Bruxelles maintient la pression sur l'App Store en resserrant son enquête 🆕

Florian Innocente |

La Commission européenne a revu ses griefs à l'encontre d'Apple et de certaines restrictions sur l'App Store. Une évolution dans le traitement de ce dossier qui a été accompagnée d'un satisfecit impatient de la part de Spotify.

Crédit : USA-Reiseblogger (Pixabay)

Sur les deux axes de l'enquête pour pratiques anticoncurrentielles de la part d'Apple, la Commission abandonne celle relative aux achats In-App qui imposent aux éditeurs d'utiliser le système de paiement d'Apple. Peut-être parce que ce système n'aura plus lieu d'être une fois mis en œuvre le Digital Market Act. Quoi qu'il en soit, Bruxelles ne « prend plus position quant à la légalité de l'obligation d'utiliser le système IAP aux fins de la présente enquête en matière de pratiques anticoncurrentielles ».

Ce que le DMA va changer pour l

Ce que le DMA va changer pour l'App Store, l'iPhone et Apple

Reste le second volet de cette enquête lancée à l'été 2020. Celui a trait à l'interdiction faite aux développeurs de promouvoir des offres tarifaires plus avantageuses en dehors de l'App Store, au travers de leurs apps. La Commission se concentre désormais sur « les restrictions contractuelles qu'Apple a imposées aux développeurs d'applications, qui les empêchent d'informer les utilisateurs d'iPhones et d'iPads d'autres possibilités de musique sur abonnement à des prix inférieurs en dehors de l'application et de la manière de les choisir effectivement ».

Apple a lâché du lest il y a un an, sous pression des autorités japonaises de la concurrence, en autorisant la présence dans une app d'un lien menant vers un site web où l'on peut s'inscrire à un service. Une facilité offerte à un certain type d'apps seulement.

Apps « reader » : les liens externes autorisés par Apple commencent à apparaitre

Apps « reader » : les liens externes autorisés par Apple commencent à apparaitre

La Commission estime que les conditions toujours en vigueur sont « déloyales et contraires à l'article 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne ». En cela qu'elles privent les utilisateurs d'apps de streaming d'une information à même de leur faire payer moins cher un même service, voire un meilleur, et des instructions pour trouver ces offres.

Ces obstacles sont qualifiés de « ni nécessaires ni proportionnés pour la fourniture de l'App Store sur les iPhones et iPad » de « préjudiciables » pour le consommateur et d'avoir une « incidence négative sur les intérêts des développeurs d'applications de musique en contenu en limitant le choix effectif des consommateurs ».

Apple a été avertie de ces récriminations et doit maintenant répondre avec ses arguments. Comme d'habitude dans ce genre de dossier, si la Commission juge qu'il y a eu infraction, elle peut punir le groupe pris en défaut à hauteur de 10 % de son CA annuel mondial.

Spotify pour sa part s'est félicité de ce nouvel épisode, arguant que les consommateurs étaient les premières victimes des pratiques abusives et anticoncurrentielles d'Apple. Le groupe suédois réitère son souhait, déjà exprimé le mois dernier, de voir enfin une issue favorable à cette enquête, depuis plusieurs années qu'elle a été lancée.

Spotify met la pression sur la Commission européenne pour agir contre Apple et l

Spotify met la pression sur la Commission européenne pour agir contre Apple et l'App Store

Mise à jour 18h — Dans un communiqué, Apple se dit ravie que la Commission européenne ait restreint le dossier de griefs « et ne conteste plus le droit d'Apple de percevoir une commission pour les biens numériques et d'exiger l'utilisation des systèmes de paiement intégré auxquels les utilisateurs font confiance ». Rappelons qu'Apple devra ouvrir l'App Store à d'autres systèmes de paiements en vertu du DMA. La boutique a « aidé Spotify à devenir le premier service de streaming musical en Europe », rappelle également le constructeur (la plainte originelle vient de Spotify). La Pomme espère également que Bruxelles mettra fin à sa « plainte sans fondement ».

avatar raoolito | 

10% du ca mondial.. ah wé mazette !!

avatar Dylem | 

Eh ouais, l'Europe, ça ne rigole pas, et tant mieux.

avatar redchou | 

@raoolito

Aux US, c’est la même chose, voir plus..

avatar Nesus | 

Je suis rarement en accord avec Spotify, mais là c’est un fait. Empêcher l’affichage de la promo est honteux. Autant je ne suis pas pour la multiplication des moyens de paiement parce que ça se finit toujours par devoir avoir un moyen de paiement/service, autant Apple ne doit pas empêcher l’utilisateur de préférer l’inscription directement chez le développeur.

avatar bureaun | 

@Nesus
Apple n’empêche pas l’utilisateur d’aller de lui-même directement sur le site du développeur… Elle interdit la promotion d’une autre boutique dans la sienne. Tout comme hotels.com, booking.com ou Airbnb interdisent les liens vers les boutiques directes des partenaires hôteliers... Pour ma part, ça ne me paraît pas complètement délirant. Et puis, ça me paraît normal aussi qu’une boutique prenne sa marge quand elle vend un service ou un produit, non ?

avatar Nesus | 

@bureaun

Aucun soucis à ce qu’Apple prenne sa marge bien au contraire. J’ai un très bon souvenir de ce qu’était vendre une appli avant l’AppStore.
Pour autant, interdire de renvoyer vers le site du dev est absurde.

avatar Adodane | 

@bureaun

Spotify ne peut pas afficher le lien de son site sur l'application.

avatar superdalton | 

[Modéré. MB]

avatar bureaun | 

@superdalton
Très argumentée ta réponse. Mais je ne suis pas là pour me faire insulter…

avatar superdalton | 

@bureaun

Pauvre calimero

avatar byte_order | 

@bureaun
> Apple n’empêche pas l’utilisateur d’aller de lui-même directement sur le site du développeur… > Elle interdit la promotion d’une autre boutique dans la sienne.

Non.
Elle interdit la promotion dans *votre* vitrine, *votre* app, sous prétexte que pour accéder à cette vitrine il faut forcément passer d'abord dans la rue de sa boutique.

> Tout comme hotels.com, booking.com ou Airbnb interdisent les liens
> vers les boutiques directes des partenaires hôteliers...

Mais par contre les hotels en question gardent parfaitement le droit d'afficher leurs propres tarifs dans leurs propres hotels, et donc quand le potentiel client débarque chez eux, qu'ils l'ai trouvé via hotels.com, booking.com etc ou pas, le client potentiel peut voir les tarifs du lieu affiché directement dans le lieu.

> Et puis, ça me paraît normal aussi qu’une boutique prenne sa marge quand elle
> vend un service ou un produit, non ?

Sauf qu'Apple accepte de distribuer gratuitement des apps. C'est son choix.
Si elle veut prendre sa marge sur la distribution de l'app cliente de Spotify, qu'elle modifie les conditions de distribution des apps Spotify.

Par contre ce n'est pas Apple qui vend le service payant de Spotify. Ce service n'est pas rendu par Apple, il est produit et distribué par les serveurs de Spotify aux apps clientes des abonnés à Spotify, qui tournent sur des terminaux de tiers.

Apple n'intervient que dans la validation et la distribution de l'app cliente, pas dans la distribution du service que cette app cliente permet ensuite.

Qu'Apple modifie ses conditions de distribution d'apps clientes gratuites si cela la chante, mais en aucun cas elle n'a une légitimité à prendre une marge dans un service payant ayant lieu directement entre 2 tiers, chacun propriétaire des équipements impliqués.

Sa contribution c'est la distribution de l'app cliente gratuite. Qu'elle prenne sa marge sur le service qu'elle fournit réellement, elle.

avatar Sgt. Pepper | 

Même si Spotify affiche une satisfaction de circonstance,
Obliger Apple d’autoriser un lien vers le store Spotify ne va concerner moins de 2% d’utilisateurs..

Peanuts 🥜

avatar Arthegor | 

Je ne suis pas sûr que le DMA sera facilement applicable. Car les soucis du DMA est que en plus d’Apple dont on parle beaucoup, il y’a aussi tout un autre pan de l’industrie avec le secteur du jeux vidéo sur console qui est concerné. Ces derniers ont aussi un unique store et n’accepte pas de jeux ne provenant pas de ces derniers ( c’est pareil pour les jeux physique ils sont fabriqué et distribué exclusivement par le constructeur de la machine).

Or ce secteur ne peux pas fonctionner sans cela, étant donné que le matériel est vendu à perte et la marge est faite sur les jeux. Mais comment exiger d’Apple une chose alors que d’autres entreprises ne le feraient pas ?

Se pose aussi la question du « piratage ». La seule protections pour ces système est le fait que l’utilisateur ne peut pas les copier et les exécuter car impossible d’installer quelque chose ne provenant pas du store. Sauf que si les utilisateurs sont en possibilité d’installer des applications d’autre source ( d’ailleurs on le voit bien avec Spotify sur android ou il est très facile de se procurer l’abonnement payante de manière gratuite avec une apk modifié)

Et c’est sans parler de tout les autres arguments comme l’expérience utilisateur, la cohérence, la liberté de choix du constructeur pour sa plateforme (contrairement au procès anti trust de Microsoft en 2001 Apple, Sony, Nintendo s’adresse à leur propre plateforme et ne vendent pas leur système d’exploitation au tier).

Donc donc autant le DSA me parait irréalisable sur le plan technique, autant le DMA me paraît compliqué sur le point de vue du business. Après ce n’est pas pour autant que par exemple Apple ne va pas le faire (on as des rumeurs pour la prochaine version d’iOS), mais c’est plus pour prendre les devants et ainsi limiter fortement la casse ( par exemple avoir des appli extérieur qui peuvent être installé mais avec un accès encore plus limité à l’OS, aucune protection contre la copie, le tout afin que l’option soit la mais que personne ne l’utilise)

avatar Insomnia | 

@Arthegor

Tu peux pas comparer les store de jeux vidéos et celui de Apple 😅 c’est absolument pas pareil 😅

avatar lmouillart | 

Si c'est strictement la même chose.

avatar Arthegor | 

@Insomnia

C’est au contraire exactement la même chose.

Apple : fabrique son matériel et un système d’exploitation exclusifs pour l’accompagner (iPhone/iOS par ex) , ce dernier étant accompagné d’un magasin d’application (l’AppStore) étant le moyen exclusif d’installer des applications sur ledit système d’exploitation (hors Mac mais plus à cause de l’héritage de ce dernier que par réelle volonté).

Sony/Nintendo : fabrique son matériel et un système d’exploitation exclusif pour l’accompagner (PS5/OrbisOS par ex), et accompagné d’un magasin d’application (PS store par ex) étant le moyen exclusif d’installer des applications sur ledit système d’exploitation (pour les jeux physique c’est pareil cela dépend directement du constructeur).

Le cheminement est donc identique, les commissions aussi si je me souviens bien on est autours de 30%

Donc si demain Apple est obligé d’accepter des application hors App Store, pourquoi Sony et Nintendo de devrait pas avoir la même contrainte ?

avatar redchou | 

@Arthegor

Les iPhones et iPads sont des « general-purpose system », ce que ne sont pas les consoles et Apple ne perd pas d’argent sur la vente de ses périphériques contrairement à Sony..
Pourquoi certaines catégories sont exclues de la taxe Apple? Pourquoi certains secteurs devraient supporter tous les soit-disant frais de développement et autre d’Apple? C’est ridicule.
Sur console, il n’y a pas d’exception parce qu’on s’appelle comme ci ou comme ça. Chez Apple, tu payes en fonction de ta tête et si tu t’appelles Google ou autre, tu peux même te permettre de ne pas respecter les règles sans que cela ne pose aucun problème.

avatar Arthegor | 

@redchou

Dans ce la la commission européenne devrait plutôt demander à Apple un traitement égalitaire sur l’AppStore et non une ouverture de son OS.

Et smartphone comme console sont dans appareil grand public ayant de très grosse vente, donc je ne vois toujours pas pourquoi cela devrait être différend si le modèle utilisé est le même. Le fait que les console soit vendu à perte ne change rien au problème c’est un choix du constructeur et non dés différend éditeurs (sachant que dans ce domaine aussi il y’a certain contrat et une inégalité entre les éditeurs/développeur)

avatar redchou | 

@Arthegor

Rien à voir avec le fait que ce soit des appareil grand public, j’ai parlé de « general-purpose system », pas de chiffres de vente ou de public. Les chiffres sont sans communes mesures de toute façon, Apple vend en une année ce qu’un constructeur vend sur une génération de console, voir plus. Les smartphones sont les nouveaux ordinateurs. Apple s’en vente assez souvent, que ce soit a propos de l’iPhone ou l’iPad, pour ne pas l’oublier. Microsoft se sont pris des milliards d’amende juste parce qu’ils fournissaient internet explorer avec leur OS. A quand un même traitement pour Apple?
Si on vous écoutait, il faudrait que toutes les applications et service, que ce soit Netflix, Google, Uber, Amazon ou eBay, payent cette commission de 30%, sur iOS ou macOS. Qu’ils le fassent, qu’on rigole…

avatar Arthegor | 

@redchou

Je ne vois pas tant ce que ça change que cela ne sois pas la même catégorie d’appareil, dans l’absolu dans les deux cas c’est des ordinateurs avec d’un côté une application plus large, de l’autre une application plus spécifique (d’ailleurs les consoles possède d’autre application que les jeux notamment des services de streaming vidéo voir des navigateurs internet pour certaine)

Que cela ne soit pas le même chiffre de vente n’est pas la question, à partir de quand considère t’on un chiffre de vente suffisamment grand pour que cela s’applique à une plateforme et non à une autre ?

Le cas de Microsoft est totalement différend, que qui avait été reproché à l’époque et encore aujourd’hui est que comme Google avec android, Microsoft fournit son OS sur des systèmes tiers et ainsi crée un monopole (si demain tous les fabricants tiers sont obligé de dissocier la license Windows/Gapps de leur produit et de les vendre séparément, cela entraînerait une chute drastique de vente de ces dernières). Par contraste les Surfaces ou les Pixels eux sont produit par le même constructeur que celui de l’OS, donc aucun problème à mes yeux.

Encore une fois dans ce cas la pourquoi ne pas réguler l’AppStore ou alors plus logique pour les entreprises non contente partir de cet AppStore.
- Cela ferait une perte d’emploi: mais ces emploi dans tout les cas n’existeraient pas sans l’AppStore sur iOS
- C’est les développeur qui ont permis à l’AppStore et à l’iPhone d’être ce qu’il est aujourd’hui: Oui mais c’est aussi l’AppStore qui as permis à ces développeurs d’être ce qu’il sont aujourd’hui, si ont été resté sur la vision originelle de Job ( pas d’appli tier sur iPhone) ce pan n’existerait même pas.
- Oui mais Apple est en monopole sur la distribution d’apps: en effet, Apple est en monopole sur l’AppStore, mais ce dernier n’est qu’inénarrable brique de l’os au même titre que l’horloge ou la météo par exemple, un système « monolithique ». Ce qui serait plus logique dans ce cas la serait de demander la possibilité d’installer un autre système d’exploitation.

Et comme précisé dans un autre poste au dessus je ne cherche pas tant à défendre Apple a titre personnel. Le DMA de mon côté me permettra d’installer certaines applications open source que je ne peux pas installer à l’heure actuel à cause du prix de l’abonnement développeur trop élevé pour les publier sur l’App Store. Par contre je n’utiliserai pas les applications commerciales existantes et futur qui viendraient à quitter l’App Store (elle seront peu dans tout les cas Apple trouvera une parade mais ce n’est pas la question). Donc plus de positif que de négatif dans mon cas.

avatar Insomnia | 

@Arthegor

Sur la base mais dans les faits Apple a une main .ose bien plus grande et profite de cette position pour appliquer ces propres loi au détriment des développeurs, ce que ne font pas Sony et Microsoft la est la différence, il faut arrêter de défendre Apple alors qu’il abuse sérieusement de leur position, c’est fou que vous soyez aussi défendeur face à Apple qui a démontré plus d’une fois d’abuser de sa position sur son store et demande pas des faits, igen en a poster des News la dessus

avatar Arthegor | 

@Insomnia

C’est pareil dans les domaines des console, les constructeurs vont mettre plus en avant leur jeux que les tiers, il y’a aussi des contrats avec certains éditeurs et tous n’ont pas la même facilité à accéder au matériel de développement par exemple.

Je ne défend pas Apple en particulier, le DMA me serait même profitable, cela me permettrait d’installer certaines applications open-source qui ne peuvent pas être présent sur le store à cause du prix du compte développeur (par contre une application commerciale si elle n’est pas présent sur l’AppStore c’est niet). Mais je ne vois pas pourquoi quelque chose ne s’appliquerait pas à tous.

avatar byte_order | 

@Arthegor
> étant le moyen exclusif d’installer des applications sur ledit système d’exploitation
> (pour les jeux physique c’est pareil cela dépend directement du constructeur).

C'est faux.
Rien que l'existence d'un marché du jeu vidéo physique d'occasion dément votre affirmation.
Vous pouvez parfaitement revendre de particulier à particulier ou via des boutiques spécialisées type micromania des jeux vidéos pour console de jeu, et le fabricant de la console n'a absolument non seulement aucun moyen pour bloquer cela ni exiger une commission sur cela, mais cela serait illégal.
Par ailleurs, y'a bien une concurrence entre distributeurs de jeux vidéos, même neufs. Les prix ne sont pas les mêmes partout, certains font des promotions, etc.

Vous confondez, comme d'autres, la validation du jeu vidéo qui est, là oui, sous le contrôle du constructeur comme l'est la validation des apps iOS l'est avec le processus de validation d'Apple, avec la distribution dudit jeu vidéo qui, elle, n'est pas sous le contrôle du constructeur, l'existence même du marché du support physique dans de nombreux distributeurs en concurrence, y compris un marché d'occasion, de particulier à particulier.

avatar Arthegor | 

@byte_order

Alors oui et non. Oui car d’un côté j’avais en effet oublié le marché du jeu d’occasion mais non car le bloc-eau de ce dernier ne c’est pas fait sur des base légale mais à cause des joueurs. En 2013 quand la Xbox one est sortie Microsoft avait prévu un système de DRM qui empêchait la revente des jeux mais ce derniers a été abandonné à cause du mouvement de révolte des joueurs qui s’en est suivi, non sur des bases légale. D’ailleurs Sony qu’il vaut lui aussi prévu de l’adopter mais en voyant les retours envers microsoft ils ont abandonné au dernier moments afin de surfer sur cette vague.

D’ailleurs sur cette génération pour Sony et sur celle d’avant pour Microsoft, il existe une version de la console sans lecteur optique rendant impossible la revente de jeux et donc les mettants dans le meme cas que Apple (et ce n’est pas un choix fait sur des base légale mais bien pour pousser l’achat vers le store).

D’ailleurs certains rare jeux sur CD demandais l’achat d’une clé en cas d’achat d’occasion pour permettre d’activer le multijoueur par exemple.

Et dans tout les cas l’argumentent de la vente d’occasion est valable pour les utilisateurs, pas pour les éditeurs qui eux sont toujours obligé de passer par Sony/Microsoft/Nintendo pour vendre leur jeux, que ce soit en physique ou en dématérialisé.

avatar byte_order | 

@Arthegor
> ce dernier ne c’est pas fait sur des base légale mais à cause des joueurs.

Le marché du support physique s'est fait sur des bases légales *justement* parce que les joueurs ont fait pression pour que l'usage de DRM ne les privent pas du droit de revendre un bien physique, alors qu'il y a bien achat d'une copie, comme pour un DVD (et d'ailleurs ce sont, techniquement, des DVD, mais pas vidéo) et que cette copie a depuis toujours été transmissible, comme tout bien physique acquis.

Et cela ne concerne pas que le jeu physique d'occasion mais aussi le jeu physique neuf : vous trouverez des jeux neufs chez votre Leclerc par exemple, qui les a *déjà* acheté donc mais en conservant leur état neuf.

> D’ailleurs sur cette génération pour Sony et sur celle d’avant pour Microsoft,
> il existe une version de la console sans lecteur optique rendant impossible la revente de jeux

Certes, mais il reste que, non, à l'heure actuelle, et pour les développeurs et pour les acheteurs de console de jeux, non, le store n'est pas imposé car et l'un et l'autre conservent leur droit de choisir leur canal de distribution des jeux qui a leur préférence. En pratique ils en choisissent souvent plusieurs, pas uniquement le dématérialisé.

> Et dans tout les cas l’argumentent de la vente d’occasion est valable pour les utilisateurs,
> pas pour les éditeurs qui eux sont toujours obligé de passer par Sony/Microsoft/Nintendo
> pour vendre leur jeux,

Non, pas pour vendre. Pour les valider conforme à un cahier d'exigences.

Si ensuite ils veulent les vendre en direct uniquement sur support physique, ils gardent ce droit. Aucun ne le fait (enfin, à ma connaissance), mais par contre, même 17 ans après l'arrivée de ces stores, beaucoup continuent de proposer *aussi*, via des réseaux de distributions classiques, leurs jeux au format physique.

avatar iftwst | 

Spotify en chevalier blanc ! tout cela pour etre khalife à la place du khalife.

Et surtout affaiblir Apple pour (enfin!) tenter de gagner un premier dollar. Car faut pas rêver ils sont là pour ça. Et uniquement ça.

Car, quelle hypocrisie de Spotify, les clients, ils s’en tapent les maracas comme Philippe Lavil sur les bambous

avatar redchou | 

@iftwst

Ah bon ? C’est le même prix sur internet et dans l’AppStore pour s’abonner ? Ou le consommateur se fait vraiment niquer de 30% pour du vent ?
C’est marrant de dire que Spotify voudrait être khalife à la place du khalife, alors que Apple à défendu bec et ongle son modèle d’achat de musique pendant des années avant de racheter le service de streaming Beats pour rattraper son retard et qu’ils imposent une taxe de 30% à un concurrent direct… 🤔🤭

avatar Brice21 | 

@redchou

"Ah bon ? C’est le même prix sur internet et dans l’AppStore pour s’abonner ?"

Ouvre Spotify et vérifie par toi-meme, tu découvriras enfin que ça fait 5 ans que l’on ne peut s’abonner que par le site Spotify. Impossible depuis l’app iOS.

Donc Apple ne perçoit pas un euro de Spotify et distribue leur app à ses clients ainsi que les updates fréquents, Apple paye la bande passante consommée par les downloads, Apple fait la promotion de Spotify dans l’AppStore … tout cela gratuitement. Enfin, si on ne compte pas les 99€ que Spotify paye pour son compte développeur.

avatar redchou | 

@Brice21

Tu voulais dire plus un euro sur les nouveaux abonnement et toujours 15% sur les anciens qui ne sont pas passé en abonnement sur le site.
Je trouve que c’est déjà trop.

avatar Brice21 | 

@redchou

"Je trouve que c’est déjà trop."

Ton avis est important, certes. Mais il se trouve que l’intégralité des plateformes de distribution digitale pensent différemment de toi (de Steam à Nintendo en passant par GoG, PlayStation Network, Google Play, etc).

Ils doivent tous être stupide… et toi si brillant.

avatar byte_order | 

@Brice21
> Donc Apple ne perçoit pas un euro de Spotify et distribue leur app à ses clients ainsi
> que les updates fréquents, Apple paye la bande passante consommée par les downloads,
> … tout cela gratuitement.

C'est *son* choix d'accepter de le faire gratuitement.
Si elle veut toucher de l'argent sur la distribution d'apps gratuites, elle n'a qu'à modifier les conditions de distribution d'apps de son AppStore.

Mais capter une commission sur un service rendu par un tiers depuis les propres serveurs de ce tiers et vers des terminaux qui appartiennent également à des tiers, là, non, c'est logique qu'elle ne percoit rien, vu qu'elle n'intervient en rien ni dans la production ni dans la distribution du contenu musical. Ce sont les investissements et les serveurs de Spotify, l'opérateur Internet payé par l'utilisateur et l'appareil de l'utilisateur qui permettent la réalisation du service payant de Spotify. Nul besoin de distribuer et installer l'app à chaque octet musical distribué par Spotify, hein...

Tout au plus si une méthode de paiement de l'abonnement dans lequel Apple fourni quelque chose est employé, pourquoi pas, mais une commission de 30% pour intermédiaire de paiement, jamais personne ne trouvera ce taux justifiable, surtout sans méthode concurrente autorisée...

> Apple fait la promotion de Spotify dans l’AppStore

Tandis qu'elle fait la promotion d'Apple Music carrément directement dans iOS, y compris via des notifications alors qu'elle continue d'interdire à l'app de Spotify de faire de la promotion pour Spotify.

Apple serait plus chez elle sur *votre* iPhone que Spotify ne l'est dans *son* app Spotify qui tourne sur *votre* iPhone !?
Par quel miracle !?!

avatar Brice21 | 

@byte_order

"C'est son choix d'accepter de le faire gratuitement."

C’est aussi son choix de prendre une commission de 30/15% en tant qu’apporteur de clientèle, d’acquisition de paiements, de prestation d’entité juridique locale dans les juridictions où cela est obligatoire, de facturation conforme aux règles locales, de collecte de la TVA et de leur déclaration dans chaque pays, de fournisseur de moyen de paiement adaptés à chaque pays (cartes Apple/iTunes inclues avec la commission des points de vente) et de support de première ligne (chat, e-mail, call center) aux plateforme de vente de produits dématerialisées.

Tout comme c’est le choix de Spotify de s’en passer et de se demerder tout seul pour exploiter les clients qu’Apple met tout cuits à leur disposition avec un terminal et leur logiciel installé dessus, prêt à être monétisés.

Que de choix…

avatar byte_order | 

@Brice21
> C’est aussi son choix de prendre une commission de 30/15%
> en tant qu’apporteur de clientèle,

A *chaque* abonnement renouvelé !?
Comment Apple prouve que le renouvellement de l'abonnement mensuel est dû à *sa* contribution plutôt qu'à la contribution de Spotify a proposer un service qui convient à l'abonné ?

> d’acquisition de paiements, de prestation d’entité juridique locale dans les juridictions
> où cela est obligatoire

La gestion de paiement ou la gestion juridique de ces paiements ne sont pas un service requis pour distribuer une app... gratuite.
Par définition, y'a pas de gestion de paiement ni de gestion juridique rattachable à quelque chose qui n'est payé par personne.

> et de support de première ligne (chat, e-mail, call center) aux plateforme
> de vente de produits dématerialisées.

Mais oui, c'est Apple qui fait le support quand y'a un problème de streaming côté Spotify, on vous croit. D'autant qu'Apple établit très clairement qu'elle n'est pas responsable de la qualité des services dématérialisés fournis par des tiers accessibles depuis une app iOS...

> Tout comme c’est le choix de Spotify de s’en passer et de se demmerder tout seul
> pour exploiter les clients qu’Apple met tout cuits à leur disposition avec un terminal

Elle ne les mets pas à "disposition". Ces clients ne sont pas *que* les siens, ils le sont au moment où ils achètent le terminal, mais ils sont également *ensuite* les clients de Spotify dès lors qu'ils ont choisi de s'abonner à Spotify. Et de renouveler l'abonnement.

Comme quand vous êtes client de Renault lors de l'achat et de votre pompiste ensuite...

Quand ou si Apple un jour passe à de la location uniquement d'iPhones, là ou, je serais d'accord, en effet, là, Apple mettra à disposition des "clients" et sera réellement apporteur d'affaire. Mais elle devra alors assumer les couts qui vont avec ce modèle économique de la location, bien plus élevés que celui de l'après vente.

avatar occam | 

La version anglaise du communiqué a une autre tonalité ; les nuances de la version française sont sensiblement plus ouatées.
En particulier, le point (ii) mérite d’être cité in extenso.

« In particular, the Commission is concerned that the anti-steering obligations imposed by Apple on music streaming app developers prevent those developers from informing consumers about where and how to subscribe to streaming services at lower prices. These anti-steering obligations: (i) are neither necessary nor proportionate for the provision of the App Store on iPhones and iPads; (ii) are detrimental to users of music streaming services on Apple's mobile devices who may end up paying more; and (iii) negatively affect the interests of music streaming app developers by limiting effective consumer choice. »

Pour paraphraser Spencer : somebody up there is pissed.

avatar hillel | 

Apple joue encore les vierges effarouchées. Non, les 30% (ou même 5%) de commission ne sont pas acceptables quand aucune alternative n'est possible.

La comparaison avec les stores de console ne tient pas la route (sauf dans le cas de la PS5 digital). On peut acheter un jeu physique via d'autres canaux que le store, c'est impossible avec iOS.

Je m'étonne à peine des utilisateurs qui, non contents de payer leur téléphone des centaines d'euros de plus que chez la concurrence, se félicitent d'être contraints de payer leurs applications et abonnements 15-30% plus cher.

L'UE doit aller jusqu'au bout et imposer les stores alternatifs sans validation d'Apple, les moyens de paiement alternatifs sans validation ni commission d'Apple et les pièces détachées sans validation d'Apple. C'est ahurissant que l'on ne soit pas propriétaires de son matériel.

avatar marc_os | 

« les restrictions contractuelles qu'Apple a imposées aux développeurs d'applications, qui les empêchent d'informer les utilisateurs d'iPhones et d'iPads d'autres possibilités de musique sur abonnement à des prix inférieurs en dehors de l'application et de la manière de les choisir effectivement »

Comme si les « utilisateurs d'iPhones » n'étaient pas au courant...

avatar byte_order | 

@marc_os

Durant les premières années où l'app Spotify intégrait encore l'achat in-app, je pense sincèrement qu'une part non négligeable des utilisateurs d'iPhone n'ont découvert qu'après s'être abonné que le prix de l'abonnement de Spotify sur leur site web était bien inférieur.

Par ailleurs, ce n'est pas parce que les gens sont au courant qu'une pratique est abusive qu'elle est, du coup, plus abusive.
Beaucoup de gens connaissent les abus des fabricants d'imprimantes avec le verrouillage de leur cartouche d'encre, ce n'est pas pour autant que le législateur et/ou le régulateur de marché n'a pas quelque chose à y redire pour autant.

Une victime informée reste une victime, en particulier si le moment où elle a été informée est postérieur au moment où elle aurait pu faire un choix différent si elle avait été informée correctement à ce moment.

Comme apprendre que la route se termine par un péage largement *après* la dernière bifurcation. Ou largement après avoir acheter le terminal.

avatar byte_order | 

> la Commission abandonne celle relative aux achats In-App qui imposent aux éditeurs
> d'utiliser le système de paiement d'Apple.
> Peut-être parce que ce système n'aura plus lieu d'être une fois mis en œuvre le Digital Market Act

J'espère que c'est pour une autre raison, car sinon c'est une sacrée prime à l'impunité totale.
Si c'est abusif au point d'être illégal, ce n'est pas parce qu'une prochaine loi va rendre interdit directement ce type d'abus que les dommages causés pendant des années par l'abus n'existent plus !

C'est comme si pendant des années Renault avait forcé les stations services à leur rétrocéder une commission sur chaque litre vendu en utilisant son contrôle de l'ouverture de la trappe à essence, que c'est jugé comme un abus de contrôle mais que comme une prochaine loi va imposer que plusieurs clés de la trappe à essence soient disponibles, on oublie tout !?

Soit la commission a rencontré une faille juridique soit elle utilise ce renoncement qui vaut probablement des milliards en dédommagement pour négocier d'Apple quelque chose d'autre.
Dans les deux cas, c'est atterrant.

CONNEXION UTILISATEUR