Au Dakota du Nord, la loi contre le monopole de l'App Store a été rejetée 🆕

Mickaël Bazoge |

Mise à jour 16/02 — Le projet de loi n'a pas passé la rampe : par 36 voix contre 11, le texte a été rejeté. On a d'ailleurs appris qu'il avait été rédigé par un lobbyiste d'Epic Games, en guerre contre Apple ! Cela ne signifie pas pour autant qu'Apple est sortie de l'auberge, des enquêtes sur les pratiques du constructeur ont lieu au niveau fédéral.


Article original 10/02 — La pression monte encore d'un cran contre la mainmise d'Apple et, dans une moindre mesure, de Google sur leurs boutiques d'applications mobiles. La législature du Dakota du Nord a introduit un texte de loi numéroté 2333, qui fait voler en éclat le principe d'une plateforme de distribution unique et exclusive ainsi que du mécanisme d'achats intégrés qui y est attaché. Ce texte, s'il est voté, s'appliquera dans l'État américain, mais on imagine mal Apple et Google livrer des versions d'iOS et d'Android uniquement pour le Dakota du Nord.

Dans le détail, une boutique d'applications comme l'App Store et le Play Store1 ne pourra obliger un développeur à n'utiliser qu'une seule plateforme de distribution ou de transaction pour ses apps. Autrement dit, cette disposition ouvre la porte à des boutiques alternatives. Idem pour les achats intégrés : le développeur qui le souhaite serait autorisé à facturer du contenu ou des abonnements à partir d'un autre système que celui obligatoire d'Apple — celui-là même qui permet au constructeur de toucher une commission.

Évidemment, un tel texte va complètement à l'encontre du modèle économique d'Apple et de l'App Store sur iOS. Erik Neuenschwander, chef ingénieur en charge de la confidentialité, a témoigné devant la commission du Sénat de l'État en charge de l'examen de cette loi. Selon lui, ce projet « menace de détruire l'iPhone », rien de moins, et « nuit à la confidentialité, à la sécurité, à la sûreté et aux performances de l'iPhone ».

« Nous travaillons dur pour empêcher les "mauvaises applications" d'accéder à l'App Store, et [ce projet de loi] pourrait nous forcer à leur ouvrir la porte », a-t-il poursuivi. Hasard ou coïncidence, l'actualité nous a rappelé cette semaine que la boutique d'Apple était infestée de copies et de clones malfamés (lire : L'App Store toujours engorgé d'applications parasites). Les beaux discours sont peu de choses face à la réalité : les « mauvaises applications » ont fait leur nid sur l'App Store.

David Heinemeier Hansson (DHH), créateur de Ruby on Rails et directeur technique de Basecamp, a lui aussi témoigné mais en soutien au texte. Il avait bataillé l'an dernier contre Apple afin d'obtenir le feu vert pour sa dernière application, Hey, un combat qui avait libéré la parole des développeurs et forcé le constructeur à faire des compromis, jusqu'à baisser sa commission à 15%.

DHH n'a pas manqué de souligner la faiblesse de l'argumentation d'Apple contre le projet de loi : à côté d'iOS, Apple exploite une autre plateforme, le Mac, qui vit très bien sans boutique d'apps exclusive ni système de paiement obligatoire. La loi doit encore mûrir et il ne fait guère de doute que le lobbying d'Apple et de Google va tenter d'en redessiner les contours.

Autre front, celui des développeurs frondeurs de la Coalition for App Fairness, qui regroupe plusieurs grands éditeurs très critiques des pratiques d'Apple (Epic, Spotify, Deezer, Basecamp, Match Group, Tile, France Digitale, etc.). Cette organisation, qui s'est lancée en septembre dernier, exige des plateformes de distribution un changement de pied complet.

Les dix principes édictés par la Coalition for App Fairness.

La coalition se prépare à augmenter la température d'un cran : Axios rapporte qu'elle a embauché une nouvelle directrice, Meghan DiMuzio ; elle a annoncé la mise au point d'un plan pour « accélérer la prochaine phase de notre travail ». « Le comportement monopolistique [des plateformes] réduit la qualité et l'innovation, augmente les prix et limite le choix pour les consommateurs ».

La coalition, qui compte une cinquantaine de membres, trouvera une oreille attentive à Bruxelles et à Washington, où l'on s'apprête également à sévir (lire : L'Europe et les États-Unis serrent l'étau autour des grandes entreprises).


  1. Plus précisément, les plateformes de distribution d'apps qui dépassent les 10 millions de dollars de revenus annuels. Les boutiques d'Apple et de Google sont bien sûr directement visées.  ↩︎

avatar byte_order | 

@YetOneOtherGit

Le fait qu'une commission lors de la fabrication du produit soit exigée ne démontre nullement que le prix et le choix du magasin n'est pas laissé au consommateur final.

Sans oublier l'autre enjeu derrière tout cela : la revente de biens dématérialisés.

avatar YetOneOtherGit | 

@byte_order

"Le fait qu'une commission lors de la fabrication du produit soit exigée ne démontre nullement que le prix et le choix du magasin n'est pas laissé au consommateur final."

Si tel était l’objectif du propos de notre camarade : effectivement.

On a beaucoup d’enjeux qui s’entremêlent ici :
- La perception de la commission d’intermédiation
- Le contrôle des contenus
- L’unicité du canal d’accès au marché
...

Et cela dépasse largement la question de l’App Store.

Tu connais mon opinion sur la question : le véritable enjeu est de savoir qui parmi les majors se remplira le plus les poche, le client n’étant qu’un idiot utile dans cette bataille.

Ni le client final, ni les petits acteurs ne tireraient bénéfices à moyen terme d’une libéralisation du marché hormis le fait d’avoir accès à des contenus interdits.

Les dimensions dogmatique, idéaliste, utopique et politique aveugle sur les réalités business : les voies de l’enfer sont pavés de bonnes intentions.

Et en tant que consommateur au final je m’adapterais quelques soit l’issue aux nouvelles réalités 😎

Après bataille très intéressante à suivre que ce soit sur le terrain juridique, politique, lobbying, communication, stratégie business... vraiment passionnant à observer et analyser.

Et au final : les puissants deviendront encore plus puissants, les révolutions ne font que déplacer les « injustices »

avatar byte_order | 

> On a beaucoup d’enjeux qui s’entremêlent ici :

Sans oublier le concept de propriété d'un bien acheté.
La dématérialisation et le contrôle des circuits de distribution lui retire tout réalité, tuant au passage le marché de l'occasion. Cf les perspectives d'avenir de GameStop aka Micromania en France...

> Et en tant que consommateur au final je m’adapterais quelques
> soit l’issue aux nouvelles réalités

En tant que consommateur, je m'adapte pas, je choisis ce qui me convient suffisamment.
Si aucun choix ne me convient assez, je ne choisis rien plutôt que ce concept tordu de "moins pire".

D'ailleurs je fais pareil en tant qu'électeur.

Rien de pire que de sembler cautionner, par dépit, par renoncement, par paresse, ce que l'on dénonce(ra) plus tard, c.a.d. quand c'est "trop" tard.

avatar YetOneOtherGit | 

@byte_order

"Rien de pire que de sembler cautionner, par dépit, par renoncement, par paresse, ce que l'on dénonce(ra) plus tard, c.a.d. quand c'est "trop" tard."

Tu es une idéaliste 😀

avatar daye4 | 

Après on va se retrouver avec des licences ou des comptes développeurs beaucoup plus cher donc moins accessible avec des projets comme ça… sans compter certaines applications qui en profiterons pour ne plus respecter l’utilisateur, quel plaisir

avatar r e m y | 

@daye4

A moins que pour attirer les développeurs sur SON store, Apple leurs propose des conditions plus intéressantes qu'aujourd'hui...

avatar reborn | 

@r e m y

15% jusqu’a 1 millions + les API de dev c’est plutôt interessant.

Plus intéressant que disons 5%, sans les avantages de toute l’infrastructure qu’Apple a mis en place

avatar r e m y | 

@reborn

Je ne faisais que répondre à Daye4 sur le risque qu'Apple augmente le coût des comptes developpeurs. Ça ne me semble pas automatique, au contraire Apple pourrait se montrer encore plus généreux pour attirer les développeurs sur sa boutique plutôt que de les laisser filer ailleurs.
Quant aux API, elles sont liées à iOS, pas à la distribution des apps via l'AppleStore. Sur Mac, les développeurs disposent des mêmes API de macOS, quel que soit le canal de distribution de leurs applications, heureusement !

avatar byte_order | 

@reborn
> + les API de dev c’est plutôt interessant.

Euh, ça, c'est pas franchement une "offre", c'est un pré-requis pour toute plateforme.
Sans cela, personne ne vient développer dessus, quand bien même le store dédiée à cette plateforme serait hyper intéressante en terme de commission.

avatar reborn | 

@byte_order

Sans cela, personne ne vient développer dessus

Tu peux toujours écrire tes propres API

avatar r e m y | 

@reborn

Ah bon? Essayez de développer votre propre API pour utiliser touchID ou FaceID sur un iPhone...

avatar byte_order | 

@reborn
> Tu peux toujours écrire tes propres API

A partir d'aucune API fournie de base ? Nope.
Cela reviendrait à devoir écrire un OS pour pouvoir écrire des API pour pouvoir écrire l'application.

avatar Brice21 | 

@byte_order

"Cela reviendrait à devoir écrire un OS pour pouvoir écrire des API pour pouvoir écrire l'application."

C’est pourtant ton seul droit lorsque tu possèdes un iPhone qui est à toi, au contraire d’iOS, dont tu as juste une licence.

Piller la propriété intellectuelle d’Apple pour faire de que tu souhaites sans respecter leur règles n’en est pas un. A ce jour.

avatar byte_order | 

@Brice21
> C’est pourtant ton seul droit lorsque tu possèdes un iPhone qui est à toi,
> au contraire d’iOS, dont tu as juste une licence.

C'est faux.
Vous achetez une licence d'utilisation exclusive (c.a.d. uniquement par vous) de iOS *et* une copie de iOS.
Cette copie vous appartient. A vous. Uniquement.
Tant que ce que vous en fait ne sort pas du cadre de votre seul usage, vous êtes libre d'en faire ce que vous voulez.

Y compris de lire le code binaire de iOS, d'en comprendre les mécanismes.
Y compris développer des apps vous même, en utilisant les API de iOS ou même des fonctions non publiques que vous decouvriez par vous même.

Ce que vous n'avez pas achetez, c'est le droit de redistribuer iOS tel quel ou modifié ni de rendre public les algorithmes et autres astuces que vous avez découvert dedans.

Mais vous avez parfaitement le droit de faire absolument ce que vous voulez sur *votre* iphone des bits qui constituent *votre* copie de iOS.

C'est d'ailleurs ce qui rend légal le jailbreak.
Un jailbreak qui est pourtant, contractuellement, interdit dans les "règles" d'Apple, pour rappel.

Vous confondez "règles d'Apple" avec le Droit.
Mais quand on commence à vivre en Appleistan, c'est assez fréquent comme confusion.

avatar Brice21 | 

@r e m y

Plus simple, Apple ne permettra l’usage gratuite de Xcode et de leur API et documentation, exemples et formation qu’aux développeurs qui distribuent sur leur App Store. Les autres peuvent distribuer leur apps ou ils veulent tant qu’elle ne contiennent pas de lignes de code appartenant à Apple pu faisant usage du code qui est la propriété d’Apple, .. faut pas deconner,

Je leur souhaite bonne chance.

avatar byte_order | 

@Brice21
> Plus simple, Apple ne permettra l’usage gratuite de Xcode et de leur API et documentation,

Gratuite ?!
Déjà, c'est achat d'un Mac obligatoire.
Ensuite, il faut payer un abonnement de 99€ chaque an.
Ce n'est pas gratuit.

> exemples et formation qu’aux développeurs qui distribuent sur leur App Store.
> Les autres peuvent distribuer leur apps ou ils veulent tant qu’elle ne contiennent
> pas de lignes de code appartenant à Apple pu faisant usage du code
> qui est la propriété d’Apple, .. faut pas deconner,

Mais il se trouve que les développeurs n'ont pas besoin des "lignes" de code qui appartiennent à Apple.
Ils ont juste besoin de la copie de ces lignes de code qui est présente dans l'appareil du client.
Hors cette copie là, elle n'appartient plus à Apple, elle appartient au client.

Les développeurs ne veulent pas que leurs apps tournent sur l'iOS chez Apple, ils veulent qu'elles tournent sur la copie de iOS dont est propriétaire l'acheteur de leurs apps.
Et réciproquement, l'acheteur d'apps veut que cela tourne sur *sa* copie de iOS sur *son* iPhone, il se contrefout que cela tourne sans aucune modification sur les autres copies ou chez Apple. Et surtout, il ne paye pas pour ça. Il paye pour que ça tourne sur ce qu'il possède, lui.

avatar Brice21 | 

@byte_order

"Hors cette copie là, elle n'appartient plus à Apple, elle appartient au client."

Pas du tout, l’utilisateur n’en a qu’une licence assortie de conditions d’utilisation. Désolé, rien oblige Apple a t’offrir Xcode si tu achètes un Mac, ni à te permettre d’exploiter leur code pour faire ton applications si elle était distribuée sur un store alternatif. Ce n’est que spéculation évidemment, mais juridiquement tu l’aurais bien dans l’os.

avatar byte_order | 

@daye4
> sans compter certaines applications qui en profiterons pour ne plus respecter l’utilisateur,
> quel plaisir

Apple n'a qu'à séparé son service de validation des apps de son service de distribution d'apps.
Ainsi, un developeur qui ne veut pas utiliser l'AppStore parce que ses tarifs et son modèle économique ne sont pas compatibles avec le sien mais qui veut avoir un certificat de conformité "Made for iOS" par Apple, il paye ce service de validation à Apple.

L'utilisateur, lui, voit que Apple a validé l'app. Ce mécanisme de validation a une date d'expiration, peut être révoqué, donnant l'avertissement à l'utilisateur tout en le laissant décider de continuer l'app à être utilisable ou à la désinstaller.
Enfin, un mécanisme qui garantie que le contenu distribué est bien celui qui a été validé, donc indépendant du circuit de distribution, est parfaitement faisable.

Lier la "sécurité" à l'imposition / au maintient d'un monopole de distribution, c'est une fumisterie.
Est-ce qu'il y a qu'une chaine monopolistique de pharmaciens ? De magasins vendant des produits alimentaires ? Des produits dangereux ? Des voitures ?
Non. Preuve qu'on peut parfaitement avoir la sécurité séparée du canal de distribution. C'est même une meilleure sécurité, car elle gère mieux les conflits d'intérêt.

avatar Krysten2001 | 

@byte_order

Vos exemples sont à côtés de la plaque. Après on va crier qu’Apple contrôle les apps et dis si oui ou non elles sont biens.

avatar byte_order | 

@Krysten2001
> Après on va crier qu’Apple contrôle les apps et dis si oui ou non elles sont biens.

C'est pas déjà ce qu'elle fait !?

Par ailleurs, j'ai nullement dit que ce certificat de conformité devait être obligatoire. J'ai dit que Apple pourrait proposer ce service de validation permettant aux développeurs d'afficher un gage de qualité pour les clients qui l'exigeraient.

Nul part j'ai dit que ce certificat devrait être obligatoire. Aux devs et à ses clients de voir ensemble quel niveau de certificat de qualité fait sens pour eux, entre client et fournisseur.

Après, libre à l'AppStore, par contre, d'imposer que les apps disposent de ce certificat pour être distribuer.

Un peu comme les boutiques bio qui exigent un certificat que le produit est bien bio.
Cela n'impose nullement aux clients de devoir forcément acheter des produits bio, ni aux producteurs de devoir forcément faire du bio ni aux distributeurs de devoir forcément ne proposer que des produits bio, ou aucun.

avatar Brice21 | 

@byte_order

"Par ailleurs, j'ai nullement dit que ce certificat de conformité devait être obligatoire. "

Alors ça ne sert à rien.

La sécurité est une chaîne, si tu brises un maillon, tu brises la chaîne.

avatar byte_order | 

@Brice21
> Alors ça ne sert à rien.

Vous êtes prêt a parier que l'intégralité de vos usages sont couverts par un certificat de conformité !?

> La sécurité est une chaîne, si tu brises un maillon, tu brises la chaîne.

Certes.
Ce qui ne veut pas dire que les gens n'ont pas le droit de pouvoir vouloir courir le risque quand cela ne regarde que eux.

Autant vous êtes tenu d'avoir un véhicule en bon état et un permis pour ce type de véhicule et une assurance pour accéder au domaine routier public, partagé et donc qui ne vous appartient pas, autant personne ne peut vous imposer de devoir avoir un certificat, un permis ou une assurance pour aller faire l'idiot avec *votre* véhicule dans *votre* propriété.

Enfin, c'est pas le certificat qui apporte la sécurité.
Le certificat l'atteste, c'est tout.

Et d'ailleurs, y'a moulte exemples ou malgré des certificats et autre organisme de certification soit disant indépendants en cascade, des scandales sanitaires et autres ont quand même eux lieu.

Le caractère indépendant, a lui tout seul, est presque tout autant important que l'existence d'une certification.

avatar YetOneOtherGit | 

@daye4

"Après on va se retrouver avec des licences ou des comptes développeurs beaucoup plus cher "

Le poids des comptes développeurs sur mobile dans le business ne pèse que pour les pousses mégots qui jouent à la marchande 🤑😉

avatar r e m y | 

une loi contre le monopole de l'App Store qui « menace de détruire l'iPhone
Tel qu'écrit, c'est le monopole de l'AppStore qui menace de détruire l'iPhone.

En lisant ce titre, je me suis demandé quel législateur avait autant le souci de préserver l'iPhone au point de proposer une loi pour contrer la menace de sa destruction.

Il aurait fallu écrire "une loi contre le monopole de l'AppStore menace de détruire l'iPhone" pour être cohérent avec l'article.

avatar Tatooland | 

Vivement que des plateformes alternatives voient le jour !

avatar Likid | 

Sous couvert de la stabilité et de la sécurité de ses appareils, Apple raffle le pactole à tout les niveaux.
Personnellement, j’apprécie les appareils Apple pour les aspects d’innovation technologique mais je conchie le model économique hégémonique.

Le consommateur devrait être libre de ses propres risque ce qui existe pour tout les aspects de notre vie. Nous devrions pouvoir installer des applications non « vérifiées », faire réparer nos appareils dans des stations non agréées et de monter des pièces tierces en étant simplement informé que l’on encours des risques potentiels.

A chacun de choisir et non à Apple de nous imposer sa vision de la vie parfaite.

Ce qui m’effraie, c’est la puissance qu’on octroi à de tel compagnie qui font la pluie et le beau temps sans aucune régulation. Si on laisse faire, on tuera la diversité, l’innovation et on finira par manger tous la même soupe fadasses...

avatar byte_order | 

@Likid
> Ce qui m’effraie, c’est la puissance qu’on octroi à de tel compagnie
> qui font la pluie et le beau temps sans aucune régulation.

Ceux qui "octroient" cette puissance, ce sont les consommateurs.
Car en achetant, ils la renforcent et donc la cautionnent.

> A chacun de choisir et non à Apple de nous imposer sa vision de la vie parfaite.

Mais c'est également à chacun de mettre ses actes en accord avec ses dires. Je conchie également le modèle économique hégémonique de l'écosystème iOS d'Apple. Du coup, je n'achète pas d'appareils à Apple, quand bien même sur certains autres aspects certains m'intéresseraient.

> Si on laisse faire, on tuera la diversité,

Et ne pas laisser faire, cela commence parce que chacun d'entre nous peux faire tout seul, comme un grand, un consommateur conso-acteur.
Attendre que le régulateur fasse ce boulot à votre place, c'est laisser de facto la situation s'aggraver pendant des années, voir même plusieurs dizaines d'années.

avatar Krysten2001 | 

@byte_order

Ou alors le consommateur réfléchit à ce qu’il veut et ce qui lui convient. C’est mieux non ? Au lieu de lui imposer votre vision. Le consommateur fera les choix nécessaires à l’achat de son appareil. Si il veut un iPhone pour l’app store, vous lui imposez d’autres stores ?

avatar r e m y | 

@Krysten2001

Toujours les mêmes arguments vides de sens... 🤦‍♂️
Est-ce que quelqu'un vous a déjà forcé à aller faire vos courses chez Carrefour? Si vous préférez les faire chez Delhaize, vous êtes libre, non?

Pourquoi l'existence de plusieurs stores interdirait à ceux qui achètent un iPhone pour l'AppStore d'Apple, de continuer à n'utiliser QUE le store d'Apple?

avatar Krysten2001 | 

@r e m y

Car on perdrait pleins de fonctionnalités lié à l’écosystème et qu’on devrait faire 10000 stores car tel app n’est pas dispo sur tel store,...

On lui impose un iPhone ? Non. Il achète ce qui lui convient. Si ça n’irait pas, Apple aurait déjà changé de modèle depuis longtemps...

avatar r e m y | 

@Krysten2001

Certaines apps ne seraient pas disponibles sur le store d'Apple???
Comme aujourd'hui...
La différence c'est que si on en a vraiment besoin, on saurait la trouver ailleurs.

avatar Krysten2001 | 

@r e m y

Comme sur tout store mais je voulais parler d’apps plus populaire. Déjà qu’on le voit sur pc... Regarder sur Origin puis sur steam,... une vrai galère.

avatar r e m y | 

@Krysten2001

Et alors? Celui qui ne veut que le store d'Apple, se contente des apps disponibles sur le store d'Apple, comme aujourd'hui.
Tant pis pour lui si des apps populaires qu'il aimerait bien utiliser ne s'y trouvent pas!
Ça a l'air de vous convenir parfaitement aujourd'hui, je ne vois pas pourquoi ça vous poserait problème demain!

avatar Krysten2001 | 

@r e m y

Sauf que le sujet était l’achat du smartphone 😉 Là oui si on ouvrait il serait obligé et ça l’ennuierait. Moi le premier. Mais dans le cas présent, il ne se pose pas la question.

avatar r e m y | 

@Krysten2001

Il serait obligé de rien! Vous le 1er!
Si vous préférez n'utiliser QUE l'AppStore d'Apple, vous continuerez à n'utiliser QUE l'AppStore d'Apple! Rien ni personne ne vous obligera jamais à aller utiliser un autre store.

avatar Krysten2001 | 

@r e m y

Si. On sera obliger car cette ouverture va entraîner des retraits d’app de l’app store et donc le consommateur sera obligé de chercher sur chaque store son application. D’autant plus qu’il perdra les fonctions liées à l’écosystème.

avatar fte | 

@Krysten2001

Aucune obligation. Si l’app souhaitée n’est pas sur l’App Store, la personne peut s’en passer. C’est le cas déjà maintenant. Aucun changement. La liberté de se passer de quelque chose existera toujours.

avatar reborn | 

@r e m y

Exactement ! L’app serait dispo ailleurs, genre sur Android ! 🙂

avatar byte_order | 

@Krysten2001
> on devrait faire 10000 stores car tel app n’est pas dispo sur tel store,...

Mais pourquoi ferriez vous cela, vous qui considérez que seules les apps vérifiées *et* distribuées par Apple sont de qualité ?
Pourquoi iriez voir sur d'autres stores alors que vous dites qu'elles ne pourraient être de la qualité que vous recherchez !?!

C'est illogique.
Si toutes les apps sont de qualité grâce à l'AppStore, pourquoi envisageriez-vous d'aller visiter un autre store, puisqu'elles ne pourraient être d'assez bonne qualité ?...

> Regarder sur Origin puis sur steam,... une vrai galère.

Rien ne vous empêche de rester 100% client d'un seul store.
C'est une galère uniquement si vous choisissez d'aller voir ailleurs. Un choix que vous seul faites, que personne ne vous impose.

Vous ne cherchez pas à aller voir ailleurs que l'AppStore, pourquoi changeriez-vous demain d'habitude ?

> Sauf que le sujet était l’achat du smartphone

Non, justement, depuis le début le sujet n'est pas l'achat d'un smartphone mais l'achat ou l'abonnement à des fonctionnalités ou des services complémentaires pour votre smartphone.

avatar Krysten2001 | 

@byte_order

Vous détournez le sens des phrases. C’est facile ça. Vous savez très bien pourquoi on serait obligé de faire plusieurs stores.

avatar byte_order | 

@Krysten2001
> Vous détournez le sens des phrases. C’est facile ça.

Pas autant que de répondre exactement comme ça plutôt que de réagir sur le fond, sur mes arguments en contre-argumentant.
Par exemple : pourquoi iriez-vous sur un store alternatif alors que vous affirmez que les apps seraient pourries dessus, que c'est grâce au contrôle de l'AppStore qu'elles ne le sont pas actuellement ?

Je détourne pas, j'éclaire vos propres arguments par ce que je, moi, considère comme du l'illogisme, de l'incohérence.

> Vous savez très bien pourquoi on serait obligé de faire plusieurs stores.

Toujours pas, non.
Essayez d'expliquer mieux, peut-être.

Une personne qui se contente de son supermarché du coin n'est nullement obligé d'aller dans d'autres magasins.
Hors vous dites que vous trouvez actuellement tout ce que vous avez besoin, vous, dans votre magasin préféré (en même temps, sans comparaison...), l'AppStore. Pourquoi auriez-vous besoin tout d'un coup d'aller dans un autre si d'autres existaient ?

Pourquoi tout d'un coup l'AppStore se viderait des apps que vous avez besoin ? Pourquoi ces aps que vous considérez comme de qualité si elles se retrouvaient distribuées ailleurs que chez l'AppStore elles deviendraient moins bonnes ? Est-ce que votre marque préférée de soda est moins bonne quand elle est acheté dans un autre magasin !?

Vous ne répondez pas sur le fond. Vous faites juste des affirmations péremptoires.

avatar Krysten2001 | 

@byte_order

On vous a déjà répondu 1000 fois mais bon vous faites celui qui n’entend pas 😉

avatar fte | 

@Krysten2001

"On vous a déjà répondu 1000 fois mais bon vous faites celui qui n’entend pas 😉"

Et c’est toi entre tous qui dit ça 🤣

avatar byte_order | 

@Krysten2001
> Ou alors le consommateur réfléchit à ce qu’il veut et ce qui lui convient. C’est mieux non ?

Tout à fait.

> Au lieu de lui imposer votre vision.

Euh, en l’occurrence, je lui impose pas ma vision, je veux qu'on impose à Apple qu'elle ne puisse plus imposer *sa* vision liant l'achat d'un smartphone à l'utilisation de services incontournables d'Apple pour ajouter des fonctionnalités développées par des tiers ou pour se balader sur le web ou pour payer sans contact avec.

> Le consommateur fera les choix nécessaires à l’achat de son appareil.

Tout à fait.

> Si il veut un iPhone pour l’app store, vous lui imposez d’autres stores ?

Nope.

Par contre, s'il veut un iPhone pas pour l'app store, pourquoi lui imposez ce store !?

C'est vous qui considérer que vouloir acheter un iPhone impose que l'on veut forcément acheter toutes les apps chez Apple ensuite.
Pas moi.

avatar Krysten2001 | 

@byte_order

« Euh, en l’occurrence, je lui impose pas ma vision, je veux qu'on impose à Apple qu'elle ne puisse plus imposer sa vision liant l'achat d'un smartphone à l'utilisation de services incontournables d'Apple pour ajouter des fonctionnalités développées par des tiers ou pour se balader sur le web ou pour payer sans contact avec. »

Sauf qu’Apple est sur son terrain. iOS. Elle a le droit de faire son matériel avec son système. Le client l’accepte. Si pas il peut renvoyer l’iPhone. Acheter un iPhone c’est accéder à un écosystème. Le seul moyen pour le faire est de tout centraliser. Donc acheter un iPhone pour ce qu’il n’est pas est un mauvaise achat.

avatar byte_order | 

@Krysten2001
> Sauf qu’Apple est sur son terrain. iOS.

Pas sur la copie qui est sur votre iPhone, non.
C'est votre matos et votre copie de iOS. A vous. Plus à Apple.

Si Apple louait ses terminaux iOS, là je serais d'accord avec vous.
Ce n'est pas le cas.

> Acheter un iPhone c’est accéder à un écosystème.

Non.
Acheter un iPhone c'est acheter un appareil, une licence d'utilisation de iOS et une copie de iOS.
Point barre.
C'est pas s'acheter une carte de membre d'un club, un passeport ou une carte de citoyenneté d'Appleistan, ça c'est de la rhétorique de fans, pas la réalité contractuelle, légale de la situation.

> Le seul moyen pour le faire est de tout centraliser.

Mais ouais.
L'écosystème du web, bien plus large que celui d'Apple au passage, a imposé de tout devoir centraliser, lui aussi.
Bien sûr.

avatar Krysten2001 | 

@byte_order

🥱🥱🥱 Merci le liberticide.

avatar byte_order | 

@Krysten2001
> Merci le liberticide.

Merci d'expliquer en quoi !?

avatar Likid | 

@byte_order

Je ne suis ni sur Twitter, ni sur Facebook, j’ai beau essayer d’être « conso acteur », j’ai pas réellement la sensation que ça impact réellement l’actualité.

Soit, nos comportements sont au cœur de la situation actuelle mais l’intervention des régulateurs est primordiale pour rétablir une forme d’équilibre entre les superpuissances économiques et nous.

avatar byte_order | 

@Likid
> Je ne suis ni sur Twitter, ni sur Facebook, j’ai beau essayer d’être « conso acteur »,
> j’ai pas réellement la sensation que ça impact réellement l’actualité.

Ben, pourtant, à votre échelle, vous avez bien un impact sur l'audience de Twitter et Facebook : non seulement vous n'apportez vos contenus à ses entreprises, mais de facto vous n'incitez pas vos contacts à s'en servir plus, puisque vous n'êtes pas contactable par ces biais.

A votre échelle, c'est déjà beaucoup.

> Soit, nos comportements sont au cœur de la situation actuelle mais l’intervention
> des régulateurs est primordiale pour rétablir une forme d’équilibre entre
> les superpuissances économiques et nous.

Elle ne l'est que parce que les utilisateurs ont des comportements trop passifs de moutons.
J'ai une sorte de réflexe de me méfier de facto dès que je développe une dépendance à une entité privée de très grande puissance. Cela passe, forcément, par accepter des contraintes, celles de ne pas être comme tous les autres en particulier.

Mais n'est-ce pas ça, justement, la responsabilité individuelle : d'être un individu avec un comportement d'individu, pas que de groupe ?

Après, le régulateur arrive trop souvent après la bataille.
Mais cette bataille a lieu sur un terrain ou le consommateur n'est pas un civil, une victime co-latérale. Le consommateur *est* le terrain. Il lui appartient d'y rester ou de s'en retirer, et cela a un impact immédiat, là où le temps politique est bien plus long, pour ne pas dire en retard systématique.

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