On s’en doutait fortement, mais ce n’était que des suspicions jusque-là. La NFC utilisée dans le cadre du nouveau système de paiement Apple Pay ne pourra pas être utilisée pour faire autre chose. Cult of Mac a demandé au constructeur ce qu’il en était et a obtenu une réponse qui règle définitivement la question. Comme Touch ID l’an dernier, la NFC est strictement réservée à Apple pour le moment, et donc à Apple Pay.
Au lancement, Apple Pay permettra de payer avec son iPhone 6 ou iPhone 6 Plus, uniquement aux États-Unis, dans les magasins participants, et à condition d’avoir un compte dans l’une des banques participantes. Cela représente plus de 80 % des transactions outre-Atlantique, mais ce service restera largement virtuel pour nous, du moins dans un premier temps.
La NFC est déjà bien présente sur les smartphones concurrents, et elle ne sert pas uniquement au paiement, en fait c’est sans doute même un usage mineur dans l’ensemble. On peut échanger des données entre terminaux, ou encore facilement associer son appareil à une enceinte ou un casque sans fil. Les utilisateurs d’iPhone 6 loin des États-Unis pouvaient espérer en faire de même, mais il n’en sera rien.
Les développeurs tiers n’auront pas accès à la puce NFC, et cette dernière ne sera pas non plus utilisée par iOS 8 pour faciliter l’association avec un appareil externe. Cette puce n’est là que pour Apple Pay et vous ne pourrez l’utiliser qu’au moment de payer à la caisse, pas plus. Ce n’est pas vraiment une surprise toutefois, et le constructeur reproduit exactement sa stratégie de l’année précédente, avec son capteur digital.
Lancé avec l’iPhone 5s, Touch ID n’a servi jusque-là qu’à deux choses : déverrouiller son téléphone et confirmer des achats sur l'App Store. Avec iOS 8, un an après la sortie de l’appareil donc, Apple propose à tous les développeurs d’accéder au capteur pour débloquer du contenu. On sait déjà que le gestionnaire de mots de passe 1Password l’utilisera, mais ce ne sera pas le seul : bon nombre d’applications devrait adopter ce mode de protection plus simple et plus sûr qu’un mot de passe traditionnel.
Pour Apple Pay, comme pour Touch ID avant lui, la raison principale est probablement à chercher du côté de la sécurité. Après les empreintes digitales, le constructeur veut s’assurer que les cartes bancaires de ses utilisateurs sont en sécurité. Attendre un an et un système de plus est une bonne manière de s’assurer que l’on a pris toutes ses précautions, mais aussi une façon d’instaurer un climat de confiance avec les utilisateurs.
D’ailleurs, Paypal, qui prépare sa propre solution de paiement mobile faute d'avoir pu nouer un partenariat avec Apple, ne s’y est pas trompé en publiant une publicité qui joue sur le « piratage » des comptes de stars et sur la diffusion de leurs photos privées. Pour Apple, tout l’enjeu est là : Apple Pay a de solides arguments côté sécurité, mais sans la confiance populaire, le service ne décollera jamais…