Jean-Noël Tronc, le directeur général de la SACEM, ne tient pas l'iPhone en très haute estime. Durant un colloque consacré au développement futur du droit d'auteur en Europe, l'ancien dirigeant d'Orange n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour vilipender le dernier smartphone d'Apple. « Un téléphone comme celui-ci, lorsque j’étais directeur général de l’opérateur Orange en France, il y a 7 ans et que nous vendions 6 millions de téléphones par an, un téléphone comme celui-ci nous ne l’aurions pas vendu 800 euros, qui est le prix qu’il coûte. Nous l’aurions vendu 40 euros. Pourquoi ? Parce qu’il a moins d’une journée d’autonomie, que s’il tombe par terre, il est cassé, qu’il est extrêmement encombrant et qu’en plus, du point de vue du téléphone, il est médiocre » a t-il affirmé au Parlement européen.
Médiocre ? Cher ? Fragile ? Peu endurant ? Mais pourquoi donc les consommateurs se précipitent-ils sur un tel appareil si onéreux, alors qu'il ne vaut pourtant pas un clou ? Le patron de la SACEM a une réponse simple : « Mais parce que dessus [le consommateur] trouve tous les contenus créatifs qui sont justement l’un des grands talents de l’Europe ! » Et c'est bien pourquoi la copie privée devrait être élargie à tous les pays du vieux continent, un « système vertueux qui permet de capter la valeur des acteurs qui ont constitué les plus grandes rentes ».
Étrangement, Jean-Noël Tronc explique aussi que malgré la rémunération sur la copie privée qui frappe les smartphones en France, l'iPhone 6 reste moins cher à Paris qu'à Londres où aucune taxe de ce genre n'existe… ce qui est faux, calcule NextInpact, et ce quel que soit le modèle ou la capacité :
Le directeur général de la SACEM pousse tout simplement à un doublement de la redevance sur la copie privée en France sur les smartphones et tablettes, sans oublier de taxer aussi les disques durs des ordinateurs.
