@fullphil

https://www.mediapart.fr/journal/france/070420/chloroquine-pourquoi-le-passe-de-didier-raoult-joue-contre-lui?onglet=full
Pour rire, juste le debut de l'article

Didier Raoult, en dépit dʼune brillante carrière, sʼest vu privé en janvier 2018 du label du CNRS et de lʼInserm, deux de ses établissements de tutelle. Mediapart a pu consulter les deux rapports scientifiques qui ont conduit à ce retrait. Instruits en janvier 2017, par le Haut Conseil de lʼévaluation de la recherche et de lʼenseignement supérieur (HCERES), autorité administrative indépendante, ils sont le fruit du travail dʼune quinzaine de chercheurs européens venant notamment du University College de Londres (UCL), de lʼInstitut Bernhard Nocht de médecine tropicale de Hambourg ou de lʼInstitut Pasteur.
Ces études dressent un bilan sans concession de lʼUrmite, le fameux laboratoire de recherche de Didier Raoult sur les maladies infectieuses et tropicales (scindé depuis cet audit en deux unités, Mephi et Vitrome).
Selon les évaluateurs, faute dʼanalyse épidémiologique, de vérifications et de recherches approfondies, le travail de certaines équipes de son unité nʼapporte pas de « bénéfice scientifique ».

Concernant la « qualité scientifique et la production » de lʼunité Mephi (pour « Microbes, évolution, phylogénie et infection »), dédiée notamment à lʼidentification de nouvelles bactéries et virus, les évaluateurs regrettent que la priorité soit donnée au « volume de publications plutôt qu’à leur
qualité ». Si lʼunité du professeur Raoult a été à lʼorigine de plus de 2 000 publications entre 2011 et 2016, « seules 4 % d’entre elles l’étaient dans des revues de haut impact international », précisent-ils.
Par ailleurs, le « manque d’expertise dans des domaines clefs », en particulier « en épidémiologie », entraîne des essais cliniques mal conduits et des études biostatistiques approximatives. En résumé, les découvertes ne donnent lieu à aucune recherche approfondie permettant de connaître par exemple les effets dʼun virus sur le corps humain.
Concernant « Microbiota », lʼéquipe de Didier Raoult, les scientifiques remarquent que lʼapproche qui consiste à découvrir systématiquement de nouvelles bactéries nʼest pas suivie des analyses nécessaires. Selon eux, cette « compilation de nouvelles bactéries » – comme « on collectionne les timbres », persiflent les évaluateurs – donne certes lieu à un volume important de publications, mais sans plus dʼavancées pour la connaissance scientifique et médicale.
Ils considèrent, par ailleurs, que la création dʼun journal New Microbes and new infections, « qui sert à publier des articles refusés par les autres revues, est quelque peu désespérée ». Ils relèvent que ce journal est juge et partie, puisque plusieurs chercheurs du laboratoire font partie du comité éditorial dirigé par le professeur Michel Drancourt, lui-même à la tête de lʼunité de recherche Mephi et bras droit de Didier Raoult.
Mêmes constats pour la seconde unité Vitrome (pour « Vecteurs-infections tropicales et méditerranéennes »), spécialisée dans la découverte de pathogènes émergents et de leurs vecteurs (comme les moustiques, les puces ou les tiques).
Là encore, le nombre de publications ne semble pas être gage de qualité. Sur 1 153 articles parus entre 2011 et 2016, dont la moitié ont pour auteur Didier Raoult, seuls quatre peuvent être considérés
comme « remarquables ». Quant au travail de recherche scientifique, la multiplication des découvertes de nouvelles formes microbiennes répond davantage à une logique « productiviste » que scientifique, « ne démontrant pas, par exemple, leur pathogénicité ».

…
«  Merci de ne pas critiquer sans un minimum de recherche »
vous parlez pour moi