Lancé le 7 août en exclusivité sur Apple Music et l’iTunes Store (pendant deux semaines), le dernier album de Dr Dre, Compton, a comptabilisé 25 millions de streams durant sa première semaine de disponibilité sur les services musicaux d’Apple. Jimmy Iovine s’en félicite dans le New York Times, en ajoutant à l’adresse de l’industrie du disque : « Nous commençons à montrer ce que nous pouvons faire en termes de communication musicale à un public mondial, tout en aidant les artistes en même temps ».
On doute que Dr Dre ait réellement besoin d’un coup de main, mais en plus de ces 25 millions de flux, il a vendu un demi million de galettes sur iTunes. Ces chiffres sont importants, mais ils ne le sont pas suffisamment pour accrocher la place de numéro 1 des charts aux États-Unis (il s’est placé à la deuxième place), avec 11 millions de streams au pays.
D’autres artistes ont fait bien mieux. En février, avec If You’re Reading This It’s Too Late, Drake a engrangé 48 millions de streams en une semaine ; To Pimp a Butterfly, le dernier album du prodige Kendrick Lamar, en a obtenu 39 millions dans le même laps de temps lors de sa sortie en mars. Ces deux galettes, rappelle le NYT, ont obtenu le soutien de Spotify qui touche bien plus d’auditeurs qu’Apple Music : 11 millions d’un côté, 75 millions de l’autre, dont 20 millions d’abonnés payants.
D’autres artistes profitent eux directement du soutien d’Apple Music. L’album 1989, que Taylor Swift ne propose au streaming que sur le service de la Pomme, atteint 2,4 millions de streams par semaine, soit l’équivalent du total des flux de Katy Perry et Lorde sur tous les services de streaming.
Apple a lancé une campagne de pub, sur les murs comme à la télévision, afin de mieux faire connaître son offre musicale.