Pixel : Google veut pousser au switch les irréductibles de l'iPhone

Florian Innocente |

Après le lancement des Pixel 3 et les bonnes critiques qui les ont entourés, Google veut persuader les propriétaires de marques concurrentes de lâcher leur smartphones pour venir sur les siens.

Quatre longs clips dans une campagne baptisée "Unswitchables" mettent en scène des utilisateurs loyaux de téléphones dont le nom n'est jamais cité, que l'on voit brièvement et toujours enfermés dans un étui. On devine bien sûr qu'il ne s'agit pas de convaincre ces participants de renoncer à un téléphone Android pour en adopter un autre…

Quand bien même Google pourrait lancer son hameçon vers l'énorme vivier des clients de Samsung, Huawei et compagnie, c'est toujours l'iPhone qui est la cible. Il est vrai aussi qu'aux États-Unis Apple domine les autres marques. Difficile aussi pour Google de partir frontalement à la conquête des produits de ses partenaires sur Android.

Quatre personnes (dédommagées pour leurs participation mais exprimant leurs véritables opinions, précise Google) sont chacune trop occupée, hésitante, inquiète pour changer de téléphone ou trop attachée à des iPhone qu'elles pratiquent toutes depuis des années. Dans un cas, c'est même un risque potentiel de fracture entre deux compagnes dont l'une est « très fidèle à une marque ».

On a une ingénieure, un blogueur mode, un promeneur de chiens et une cuisinière, qui reçoivent chacun des mains de l'acteur et animateur James Davis, un Pixel 3. Ils doivent l'utiliser 3 semaines, en remplacement de leur téléphone de tous les jours.

Vont-il surmonter cette épreuve qui s'apparente presque à une ablation d'un rein et décider de changer de téléphone pour de bon ? De suspens il n'y a pas évidemment, mais ces clips empruntent tous les codes des émissions de télé-réalité. Il y a d'abord la peur de l'inconnu et des témoignages au fil des semaines qui font presque penser à ceux de fumeurs en plein sevrage.

Puis vient le moment du choix où le témoin, à l'instar des jurés dans ces émissions, soupèse longuement sa décision. Puis il rompt les amarres et affirme haut et fort son souhait, oui !, de laisser tomber son téléphone pour le Pixel.

De ces Pixel, on voit des usages qui ne diffèrent pas tant que cela de ceux permis sur un iPhone — manière de dire probablement que votre quotidien n'en sera pas bouleversé.

Et puis il y a quelques fonctions plus spécifiques comme le mode Portrait avec les animaux, Google Assistant, Google Translate ou Google Lens pour reconnaître des produits ou une race de chiens. Sans oublier, au début de chaque séquence, l'utilisation du kit de transfert des données de l'iPhone fourni par Google.

La trame de ces clips fait penser à ces pubs de personnes qui se sont lancées dans un régime ou qui luttent contre une addiction. C'est d'ailleurs un peu de cela dont il s'agit. Cette campagne rappelle une pub de Samsung, sortie l'année des 10 ans de l'iPhone, qui montrait un fan d'Apple finissant par céder aux sirènes des Galaxy, supposés plus innovants. Comme quoi, le challenge pour les marques Android ne change pas : trouver le moyen d'extraire les clients d'Apple de l'attraction de l'écosystème iOS, une fois pour toutes.

L'envie de quitter votre iPhone vous taraude-t-elle aussi ? Si vous vous posez quelques questions, voyez cet article que l'on a publié récemment : « Un Pixel 3 XL entre les mains d'un utilisateur d'iPhone ». Ca ne se termine pas de la même manière que dans ces clips, mais cette incursion en territoire Pixel était plus qu'intéressante.

Lire les commentaires →

Apple prend beaucoup plus au sérieux Apple Music

Mickaël Bazoge |

Trois ans après son lancement, Apple semble prendre beaucoup plus au sérieux son offre de streaming musical. C’est du moins le sentiment d’un dirigeant anonyme d’une des trois plus importantes majors de l’industrie. Au Financial Times, ce dernier explique que depuis l’an dernier, le constructeur se fait « beaucoup plus agressif (…) ils viennent nous voir avec de nouvelles idées tout le temps, ce qu’ils n’avaient pas fait il y a deux ans ».

La Pomme revient de loin : « Apple a pris un mauvais départ, avec un produit inférieur, il y a trois ans », indique ce cadre. « Apple Music n’a pas été un produit spectaculaire comme [l’iTunes Store] l’avait été ». Les efforts ont payé : le service compte désormais 56 millions d’abonnés, contre 50 millions en mai (le FT ne dit pas s’il comptabilise tous ceux qui sont encore dans leur période de gratuité).

Sur les six derniers mois, Apple Music a recruté 6 millions d’abonnés, contre le double pour le concurrent anglo-suédois. Lot de consolation : le service d’Apple a dépassé Spotify aux États-Unis. Selon des responsables de maisons de disques, Apple Music serait plus écouté par des auditeurs plus âgés, ce qui explique peut-être l’intérêt prêté à Apple pour iHeartMedia.

iHeartMedia est le plus important diffuseur radio traditionnel aux États-Unis, avec 850 stations AM et FM écoutés par 270 millions d’auditeurs. Le groupe est en faillite, plombé par une dette colossale de 20 milliards de dollars (lire : Apple s’intéresse à la diffusion radio d’iHeartMedia). Le constructeur envisagerait de prendre une part dans le capital dans cette entreprise, et/ou de nouer un partenariat qui lui permettrait de promouvoir Beats 1.

Apple pourrait également acquérir la plateforme de streaming d’iHeartMedia, qui compte 120 millions d’utilisateurs. Quoi qu’il en soit, Apple Music est à la croisée des chemins, entre la semi-retraite de Jimmy Iovine, l’arrivée d’Olivier Schusser à la tête d’Apple Music monde (après avoir géré la tête de pont londonienne), et les acquisitions de start-ups et de services musicaux comme Shazam.

Tout cela montre qu’il y a « définitivement un changement de garde », selon le dirigeant d’un label. Preuve en est encore aujourd’hui avec cet accord qui va permettre à Alexa de puiser dans le catalogue d’Apple Music.

Lire les commentaires →

The Elder Scrolls Blades : la nouvelle quête de Bethesda attendra début 2019

Mickaël Bazoge |

Les joueurs qui attendent de pied ferme The Elder Scrolls: Blades vont devoir ronger leur frein encore un petit moment. Le titre annoncé par Bethesda en juin durant l’E3 était prévu pour cet automne, comme l’éditeur l’avait annoncé pendant le keynote iPhone de septembre.

Les aléas du développement de jeu vidéo étant ce qu’ils sont, le titre ne sera en fait disponible qu’au 31 mars 2019. C’est la date désormais affichée dans la fiche de l’App Store permettant de précommander le titre. Le compte Twitter de Elder Scrolls est plus vague encore, il évoque simplement le début de l’année prochaine. Il propose en attendant de se rendre sur ce site pour avoir une chance de jouer en avant-première (un compte Bethesda.net est requis).

Ce jeu d’exploration et d’action place le joueur dans la peau d’une Lame, un agent d’élite de l’Empire forcé à l’exil. Sur sa route, bien des dangers et des quêtes l’attendent.

Lire les commentaires →

Alexa va se connecter à Apple Music

Mickaël Bazoge |

Alexa va pouvoir piocher dans le catalogue d’Apple Music. À partir du 17 décembre, il sera possible de demander à l’assistant d’Amazon de jouer tel ou tel morceau ou liste de lecture provenant du service de streaming musical d’Apple (bien sûr, si l’on est abonné à Apple Music). Jusqu’à présent, la seule connexion possible entre Alexa et Apple Music était une liaison Bluetooth entre une enceinte Echo et un iPhone.

Ce fonctionnement de concert faisait partie des demandes les plus réclamées ces trois ou quatre dernières années, explique à USA Today Dave Limp, vice-président d’Amazon en charge des appareils et des services. Eddy Cue, le grand manitou des services chez Apple, indique que les ingénieurs de la Pomme travaillent sur le sujet depuis six mois environ.

Le mode d’emploi sera très simple : il faudra lier son compte Apple Music à son Echo, comme on le fait pour Spotify ou un autre service. Si Apple Music est le service de streaming par défaut de l’Echo, il ne sera pas nécessaire de préciser à Alexa le nom de la source : il faudra simplement lui demander de lancer un morceau, un article, un album.

Sur les appareils Echo équipés d’un écran, comme l’épatant petit réveil Spot, la jaquette du titre s’y affichera. En revanche, pas de paroles. Eddy Cue a ce mot intéressant, il explique qu’Apple veut offrir ses services musicaux au plus grand nombre. iTunes (et l’iTunes Store) a été lancé sur Windows, puis Apple Music sur Android, les enceintes Sonos, et désormais chez Alexa.

Apple Music se trouve ici un partenaire de choix dans la bataille du streaming, alors que Spotify a atteint les 87 millions d’abonnés payants, contre 50 millions pour Apple Music (un chiffre qui date du mois de juillet). Amazon nourrit de son côté sa propre ambition, avec son propre service Amazon Music Unlimited. Mais Alexa fait la preuve de sa grande ouverture d’esprit.

Par contre, il n’y a aucun changement dans la formule d’Apple Music : que l’on s’en serve via Alexa ou autrement, le service offre trois mois d’écoute gratuite, puis c’est 10 € par mois. Et puis il n’y a aucune réciprocité : Amazon Music Unlimited n’est pas disponible sur le HomePod (à part via AirPlay). Du point de vue de la gestion des données personnelles, la seule chose que partagera Apple Music à Alexa sera le nom des listes de lecture.

Amazon et Apple se sont rapprochés ces derniers temps. On trouve ainsi sur le premier des appareils du second en vente directe.

Lire les commentaires →

Le widget Apple News toujours aussi mystérieux et bénéfique pour la presse française

Stéphane Moussie |

L’effet du widget Apple News sur la fréquentation des sites français sélectionnés ne s’atténue pas. D’après l’association ACPM et le cabinet Semiocast interrogés par Les Échos, environ 25 % du trafic mobile des grands sites d’actualité proviennent de ce widget. Il faut dire qu’il est installé par défaut sur les plus de 10 millions d’iPhone et d’iPad utilisés en France.

Malgré tout, le widget reste toujours aussi opaque. D’abord, sur la sélection des médias. 24 sont mis en avant par Apple, soit quatre de plus qu’au début de l’année. Les principaux quotidiens en font partie, mais il y a aussi des sites moins connus, comme 24matins.fr. Des prétendants ont « fait pression sur Apple, avec plus ou moins de succès », rapporte Les Échos.

Ensuite, sur la sélection des articles. Si Apple se targue d’avoir une véritable équipe de journalistes pour son application Apple News (toujours réservée à quelques pays anglophone), le contenu du widget Apple News est déterminé par un algorithme.

Celui-ci fait visiblement ressortir les articles les plus partagés sur les réseaux sociaux, en particulier Twitter (Apple a acquis en 2013 Topsy, spécialisé dans l’analyse de données issues de Twitter). Les sujets légers y côtoient les sujets plus importants, sans logique éditoriale. D’après les observations de Guillaume Bournizien, digital marketing manager du journal Le Parisien, l’algorithme a évolué récemment :

Nous avons remarqué que le partage devait aussi être fait par des personnes influentes. Par exemple, nous avions été surpris qu’un papier porte sur un décès de journaliste… mais celui-ci avait re-tweeté par de nombreux professionnels très suivis.

D’ailleurs, l’article des Échos sur Apple News fait partie des contenus actuellement mis en avant par le widget, sans doute parqu’il est relayé par de nombreux journalistes sur Twitter…

Lire les commentaires →

Podcasts : Apple surveille les malandrins qui trichent avec les classements

Mickaël Bazoge |

Aux États-Unis, le secteur du podcast est une industrie qui draine des millions de téléchargements… et au moins autant de dollars en publicité, provenant d’annonceurs alléchés par la perspective de toucher toutes ces paires d’oreilles. Cet argent attire aussi des margoulins qui ont mis au point d’habiles techniques afin de tromper Apple, le plus important distributeur de podcasts au monde via iTunes et l’app Podcasts.

The Verge décrit comment un podcast a gravi les marches du classement, après que son créateur (désireux de tester les limites de l’algorithme d’Apple) a versé 5 $ à une société qui s’est arrangée pour en multiplier les téléchargements et les souscriptions.

C’est réussi : l’émission mêlant humour et musique drone est passé de la confidentialité à la reconnaissance : numéro 2 du classement Arts, numéro 55 du classement toutes catégories.

La Pomme, qui n’a pas voulu préciser la recette de cet algorithme, a néanmoins révélé qu’elle surveillait les mouvements suspects dans les différents classements des podcasts, aussi bien aux États-Unis que partout ailleurs dans le monde. Pour détecter les signaux frauduleux, Apple s’appuie sur des logiciels mais aussi sur des humains. Et le constructeur n’hésitera pas à bannir ceux qui se jouent du système.

Il y a un peu plus d’un an, Apple fournissait aux podcasteurs des outils d’analyses statistiques plus complets, qui permettent de quantifier et de qualifier leur audience. Même si ces informations ne sont pas seules prises en compte par les annonceurs, elles n’en restent pas moins très importantes.

Lire les commentaires →

Test du OnePlus 6T

Stéphane Moussie |

À l’image d’Apple qui lance chaque année, ou presque, une version « S » de l’iPhone, OnePlus propose chaque semestre une variante « T » de son dernier smartphone. Ainsi, six mois seulement après un OnePlus 6 qui nous avait convaincu par son excellent rapport qualité-prix, voici le OnePlus 6T.

Les évolutions sont-elles significatives ? Que vaut le capteur d’empreintes intégré à l’écran ? Réponses dans ce test.

Fiche technique
  • 589 € à 639 €
  • 157,5 x 74,8 x 8,2 mm
  • 185 g
  • Écran AMOLED 6,4" (2 340 x 1 080 pixels, 402 ppp)
  • Snapdragon 845
  • 6 à 8 Go de RAM
  • 128 à 256 Go de stockage
  • Android Pie

Un écran plus grand, une encoche plus petite

Le design global du OnePlus 6T est identique à celui du OnePlus 6 : c’est un bel appareil au dos en verre et au cadre en aluminium poli. Le nouveau modèle est un petit peu plus grand et plus lourd que le précédent, et pour cause, son écran, qui est d’excellente qualité, a été élargi (6,41“ au lieu de 6,28”). Ce n’est pas ce qui frappe le plus cependant.

Pages