Samsung travaille officiellement avec un cloneur de la marque Supreme

Mickaël Bazoge |

À l’occasion du lancement du Galaxy A8s en Chine, Samsung a cru réaliser un bon coup en annonçant un partenariat avec Supreme, la célèbre marque américaine de vêtements streetwear et d’accessoires de mode. Les dirigeants de la branche chinoise de Samsung et ceux de Supreme étaient sur scène pour vanter leur collaboration.

Sauf qu’il ne s’agissait pas du « vrai » Supreme, mais… d’un cloneur italien, Supreme Italia ! Par la grâce d’une zone grise dans le droit des marques (Supreme USA n’ayant pas enregistré sa marque en Italie), cette entreprise peut vendre des copies « légales » des produits de son modèle. Le tout avec la bénédiction de la justice italienne. Samsung s’est donc fait pigeonner en beauté par un cloneur…

Toutefois, Leo Lau, le directeur du marketing numérique de Samsung en Chine, a expliqué sur Weibo que son entreprise avait bien noué un partenariat avec Supreme Italia, pas le Supreme américain. D’ailleurs, ce dernier n’a pas l’autorisation de vendre des produits sur le sol chinois, contrairement à son copieur !

Supreme Italia nourrit de grandes ambitions en Chine, avec l’ouverture prévue d’un magasin de sept étages (!) dans le mall Sanlitum, à Pékin (on y trouve aussi un Apple Store). Les produits Samsung conçus en collaboration avec ce vrai/faux Supreme risquent donc bien de se limiter à la Chine, où les lois sur la propriété intellectuelle sont de toutes manières plus « élastiques » qu’ailleurs.

Supreme US confirme de son côté ne pas travailler avec Samsung, ni avoir en projet l’ouverture d’une boutique à Pékin. « Ces propos sont manifestement faux et propagés par une organisation de contrefacteurs ».

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La Commission européenne pourrait enquêter sur Apple Pay si elle reçoit des plaintes

Mickaël Bazoge |

La Commission européenne a Apple Pay à l’œil. L’Autorité de la concurrence danoise enquête actuellement sur le service mobile d’Apple, en particulier sur le fait qu’Apple Pay soit le système de paiement automatiquement sélectionné par la puce NFC de l’iPhone. Aucune place possible pour la concurrence ici.

Margrethe Vestager.

Cette enquête suit son cours et elle reste limitée au seul Danemark, mais elle a une portée évidemment européenne. Margrethe Vestager, la Commissaire en charge de la concurrence, a révélé à Reuters que ses services s’étaient déjà intéressés à Apple Pay il y a quelques temps.

Finalement, ce n’était pas allé plus loin : l’abus de position dominante d’Apple n’était pas caractérisé. « Cela n’exclut pas qu’à l’avenir, nous ne regarderons pas de nouveau le dossier (…) Mais nous n’avons pas trouvé de preuve pour lancer une enquête [sur Apple Pay] », explique-t-elle.

Mais si des plaintes en bonne et due forme parvenaient à la Commission, alors il est certain que ce serait pris au sérieux, car le marché du paiement est très important en Europe, bien sûr. Néanmoins, la Commission sera renouvelée d’ici la fin de l’année prochaine, et rien ne dit que Margrethe Vestager sera reconduite à son poste.

Elle n’en poursuit pas moins ses investigations : les cas de Google et d’Amazon sont plus que jamais sur son radar. Le premier dans une enquête — la quatrième contre le moteur de recherche — touchant aux résultats de recherche locale (commerçants, restaurants…), le second pour des accusations de copies de produits existants.

La Commission a été littéralement inondée de témoignages provenant de revendeurs se plaignant des pratiques du géant de commerce en ligne. Amazon exploiterait illégalement les données des revendeurs pour fabriquer des produits sous sa marque, similaires à ceux qui rencontrent du succès.

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Deux ans après Apple Pay, Google Pay se lance en France avec peu de partenaires

Mickaël Bazoge |

Google Pay va finalement se lancer en France, et ce dès ce mardi 11 décembre. Il était temps : Apple Pay est disponible dans l’Hexagone depuis juillet 2016, Samsung Pay depuis le mois d’avril, et PayLib, la solution soutenue par des banques, est aussi présent sur le marché depuis l’été 2016.

Autant dire que Google arrive tard sur le marché français. Et les partenaires au lancement sont finalement assez peu nombreux : Boursorama Banque, Revolut et N26 ont fait le déplacement, ainsi que les services Lydia, Boon et Edenred (Tickets Restaurant).

Pas de banques traditionnelles au tableau de chasse de Google Pay, pas même le groupe BPCE (Banque Populaire Caisses d’Épargne) qui est habituellement dans le wagon de tête. « Nous sommes en discussion avec toutes les banques. C'est une question de temps », plaide Florence Diss, responsable des partenariats commerce en Europe pour Google, auprès de La Tribune.

Le moteur de recherche fait toutefois valoir une spécificité unique : son service de paiement mobile ne coûte rien, ni à l’utilisateur, ni au commerce, ni même à la banque. « Nous ne prenons pas de commission », indique la dirigeante. On sait que cette dîme a provoqué des frictions entre Apple et les banques en France et ailleurs (lire : Apple Pay : Apple aurait revu à la baisse ses conditions auprès des banques).

Google a accès à plusieurs données de transaction : le montant, le lieu (si la géolocalisation est active), le nom de l’utilisateur, les quatre derniers chiffres de la carte. Des données qui peuvent être exploitées par la suite, mais pas pour du ciblage publicitaire, jure Florence Diss.

Avec Google Pay, l’opération de paiement ne nécessite même pas d’identification pour les règlements de moins de 30 euros : il suffit d’approcher le smartphone sur son écran verrouillé. Apple Pay exige une authentification biométrique pour tout paiement, une mesure de sécurité plus à même de rassurer les consommateurs, les banques et les commerçants.

Autre volet de Google Pay, la fonction de portefeuille numérique dans lequel on pourra stocker des coupons, des cartes de fidélité et des cartes d’embarquement : Air France, Fnac, Intersport et d’autres enseignes encore ont annoncé leur support de cette fonction que l’on connaît bien sur iOS, via le Wallet. Bref, on sent que Google en est encore à rattraper son retard.

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Le bon business de la vente des données de géolocalisation

Florian Innocente |

Le business de la géolocalisation des utilisateurs de mobile, Android comme iOS, est florissant et de nombreuses apps sont de bons mouchards qui restent assez discrets sur l'usage qu'ils font des données recueillies.

Le New York Times a enquêté sur ce marché des données géographiques personnelles, estimé à 21 milliards de dollars. Il a pu consulter une base de données exploitée par l'une de ces sociétés qui collectent des données de positions, via les apps des utilisateurs, et les revendent ensuite à des clients.

Ces derniers s'en servant pour tailler des messages publicitaires sur mesure, en fonction de la position de la personne ou de ce qu'ils ont pu apprendre de ses routines journalières.

4 mois de collecte de données de positions d'une personne

Rien dans ces bases n'identifie les utilisateurs par leurs noms mais les relevés sont à ce point précis et nombreux — une infirmière est ainsi suivie de chez elle jusqu'au bloc opératoire — qu'il est possible, après coup, de retrouver la personne qui les a produits. Ce qu'a fait le quotidien pour certains de ces utilisateurs.

Pour l'une d'entre elles, son historique de déplacements sur quatre mois comptait 8 600 enregistrements, soit un toutes les 21 minutes en moyenne. Dans les cas les plus extrêmes, des relevés étaient effectués toutes les 2 secondes.

Le Times a testé 20 apps […]. Ensemble, 17 d'entre elles ont envoyé les latitudes et longitudes précises à environ 70 sociétés. Les informations géographiques détaillées de l'une de ces apps, WeatherBug sur iOS, ont été reçues par 40 entreprises.

Parmi les relevés analysés par le New York Times se trouvaient les adresses de douzaines d'écoles, probablement émises par les téléphones des élèves dont il était possible de suivre les déplacements depuis la maison jusqu'à l'arrivée en cours et le temps dans l'établissement.

L'une des sociétés clientes de ces informations a expliqué qu'elle s'en servait pour afficher auprès d'utilisateurs non identifiés, mais dont elle sait qu'ils sont dans un service d'urgence, des pubs pour des services d'avocats.

Outre que l'abondance de détails peut aider grandement à identifier une personne — pour qui s'en donnerait la peine ou aurait accès à ces bases de données — ce sont les demandes d'autorisation pour collecter ces infos qui sont pointées du doigt.

Les usages faits de ces données, en particulier cette revente à des fins de ciblage publicitaire, ne sont pas souvent bien expliqués. C'est la personnalisation du service offert (relevés météo, résultats sportifs…) qui est plutôt mise en avant. Les explications plus exhaustives se trouvent dans les pages relatives à l'utilisation des données personnelles… que peu de personnes vont lire.

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iPhone XS, XR : Apple en fait toujours plus pour son programme de reprise

Mickaël Bazoge |

À quelques jours de Noël, Apple en remet une couche sur son offre de reprise d’un ancien iPhone pour l’achat d’un iPhone XR, XS ou XS Max (un programme uniquement américain). Une page est apparue sur le site d’Apple qui permet de connaitre très simplement le prix que l’on devra payer pour un nouveau modèle, si on ajoute au pot un ancien.

Il suffit d’indiquer dans le menu déroulant le modèle à reprendre (cela va de l’iPhone 5 à l’iPhone X) pour obtenir le prix final de l’appareil désiré. Les prix de reprise s’échelonnent entre 25 $ à 500 $, pour peu que les smartphones échangés soient en bon état (un formulaire est à remplir pour renseigner l’état de l’appareil).

Ce programme de reprise est présent à tous les étages du site web d’Apple : page d’accueil, page de présentation de l’iPhone, et en bonne place sur les pages des iPhone XS et XR. Le tout accompagné par des explications très claires sur les capacités des uns et de l’autre (lire : Apple.com : moins de jargon pour vendre les iPhone XR/XS).

Ces initiatives commerciales assez tapageuses pour Apple apportent un peu plus d’eau au moulin des observateurs qui estiment que les ventes d’iPhone sont moins bonnes qu’attendu. Le constructeur a eu l’occasion d’indiquer que le XR était le modèle d’iPhone le plus populaire depuis son lancement, face à ses petits camarades. Ce qui ne signifie pas pour autant que les volumes de vente soient plus importants que ceux de l’an dernier.

Apple aurait récemment renforcé son équipe marketing afin de muscler les ventes de ses smartphones (lire : Apple fait plus d'efforts pour vendre les nouveaux iPhone).

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Apple Pay en Allemagne, pour cette semaine… et peut-être dès demain

Mickaël Bazoge |

Apple Pay pourrait bien se lancer en Allemagne cette semaine, et peut-être même dès demain. C’est du moins ce qu’indiquent les sources du secteur bancaire du site Macerkopf, qui annoncent une disponibilité du service chez N26 et Comdirect (et peut-être d’autres) ce mardi.

Sur la page du site allemand d’Apple consacrée à son service de paiement mobile, il est toujours marqué « Pour bientôt ». Le lancement en Belgique n’avait été précédé d’aucune annonce, on ne s’en inquiètera pas outre mesure (lire : Apple Pay est disponible en Belgique).

Le lancement allemand d’Apple Pay pour cette année a été promis par Tim Cook cet été, sans plus de précision sur la date. À quelques encablures de la fin de l’année, Apple pourrait bien respecter sa promesse !

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Un HomePod à 50% ou une Apple TV gratuite pour l'achat d'accessoires HomeKit Eve Systems

Florian Innocente |

Eve Systems organise une opération de promo sur ses équipements domotiques avec, comme carottes, une Apple TV gratuite ou un HomePod à 50 %.

Jusqu'au 31 décembre, moyennant l'achat d'accessoires tels que les Eve Energy, Eve Door, Eve Room et autres présents au catalogue pour un montant minimum de 399 €, on peut obtenir une Apple TV de quatrième génération gratuite ou préférer un HomePod, que l'on paiera 175 € au lieu de 349 €.

Pour l'Apple TV (32 Go) c'est le modèle de précédente génération, compatible avec les apps, qui peut servir de concentrateur HomeKit mais qui n'a pas la 4K. Apple le vend encore pour 159 €. Pour le HomePod, rien de particulier et on peut choisir le coloris. C'est Eve Systems qui gère l'envoi.

Cette offre n'est valable qu'en France, en Allemagne et au Royaume-uni précise le fabricant.

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