Sur Android, Chrome peut charger des pages allégées en cas de connexion réseau difficile

Mickaël Bazoge |

Si une petite partie du monde s’apprête à basculer dans la 5G, il ne faut pas oublier qu’un grand nombre de mobinautes doit se contenter, au mieux, de la 3G. Pour assurer à ces utilisateurs la meilleure expérience de navigation web possible, Google a mis au point une nouvelle fonction dans Chrome pour Android.

Les pages « Lite » se chargent jusqu’à deux fois plus vite et consomment jusqu’à 90% de données en moins. Pour en profiter, il faut activer la fonction Data Saver (économie de données) dans les réglages. L’optimisation n’est réalisée que si la connexion au réseau est de type 2G, ou quand le navigateur estime que la page mettra plus de 5 secondes pour afficher quelque chose de consultable.

Quand Chrome charge une page Lite, le navigateur l’indique dans la barre de recherche.

Les techniques d’optimisation de Chrome s’appuient sur les serveurs de Google pour améliorer le chargement des pages (ce qui n’est pas sans rappeler le principe des articles AMP). Lorsqu’une page passe par le tamis de la fonction Data Saver, seule l’URL est partagée avec Google ; les cookies, les informations de connexion et le contenu personnalisé restent entre l’utilisateur et le site web.

Les développeurs web ont la possibilité de bloquer le chargement de leurs pages avec Data Saver ; Google leur conseille tout de même d’appliquer un ensemble de bonnes pratiques pour que leurs sites soient les plus légers et efficaces possibles. Les pages Lite sont automatiquement désactivées quand Chrome détecte une fréquence de visite importante ; dans ce cas, le navigateur charge la page standard.

La version iOS de Chrome n’est pas concernée par cette nouveauté, en raison des contraintes imposées par Apple sur sa plateforme. Google explique cependant que si la Pomme acceptait des modifications dans WKWebView, la fonctionnalité Data Saver serait disponible aussi sur iPhone.

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Un Spotify acheté, un Hulu offert : un modèle à suivre pour le service vidéo d’Apple ?

Mickaël Bazoge |

C’est la question à 10 € par mois : comment Apple compte-t-elle s’y prendre pour vendre son futur service de streaming vidéo ? C’est le 25 mars, durant son événement « It’s show time » que le constructeur dévoilera, en toute logique, son concurrent à Netflix. Mais même avec les dizaines de programmes produits sur les deniers de la maison, la quantité ne sera sans doute pas suffisante pour détourner les abonnés du numéro 1 de la SVOD (sans parler de la qualité).

Alors, comment faire ? Apple a une carte à jouer, celle de la complémentarité. La Pomme aurait tout intérêt à s’appuyer sur la base d’abonnés d’Apple Music (plus de 50 millions de clients payants) pour donner un bon départ au nouveau service de streaming vidéo. Quitte à les faire payer moins cher pour accéder au contenu vidéo1 ?

Pour Spotify, la clé du succès passe par des partenariats. Samsung va préinstaller l’app de streaming musical sur ses appareils ; les abonnés Spotify peuvent désormais profiter du forfait « avec pubs » de Hulu gratuitement.

La formule de base de Hulu (dont Canal+ Séries est en quelque sorte l’équivalent français) coûte 11,99 $ par mois, mais le service propose à côté un forfait financé à la fois par la pub et par l’utilisateur. Il revient alors à 5,99 $ par mois, et c’est cette formule qui est offerte aux abonnés Spotify.

Alors certes, il faut accepter les bandeaux de pubs qui tronçonnent les épisodes de ses séries préférées, mais l’utilisateur peut profiter d’un catalogue de contenus musicaux et vidéos de premier plan pour seulement 9,99 $ par mois. Apple pourrait s'inspirer de l'offre combinée Spotify + Hulu pour le modèle économique de son futur service vidéo…


  1. La rumeur a aussi évoqué la possibilité, pour les possesseurs d’appareils Apple, de visionner tout ou partie des programmes gratuitement. On a toujours un peu de mal à y croire, bien qu’Apple a déjà proposé Carpool Karaoké au visionnage gratuit sur l’application TV. ↩︎

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Orange creuse l'écart sur la 4G

Florian Innocente |

Orange se détache assez nettement des autres opérateurs en termes de déploiement des supports d'antennes 4G, indique l'ANFR, qui montre également les efforts de Free Mobile dans la bande des 700 MHz et les préparatifs pour la 5G.

Dans son dernier rapport sur le déploiement des réseaux mobiles, l’Agence nationale des fréquences a comptabilisé (en métropole) un total de 18 735 sites 4G allumés chez Orange (février en aura vu 300 de plus), 17 470 pour SFR (+91), 17 097 chez Bouygues (+ 86) et 12 364 pour Free Mobile. Ce dernier est avec Orange, l'opérateur où ces mises en route ont été les plus soutenues (+205).

Alors que Bouygues et SFR se marquent la culotte, Orange continue depuis quelques mois de les tenir à bonne distance

À relever ensuite dans ce rapport, les efforts toujours importants de Free Mobile pour déployer des antennes dans la bande des 700 MHz (propice à une couverture sur de longues distances et qui pénètre mieux les bâtiments). Avec 4 418 supports 4G en service dans cette bande, il est très loin devant Bouygues Telecom et ses 861 supports, de même qu'Orange (21) ou SFR (1).

Quant à la 5G, il y a maintenant 84 stations autorisées en France pour mener les tests grandeur nature. Bouygues, qui était parti le premier, est maintenant accompagné par Orange et SFR. Les trois opérateurs ont des autorisations pour utiliser respectivement 37, 24 et 23 supports d'antennes 5G. Free est encore absent de ce décompte. L'ouverture commerciale de la 5G, selon le planning de l'Arcep, est prévue pour le courant 2020.

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Ces banques qui boudent toujours Apple Pay

Stéphane Moussie |

En l’espace d’un an la tendance s’est inversée. De majoritaires, les grandes banques françaises boudant Apple Pay sont devenues minoritaires.

Il aura néanmoins fallu un moment avant que la situation se débloque. BPCE (Banque Populaire et Caisse d’Épargne) est resté pendant un an et demi le seul groupe à prendre en charge le service d’Apple. La Société Générale a sauté le pas début 2018, puis elle a été rejointe un an plus tard par BNP Paribas, HSBC et dernièrement La Banque Postale.

Les banques et services prenant en charge Apple Pay actuellement.

Chaque nouvelle compatibilité est vécue comme un affront pour les possesseurs d’iPhone qui ne sont pas dans la « bonne » banque. C’est tout particulièrement le cas pour les clients du Crédit Agricole, qui ont eu non seulement de faux espoirs, mais aussi le pied de nez ultime la semaine dernière : la prise en charge de Samsung Pay par leur banque.

Une affaire de gros sous

Le Crédit Agricole, première banque française en nombre de clients particuliers, a une histoire tortueuse avec Apple Pay. D’après nos informations, la banque a travaillé pendant un temps sur son intégration. En mai 2017, dans des notes de version mémorables, elle a même laissé entendre que le service allait arriver un jour. Cette annonce qui ne devait pas être de la poudre de perlimpinpin a finalement bien été une carabistouille.

Notes de version de l’application du Crédit Agricole en mai 2017.

Depuis, aucune nouvelle ou presque. Sur Twitter, la banque répète en boucle à ses clients mécontents qu’elle « travaille sur le sujet d’Apple Pay », sans plus de précision.

Si la prise en charge de Samsung Pay ressemble à un pied de nez en direction des possesseurs d’iPhone, elle montre aussi que le Crédit Agricole n’est finalement pas fermé à une autre solution de paiement mobile que Paylib. La banque a insisté sur ce point dans une réponse qu’elle nous a transmise la semaine dernière :

Nous continuerons à développer Paylib, mais nous voulons aussi offrir à nos clients un large panel de solutions de paiement digital pour leur faciliter l’accès à des solutions tierces. Aujourd’hui, le lancement de Samsung Pay constitue donc une première concrétisation de cette stratégie. (passage en gras dans la réponse fournie, ndlr)

Il faut comprendre que d’autres solutions de paiement mobile devraient arriver un jour ou l’autre. Mais pourquoi Samsung Pay avant Apple Pay, pourtant lancé depuis plus longtemps ? Sans aucun doute pour une raison financière. Contrairement à Apple, Samsung ne prélève pas de commission auprès des banques pour chaque transaction réalisée.

Samsung Pay

Jugée trop gourmande au départ par la plupart des banques, Apple a mis de l’eau dans son vin au fil du temps. Le Monde affirmait mi–2018 qu’Apple avait revu à la baisse les conditions de ses partenariats, notamment en ce qui concerne l’engagement publicitaire demandé aux banques. En 2016, le groupe BPCE avait dépensé 19 millions d’euros en réclames Apple Pay. Ce n’est pas un hasard si plusieurs grands groupes ont finalement adopté le service ces douze derniers mois.

Le Crédit Mutuel Alliance Fédérale (à ne pas confondre avec le Crédit Mutuel Arkéa qui fait déjà partie des partenaires d’Apple) va faire un premier pas dans les prochaines semaines avec sa filiale Banque Casino. Cela servira peut-être de test grandeur nature avant un éventuel élargissement aux différentes fédérations et au CIC. Contacté, le groupe ne nous a pas répondu.

AXA Banque nous a indiqué pour sa part qu’Apple Pay était « un enjeu qui est intégré dans le planning stratégique. » Selon AXA Banque, le sujet est « très complexe » pour deux raisons :

Comment mettre un place ce système compte tenu de la taille d’un établissement bancaire comme AXA Banque ? Comment procéder avec un système informatique lié à différentes fusions ? Ce sont les raisons pour lesquelles, AXA Banque prend le temps d’analyser tant la dimension technique que le modèle économique.

La concurrence n’attend pas

Ce temps d’analyse profite à de nouveaux entrants. Car tous les clients ne restent pas les bras croisés à attendre que leur banque adopte Apple Pay. Les plus informés ont ouvert un compte gratuit chez N26 (700 00 utilisateurs en France), Lydia (1,7 millions d’utilisateurs) ou Orange Bank (250 000 clients).

Une autre solution appréciée est max, un service appartenant au Crédit Mutuel Arkéa qui permet de regrouper toutes ses cartes bancaires sur une seule carte. max permet ainsi de rendre compatible avec Apple Pay une carte qui ne l’était pas à l’origine.

max

Mine de rien, en tardant à adopter Apple Pay, les banques traditionnelles poussent certains de leurs clients, en particulier les plus jeunes, vers de nouveaux acteurs. Ceux-ci ne sont pas encore en mesure de remplacer totalement les banques historiques, sauf peut-être Orange Bank qui propose en plus un chéquier et un IBAN français, mais ils en ont l’ambition et s’ancrent petit à petit dans les habitudes.

« La majorité des clients de N26 sont actifs, a déclaré Jérémie Rosselli, General Manager France, à banques-en-ligne.fr. Naturellement N26 devient la banque du quotidien de nos utilisateurs ». N26 vise les 2 millions d’utilisateurs à la fin de l’année, soit trois fois plus qu’actuellement.

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Amazon va payer les développeurs français de Skills Alexa populaires

Florian Innocente |

Amazon va rémunérer les développeurs de Skills pour Alexa qui connaissent une certaine popularité. Son programme "Alexa Developer Rewards" est maintenant ouvert en France (ainsi qu'en Italie et Espagne), après une vingtaine d'autres pays.

En juin dernier lors du lancement de l'assistant en France, Amazon annonçait 200 Skills de tierces parties — ces jeux de commandes par lesquels on demande à Alexa de réaliser telle ou telle action, depuis les jeux de devinettes en passant la météo, un flash d'actualité ou une recette de cuisine. Aujourd'hui leur nombre a dépassé les 1 000 Skills.

Avec cette carotte, Amazon espère augmenter le nombre d'actions disponibles dans 8 catégories : Enseignement et éducation ; Alimentation et gastronomie ; Jeux, culture générale et accessoires ; Enfants ; Santé et bien-être ; Lifestyle ; Musique, radio et audio ; Productivité.

Ce programme de récompense calcule cette rémunération sur la popularité de la Skill (elle peut se traduire aussi par des crédits d'hébergement de ces Skills sur les serveurs d'Amazon), du nombre de fois où elle est utilisée, si elle l'est de manière récurrente ou encore au vu des notes laissées par les clients.

Dans ses exemples, Amazon cite le cas de développeurs qui ont su générer des sommes de quelques milliers de dollars à partir de Skills parfois assez simples et qui par conséquent peuvent toucher un nombre important de personnes. Comme cette Skill où l'assistant va proposer toutes sortes de réponses agréables à un « Bonne nuit Alexa » lancé par un utilisateur esseulé. Une idée toute bête, pour une Skill déclinée en anglais et allemand, qui lui aurait rapporté 25 000 $ en l'espace de six mois.

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Huawei vante la qualité photo du P30 avec des images prises au reflex 🙄

Mickaël Bazoge |

Bad buzz pour Huawei et son futur P30, que le constructeur chinois dévoilera le 26 mars à Paris. Les appareils photos au dos du smartphone seront sans nul doute les vedettes de la présentation, en particulier la fonction de zoom optique x5 rendue possible par un capteur « périscope » qui n’est pas sans rappeler celui de l’Oppo 10 (lire : Oppo lance bientôt son smartphone à zoom 10X « sans perte »).

Le pompage éhonté vs l’original.

Il y avait là de quoi réaliser des photos démontrant hors de tout doute la supériorité des technologies de Huawei. Mais alors bon sang de bois pourquoi le constructeur s’est-il mis en tête de partager sur Weibo des clichés supposément pris avec ses futurs P30 et P30 Pro… mais qui dans les faits proviennent de reflex ?

Ces petits canards sont encore plus sympa dans le portfolio du photographe.

La photo du volcan est tirée de la base de données de la banque d’images de Getty, elle a été prise en 2009. L’image des canards remonte à 2015, elle fait partie du portfolio d’un photographe professionnel. Ce n’est pas la première fois qu’un constructeur fait passer des vessies pour des lanternes. Huawei a déjà été pris les doigts dans le pot de confiture, tout comme Samsung.

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iOS 12.2 : géolocalisation de l’app ECG, AppleCare+ repéré dans les réglages iOS, et autres nouveautés

Mickaël Bazoge |

iOS 12.2 contient des nouveautés très visibles, et d’autres qui le sont un peu moins. Guilherme Rambo a ainsi découvert une fonction « Dis Siri » configurable avec de nouveaux AirPods ainsi que des traces de l’abonnement pour Apple News Magazines. Le fouineur de code n’en a pas terminé avec les trouvailles, comme il le décrit dans 9to5Mac.

Il n’y a pas que des bonnes nouvelles dans cette pêche miraculeuse. Apple devrait ainsi serrer la vis du fonctionnement de l’application ECG, qui permet à l’Apple Watch Series 4 de générer un électrocardiogramme. Actuellement, cette app n’est disponible qu’aux États-Unis, mais si vous achetez une montre outre Atlantique, vous pouvez vous servir de son ECG (lire notre aperçu en français de la fonction).

La dernière bêta d’iOS 12.2 amorce un changement concernant la configuration de l’app ECG. Jusqu’à présent, il suffit de confirmer sa date de naissance et de suivre quelques instructions sur la marche à suivre. Une petite ligne indique désormais que durant le processus de configuration, la localisation de l’iPhone sera utilisée pour certifier que la fonction est bien disponible dans son coin de monde.

Essayer de configurer la fonction avec un iPhone sans carte SIM provoquera une erreur prévenant que la localisation n’a pas pu être confirmée. Manifestement, les données de localisation seront tirées des informations de l’opérateur, et pas du GPS du smartphone.

À l’heure actuelle, Rambo ne sait pas dire si cette vérification ne sera lancée qu’au moment de la configuration initiale, ou si le système ne cherchera pas à vérifier en tout temps la localisation de l’utilisateur. L’app ECG n’est disponible qu’aux États-Unis, et on ignore totalement où en sont les négociations entre Apple et les régulateurs européens et ailleurs dans le monde (lire également : Apple Watch : Apple veut simplifier l'accès aux informations de santé).

Autre découverte : dans les réglages iOS, la section Informations pourrait afficher le statut de la garantie attachée à l’appareil. iOS 12.2 permettrait aussi d’acquérir plus facilement un contrat AppleCare+, directement depuis le système sans avoir à passer par l’application Apple Store. Une manière habile d'inciter à la souscription de cette garantie… Cet affichage est désactivé dans la bêta, mais le constructeur est en mesure de l’activer pour la version finale d’iOS 12.2.

Le principe des anneaux d’Activité pourrait trouver une place dans… l’app Wallet. Ces anneaux d’un genre bien différent (mais après tout, la santé de sa carte bancaire est tout aussi importante que celle du corps…) serviraient à afficher des informations ; il serait aussi possible de les utiliser comme bouton de réglage. Le GIF ci-dessus montre de quoi il retourne, mais visiblement ce n’est pas encore terminé.

Apple travaille sur une carte de crédit avec Goldman Sachs, la rumeur avait justement évoqué une interface à base d’anneaux inspirée d’Activité. En voyant l’animation ci-dessus, on songe effectivement au score de crédit de l’utilisateur…

Enfin, la prise en charge d’AirPower reste d’actualité dans la dernière bêta d’iOS 12.2, avec de nouveau des modifications dans le code du système. Apple travaille donc activement sur le sujet. Les versions finales d’iOS 12.2, tvOS 12.2, de watchOS 5.2 ainsi que macOS 10.14.4 devraient être disponibles assez rapidement à la suite au special event qu’Apple a confirmé pour le 25 mars.

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