Malgré des batteries généralement moins imposantes que chez la concurrence, Apple parvient à tirer de ses appareils une autonomie qui va de correcte (sur l'iPhone) à franchement excellente (sur les Mac M1). Le constructeur peut accomplir des miracles, notamment en exploitant le logiciel de façon astucieuse, mais la magie noire finit toujours par se heurter aux têtues lois de la physique : au bout d'un moment, une grosse autonomie nécessite une grosse batterie.
Sur l'iPhone, Apple a fini par revenir sur sa stratégie du « toujours plus fin », en trouvant un compromis acceptable entre l'épaisseur du smartphone — et donc la taille de sa batterie — et l'autonomie. Le constructeur pourrait aller un cran plus loin en réduisant encore la place occupée par les composants électroniques, via l'utilisation accrue d'IPD (integrated passive devices) dans ses appareils.
Il s'agit de regrouper dans un même package ou substrat un maximum de composants, ce qui permet soit de réduire la taille et l'encombrement d'un appareil, soit d'y insérer une plus grosse batterie. En bonus, on y gagne des performances en plus. Selon DigiTimes qui fait parler des sources dans l'industrie, Apple s'apprête à accélérer l'adoption d'IPD pour l'iPhone, l'iPad et le MacBook. TSMC et le fournisseur Amkor seraient les principaux bénéficiaires de cette poussée vers le toujours plus intégré et compact.
Ces IPD permettraient à la Pomme de faire de la place dans ses terminaux pour y caser des batteries de plus grande capacité. Apple a approuvé le processus de 6e génération d'IPD de TSMC. La rumeur a couru récemment que l'iPhone 13 bénéficierait de batteries aux capacités effectivement plus imposantes. DigiTimes n'évoque pas spécifiquement la gamme 2021 du smartphone, mais connecte l'adoption accrue des IPD avec le processus de gravure 3 nm de TSMC qui pourrait débouler l'année prochaine.
TSMC pourrait graver ses puces à 2 nm dès 2023, dans les iPhone en 2024 ?
Source : PatentlyApple