Le streaming va-t-il tuer les intros musicales ?

Nicolas Furno |

Pour son doctorat, Hubert Léveillé Gauvin s’est intéressé à l’influence des services de streaming, comme Spotify ou Apple Music, sur la composition musicale. Ses conclusions ne sont pas très étonnantes : avec un catalogue de plusieurs dizaines millions de titres à leur disposition, les utilisateurs de ces services ont tendance à être plus sélectifs. Ils passent très rapidement au titre suivant s’ils ne trouvent pas un morceau suffisamment accrocheur et, consciemment ou inconsciemment, les artistes s’adaptent à ce nouveau contexte.

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Le doctorant québécois a analysé environ 300 singles qui sont passés par le top 10 entre 1986 et 2015. Chaque morceau a été étudié et classé en fonction de cinq critères : longueur du titre, le tempo, le temps d’attente avant la première parole et celui avant d’entendre le titre et enfin le thème des paroles. Entre ces deux dates, il a observé une augmentation en moyenne du tempo de l’ordre de 8 %, mais ce n’est pas le changement le plus important.

L’impact le plus visible est en effet le temps d’attente avant d’entendre l’interprète chanter, la durée de l’introduction musicale pour le dire autrement. L’étude montre que cette durée a chuté entre 1986 et 2015, de l’ordre de 75 %. Au milieu des années 1980, il fallait attendre en moyenne 23 secondes pour entendre une syllabe ; au milieu des années 2010, il n’en fallait plus que cinq.

Hubert Léveillé Gauvin explique cette baisse par la nécessité de capter l’attention de l’auditeur le plus tôt possible. Plusieurs études ont déjà montré que la voix était toujours plus efficace pour cela que des instruments et dans un contexte où des millions de titres sont disponibles, c’est devenu un critère essentiel. Le chercheur évoque ainsi « l’économie de l'attention » et il reconnaît qu’il ne s’attendait pas à une chute aussi spectaculaire.

Si Led Zeppelin avait composé « Stairway to heaven » aujourd'hui, aurait-on cette introduction mythique de près d’une minute ?

Tous les changements pointent d’ailleurs dans la même direction. Les titres sont aussi en moyenne plus courts aujourd'hui qu’il y a trente ans et ils se résument de plus en plus souvent à un seul mot. Par ailleurs, le titre est en général l’un des premiers éléments des paroles, alors que les morceaux des années 1980 faisaient patienter les auditeurs nettement plus longtemps.

Naturellement, il y a des exceptions à toutes les époques et l’étude évoque en guise d’exemple l’introduction de 20 secondes dans « Somebody That I Used To Know » de Gotye, un grand succès de 2012. Le jeune chercheur donne aussi deux archétypes : d’une part « Nothing's Gonna Stop Us Now » de Starship sorti en 1987 et d’autre part « Sugar » de Maroon 5, un tube de 2015.

avatar 406 | 

alan parsons project "eye in the sky", Road to hell ou encore pink Floyd . J'imagine même pas les écouter sans l intro de plus de 2 minutes =))

avatar macfredx | 

@406

?

avatar creco182 | 

@406

Heu.... Eye in the sky, l'intro dure 24 secondes...

avatar en ballade | 

L'exemple donnée donne raison à l'article....c'est dur

avatar Zefram | 

Haa les longues intros De Barry White et Isaac Hayes, on en fait plus des comme ça, avec des morceaux de 7 ou 8 mins.
Ceux qui ont du talent sont inspirés et tiennent la longueur, mais les autres...

avatar Abd Salam | 

@rolmeyer

Zapper l'intro de la part de l'auditoire et le phénomène qui consistait à piétiner l'intro par les présentateurs ont des motivations différentes...

avatar C1rc3@0rc | 

C'est vrai que le phénomène du streaming est très semblable a la radio FM des annees 80, ou le DJ/animateur parlait ou calait la pub en zapant l'intro.
Le phenomene de la compression d'intro est aussi du au principe marketing de l'industrie musicale. Le format radio FM est rapidement devenu un systeme de matraquage ou il fallait passer en boucle les memes morceaux tout au long de la journee afin de les rendre achetables.

Et puis il faut aussi prendre en considération le principe de l'introduction. Comme en litterature ou dans la scénographie c'est par définition l'antichambre entre l’état émotionnel de l'auditeur/spectateur/lecteur et l'etat vers lequel on veut l'emmener.

Donc plus l’expérience que l'on veut faire vivre est subtile et divergente de l'etat habituel, plus il faut une construction élaborée et longue.

Dans le principe commercial en place depuis les annees 80, le dogme de départ est que le client (qui n'est plus auditeur, ou spectateur) est déjà dans un état de disponibilité cérébrale et de pulsion consommatoire.

Le client va bouffer un McDo et s'enfiler des alcools forts jusqu’au coma, zapper a la scene d'action directement. On est dans le "binge drinking" a tous les niveaux, une frénésie consommatoire.

Il est intéressant de noter l'observation: «Les titres sont aussi en moyenne plus courts aujourd'hui qu’il y a trente ans et ils se résument de plus en plus souvent à un seul mot. Par ailleurs, le titre est en général l’un des premiers éléments des paroles»
Donc il faut que le discours arrive plus vite, mais qu'il dure moins longtemps et qu'il soit moins elaboré...

Quoi d’étonnant donc de relever que le consommateur de streaming agisse comme le marketing l'a conditionné?
Il n'y a pas de recherche d’expérience artistique ici, mais la satisfaction d'une pulsion consommatoire d'un contenu superficiel, habituel et entretenant la frustration. Le plaisir vient du bruit de la cloche, pas de la nourriture succédant a ce bruit.

avatar f3nr1l | 

Guns ´n roses: November rain...

avatar Mac13 | 

Bref, dégradation des artistes dans leurs œuvres !

Fini Led Zep, fini Queens, fini Abba...

Désormais les cd et vinyles créés des temps pré-"the voice" sont les véritables trésors tout comme les "The originals deutsche grammaphon" pour les années 90.

avatar Dodo8 | 

@Mac13

Ou alors tu vas chercher un peu plus loin que le top 50 Spotify et tu verras qu'il y a plein d'artistes bourrés de talents qui arrivent à exister sans pondre de la merde commerciale ?

avatar Link1993 | 

@Mac13

Sinon tu vas plus loin, et tu ecoute RiverSide !
Si tu prefere un chouya plus mainstream : Steven Wilson, que ca soit en solo ou bien ses side projects.
Et puisque tu as l'air de t'y connaitre, je pense que je n'aurai pas besoin de mentionner le groupe d'origine de Wilson : Porcupine Tree. C'est meme le premier groupe que je te recommande avec les artistes que tu viens de citer.

Va trainer sur le site voire soundcloud de Kscope (prod rock progressif).

Voila, ces quelques pistes te permettront de dire que le monde n'est pas si mauvais en ce moment dans le monde de la musique :)

(Un mec de 24 balais)

avatar creco182 | 

@Link1993
Sinon il y a la radio rock Spoon radio... Que du rock, peu de blabla...

avatar Florian Innocente | 

Des minutes économisées à écouter un hit sur Spotify ce sont des minutes gagnées pour regarder un épisode sur Netflix. Et vice-versa. Tout cela est ??

avatar sebasto72 | 

@innocente

+1, pas sûr qu'il faille s'en réjouir effectivement...

avatar r e m y | 

@innocente

Je préfère écouter Spotify en coupant le son, comme ça je peux faire autre chose en même temps. ?

avatar Florian Innocente | 

@r e m y

Il m'arrive de regarder Netflix sans le son mais avec les sous-titres, quand la situation l'impose.

Je n'avais pas pensé à coupler ça avec Spotify. C'est bête que ça ne puisse pas marcher. ?

avatar C1rc3@0rc | 

On pourrait pas sous-titrer Spotify?
Rappelons que le prix Nobel de littérature a été attribuer a Bob Dylan cette année... :(

avatar creco182 | 

@C1rc3@0rc

Pour avoir les paroles des chansons, il y a l'appli Musixmatch... Bon, la pub fait son apparition dessus, mais ça marche bien !

avatar headoverheel | 

Pas si sur, le morceau que j'ecoute le plus en ce moment est "Spit out the bone" de Metallica : durée>7mn, debut du chant après une minute. Et ce doit être un des morceaux de Metallica les plus streamé en ce moment.
Sur un morceau de Pink Floyd comme "Echoes", je ne suis pas certain que les notes cristallines d'introduction incitent à passer au morceau suivant. Ces notes vont plutôt attirer l'attention de l'auditeur.

avatar Lubi974 | 

Parfois l'intro est bonne mais lorsque l'artiste pose sa voix, tu passes à autre chose.

Donc oui réduire les intro, ça me convient.

avatar C1rc3@0rc | 

La production commerciale industrielle ce sont des rythmes carrés récurrents ou des motifs en boucles qui ne constituent pas une intro et qui limitent le morceau a un seul mouvement récurrent. Quand en plus ce mouvement est un sampling distordue d'une partie d'un morceau lui même plagiat d'un plus ancien... finalement il ne reste que l'aboiement du vocaliste qui en fait quelque chose de pas trop commun mais pourtant très habituel.

Il aurait ete intéressant que l'auteur de cette thèse la conjugue avec une étude sur le delta de variété présente. Parce que s'il y a des millions de morceau de 3 minutes 40, il me semble que l'absence de variété explique aussi cet attrait pour le mot. Surtout quand le consommateur servile cherche des paroles impératives le rassurant sur son incapacité de choix: «tu es, tu viens de, nous sommes, rebelles ... nous devons, tu dois, fais, dis»

"lorsque l'artiste pose sa voix"
Deja il faudrait qu'il y ait un artiste et qu'il sache poser sa voix, ce qui est de plus en plus rare aujourd'hui. On a surtout des aboyeurs et des gueulardes qui crachent le plus fort possibles un ensemble de mots sans coherence. De l'autre coté on a une floppé de specialistes de l'autotune qui font un babillage grimaçant.

Mais, comme cité, l'auteur ne s’attendait pas à une chute aussi spectaculaire de l'attention: on passe de la musique a un bruit d'ambiance qui est la pour assourdir le "chaos pulsionnel dans la tête".
Tout est dérisoire, éphémère, il faut être désinvolte et négligent et s'extasier de manière outrancière d'une pitance affamante dont on se gave.

avatar feefee | 

@C1rc3@0rc

"La production commerciale industrielle ce sont des rythmes carrés récurrents ou des motifs en boucles qui ne constituent pas une intro et qui limitent le morceau a un seul mouvement récurrent. Quand en plus ce mouvement est un sampling distordue d'une partie d'un morceau lui même plagiat d'un plus ancien... finalement il ne reste que l'aboiement du vocaliste qui en fait quelque chose de pas trop commun mais pourtant très habitue"

Holala
J'en connais des gars comme toi dans la vraie vie, qui se sentent obligés d'avoir un avis sur tout , puis que les autres n'écoutent plus que superficiellement.
Il se entent obligés d'étaler une pseudo culture superficielle mal digérée sur des sujets qui finalement ne les intenses pas plus que ca au quotidien .

Encore récemment il voulait m'expliquer la différence de résolution de son nouveau smartphone Sony avec quelques principes standard , des grandes phrases sur la théorie mal comprise , qu'il ne possédait que très superficiellement au final.
Apres je ne critique pas son manque de connaissance sur le sujet , simplement le fait que quand on s'intéresse pas réellement à un sujet, ne pas faire l'expert en la matière me paraît humble .

Tous tes pavés sur l'analyse de la musique ici me donnent la même impression.
Vouloir tout analyser , dans les moindres détails , en brodant inutilement des théories toutes plus farfelues les unes que les autres prouves que tu ne connais pas ton sujet , ou alors tu ne te bases que sur un seul type de musique et une seule époque .

Tu généralises à outrance avec tes théories très particulières .

Tu manques de connaissances diversifiées pour te permettre de construire une théorie généraliste .

La durée des morceaux d'une époque sur l'autre est la pire connerie que j'ai pu lire ces derniers temps .

Il a à toujours eu des albums avec des morceaux très courts .
Connais tu vraiment tout ce qui peut se faire en musique .
As tu un panel diversifié de genre musical ?
Je pourrais te citer des tas de groupes , mots ou encore vivant aujourd'hui dont tu ignores l'existence .

Et même dans les plus connus :
La comme ça je pense immédiatement au premier album de Madness où tous les morceaux étaient très courts et ca n'avait aucun but commercial.
Fait arrêter de se toucher le pistil à vouloir tout théorisé.

Chaque époque a eu ses découvertes , ses nouveaux styles de musique et les années 80 on été justement un vivier extraordinaire de nouveaux styles de musique qu'on a moins aujourd'hui, et encore je généralise certainement à tort car m'intéressant moins à tout ce qui leur sortir maintenant .

avatar Sindre | 

Je suis fan de prog alors les intros de 15 minutes cela me connaît.

Mais la durée idéale pour un tube, depuis plus de 50 ans, c'est 2'50.

avatar k43l | 

On peut faire une analyse sur le nombre de piste moyen entre avant et maintenant avec l'ère "Streaming".
Il va devenir de plus en plus courant de voir des albums à 18 - 20 pistes pour avoir une chance de capter le plus possible l'auditeur streaming cherchant une playlist.

De même avec des albums qui auront réduit leur parcours commercial. Il ne sera plus rare d'avoir des sorties d'album tout les 8 - 10 mois d'un même artiste.

On est dans une époque ou l'acheteur d'un genre musicale ne peux plus suivre "financièrement parlant" ... A moins d'avoir un budget conséquent uniquement pour ça ou d'être hyper sélectif.

avatar macosZ | 

Blue Monday de New Order n'aurait pas fait long feu non plus.

avatar debione | 

Je m'insurge!!! Juste l'intro est un morceau en soi... :)

avatar Filou53 | 

Excusez la bêtise de ma question mais je ne vois pas le rapport direct avec le streaming...

C'est peut-être plutôt lié au fait que maintenant, pour faire simple, il faut tout et tout de suite.

Autre exemple, les bandes annonce de film ou les séquences présentées sont de plus en plus nombreuses mais aussi de plus en plus brèves et hyper saccadées.
Perso, je trouve cela gavant et cela ne me donne plus vraiment envie d'aller voir le film.

Sans doute une preuve de plus que je vieillis... ;-(

avatar k43l | 

Comme dirait Orelsan "Avant j'achetais les son, j'écoutais même ceux que j'aimais pas... maintenant j'ai 40 giga de mp3 que j'écoute même pas".

Faut savoir aussi qu'est considéré comme une écoute tant que l'on zap pas la musique au bout de 30 ou 40 secondes.

Donc une augmentation du BPM plus une prise de parole rapide permet la captivité de l'auditeur.
Comme l'exemple donné sur les bandes annonces, elles doivent être percutante et rapide au risque de dévoiler les meilleurs scène et ou réplique !

avatar Digital-Monkee | 

@k43l

40 Go, tu parles de l'aire pré ADSL. ?

avatar C1rc3@0rc | 

@Filou53

«Excusez la bêtise de ma question mais je ne vois pas le rapport direct avec le streaming...»

Le streaming commercial c'est la recette du fastfood: des composants alimentaires a tres faible valeur nutritive compressés dans un sandwich joliment décoré, plein d'adjuvant et de colorants et un grand verre d'acide phosphorique dilué dans une eau saturée en sucre!

Ça rend malade, ça pourri le foie et les reins, ça anesthesie le gout, et on creve de faim tout en debordant de graisse. On trouve bon ce qui surgras, sur-sucré, sur-salé. Mais faut toujours plus de sucre et de sel, sinon tout est trop acide et fade, tout semble du carton.

Mais on a du volume pour pas cher, on a l'impression de faire une bonne affaire par ce qu'on en a plus qu'on en peut. Qu'importe au final qu'on soit dans la misere et la famine, on est gras et on a l'impression de posseder toutes les richesses du monde...

Le voila le rapport.

avatar feefee | 

@C1rc3@0rc

"Mais on a du volume pour pas cher, "

Oui un peu comme écrire 3 paragraphes alors qu'une seule phrase aurait suffit ?

avatar Lemmings | 

"Entre ces deux dates, il a observé une augmentation en moyenne du tempo de l’ordre de 8 %, mais ce n’est pas le changement le plus important."

Autant le temps d'attente pour avoir la "voix" me choque pas, surtout que dans certains genres il n'y a même pas de voix... Autant 8% d'augmentation du tempo c'est énorme, vous ne vous rendez même pas compte à quel point je pense !

C'est par exemple passer de 120 bpm à quasiment 130 bpm...

Around The World des Daft Punk par exemple est à 121 bpm environ, passez le à +8, vous allez voir que ça cavale !

avatar C1rc3@0rc | 

Moais, j'ai rencontré un inge du son qui m'avais parlé des versions des morceaux que Claude Francois produisait quand il etait au top de la défonce (apparemment grand addict a la cocaine le François): semble que le facteur d'augmentation de tempo etait bien superieur...

avatar LudwigVonMises | 

J'ai du mal a voir un lien de causalité pertinent entre streaming et présence ou non d'une intro musicale, baisse de la longueur/qualité des titres et par extension du concept même d'album et tout ce qui s'ensuit. Parce que non, le streaming en tant que véhicule de diffusion n'impose aucune orthogonalité aux qualités évoquées. Qui, soit dit en passant n'ont pas attendu ledit streaming pour être sacrifiées.

Par contre l'attitude littéralement consumériste des gens qui ne se soucient que trop peu de la qualité et ne font que peut de cas de ce qu'ils valorisent et ensuite jettent, oublient aussitôt, ne finissent pas...Coucou les gens avec des librairies STEAM sertie de centaines/milliers de jeu dont les 3/4 ne sont même pas torchés voir à peine commencés et qui te sortent comme excuse que la plate- forme les force a consommer.

Alors avant de blâmer l'outil je pense qu'il yaà beaucoup de personnes qui devraient faire une grosse introspection.

avatar C1rc3@0rc | 

Oui, mais d'un autre coté l'outil a aussi une responsabilité.
Prend un album style Daft Punk avec Random Access Memmory. C'est un travail orfèvrere en terme de ciselement des sons et de construction. Tu peux t'en servir comme d'etalon pour juger de la qualité d'une chaine HIFI de tres haut niveau. Prends aussi un truc diabolique comme Tubular Bells de Mike Oldfield, aussi maniaque en production qu'en realisation.

Pour ecouter et profiter de ses exemple tu peux prendre le materiel que tu veux tu en atteint les limites et ça peut toujours aller plus loin.

Maintenant tu prends ces morceaux, tu leur fait surbir le traitement pour alimenter une banque de streaming et ils vont atterrir dans un smartphone avec un DAC pourri et rentrer en BT dans un casque aussi pourri, mais le tout hors de prix. Il reste quoi? Une bouillie digne du MP3 128 au grand maximum.

On peut donc blamer aussi l'outil, car meme si techniquement on peut faire beaucoup mieux pour moins cher, c'est moins rentable pour l'industrie.

Depuis un moment on a des formats lossless qui permettent du telechargement et de la diffusion de qualité. Certes ça passe pas en streaming et faut du filaire pour rentrer dans le systeme de reproduction, mais voila, le telechargement, ça prend du temps, faut du stockage, et surtout, une fois telechargé, le fichier on l'a a vie. Et ça plait pas au financier qui veut que tu payes pour chaque écoutes et que tu écoutes que ce qu'il veut!

avatar feefee | 

@C1rc3@0rc

"Depuis un moment on a des formats lossless qui permettent du telechargement et de la diffusion de qualité. Certes ça passe pas en streaming et faut du filaire pour rentrer dans le systeme de reproduction, mais voila, le telechargement, ça prend du temps, faut du stockage, et surtout, une fois telechargé, le fichier on l'a a vie. Et ça plait pas au financier qui veut que tu payes pour chaque écoutes et que tu écoutes que ce qu'il veut!"

Je passe sur quelques trucs où je suis d'accord juste avant , ça na pas d'intérêt ici ...

Mais la théorie générale sur le streaming ou tu mélanges contenu et contenant ne veut rien dire .

Ensuite explique moi pourquoi le vinyl revient sur le devant de la scène ?? C'est du marketing ? Quand ça t'arrange donc ...
Pourquoi les gros casques reviennent aussi avec un son plus enveloppant ?

Je suis allé récemment chez Cultura et j'ai découvert avec stupeur 2 rangées de 10m de bacs à vinyl avec de vieux albums neufs , j'ai cru faire un bon dans le passé à me voir en train de faire défiler les albums avec mon index qui n'avait pas perdu sa dextérité depuis tant d'années paralysé

Donc tous ceux qui s'intéressent vraiment à la musique, et il y en a le même pourcentage qu'avant, ne tombent pas dans ta théorie généralisatrice.
Il y a simplement un déplacement du moyen d'écoute .
Avant ceux qui écoutaient la musique superficiellement avaient la FM maintenant c'est le streaming .
Les autres continuent à écouter dans les meilleures conditions .

Faut arrêter avec ces thèses à 2 balles pour se faire mousser virtuellement

avatar Espcustom | 

Il faut de tout, même en musique. Je laisse le streaming et les chansons fast food aux autres.

Je sais ce que je veux et ce que j'aime. ? ?

avatar macfredx | 

@Espcustom

+1 ??

avatar bureaun | 

Ce serait intéressant de connaître les titres utilisés pour l'étude... parce que franchement, on ne peut pas dire que 300 sur 20 ans (soit 15 titres par an) soit un échantillon représentatif !! Il doit aussi y avoir des disparités régionales... et puis, si on veut vraiment mettre ça sur le dos du streaming, il faudrait voir les tendances spécifiquement sur les années où les gros acteurs ont fait leur apparition. L'évolution de ces chiffres sur 20 ans peut être liée à beaucoup d'autres choses... Par exemple, ce ne sont plus les mêmes styles musicaux qui s'écoutent : il y a sans doute plus de musiques urbaines et moins de rock dans le top 50 de nos jours que dans les années 80... Bref, difficile d'accorder un quelconque crédit à ce type d'étude !

avatar C1rc3@0rc | 

«Il y a sans doute plus de musiques urbaines»

C'est quoi la musique urbaine?

Le rock serait de la musique campagnarde?
Et le blues?
Et le jazz?
Et l'electro?
Et le "classique" ?

« Bref, difficile d'accorder un quelconque crédit à ce type d'étude »
Ben pas plus qu'a une autre these de doctorat...

T'as fait une these pour quel doctorat?

avatar feefee | 

@C1rc3@0rc

C'est quoi la musique urbaine ?

Hop

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Urban

avatar debione | 

Merde, alors cela veut dire qu'aucune electro ne passe en streaming? Aucun morceau de musique classique?

Non, on parle ici uniquement de la POP (sens large), bref un genre parmi les centaines d'autres...

Après perso il m'arrive souvent de très vite zappeur un morceau... Pas parce que l'intro me déplait, mais bien parce l'intro me permet d'entendre que justement c'était pas ce que je voulais entendre.

avatar alan1bangkok | 

Je ne vois pas un quelconque rapport avec le streaming mais plutôt avec l'obligation de faire un maximum de vente en captant rapidement l'attention de l'auditeur
Il y a quelques années avec les radios Fm le solo de Child in Time était systématiquement coupé pour passer à autre chose ....et faire de l'audience
Spotify et autres n'y sont pour rien
Le fric par contre....

avatar macfredx | 

@alan1bangkok

+1 ?
Je pense que le problème n'est pas tant le streaming que la musique commerciale...
Je continue à acheter mes CD ?

avatar AlexG | 

Je pense qu'il y a un problème de causalité dans l'analyse, qui amène à de fausses conclusions.

Je vois la fin des intros comme une évolution de la musique en elle-même, et l'appauvrissement des styles différents écoutés à la radio et poussés par les labels. Il est tout de même moins courant d'avoir des intros longues dans la variété, le rap et le RNB que dans le hard rock, le métal, le jazz ou l'électro. Or, c'est la variété, le rap et le RNB qui sont diffusés en majorité, et donc, écoutés en streaming.

Imaginez Metallica sans intro de 2mn... On croit rêver. Pourtant, ça se vend et ça s'écoute par millions.

Donc la logique est totalement biaisée pour moi. C'est plus une conjecture liée aux styles mis en avant qu'autre chose...

avatar jerry75 | 

Je pense que cela s'applique peut-être plus pour les musiciens fabriqués. Ceux qu'on nous vend car produits par les canaux de diffusion ( qui a dit Macron ??? ).
J'ose espérer qu'il restera quand même tout un pan musical qui restera induit de vrai musique et que cette course à la productivité ne les empêchera pas de continuer à inonder nos oreilles.
Je suis trop vieux pour ce système moi ...

avatar John McClane | 

@jerry75

Macron fait de la musique maintenant ??? ?

avatar tbr | 

Ce n'est pas le streaming qui est en cause mais l'éducation musicale des gens et leur capacité à vouloir continuer ou pas à écouter de la merde.

avatar lepoulpebaleine | 

Même problème à la radio, depuis bien longtemps. La question est : les artistes (les vrais !) composent-ils en fonction des pratiques d'écoute ?
Les purs producteurs qui cherchent juste à faire de l'argent, certainement.
Mais les autres ?
Et une autre question assez complémentaire : combien les artistes touchent après écoute de leurs œuvres en streaming ? J'ai cru comprendre que c'était relativement négligeable...

CONNEXION UTILISATEUR