Le recours aux communications chiffrées de bout en bout n'est pas du goût de tous. Récemment l'Inde a annoncé vouloir faire une croix sur ce type de chiffrement utilisé par WhatsApp et d'autres États font pression sur Facebook et Apple pour permettre aux forces de l'ordre l'accès à leurs messageries sécurisées.
En octobre dernier, des représentants britannique, américain et australien ont conjointement appelé Mark Zuckerberg à limiter le chiffrement des échanges « pour protéger nos citoyens ».
En dépit de cela, certaines institutions comprennent bien l'intérêt du chiffrement de bout en bout. C'est le cas de la Commission européenne qui invite désormais son personnel à adopter la messagerie Signal afin de sécuriser les discussions.
Comme elle est open source, Signal offre la possibilité de « vérifier ce qui se passe sous le capot » explique Bart Preneel, expert en cryptographie à l'Université de Louvain, à Politico. WhatsApp utilise d'ailleurs la technologie de chiffrement de Signal.
Cette adoption tombe bien pour Signal, qui ne veut plus être cantonnée aux connaisseurs et ambitionne d'être aussi populaire que WhatsApp. Pour cela, la messagerie sécurisée peut compter sur le soutien financier et public de Brian Acton, l'un des deux cofondateurs de WhatsApp.
La Commission européenne encourage l'emploi de cette messagerie à la suite de plusieurs mésaventures impliquant des fuites d'informations confidentielles.