Il n'y a pas trente mille manières de le dire, alors autant y aller crument : Apple a complètement merdé dans la communication autour de ses futures mesures de lutte contre la pédopornographie. Craig Federighi a joué les pompiers aujourd'hui, mais ce ne sera pas suffisant pour calmer les craintes d'utilisateurs qui peuvent légitimement s'inquiéter d'un bris dans le contrat de confiance passé avec Apple.

Craig Federighi reconnait qu'Apple a très mal communiqué sur les mesures de lutte contre la pédopornographie
Un mémo diffusé en interne, mais intercepté par Bloomberg, explique aux équipes qu'elles pourraient devoir répondre aux questions des clients sur la confidentialité. L'entreprise recommande aux employés — et notamment à ceux des Apple Store au contact direct des utilisateurs — de consulter la foire aux questions qui explicite les différentes mesures.
Craig Federighi a aussi donné des détails supplémentaires sur le fonctionnement du mécanisme de détection d'images pédopornographiques : le seuil qui déclenche l'examen manuel des images iCloud litigieuses est d'« environ 30 ». Un audit indépendant aura aussi lieu pour examiner de près le fonctionnement du système.

Par ailleurs, le constructeur a mis en ligne un nouveau document qui donne une meilleure vision du fonctionnement de ces mécanismes. Il confirme les infos de Federighi, et on y apprend entre autre que les utilisateurs pourront s'assurer que les hashes (les signatures numériques) de la base de données embarquée dans leurs appareils correspondent bien à ceux qui sont présents dans la base de données d'origine.
C'est une manière de voir si des hashes n'ayant rien à voir avec des photos pédopornographiques sont présents dans l'iPhone ou l'iPad, une approche qui permettra les audits tiers.