RĂ©tro MacG : lâiPad fĂȘte son 10e anniversaire
Nous sommes le 27 janvier 2010. Il est 10 h 14. Steve Jobs saisit la tablette posĂ©e sur une table basse, puis se cale au fond dâun fauteuil LC3. Commence alors lâune des prĂ©sentations les plus originales de lâhistoire dâApple. Nous ne sommes plus sur la scĂšne du Yerba Buena Center, nous sommes dans le salon dâ« iPapy », qui nous prĂ©sente un produit quâil rumine depuis six ans. Et quâil imaginait dĂ©jĂ , dans ses rĂȘves les plus fous, en 1983.

Le « Mac dans un livre » de Steve Jobs
« La stratĂ©gie dâApple est vraiment simple », dĂ©clarait Steve Jobs le 15 juin 1983, « nous voulons mettre un excellent ordinateur dans un livre, que vous pouvez emporter Ă droite Ă gauche, et dont vous pouvez maitriser le fonctionnement en 20 minutes. » Et, ajoutait-il lors de son intervention Ă lâInternational Design Conference Ă Aspen, « nous voulons vraiment le doter dâune connexion radio, pour que vous puissiez communiquer avec les grandes bases de donnĂ©es et dâautres ordinateurs, sans avoir besoin de le brancher Ă quelque chose. »
Trente-sept ans plus tard, cette idĂ©e peut sembler presciente, mais elle nâĂ©tait pas complĂštement nouvelle. DĂšs 1972, Alan Kay prĂ©sentait le concept Dynabook dâ« ordinateur personnel pour les enfants de tous les Ăąges », qui prendrait la forme dâune tablette connectĂ©e. Steve Jobs Ă©tait familier des travaux de Kay, qui travaillait au PARC de Xerox, et a rejoint Apple en 1984 (lire : Alan Kay, une vie dâexigence). Son fameux aphorisme, « la meilleure façon de prĂ©dire le futur, câest de lâinventer », Ă©tait lâune des maximes favorites du cofondateur dâApple1.
Lorsquâil conçoit le projet « Snow White » dâidentitĂ© visuelle unifiĂ©e, en 1982, Steve Jobs intĂšgre une « tablette » au cahier des charges. Bashful doit prendre la forme dâun « carnet » avec un Ă©cran LCD de 14 pouces, une technologie de science-fiction censĂ©e trouver sa concrĂ©tisation avant 1987. Hartmut Esslinger, qui finira par remporter le contrat, prĂ©sente trois idĂ©es autour dâun Ă©cran LCD de 9 pouces. Le modĂšle « Cassie », composĂ© dâune tablette amovible et dâun clavier, nâest rien dâautre quâune rĂ©interprĂ©tation du Dynabook.

Les travaux sont relancĂ©s en 1985 â le Macintosh est passĂ© par lĂ . Steve Jobs cherche une nouvelle raison dâĂȘtre, et la trouve chez Woodside Design, qui vient de mettre au point un Ă©cran Ă la matrice aussi fine que sa consommation est rĂ©duite. Le confondateur dâApple rĂȘve tout haut dâun « Mac dans un livre pour 1986 », un ordinateur tout-en-un construit autour dâun Ă©cran plat, qui doit rencontrer le succĂšs qui Ă©chappe encore au Macintosh. Esslinger multiplie les concepts dâordinateurs dotĂ©s dâun Ă©cran LCD.
Le 24HourMac possĂšde un clavier, mais aussi un stylet, que lâon peut poser dans un « encrier » rĂ©tractable. Le BookMac reprend le format de Bashful, et donc du Dynabook, avec son clavier surmontĂ© dâun grand Ă©cran, et une poignĂ©e. Le Telephone Mac abandonne le clavier, au profitâŠÂ dâun combinĂ© tĂ©lĂ©phonique. « MĂȘme Ă lâĂ©poque », se souvient Esslinger, « nous pensions que les utilisateurs brancheraient leurs machines au systĂšme tĂ©lĂ©phonique, et pourraient envoyer des donnĂ©es Ă lâautre bout du monde. »
Le 11 avril 1985, Steve Jobs rencontre son conseil dâadministration pour faire approuver (et financer) son plan, qui comprend lâacquisition de Woodside Design et la construction dâune ligne de production dâĂ©crans. ĂchaudĂ© par la conception tumultueuse du Macintosh, le conseil dâadministration renĂącle Ă lâidĂ©e de lui confier une telle responsabilitĂ©. AprĂšs une passe dâarmes lĂ©gendaire contre John Sculley, dĂ©pouillĂ© de tout rĂŽle opĂ©rationnel, Jobs quitte Apple en septembre 1985.
John Sculley et le Knowledge Navigator
Mais lâidĂ©e dâune tablette continue de faire son chemin chez Apple. John Sculley nâest plus un vendeur dâeau sucrĂ©e : câest une figure de la Silicon Valley, qui a relancĂ© les ventes du Macintosh, et entrevoit le potentiel des appareils mobiles. Comme pour assumer sa transformation, il publie une autobiographie, Odyssey : Pepsi to Apple, en 1987. Les derniĂšres pages dĂ©crivent le Knowledge Navigator, un « ordinateur dans un livre » dotĂ© dâun assistant virtuel et capable dâaccĂ©der au « cyberespace ».
Alors que la relation avec Hartmut Esslinger se dĂ©sintĂšgre, Apple cherche une nouvelle identitĂ© visuelle. Or Sue Patton travaille sur « un ordinateur portable de la forme dâune tablette », dĂ©pourvu de clavier mais dotĂ© dâun stylet, qui serait capable de transcrire lâĂ©criture manuscrite. Le projet Figaro, qui incarne les prophĂ©ties hallucinĂ©es de John Sculley, sera le support dâun concours de design. Giugiaro gagne la premiĂšre manche en 1989, mais le studio de design dâApple veut sa revanche.
AprĂšs deux ans dâĂ©changes et de raffinements, Giugiaro soumet le concept Montblanc, ultime vision dâune tablette dotĂ©e dâun renflement qui permet dâintĂ©grer Ă©lĂ©gamment le port infrarouge et dâamĂ©liorer la prĂ©hension. Depuis quelques mois, les designers dâApple suivent une deuxiĂšme piste, celle dâun appareil plus compact et moins cher. Alors que le prix du Montblanc est estimĂ© Ă 5 000 $, John Sculley entĂ©rine lâabandon du projet Figaro, au profit du projet⊠Newton.

Sculley exige que lâappareil entre dans sa poche. AprĂšs avoir ajoutĂ© un clapet pour protĂ©ger lâĂ©cran et intĂ©grer un port PCMCIA, quelques ingĂ©nieurs imaginent sâinfiltrer dans le bureau du patron dâApple, pour agrandir les poches de ses costumes de rechange ! Le 7 mai 1992, Ă lâoccasion du CES, John Sculley rĂ©vĂšle lâexistence du projet. Il inaugure le terme personal digital assistant, ou PDA, qui fondera une industrie (lire : Palm est mort, vive HP).
Le MessagePad H1000, le premier PDA utilisant les technologies du projet Newton, est commercialisĂ© Ă lâĂ©té 1993. En deux ans, les ingĂ©nieurs dâApple ont dĂ©placĂ© des montagnes. PlutĂŽt que Mac OS, le MessagePad utilise Newton OS, le premier systĂšme capable de reconnaitre (imparfaitement) lâĂ©criture manuscrite. Avec son port infrarouge, il peut communiquer avec dâautres appareils, et par lâintermĂ©diaire de cartes PCMCIA et dâautres accessoires, il peut envoyer des fax et se connecterâŠÂ au Minitel.
Les tablettes du projet Figaro utilisaient des processeurs AT&T Hobbit, aussi puissants que couteux, et totalement inadaptĂ©s aux contraintes Ă©nergĂ©tiques du Newton. Apple se tourne vers Acorn Computers, qui planche depuis 1983 sur une nouvelle architecture de processeurs, avec lâassistance de VLSI Technology. Le MessagePad utilise le premier produit de leur entreprise commune, Advanced RISC Machines, aujourdâhui connue sous le nom dâARM.
Jony Ive et la tablette Mac
De la mĂȘme maniĂšre que le Moyen Ăge nâest pas un millĂ©naire obscur, en attendant lâarrivĂ©e de la Renaissance, la pĂ©riode 1985-1996 nâest pas une « dĂ©cennie perdue », en attendant le retour de Steve Jobs. Câest une dĂ©cennie dâintense expĂ©rimentation, au moment oĂč les capacitĂ©s des batteries rejoignent la loi de Moore, pendant laquelle les bases de lâinformatique mobile sont posĂ©es (lire : Android, dâApple Ă Danger).
Non contente dâavoir inventĂ© lâordinateur portable moderne avec le PowerBook, la division Mac travaillait alors sur ses propres concepts de tablette, ne serait-ce que pour opposer une alternative au projet Newton2. Le projet Juggernaut, dĂ©veloppĂ© entre 1991 et 1993, imagine une station de travail modulaire construite autour de la tablette WorkCase. Dâune certaine maniĂšre, le PowerBook Duo rĂ©alisera cette visionâŠÂ sans stylet.
Mais le projet PenLite reprend le design du PowerBook Duo pour concevoir une tablette Ă mi-chemin entre le Mac (dont il reprend le systĂšme dâexploitation) et le Newton (dont il reprend le systĂšme de reconnaissance de lâĂ©criture manuscrite). Ă lâinverse, les protubĂ©rances qui accueillent le lecteur CD et la fenĂȘtre infrarouge du projet PenMac inspireront les rondeurs des PowerBook de la fin des annĂ©es 1990. Comme le projet Walt de tablette tĂ©lĂ©phonique, les projets PenLite et PenMac sont annulĂ©s en 1993.

Bob Brunner, qui dirige Ă lâĂ©poque le design dâApple, prend langue avec le studio britannique Tangerine. Lâun de ses jeunes designers travaille sur le projet Macintosh Folio, une tablette capable de remplacer un ordinateur de bureau grĂące Ă sa bĂ©quille intĂ©grĂ©e et son clavier dĂ©tachable, une idĂ©e qui sera reprise vingt ans plus tard par Microsoft. Son nom ? Jonathan Ive, qui redessinera le MessagePad et le PowerBook, et intĂšgrera les rangs dâApple, avec le succĂšs que lâon sait.
Le projet Figaro renait mĂȘme en 1993 sous la forme du Bic, une tablette qui fait la synthĂšse des concepts de Guigaro et des travaux de Ive. Ce projet est tant avancĂ© quâune cinquantaine dâunitĂ©s sont produites, avec le processeur du MessagePad et deux ports PCMCIA, en prĂ©vision dâune commercialisation Ă lâĂ©tĂ© sous le nom de « MessageSlate ». Le projet est abandonnĂ©, alors quâil est clair que le Newton est un Ă©chec commercial. John Sculley quitte Apple le 15 octobre 1993.
Le retour de (la tablette de) Steve Jobs
« Câest ce que nous voulons faire », disait Steve Jobs Ă propos de son « Mac dans un livre », « et nous voulons le faire dans la dĂ©cennie ». Lorsquâil monte sur la scĂšne du Yerba Buena Center, le 27 janvier 2010, il sait que cela lui aura pris 25 ans. En mars 1998, il avait scindĂ© la division Newton dans une sociĂ©tĂ© indĂ©pendante, avant de la rĂ©intĂ©grer pour mieux la dissoudre. Mais lâidĂ©e dâune tablette le dĂ©mange, et lui revient une fois le renouveau du Mac bien entamĂ© et le succĂšs de lâiPod3 fermement Ă©tabli.
« Nous avons commencĂ© par la tablette », rĂ©vĂ©lait-il lors de la confĂ©rence AllThingsD en 2010, « jâavais cette idĂ©e de faire disparaitre le clavier pour taper sur lâĂ©cran. Jâai demandĂ© Ă mes Ă©quipes sâil Ă©tait possible de concevoir un Ă©cran multitouch, sur lequel je pourrais poser mes mains, et taper. » Apple dĂ©pose un premier modĂšle en mars 2004 â les boutons ont dĂ©jĂ disparu, les coins sont dĂ©jĂ arrondis, le doigt touche dĂ©jĂ lâĂ©cran.

En 2004 justement, dans le mĂȘme siĂšge, Steve Jobs Ă©voquait « un PDA Apple », au moment oĂč le projet de tablette se transformait en projet de tĂ©lĂ©phone. Se rendait-il compte quâil reprenait les mots de John Sculley ? Depuis le « Mac dans un livre », lâiPad est lâhĂ©ritier dâune longue histoire. Le processeur A4 est un lointain successeur du processeur ARM610 conçu par Acorn et Apple avec VLSI. Le procĂšs en lĂ©gitimitĂ© dâiOS renvoie aux tensions entre les concepteurs de Newton OS et les dĂ©veloppeurs de Mac OS.
AprĂšs la prĂ©sentation de lâiPhone, Steve Jobs avait demandĂ© lâavis dâAlan Kay, encore lui. « Fais un Ă©cran de 5 pouces par huit [12,7 centimĂštres par 20,3] et tu seras le maitre du monde », avait rĂ©pondu le grand ponte, et Apple avait suivi son conseil. La puce Wi-Fi et le modem cellulaire ont rĂ©alisĂ© les rĂȘves de connexion « aux grandes bases de donnĂ©es », et la distribution dĂ©matĂ©rialisĂ©e des applications, dĂ©jĂ imaginĂ©e par Jobs dans son discours de 19834.
LâiPad nâa abandonnĂ© quâun seul Ă©lĂ©ment central des explorations des annĂ©es 1980 et 1990 : le stylet. « Si vous avez besoin dâun stylet », rĂ©pĂ©tait Steve Jobs, « vous avez dĂ©jĂ perdu. » Il fallait sâĂ©loigner du modĂšle du Tablet PC, « entiĂšrement basĂ© sur le stylet », pour concevoir un appareil dĂ©barrassĂ© du poids de quarante ans de prĂ©conceptions logicielles. Depuis, le contexte a changĂ©, et lâiPad a gagnĂ© un stylet.
« Il se passait quelque chose de dingue »
Pour conclure, revenons au 27 janvier 2010. AprĂšs des annĂ©es de rumeurs, il ne faisait aucun doute que Steve Jobs allait prĂ©senter une tablette. Mais câest Ă peu prĂšs tout ce que nous savions â la premiĂšre mention du mot « iPad », sous ma plume, apparait seulement cinq jours plus tĂŽt. Un salariĂ© dâune boutique Apple se souvient :
Je travaillais aux stocks quand le keynote est passĂ©. On le regardait sur un iMac au sous-sol, en faisant lâinventaire. Quand Steve sâest assis dans son fauteuil, on a compris quâil se passait quelque chose de dingue, mais on ne savait pas quoi. On savait juste que câĂ©tait gĂ©nial.
Le lendemain :
Les clients arrivaient, on ne savait pas quoi dire, parce quâaucune formation nâĂ©tait encore disponible, mais on souriait jusquâaux oreilles et on disait, « vous avez vu vous aussi ? Vous avez vu ? ». On nâavait AUCUNE IDĂE dâĂ quoi ça pourrait servir, mais on le voulait TOUS.
Mais il a fallu attendre jusquâau 3 avril aux Ătats-Unis, et jusquâau 28 mai en France, mĂȘme si nous avions reçu le nĂŽtre un peu plus tĂŽt (lire : Test de lâiPad 16 Go Wi-Fi). « Dâune certaine maniĂšre », Ă©crivait mon collĂšgue Florian, « on retrouve avec lâiPad lâesprit du premier Mac [âŠ] une nouvelle interface est proposĂ©e, plus proche encore de lâutilisateur. » Dix ans plus tard, cette impression nâa pas changĂ©.
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Mais Alan Kay rejette aujourd'hui la comparaison entre le Dynabook et l'iPad, arguant que la tablette dâApple n'est pas une solution d'« édition mĂ©ta-mĂ©dia », ni « un environnement pour aider les enfants Ă apprendre des idĂ©es puissantes par leur conception et leur partage. »  â©
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Les partisans du Newton assuraient que le Newton ferait au Mac ce que le Mac avait fait Ă l'Apple II, et reprĂ©sentait la troisiĂšme Ăšre de l'informatique personnelle. Autrement dit, l'Ă©quipe Mac voyait le Newton comme un pĂ©ril mortel.  â©
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Dont le systĂšme d'exploitation, Pixo, avait Ă©tĂ© créé par un ancien ingĂ©nieurâŠÂ du projet Newton.  â©
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« Quand vous voudrez acheter un logiciel », disait-il, « nous le transmettrons Ă©lectroniquement Ă travers le rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique. [âŠ] Nous enverrons les donnĂ©s par le tĂ©lĂ©phone pour les transmettre directement d'un ordinateur Ă l'autre. »  â©
hey ben, quelle aventure. J'ignorais qu'apple etait Ă l'origine du PDA et d'ARM ceci dit ^^
@raoolito
A l'époque, j'étais un grand fan des machines Acorn.
L'Acorn Archimedes était en tout point en avance sur son temps.
MĂȘme j'ai fini par acheter un Amiga, Archimedes Ă©tait vraiment au-dessus du lot
Passionnant et truffĂ© dâinformations!!!
Merci... Je vais lire cet article plus tard, Ă tĂȘte reposĂ©e pour en dĂ©guster la lecture...
Je lâaime bien mon iPad Pro. Et son Pencil.
Il lui manque la sauvegarde Time machine histoire de ne pas mettre toutes les billes chez Apple.
Il manque aussi plusieurs atouts du Mac comme PDF, Utilitaire de disques et autres...
Vous pensez quâun jour nos assistants virtuels seront aussi avancĂ©s que celui du Knowledge Navigator ?
oui. bien plus ou totalement différemment en fait (il est dur de prédire la "forme" que prendra une technologie, les idées venant aussi avec la disponibilité technique et les réalités commerciales)
Knowledge Navigator était une projection futuriste d'une époque étriquée en possibilités informatiques.
AprĂšs, il faut ĂȘtre patient et ne pas croire Ă la pensĂ©e magie, mais oui, la technologie devrait atteindre, du vivant de la prochaine gĂ©nĂ©ration, ce genre d'assistance gĂ©nĂ©rale. Au moins suivre votre conversation sans trop perdre le contexte.
Par contre, l'idée d'une "I.A." comme dans les films style "Her", cela reste un fantasme de notre époque et le restera durablement. Rien _aujourd'hui_, permet de dire que c'est atteignable.
Apple a vraiment rĂ©ussit son vĂ©ritable « iBook », câest un superbe outil de consultation.
En revanche, le systĂšme dâexploitation est ratĂ©, coincĂ© quâil est entre la volontĂ© farouche de ne pas faire un PC avec clavier et souris, et lâĂ©cueil de simplement agrandir lâinterface de lâiPhone. On en est Ă la dixiĂšme version, et câest toujours aussi limitĂ© et poussif dâutilisation. Ou alors, il faut mettre les mains dans le cambouis et inventer le flux de travail qui convient, avec des raccourcis.
Du coup, lâiPad est juste la cinquiĂšme roue du carrosse, quand on a dĂ©jĂ les trois mousquetaires Mac + iPhone + Apple Watch + AirPods. Le truc en trop, qui sert pas Ă grand chose, et que lâon peut facilement oublier dans un coin.
Jâaurais franchement pas cru que ça tournerait comme ça, pour un truc donc jâai rĂȘvĂ© pendant des annĂ©es â je suis sur Mac parce quâen 2003 je voulais un livre Ă©lectronique pour lire sur internet, et en cherchant jâavais trouvĂ© lâiBook, un portable de 12 pouces...
ios est frustrant quand on image tout ce qui serait possible avec ce format et la qualité générale de l'ipad pro.
@oomu
Câest curieux moi, je trouve Mac OS frustrant. Je lâai utilisĂ© pendant des annĂ©es avec cette sensation quâil manquait quelque chose. Un peu comme quand vous sortez avec la sensation dâavoir oubliĂ© quelque chose.
JâĂ©tais convaincu quâil fallait le repenser, on y perdait trop de temps Ă dĂ©placer des fenĂȘtres.
iOS a amĂ©liorĂ© le systĂšme et ses interactions, voir de nouvelles applications pour compenser ses lacunes mais aussi lâamĂ©liorer.
@pim
Pas d'accord, mais on est lĂ pour en discuter, n'est-ce pas ? ;)
Personnellement, c'est l'Apple Watch qui est pour moi le truc qui ne sert pas à grand chose (ou plutÎt, pas à grand chose pour le prix qu'elle coûte. J'ai une montre connectée Withings qui suffit largement à mon usage et largement à mon porte-monnaie). Bon le mac reste l'outil de travail majoritaire : je travaille assis à un bureau la plupart du temps, et avec un écran raccordé au mac, en mode bureau étendu.
Mais l'iPad est l'outil travail/loisir que je prĂ©fĂšre chez Apple; il a justement cette vocation d'entre-deux (outil de travail, lecture et annotation, pour ma part, c'est lĂ que je lis la majeure partie de mes bouquins de travail, aujourd'hui, c'est aussi ce que j'emporte quand j'ai une journĂ©e ou une demi-journĂ©e de rĂ©union avec prise de notes - avec un clavier bluetooth externe ; outil de loisirs, c'est aussi lĂ que je lis des BD, des articles de presse et de magazines, des recettes de cuisine, que je joue de temps en temps, que je crayonne Ă heure perdue, que je regarde des bande-annonces avant de choisir mon film, etcâŠ).
En gĂ©nĂ©ral, dĂšs que je suis chez moi, je ne sais plus oĂč j'ai posĂ© mon iPhone, mais j'ai toujours l'iPad Ă portĂ©e de main. Le stylet est intĂ©ressant mais pas nĂ©cessaire pour moi, comme un clavier est important pour les grosses prises de notes mais pas non plus tout le temps nĂ©cessaire - ce qui fait que je n'ai pas de housse clavier, qui m'encombrerait la plupart du temps.
C'est l'appareil dont je guette toujours les nouvelles itĂ©rations et dont j'ai le plus envie (mĂȘme si ma version actuelle me va); c'est celui pour lequel je serais sans doute le plus dĂ©raisonnable (alors que l'iPhone, bon⊠c'est un renouvellement nĂ©cessaire au bout de trois, quatre ou cinq ans).
Quand je serais vieux, retraité, et éloigné de toute idée de productivité, je pense que je ne garderais qu'un iPad comme outil à tout faire. Et en vacances, l'iPad suit, le macbook reste à la maison.
Merci pour ce fantastique article ! Comme quoi l'iPad représente vraiment la vision de l'ordinateur par Steve Jobs
Je suis choqué que, parmi les précurseurs de l'iPad, on ne mentionne pas Sophie, la niÚce de l'Inspecteur Gadget, qui a inventé le concept "d'ordinateur dans un livre, utilisable par un enfant de 8 ans" bien avant Steve Jobs.
J'imagine que c'est encore une illustration de l'invisibilisation des femmes pionniĂšres de l'informatique.
Je reste choquĂ© que parmi les prĂ©curseurs de l'ipad, on ne mentionne pas Deep Space 9, https://www.youtube.com/watch?v=j75gJEFJtl4, oĂč le capitaine Sisko clairement utilise un ipad 1356 pour enfant (grosse poignets pour le tenir, renforcer en matĂ©riaux recyclable synthĂ©tisĂ© sur demande pour mĂȘme pas 0,00000000001% de dilithium...)
sans parler de Star Trek Next gen, oĂč les FX permettaient pas de le mettre en scĂšne, mais clairement le capitaine Picard lisait tous ses rapports sur un ipad :) https://arstechnica.com/gadgets/2016/09/how-star-trek-artists-imagined-the-ipad-23-years-ago/
"J'imagine que c'est encore une illustration de l'invisibilisation des femmes pionniĂšres de l'informatique."
attention Ă ne pas rĂ©veiller les vieux dragons :) C'est effectivement un sujet bien concret oĂč on peut revenir sur l'historique des pionniĂšres des annĂ©es 60. #hopper
@donatello
Excellent. đ
@donatello
đđđ
10ans dĂ©jĂ il me semblait que câĂ©tait hier tous ça !
Je faisais partie des dĂ©tracteurs de lâiPad Ă sa sortie, ne comprenant pas Ă quoi il pouvait servir...
Aujourdâhui, je ne peux plus mâen passer ! (Pro et PERSO)
Yâa que les imbĂ©ciles qui ne changent pas dâavis đ
@MARTIN Ch
En mĂȘme temps, entre la 1Ăšre version et lâiPad pro avec sa logitheque, il y a un tel gouffre quâon peut comprendre le changement dâavis!
Ceci dit il reste pas mal dâamĂ©lioration Ă faire sur iPadOS pour permettre aux utilisateurs avancĂ©s de remplacer leur Mac complĂštement
@MARTIN Ch
Idem. Et je l ai adore dĂšs la premiĂšre version. Aujourdâhui c est mon appareil favori devant mon mac et mon iPhone !
" Depuis, le contexte a changĂ©, et lâiPad a gagnĂ© un stylet."
je ne suis pas Ă l'aise avec ce genre de remarque, mĂȘme si bien sur c'est Ă©crit avec second degrĂ© et clin d'oeil.
Le soucis, c'est que nombre de gens vont juste lire "stylet", revenir à la réponse de Steve Jobs "un stylet ? yurrrk", et juste y lire une éniÚme hypocrisie d'Apple.
Mais non, le "stylet" actuel de l'ipad c'est pas un "stylet".
Essayez de jouer Ă angry bird (ça existe encore?), d'utiliser Numbers et naviguer Plans avec, et vous allez vite le foutre lĂ oĂč on..heu.. Non, c'est pas un "stylet" au sens outil de navigation et d'utilisation d'un ipad, comme l'Ă©tait le stylet des palm/pocket pc ou mĂȘme les efforts de samsung.
C'est un crayon de dessin (et à la rigueur d'écriture). La forme y encourage, tout est fait pour rappeler un crayon de papier, et c'est l'usage premier qui est poussé par l'os, l'api etc.
aucun geste de navigation est pensé pour le crayon apple.
Steve Jobs ne disait pas "un crayon pour faire quoi que ce soit sur un mobile ? YURK"
il disait "un bùton pour faire comme à la souris sur un petit écran ?! yurk". Cela pour moquer les appareils de l'époque avec leur stylet comme équivalent du POINTEUR de curseur souris (car c'était essentiellement ça windows ce et palm à l'époque : des interfaces d'ordi à souris avec un remplaçant de la souris : le stylet)
@oomu
Je m'Ă©tais fait la mĂȘme remarque en lisant l'article (excellent et trĂšs intĂ©ressant par ailleurs).
@oomu
EntiĂšrement d'accord avec toi.
La différence est importante, et il est nécessaire de le rappeler à chaque fois : le doigt est le pointeur usuel pour l'iPad et le stylet, un outil spécifique pour usages spécifiques.
« Nous sommes le 27 janvier 2010. Il est 10 h 14. »
Manque les secondes pour faire comme dans les blockbusters catastrophes amĂ©ricains đŹ
Je vais arrĂȘter de vous remercier pour ces excellents articles... j'ai peur que vous alliez en avoir marre :D
Mon iPad mâest aussi inutile que jâaimerais quâil ne le soit pas. Comme dit plus haut, coincĂ© entre mon MacBook Pro et mon iPhone, son espace vital est rĂ©duit au minimum. Triste destin. Triste topic.
@The Joker WSS
Tout dĂ©pend encore une fois des usages. Sans doute lâiPad nâest pas fait pour toi.
Je suis un peu dans le mĂȘme cas, mais jâai franchi le pas avec le mini et son stylet (jâavais flirtĂ© avec des iPad avant mais ils prenaient la poussiĂšre), et je suis conquis : câest petit je peux lâemmener partout quand je nâai pas besoin de produire du code (Xcode) et il est devenu un formidable outil de bureautique (je me passe de clavier personnellement) pour trouver des idĂ©es, faire des croquis, lire des bds ou magazines etc câest pas vraiment les macs que je dĂ©laisse, mais mon iPhone fait la tĂȘte đ
Ah ahah! Une bonne raison en mai 2010 de partir depuis nous NOUMĂA pour visiter un ami d enfance a New York et ramener l.iPad...
Excellent article, bravo !
10 ans dĂ©jĂ et Ă mon avis il a un bel avenir devant lui, son Ă©volution prend une belle direction. Une occasion de sortir une belle v2 de mon app pour fĂȘter ça ;)
Excellent article, merci ! đ
Concernant les vidĂ©os de lâarticle, la premiĂšre est malheureusement indisponible, il serait bon je pense que MacG hĂ©berge directement les vidĂ©os pour Ă©viter ce type de problĂšmes ?
@alexandrepasco
Si la vidéo concernée est soumise à certains droits d'auteurs, c'est impossible.
De plus, héberger des vidéos a un coût pour la rédaction.
Au final, si tu deviens membre "Premium", tu soutiens la rédaction, et tu as accÚs en priorité aux articles "premiums" afin de ne pas avoir ce genre de petit désagrément (la vidéo était disponible lors de la premiÚre diffusion de l'article en janvier).
Merci pour ton soutien đ
Oui lâiPad, tablette Ă lâinterface tactile, Ă Ă©tĂ© « disruptif » et une grande avancĂ©e indĂ©niable comparĂ© aux ordinateurs de bureau ou bien portable.
Néanmoins, je trouve que en 2020, il manque toujours une tablette :
1. beaucoup plus fine (disons lâĂ©paisseur des calendriers que les banques distribuent en janvier de chaque annĂ©e, soit peut ĂȘtre 1mn Ă 1,5mn)
2. semi-flexible comme une carte de credit
3. beaucoup plus légÚre (moins de 200g)
4. avec un écran émissif, trÚs trÚs faible consommation (OLED, micro-OLED) de taille 12 à 13 pouces, avec moins de 2,5mn de bordure.
5. Rechargable sans fil, Ă une distance de au moins 0,5m
Je rappelle que Apple est lâune des entreprises les plus riches au monde, et a environ 200 milliards de dollars en banque, et bien que je possĂšde qques actions Apple, je prĂšfĂšrerais que Apple alloue des ressources en recherche et dĂ©veloppement (R&D) vers cet objectif plutĂŽt que au programme de rachat dâactions ou distribution de dividendes !!!
Article dâune rare exhaustivitĂ© ! Chapeau bas.
Je rejoins Allan Kay pour ma part : lâiPad est des milliers de fois plus capable que les rĂȘves de matĂ©riel de Kay Ă lâĂ©poque, mais son systĂšme et lâidĂ©e en Ćuvre sont des milliers de fois moins ambitieux/se.
LâiPad est un formidable outil de consommation de mĂ©dia, accĂšs en lecture des bases de donnĂ©es du monde, mais un fort mĂ©diocre outil de production de donnĂ©es pour les bases de donnĂ©es du monde, et un outil dâapprentissage castrĂ© et loin de rĂ©aliser son potentiel.
La Surface est de ce point de vue beaucoup plus proche de réaliser ce potentiel...
Les derniers apports dâiOS 13 rendent lâappareil plus intĂ©ressant : gestion de fichiers passable, supports externes mĂ©diocres mais qui ont le mĂ©rite dâexister, support des dispositifs de pointage et sur ce point, je dois dire que ça me semble plutĂŽt bien pensĂ©. Semble, car il me faudra plus de temps pour me forger une opinion Ă©tayĂ©e. Au moins la sĂ©lection de texte nâest plus totalement cauchemardesque, et rien que ça, ça tient du miracle.
(Ăcrit sur mon iPad.)
@fte
"un fort médiocre outil de production de données pour les bases de données du monde, "
ComplÚtement débile......
@klouk1
Jamais le moindre argument hein ? Tu as raison si tu parlais de toi.
@fte
"Jamais le moindre argument hein ? "
Oui bon tu peux critiquer la forme đ±
Mais question argument tu nâen as donnĂ© aucun concernant la mĂ©diocritĂ© de lâoutil en production. đ€
@fifounet
"Mais question argument tu nâen as donnĂ© aucun concernant la mĂ©diocritĂ© de lâoutil en production. đ€"
Jâen ai donnĂ© auparavant dans divers posts, et jâai dit mâaligner sur la position de Kay. Certes avec mes nuances personnelles, mais donc il suffit dâaller lire son avis pour ne pas manquer dâarguments. Je parlais aussi dâiCloud, de compatibilitĂ© avec des apps essentielles, de lâusage de supports de donnĂ©es, de sĂ©lection de texte...
Ce nâest pas parce que tu nâas pas lu quâil nây a pas dâarguments.
@fte
"Ce nâest pas parce que tu nâas pas lu quâil nây a pas dâarguments."
Ha oui mais bon si il faut te suivre sur tous tes commentaires pour te comprendre ok mais on a pas fini alors. đ
Tu fais ta pub ? đ€Ș
@fifounet
"Ha oui mais bon si il faut te suivre"
Juste lire les posts sur cet article. Mais câest dĂ©jĂ un effort impossible, je sais.
@fte
"Juste lire les posts sur cet article. Mais câest dĂ©jĂ un effort impossible, je sais."
Tu veux parler du message #32 Ă©ditĂ© ? Rhoooooo đ€đ€đ±
@fifounet
"Tu veux parler du message #32 Ă©ditĂ© ? Rhoooooo đ€đ€đ±"
Message posté 36 heures avant ta remarque stupide. Et ils restent éditables combien de temps, gros malin ?
Tu insinues quoi, au fond ? Tu essaies de dire quoi ?
Bref.
@fte
"Jamais le moindre argument hein ? Tu as raison si tu parlais de toi"
Parceque toi tu as argumentĂ© ton propos dĂ©bile ? La jâattends tes explications et je sens que ça va fumer
Ps je ne tâai pas insultĂ©, mais je peux encore le faire
@klouk1
"Parceque toi tu as argumenté ton propos débile ?"
Si tu avais lu, tu aurais vu que oui.
"La jâattends tes explications et je sens que ça va fumer"
Déjà fait. Lit.
"Ps je ne tâai pas insultĂ©, mais je peux encore le faire"
JâAI PEUR.
Je nâai aucune crainte de recevoir des arguments saignants par contre. LĂ je suis tranquille.
Il y a dix ans jâai achetĂ© mon premier iPad 3G. Jâavais dĂ©jĂ un iMac 27â pour travailler Ă la maison et un iBook pour mes dĂ©placements.
Jâavais pris un iPad 3G pour pouvoir y insĂ©rer une carte SIM lors des voyages Ă lâĂ©tranger et pouvoir naviguer sur internet.
Pour moi lâiPad Ă©tait utilisĂ© comme un livre et un Ă©cran pour consulter des vidĂ©os ou des sites Internet.
Aujourdâhui je nâutilise pratiquement plus que mon iPad Pro WiFi. A lâĂ©tranger je surf grĂące au partage de connexion de mon iPnone (). Il y a encore certains programmes que je ne peux pas utiliser dessus. Le disque dur de mon iMac Ă rendu lâĂąme Ă la fin de lâannĂ©e derniĂšre et mon portable (un MacBook Air) sort quelque fois de sa sacoche.
LâiPad Pro avec son stylet et son clavier Logi(tech) remplit parfaitement le rĂŽle de tablette et dâordinateur portable. Le poids de lâiPad Pro 12,9â nâest pas un problĂšme car je lâutilise gĂ©nĂ©ralement assis dans mon canapĂ©. Jâutilise encore lâiPad Air quâil remplace (ou lâiPad mini de ma compagne) plus lĂ©ger pour ĂȘtre tenu Ă une main.
LâiPad est certainement la plus belle invention de lâinformatique nomade et certainement le candidat pour lâinformatique nomade lĂ©gĂšre du futur. A la maison nous sommes 75% Ă utiliser un iPad.
Je pense que les ordinateurs portables personnels vont disparaĂźtre au profit de lâiPad avec un clavier. Les ordinateurs portables vont certainement perdurer Ă condition de se diffĂ©rentier par une carte graphique plus puissante.
Les ordinateurs personnels familiaux vont certainement disparaĂźtre au profit dâAppleTV survitaminĂ©s qui feront office de mĂ©dia center et de console de jeux. Bien sĂ»re les ordinateurs Gameur persisteront Ă cause de leur caractĂ©ristiques performantes (câest la version pro de la console de jeux).
Le serveur domestique fera certainement son apparition dans nos foyer et chaque appareil mobile viendra y chercher et y sauvegarder ses donnĂ©es. Il faut juste arriver Ă le dĂ©mocratiser et le rendre aussi simple Ă utiliser quâune tablette.
Mon seul regret est la durĂ©e de vie de ces appareils nomades (iPhone et iPad). En 10 ans jâai eu un ordinateur fixe (iMac) mais 3 iPads et 3 iPhones (mĂȘme si certains iPhones ont Ă©tĂ© utilisĂ©s par dâautres)
() Il y a 10 ans lâiPhone Ă remplacer mon tĂ©lĂ©phone portable Sony, mon Palm Tungsten et mon GPS Tomtom qui y Ă©tait rattachĂ©.
@Gandalf
"Je pense que les ordinateurs portables personnels vont disparaĂźtre au profit de lâiPad avec un clavier."
Aucune chance, et la crise actuelle remet les pendules Ă lâheure.
Le nombre dâĂ©tudiants / apprentis / Ă©coliers qui nâont pas accĂšs Ă un ordinateur pendant les heures de cours, en Suisse, pays privilĂ©giĂ© sâil en est, est stupĂ©fiant. Et lâhandicap est considĂ©rable. Il est consĂ©quent au point que si lâenseignement continue aussi normalement que possible, les Ă©valuations sont suspendues afin justement de ne pas pĂ©naliser les Ă©tudiants en manque de matĂ©riel adĂ©quat.
Non, les Ă©tudiants dotĂ©s dâiPad ne peuvent pas travailler correctement, la majoritĂ© pas. Nombre dâoutils utilisĂ©s par les cantons ne sont pas compatibles tablettes, ou avec des limitations dĂ©sagrĂ©ables. Nombre dâoutils utilisĂ©s et nĂ©cessaires aux Ă©coles professionnelles ne sont pas disponibles pour tablettes. Nombre dâoutils dâĂ©valuation spĂ©cifiques sont dĂ©veloppĂ©s pour les infrastructures informatiques scolaires du pays, et ne supportent tout bonnement pas les tablettes, parce quâil nây a des tablettes nulle part ou presque.
Certains nâont que leur tĂ©lĂ©phone pendant les heures de cours. Leurs parents font aussi du tĂ©lĂ©travail... et doivent parfois mĂȘme se partager le seul ordinateur familial. Beaucoup nâont pas dâimprimante. Beaucoup nâont pas un dĂ©bit internet suffisant pour supporter 3, 4 ou 5 flux de vidĂ©o-confĂ©rence en mĂȘme temps. Les fournisseurs internet tirent la langue dans de nombreux pays (ici, ça va), le stockage cloud est sous pression - iCloud est risible en ce moment, mĂȘme Google Drive nâest pas aussi rapide que dâordinaire -...
Les Ă©coles prĂȘtent maintenant du matĂ©riel... pas des tablettes.
Les ordinateurs personnels ont un avenir radieux devant eux.
Chaque produit Apple est pour moi vraiment bien pensĂ©. L'ipad est avant tout pour consommer du mĂ©dia : lecture, vidĂ©o, jeux. L'iphone l'appareil pour communiquer et me dĂ©placer. L'Apple watch son extension pour ne pas le sortir sans arrĂȘt, l'apple tv pour regarder netflix et YouTube sur la tv du salon. Le mac pour travailler.
Bon l'ipad a depuis bien évolué, le pencil permets de dessiner, croquer, prendre des notes, mais il ne remplacera jamais le mac, pour mon usage, et mes habitudes.
Mais pour avoir testé quelques tablette Android avant de prendre un ipad 2, je dois avouer que j'ai de suite était séduit par l'appareil et je lui ai de suite trouvé des usages bien utiles.
Mon ipad 2, toujours fonctionnel, a pris sa retraite et je l'ai depuis remplacé par un ipad air et plus tard un ipad mini 5.
Jâai retrouvĂ© mon iPad 1 dans un tiroir ...
JâespĂšre un hack pour en faire un truc utilisable. Mais ces 256 mĂ©gas de ram et son proc A4 me laissent perplexe.
CâĂ©tait un produit condamnĂ©.
Et dire que des amis utilisent encore leur iPad2 tous les jours
Oui l'ipad 1, tout l'apple watch 1, sont des produits qui ont été trop vite rendu obsolÚte. Mon vénérable Ipad 2, hormis sa vitre fissurée récemment, fonctionne encore trÚs bien avec youtube, Netflix ou quelques jeux, et ibooks (bon par contre là j'avoue que pour certains documents l'écran non rétina pique un peu). Mais sinon il est tout à fait utilisable.
Il faut que je lui change sa vitre pour pas trop chĂšre, et il vivra encore quelques temps.
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