquement, on se rapproche du modèle de la chaîne de Markov non-ergodique avec “absorbing state”.)

Cela devient complexe à analyser et à modéliser, et ça prend du temps. La solution, si elle existe, ne se trouvera pas au pas de charge d’un lancement commercial. Et surtout, le calcul des probabilités n’est plus aussi simple. Selon l’ordre d’interaction des variables endogènes avec des facteurs aléatoires exogènes, l’issue peut être fatale ou pas, et la probabilité de survie, disons, à T(n) n’est plus un bon prédicteur de la probabilité de survie à T(n+x).
Les séquences n’étant pas commutatives, la survie de la dinde à Pâques n’est pas un bon prédicteur de sa survie à Noël.

Je me demande si Samsung a su intégrer ce genre de calculs dans leur management de crise. Dans mon expérience, c’est plutôt rare, dans l’industrie comme dans la finance.

avatar CBi | 

@occam :
La fabrication en grande série oblige à prendre en compte des considérations statistiques mais pour ce qui est du risque perçu, la statistique ne joue pas.
Exemple dans l'automobile: des milliers de personnes sont tuées dans des accidents causés par des voitures pilotées sans que ça fasse problème, mais le premier mort dans une Tesla a causé une avalanche d'opinions défavorables à la voiture autonome.
Sans doute quand un problème peut être perçu comme quelque chose "qui n'arrive qu'aux autres", parce qu'on a, à tort ou à raison, l'impression de le maîtriser à titre personnel, ça semble plus acceptable que si c'est aléatoire et susceptible de frapper au hasard.

avatar C1rc3@0rc | 

C'est vrai mais c'est aussi un mécanisme totalement subjectif et fortement manipulable par les medias.

La base de la croyance c'est l'ignorance, et par définition l'ignorance rend vulnérable a la manipulation.
Ici c'est tres tordu, puisque il y a un double interet des media et de Samsung a faire percevoir l'appareil comme systematiquement defectueux afin de sortir l'appareil du marché.

Le Note7 c'est avant tout un produit de marketing. Et c'est de cela qu'il est question. Le coup marketing a raté, le produit technologique est mort.

Apres les rapaces des media exploitent le filon pour se gaver avec la pub qui est jamais loin du scandale. C'est comme ça que ça fonctionne, helas.

avatar p@t72 | 

"Une class action de 3 consommateurs mécontents"
Ouah....que dire des plus de dix milles pour le touch desease
D'ailleurs elle en est où cette affaire?....

avatar Orpioo | 

Pas la peine de se gargariser de statistiques si c'est pour partir de données complètement bidons.
Le 0,002 sort d'où? Sans donner les laps de temps et le nombre téléphones réellement en circulation, le 0,002% ressemble à de la merde en boîte.
Le raisonnement du retrait du Note 7 se fait sur des faits plus simples, des dizaines de combustion se font sur un nouveau produit dans un environnement surmediatisé. Et comme les remplaçants brûlent aussi, on arrête la casse. Pas la peine de nous faire une théorie fumeuse sur le peu de cas en proportion du total, alors que Samsung n'a même pas de réponse concernant les cas avérés. Tu as une industrie basée sur l'image, elle tient compte de ce facteur en premier lieu.

avatar anonx | 

C'est sûr qu'en sortant le même téléphone tous les ans, y'a peu de chance de faire des erreurs...

Ahhh quelle chance avons nous... nous !

avatar occam | 

@anonx :

IGerard a raison.

The Atlantic vient de publier un article sur les raisons qui font que l’US Air Force maintient en service du matériel qui peut paraître terriblement daté, sinon carrément archaïque : six types d’avions ont plus de 50 ans d’âge (bientôt 65 pour les B-52 et C-130).
https://www.theatlantic.com/technology/archive/2016/10/persistent-old-tech/504488/

L’idée est d’utiliser ce qui marche, ce qui a fait ses preuves, ce qui survit, et ce qui est adaptable. C’est un des principes de base de l’évolution.
Et c’est un très bon principe général en technologie, si on veut éviter de se faire griller les coucougnettes.

À vouloir faire du neuf pour du neuf, pour la frime, pour aguicher le chaland, on risque de se casser la gueule. Pire, on casse la gueule du client. Heureusement pour les marchands de fadaises, ceux qui ne finissent pas sur le tombereau sont assez cons pour en redemander.

Je vous laisse découvrir le livre de l’historien David Edgerton sur cette vision de la technologie, The Shock of the Old, dont il s’entretient avec The Guardian.
https://www.theguardian.com/technology/2006/aug/01/news.g2s

avatar IGerard | 

@anonx :

En dehors de la boutade, il apparaît que Samsung en cherchant à faire trop fort s'est mis dans une situation d'assurance qualité ingérable

Trop de paramètres, trop de variabilité

Maîtriser cette partie là doit faire partie intégrante du savoir faire de l'industriel

Le fait qu'après deux mois ils soient encore dans le flou est carrément inquiétant

Sans compter la pression sur le personnel pour sortir l'explosif à temps

avatar diegue | 

Qui va leur acheter leur futur GS8 ? On attendra de voir si il y a des problèmes !
Leur chance est d'avoir le très apprécié GS7 avec son excellent système photo : mais il va vite vieillir et ils ont de plus intérêt à baisser fortement le prix (ODR ou non)

avatar jazz678 | 

@béber1 :
"Je pense que cet accident aura des effets limités grâce au GS7"

On est bien au delà du simple nombre de téléphone vendus, du chiffre d'affaire ou des bénéfices. Samsung s'en sortira car elle fait partie de ces entreprises "too big to fail" avec cet atout supplémentaire qu'ont les chaebol. Les effets sont plus sur la confiance en cette marques qui sont catastrophiques.
Et ça ça met du temps à reconquérir

avatar jazz678 | 

@béber1 :
"Cette réputation entachée et vécue comme telle par les employés de samsung"

Vague de suicides à venir...

avatar bugman | 

En tant que client (du Note), je sens quand même, là, Samsung, en mode raz le c...
Autant la gestion d'échange du premier modèle était (pour mon cas du moins) EXEMPLAIRE, autant le retour du second est un gros "on t'envoi une étiquette a imprimer, démerde toi comme tu peux !". La communication direct au client est aussi devenu quasiment inexistante.
Je comprend le mécontentement des clients. Moi, j'ai hâte de le retourner (faut que je me trouve une boite, déjà, et un peu de temps libre), me faire rembourser (je l'espère, rapidement) et passer à autre chose.

avatar Sharp | 

Hier pour la première fois depuis des années j'ai pris le métro. Tout le monde était occupé avec son Smartphone ! 90% des personnes que j'ai pu observer avaient des Smartphone Samsung !

Pour moi le constat était assez inattendu. Les iPhone étaient assez peu présents et je n'ai vu personne avec un iPhone 7 ou 7 Plus (à part moi même) durant un assez long trajet.

Concernant le Note 7, visiblement le problème ne vient pas de sa batterie directement. Le mien n'a jamais dépassé les 32 degrés et en général sa température en utilisation normale tourne autour des 23-27 degrés.

J'ai cessé de l'utiliser mais je ne comprends pas comment peut-on tirer des conclusions aussi hâtives comme : "ils étaient pressés" donc " contrôle de qualité insuffisant" !

Ils sont tous et toujours très pressés. Et les problèmes de l'iPhone 6 qui se pliait étaient plus faciles à détecter que le souci qui frappe le Note 7. Seulement même si les iPhone 6 et 6 plus pliables étaient bien plus nombreux que les Note 7 qui prennent feu, comme le fait de se plier facilement ne présente aucun danger pour l'utilisateur et n'est pas spectaculaire, on ne l'a pas médiatisé.

A l'époque pour divers problèmes j'ai changé mon iPhone 6 Plus trois fois. La troisième fois (quelques mois avant l'apparition de l'iPhone 6s Plus), celui qui a pris en charge ma demande m'a confié " ceux là sont bien plus solides que les premiers 6 " ! Autrement dit, Apple n' a jamais recoonu le problème, mais l'a réglé tout de même en douce !!!

Il est vrai, et il faut le reconnaître, le SAV d'Apple est largement plus efficace que celui des autres constructeurs.

avatar enzo0511 | 

Ça mérite une bonne petite class action et des indemnités records surtout pour la famille qui a perdu son logement

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