Le moteur des nouveaux Galaxy S22 n'est pas le même en fonction des marchés. Certaines régions du monde auront ainsi droit à un Snapdragon 8 Gen 1 de Qualcomm (aux États-Unis ou au Japon, par exemple), d'autres à l'Exynos 2200 « maison », comme sur les modèles vendus en Europe. Et comme tous les ans, les benchmarks font rage entre les deux puces choisies par le constructeur. Et malheureusement, cela tourne souvent au désavantage du système-sur-puce de Samsung.
C'est le cas une fois encore avec la gamme de Galaxy S22. Sur le plan du processeur uniquement, les architectures de l'Exynos et du Snapdragon sont très proches : 1 Cortex-X2 haute performance, 3 Cortex-A710 puissants et 4 Cortex-A510 économes. Un des principaux changements concerne le circuit graphique.
Alors que la puce de Qualcomm s'appuie sur un GPU Adreno cadencé à 818 MHz, Samsung a fait le choix d'AMD. L'Exynos 2200 embarque en effet un GPU Xclipse cadencé à 1 300 MHz, basé sur l'architecture RDNA 2 du fondeur, une première pour un smartphone. Samsung nourrit les plus grands espoirs dans ce partenariat, au point d'avoir vanté un smartphone capable d'en remontrer aux appareils mobiles spécialisés dans le gaming.
Samsung fait chauffer sa future puce Exynos pour les joueurs mobiles
La réputation de RDNA 2 a mis une sacrée pression sur le SoC de Samsung, après tout c'est l'architecture de base des GPU des consoles de salon next-gen ! Malheureusement, les premiers benchs font entendre une toute autre chanson bien désagréable. Le youtubeur Erdi Özüağ a eu l'occasion de mesurer les performances graphiques des deux versions du Galaxy S22, et le résultat n'est pas du tout à l'avantage du choix technologique de Samsung.
Au test 3DMark Wild Life (qui mesure les performances GPU), l'Exynos 2200 atteint le score de 6 684 points, le Snapdragon 8 Gen 1 le dépasse de deux ou trois têtes avec un score de 9 548 points, soit 42 % de mieux. Pire peut-être : l'Exynos 2100 du Galaxy S21 Ultra de l'an dernier affiche 6 256 points, c'est seulement 6 % de moins que son grand frère ! Il faut dire que cette puce avait un processeur graphique Adreno…
Et les résultats sont similaires avec le test 3DMark Wild Life Extreme, avec une avance de 35 % pour le Snapdragon. Autant dire qu'on repassera pour « l'ultime expérience gaming sur smartphone » avec l'Exynos 2200, comme le promettait Samsung mi-janvier…
De son côté, PCMag a réalisé des tests Geekbench 5 pour les processeurs de la puce A15 Bionic, qui équipe l'iPhone 131, et le Snapdragon 8 Gen 1 du Galaxy S22 Ultra (dans certains coins du monde). Les résultats donnent un très net avantage à Apple, avec un score de 1 735 en mono-cœur, 4 647 en multi-cœur et 948 en apprentissage automatique, contre 1 232 / 3 433 et 448 pour le SoC de Qualcomm.
Le Snapdragon 8 Gen 1 de 2022 bénéficie d'un gain de performances de 13 % en mono-cœur et de 9 % en multi-cœur par rapport au Snapdragon 888 de 2021. C'est modeste et en tout état de cause, largement insuffisant pour mordre les mollets de l'A15.
Avec l'A15, Apple met encore un vent à ses concurrents
Les relevés de performances obtenus avec l'aide de ces outils de benchmarks ne sont cependant qu'une partie de l'équation. La plupart des applications fonctionnent parfaitement bien, de manière fluide et rapide sur un Galaxy S22, qu'il soit équipé d'une puce Snapdragon ou Exynos.
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Il y a une particularité avec le cru 2021 de l'iPhone : l'A15 des iPhone 13 et iPhone mini se contente de 4 cœurs graphiques, contre 5 cœurs pour la puce A15 des iPhone 13 Pro/Pro Max. ↩︎
Source : Tom's Hardware