Concurrence App Store : Apple campe sur ses positions
Une semaine avant le lancement de la WWDC, la Commission européenne annonçait le lancement d'une enquête formelle sur les pratiques de l'App Store (et d'Apple Pay dans la foulée). Bruxelles a depuis été rejoint par Washington sur le sujet. La défense d'Apple tourne autour d'un argument : la concurrence existe… mais en dehors de l'App Store.
« Nous sommes en concurrence avec de nombreuses entreprises, Google, Samsung, Huawei, Vivo, LG, Lenovo et beaucoup d'autres », a martelé Daniel Matray, patron Europe de l'App Store, durant un événement Forum Europe repris par Reuters. « En fait, Apple n'a aucune position dominante sur aucun marché, et nous faisons face à la concurrence dans tous les secteurs, dans les tablettes, les wearables, les ordinateurs de bureau et les portables, dans la cartographie, la musique, les paiements, les messageries et bien d'autres ».
Rien de nouveau par rapport aux arguments mis en avant dès le mois de mai 2019. Mais cet argument répond à côté de la plaque pour de nombreux développeurs, qui n'ont pas d'autre choix que d'en passer par l'App Store pour distribuer leurs applications s'ils veulent s'adresser aux utilisateurs d'iOS. Peu importe qu'il existe de la concurrence en dehors des plateformes d'Apple (lire : La fronde des développeurs contre les pratiques d'Apple).
Sur la plateforme iOS, Apple domine à 100% la distribution des applications, et la Commission européenne cherche à établir si le constructeur en profite pour abuser de cette position dominante. Une règle en particulier est dans la ligne de mire des fins limiers de Bruxelles : les développeurs ont interdiction d'informer leurs utilisateurs qu'ils peuvent s'abonner à leurs services moins cher ailleurs que dans l'application.
Daniel Matray a défendu les grands principes de l'App Store, à savoir que les mêmes règles s'appliquaient à tous les développeurs, aux plus petits comme aux plus grands (ce qui n'est pas tout à fait vrai). Il a aussi rappelé que 85% des applications ne sont pas soumises à la commission de 30% d'Apple. Le dirigeant d'Apple avait été invité par le Sénat en septembre dernier pour discuter de souveraineté numérique (lire : Un cours de rattrapage sur Apple au Sénat).
on s'en fout de sa position dominante ou pas (ça nous concerne pas), mais de notre liberté plutôt. le problème on doit le voir de notre côté et pas de leur côté.
y en a ici qui aiment être des esclaves, sans libertés (de pouvoir faire ce qu'ils veulent avec leur appareil qui l'ont acheté et qui leurs appartient désormais).
@Cactaceae
"Et elle n’abuse en rien de cette position dominante en prélevant 30%. Point barre.
Comme quoi suffit PAS de mettre des mots en MAJUSCULES pour avoir raison."
... et de placer des... Point barre ne suffit encore moins pour avoir raison... 🙄
Apple pour 30 % offre :
Un marché gigantesque aux développeurs, marché qu’ils ne pourraient avoir et pour 90 % d’entre eux n’avaient pas à l’époque de support physique (impossibilité de se faire référencer dans les grands circuits, obligation de fabriquer CD, boîte etc, invendus qui restent sur les bras, stock, coût astronomique du démarchage commercial)
Le stockage et la diffusion des applications
La mise à jour de l’OS
La récupération du paiement
La diffusion gratuite d’applications gratuites qui coûtent en stockage et en distribution
Dire qu’Apple est monopolistique pour les applications dans son univers est aussi pertinent que dire qu’une société d’autoroute est monopolistique sur son parcours ou qu’un café est monopolistique. Personne n’imaginerait que dans un café, le cafetier accepterait que son fournisseur de pastaga viennent vendre à ses clients en direct son jaune.
ça se voit que t'es pas développeur toi. et y en a développeur et développeur. y en a qui ne ciblent pas le grand public des App Store, mais les professionnels. ils ont déjà l'infrastructure adéquate et les clients. ils l'ont pas besoin de App Store. et ils ne veulent pas payer 30 % à Apple parce que leur Store ne leur offre RIEN !
@marenostrum
Ne leur offre rien... MDR
que es ce qu'ils offrent à Adobe ? sans leur App Store pour les nuls, on aurait déjà eu depuis longtemps le photoshop pour iPad. mais Adobe ne veut pas payer les 30 % à Apple. et ça se comprend, ça fait beaucoup quand le prix de l'app est important, parce que dédié aux pros.
@marenostrum
Il y aurait déjà eu Photoshop sur iPad... la bonne blague 🤣 ça n’aurait rien changé du tout. Vous oubliez qu’ils n’ont plus rien à faire côté administratif, payements dans toutes les devises, vérification de l’app, mise en avant,...
@Krysten2001
Euh,.. vous parlez d'Adobe ! Ils ont déjà tout en place pour gérer les abonnements dans toutes les devises!
Quant à "vérifier l'application"... comment dire... est-ce que le développeur a vraiment besoin de vérifier que son application n'est pas un malware? 🤦♂️
@marenostrum
Adobe arnaque déjà Apple en utilisant l’app store pour distribuer des app en pagaille qui ne fonctionnent que si tu es abonné à Adobe Creative Cloud, ce que tu souscris sur leur site... Apple ne voit pas un cent, alors qu’ils font toute la distribution.
Apple Pigeon !
@Krysten
Il leur offre quoi finalement l'App Store aux developpeurs ? Tout ce que vaut l'App Store, c'est l'ensemble d'utilisateurs captifs qui ne peuvent installer leurs applis ailleurs que sur le store apple.
C'est tout en fait.
@flagos
Voir au dessus
Il y a plein de façon de distribué ses apps privé dans le milieu pro... c'est cette technique qu'utilisait facebook pour siphonner les données des gens avec leur app bidon
c'est pour les apps entreprise ce truc, ou des tests d'une version beta, pas pour des apps destinées à des clients et vendables donc. on peut pas commercialiser de cette façon.
@marenostrum
Ce serra pareil car pas autant de vérification qu’avec App Store
@malcolmZ07
Les Pro arnaquent déjà Apple en distribuant des app gratuites qui ne fonctionnent qu’avec un abonnement souscrit sur leur site. Apple fait tout le boulot de distribution gratis et ne voit pas un cent de retour. Exemples : Miro, Hey, SalesForce, Confluence, InVision, Workplace, Slack, Teems, etc. Bref tous.
Pigeon Apple!
@Brice21
Apple fait le boulot de distribution parce qu'ils imposent de passer par leur store! Ces éditeurs n'ont pas besoin de ce "service". Ils pourraient tout aussi bien distribuer l'app depuis leurs sites Web, ça ne changerait rien pour eux.
@Inconnu-Soldat
> Personne n’imaginerait que dans un café, le cafetier accepterait que son fournisseur
> de pastaga viennent vendre à ses clients en direct son jaune.
*ses* ?
Ils sont *ses* clients que quand ils sont dans *son* café. En dehors de son café, ce sont des particuliers, qui ne lui appartiennent pas, et à qui il ne peut nullement interdit quoi que ce soit.
Comme d'aller dans un *autre* café, pour y pratiquer la mise en concurrence.
Ou comme d'acheter en direct des produits vendus par les mêmes fournisseurs.
La seule chose qu'il peut interdire, c'est que ses fournisseurs viennent tenter de vendre en direct dans *son* café. C'est tout.
Les clients sont libres d'aller consommer leur pastaga où ils veulent.
Et les fournisseurs sont libres de vendre que via des cafetiers ou en direct, ou les deux.
Vous faites comme si les clients d'Apple étaient sa propriété exclusive, qu'Apple est en situation légitime et légale pour contrôler *tous* les accès de quiconque aux appareils des propriétaires d'iPhones et iPad.
Ce ne sont pas *ses* abonnés. Ni *ses* clients à elle seule.
Complètement à côté de la plaque. Le café c’est l’AppStore. Tout simplement. Et on peut alors comparer à une chaîne Starbuck. On entre au Starbuck (on achète un iPhone) et on consomme divers produits mais jamais le fournisseur ne va entrer dans un Starbuck pour vendre directement au client le produit qu’il vend par l’intermédiaire de l’enseigne.
@Inconnu-Soldat
Pour que la comparaison soit valide, il faudrait imaginer que tous ceux qui achèteraient un mug Starbucks (l'iPhone pour Apple), n'auraient le droit d'y mettre que du café acheté dans un Starbucks (l'AppStore d'Apple). Impossible également d'y mettre du thé, si Starbucks décidait de ne pas vendre de thé dans ses Starbucks.
Quant aux fournisseurs de café, ils n'auraient pas le droit de vendre directement du café à ces propriétaires de Mugs Starbucks.
@Inconnu-Soldat
> Complètement à côté de la plaque. Le café c’est l’AppStore. Tout simplement.
Et dans le monde, y'a qu'un seul endroit où l'on peut consommer un pastaga !? Ou un café ?
Non.
> Et on peut alors comparer à une chaîne Starbuck
Et il existe d'autres chaines vendant des boissons caféinées.
Mais pas d'autres magasins vendant des apps iOS. Etrange que ce fait, très différenciant, ne vous fait pas tilt.
> et on consomme divers produits mais jamais le fournisseur ne va entrer dans un Starbuck
> pour vendre directement au client le produit qu’il vend par l’intermédiaire de l’enseigne.
*Dans* un Starbuck, non.
Mais via d'autres chaines de café, ou en direct avec le consommateur, si, c'est parfaitement possible.
Mais pas quand il s'agit de consommer/vendre des apps iOS.
Les fournisseurs de Starbuck n'ont pas une clause d'exclusivité avec Starbuck, ou alors ils négocient un avantage financier compensant le fait de dépendre exclusivement du réseau de Starbuck, parce que dépendre d'un seul distributeur est toujours un risque.
Ici, les fournisseurs d'app iOS se font taxer à 30% et n'ont pas d'alternative pour distribuer leurs produits.
@byte_order
Apple est le propriétaire exclusif de l’app store et de iOS, dont tu n’as qu’une licence d’utilisation. Cette licence te donne des droits et des devoirs. Tu as accepté la licence quand tu as installé ton iPhone.
Maintenant tu dois en subir les contraintes.
Tu es cependant propriétaire du hardware, donc pour ton prochain iPhone, refuse les conditions de la licence et si tu veux y installer tes softs librement, crée ton propre OS.
@Brice21
> Cette licence te donne des droits et des devoirs.
Cette licence est un contrat fait de clauses.
Attention à ne pas considérer cela comme ayant la même valeur juridique que des lois !
C'est justement l'objectif des différentes enquêtes en cours sur l'AppStore que de vérifier que ces clauses ainsi que les pratiques observés ne violent pas des droits et devoirs, les "vrais", ceux définis par les lois, les vraies lois.
Des contrats avec des clauses abusives, au sens juridique, et donc invalides, au sens juridique, y'en a des tonnes.
Vous faites comme si tout ce qui était écrit et signé dans un contrat était légal, définitif et donc normal. C'est faux.
> Tu es cependant propriétaire du hardware, donc pour ton prochain iPhone,
> refuse les conditions de la licence
Voilà, c'est comme de dire que face à des clauses abusives, il n'y aurait pas d'autre alternative que d'en signer un autre avec quelqu'un d'autre. C'est là encore faux.
On peut parfaitement également contester légalement un contrat, et c'est justement ce qu'on fait plusieurs éditeurs de services et apps pour iOS.
L'option "la prochaine fois, ne refaite pas la même erreur !", c'est pas de la justice. La Justice a pour but de régler les contentieux ET d'obtenir une réparation des dommages subis.
Le dommage ici, c'est d'avoir acheter une plateforme et de ne découvrir qu'ensuite qu'elle était abusivement trop contrôlée par le vendeur, y compris sur des achats fait auprès de tiers soit-disant indépendants de ce vendeur initial.
Devoir changer de plateforme constitue un dommage. L'argent perdu dans le premier achat aussi. Le temps perdu, aussi.
Allez voir ailleurs si cela vous plait pas, c'est pas de la justice, c'est la loi du plus fort.
> Il a aussi rappelé que 85% des applications ne sont pas soumises à la commission de 30%
Ce qui est faux.
Ce qui est vrai c'est que 85% des applications étant gratuites, la commission de 30% vaut zéro.
Nuance.
@byte_order
En fait tu es tellement anti-Apple que tu es prêt à te ridiculiser ?
@Brice21
Je souligne juste l'hypocrisie de cette présentation faite comme quoi 85% des éditeurs d'apps iOS échappent à la commission, alors que ce n'est juste que la conséquence à la gratuité de ces apps et du choix d'Apple de préférer avoir ces 85% d'apps dans son catalogue que d’exiger une commission forfaitaire minimal, car elle sait parfaitement que sans ces 85% d'apps, l'attractivité de ses terminaux iOS seraient bien inférieure.
Par ailleurs, je ne suis pas anti-Apple, je suis anti-abus.
Je ne vois pas pourquoi quand l'abus était de Microsoft, c'était légitime de le dénoncer, mais quand c'est d'Apple, cela ne serait plus.
Je préfère être intègre dans mes positions plutôt que partisan, et donc à intégrité à géométrie variable selon la "marque" touchée.
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