Spotify et Apple Music retirent de leurs playlists R. Kelly, accusé d'abus sexuels

Stéphane Moussie |

Spotify, Apple Music et Pandora ont décidé de ne plus promouvoir la musique de R. Kelly sur leurs services en raison d’accusations de violences sexuelles à son encontre. Cette politique se traduit par le retrait des titres du chanteur des playlists proposées par les plateformes, qu’elles soient générées par des humains ou des algorithmes.

« Sa musique restera disponible sur le service, mais Spotify ne la promouvra pas activement, explique le service suédois dans un communiqué. Nous ne censurons pas du contenu en raison de la conduite d’un artiste ou d’un créateur, mais nous voulons que nos décisions éditoriales — ce que nous choisissons de programmer — reflètent nos valeurs. »

La discographie complète du chanteur d’I Believe I Can Fly reste accessible par une simple recherche, mais on ne trouvera plus ses morceaux dans les playlists suggérées. Par exemple, sur Apple Music ses titres ont été retirés de la playlist « Meilleurs slow jams R&B des années 90, Vol. 1 ». Toutefois, on trouve encore aujourd’hui des listes consacrées à l’artiste, comme « R. Kelly : les indispensables » et « R. Kelly : les influences ». Accusé depuis des années de violences sexuelles, R. Kelly n’a jamais été condamné.

La nouvelle politique sur les contenus et les comportements haineux, que Spotify détaille sur cette page, a aussi conduit à la mise à l’écart de XXXTentacion, un artiste américain accusé de violences conjugales.

avatar Devs | 

Est ce qu on a le droit de faire un compliment non déplacé, ni vulgaire sans être traité «  de porc » ?

avatar Isla | 

S’il faut sanctionner les artistes pour leur dérives supposées ou réelles ça va rapidement faire du monde...

avatar ddrmysti | 

@Isla

C’est ce qui est génial avec les accusations de violence sexuelle quand t’as envie de détruire la vie de quelqu’un. T’as pas besoin que ce soit vrai, même pas forcément besoin de porter plainte, juste de porter une accusation. C’est suffisant pour détruire la vie de l’accusé avant même qu’un jugement ne soit rendu.

avatar BarbATruc | 

@ddrmysti

Entièrement d’accord avec toi. Un bon scandale bien organisé sans preuve ni fondement. Avec des imbéciles qui se substituent à la justice sans connaître les tenants et les aboutissants y rien de tel pour foutre une vie en l’air

avatar C1rc3@0rc | 

@ddrmysti

Les violences, harcèlement et autres types d'abus sont des delits punis par la loi et lourdement. Le caractère sexuel est un élément aggravant. Et c'est assez general dans les droits nationaux. Donc, s'il y a comportement de ce genre, c'est une question qui se porte devant la Justice.
Le "tribunal" des media est aussi illégal qu'abjecte et entrave le cours de la justice!

Ça c'est une chose.

L'autre c'est la présomption d'innocence. En democratie toute personne est innocente jusqu'a preuve de sa culpabilité établie par un magistrat.

Le seul moyen d’éviter le sale climat de la délation et calomnie actuelle c'est de respecter le fonctionnement de la Justice.

Cette mise au ban a priori d'une personne contre laquelle courent des rumeurs est aussi abjecte qu'anormale.

Aujourd'hui les entreprises font le sale petit jeu malsain de la presse a scandales au mepris du fonctionnement de la Justice. Et c'est du n'importe quoi puisque sont ostracisées les personnes faisant uniquement l'objet de rumeurs et accusations "gratuites" alors que des personnes bel et bien condamnées elles sont toujours en bonne position dans les media...
Même face a une mise en examen, une entreprise media n'a pas a pénaliser la personne, surtout au nom d'un principe moral (souvent a géométrie variable).

Bref, les media sont d'un cynisme et d'une mauvaise foi absolue aujourd'hui. Afficher des valeurs c'est une chose respectable, mais faut il deja respecter la loi. Et faire le jeu de lobbyistes ou pire exploiter la rumeur malsaine et sensationnaliste c'est mépriser le principe démocratique...
Aujourd'hui on met au pilori ou on lapide médiatiquement des personnes sur présomption de culpabilité suite a une rumeur, un tweet,... , qu'importe que ce soit de la pure calomnie c'est abjecte et cela contribue a affaiblir la démocratie face aux dictatures et intégrismes de tous poils.

avatar Lightman | 

@C1rc3@0rc

Je n'aurais pas dit mieux.

avatar iPop | 

@Isla

Je me suis dis la même chose. On peut même mettre dans le paquet tous les politiciens...ah non? c’est pas possible

avatar reborn | 

Du coup va falloir enlever les zik de Dr Dre sur Apple music ?

??‍♂️

avatar Shralldam | 

Si ça pouvait être le cas aussi pour Arielle Dombasle…

avatar Madalvée | 

Ce qui me choque le plus dans l’affaire c’est que R ça veut dire Robert.

avatar machin44 | 

Ça me donne envie d’écouter la discographie.

avatar rua negundo | 

@machin44

Oui au final ça pourrait lui faire de la publicité à force d’en parler. Une sorte de variante de l’effet Barbara Streisand.

Je vous laisse, je vais écouter sa chanson Ignition sur Deezer ?

avatar Armand07 | 

Pas de Grace pour Kelly ?
Hi, hi, hi ....

avatar webHAL1 | 

@Armand07
« Pas de Grace pour Kelly ? »

Pas mal. ;-)

Sinon, comme l'a très bien souligné lmouillart en premier, il faut lire l'article : les morceaux ne sont PAS supprimés, mais simplement ils ne sont plus mis en avant.

avatar BarbATruc | 

J’aurais compris leur décision si ils l’avaient sanctionné pour avoir assassiné la musique. Les problèmes de vie privée de ce mec et ses actes ne nous regardent pas et la justice et là pour le sanctionner s’il a déconné. Pas besoin d’Apple ou Spotify pour ça. Encore des bien pensants qui se mêlent de ce qui ne les regardent pas et nuise à la plus belle chose qui nous soit donné : la liberté!

avatar reborn | 

@BarbATruc

C’est un truc d’américain, là bas un bad buzz c’est hyper hyper hyper mauvais pour le business. Il y a des reactions extrême des deux cotés (féministes / entreprises) ?‍♂️

avatar LisbethSalander | 

La personne est peut être abjecte mais son art peut susciter l’intérêt. Doit on supprimer l’œuvre artistique d’un artiste sous couvert de son comportement privé ?
Doit on supprimer dans ce cas là les films de Polanski ? Ne plus diffuser aucun films ? produit par la Weinstein Company ?
Et se pose la question de condamner une personne publiquement ainsi que son œuvre sans attente du verdict de la justice .

avatar lmouillart | 

Comme j'ai lu l'article en entier : il s'agit de la suppression dans les playlists de mise en valeur/promotion de l'artiste et pas du catalogue global.

avatar iPop | 

@LisbethSalander
Ne plus diffuser aucun films ? produit par la Weinstein Company ?

Et foutre par là mêle occasion des milliers de gens à la rue, ça donne à réfléchir.

avatar adixya | 

Dans ce cas, qu'on lève les copyrights sur les "oeuvres" des criminels afin qu'ils ne touchent plus aucun pognon dessus.
En attendant, dissocier l'artiste du criminel revient à continuer à immensément enrichir le criminel qui aura toujours les moyens de s'en sortir et continuer son train de vie puisqu'il a les moyens de se payer la caution de la sortie de prison, les meilleurs avocats, les campagnes médiatiques de lavement de son propre honneur.
Libre à chacun de penser ce qu'il veut, mais ça me paraît d'un snobisme dingue de se dire que l'humanité va rater quelquechose de crucial sans les chansons de R Kelly, de Michael Jackson, de Bertrand Cantat ou d'un film de Polanski, franchement...

avatar Paul_M | 

@LisbethSalander

Personne n'a supprimé les albums de R. Kelly.

avatar NyuReZ | 

Donc aujourd’hui on peut chacun faire justice selon ses propres convictions avec les moyens dont on dispose.

Et le principe de présomption d’innocence on peut l’enterrer...

Je ne cautionne absolument pas ce genre de comportements, c’est évident. Mais il parait important de prouver des choses aussi graves avant d’en acter les conséquences.

Que les langues soient plus libres après l’année passée et les initiatives metoo et balancetonporc c’est une très très très bonne chose. Mais ne commettons pas l’erreur tout aussi abject de nous faire juge et bourreau dans ces histoires dont nous n’entendons à chaque fois qu’une infime partie, parcellaire et déformer par les médias.

(Et encore une fois : je ne défend pas quelqu’un, je défend un principe de justice).

avatar lobbyone | 

Quelqu’un pourrait-il accuser André Rieu svp ??

avatar garba50 | 

Une playlist « Meilleurs slow jams R&B des années 90, Vol. 1 » sans R. Kelly ne peut pas contenir le meilleur du slow jams R&B. Dans les 90’s, R. Kelly était le R&B

avatar SebKyz | 

Naze. Il n’y a aucune décision de la justice rien. Franchement mieux vaut télécharger et avoir les sons sur son disque dur bien au chaud. Au moins personne ne supprimera ce que tu as chez toi, ce qui t’appartient.
Comme si tous les artistes restants étaient blancs comme neige ?

avatar Lu Canneberges | 

Vous savez lire un article en entier avant de commenter ? Ces services n’ont absolument pas « supprimé » les morceaux de cet individu, mais ne les mettront plus en avant, énorme nuance.

Pour reprendre votre exemple, c’est comme si iTunes ou Netflix décidaient de ne pas mettre en avant dans des catégories, playlist... les films de Polanski, mais les laissaient disponible.
Il ne s’agit pas de censure puisque le contenu reste accessible et n’est pas répréhensible en soi, mais d’arrêter de faire la promotion d’un individu qu’on n’a pas envie de promouvoir/soutenir.

« Sa musique restera disponible sur le service, mais Spotify ne la promouvra pas activement, explique le service suédois dans un communiqué. Nous ne censurons pas du contenu en raison de la conduite d’un artiste ou d’un créateur, mais nous voulons que nos décisions éditoriales — ce que nous choisissons de programmer — reflètent nos valeurs. »

avatar iPop | 

@Lu Canneberges

Je suis d’accord mais c’est sacrément hypocrite, je ne sais plus le nombre de fois ou j’ai vu dans un film un producteur avec une nana qui travaille sous la table. Alors oui, on me dira que c’est un film, la réalité est bien pire.

avatar C1rc3@0rc | 

@Lu Canneberges

Il y a deux etages:
- ne plus promouvoir un produit ou une marque (ce qu'est R Kelly) pour la raison invoquée
- publier un communiqué mettant en avant la raison de cet arret de promotion

Le premier etage est bien une censure interne qui pourrait encore se defendre sur des positions morales.

Le second etage est clairement une censure avec designation publique de la culpabilité presumée de la personne.

La censure ne commence et ne s'arrete pas au refus de publication/diffusion, mais agit des qu'il y a une mise a l'ecart, un passage sous silence, une alteration de la visibilité du produit / oeuvre / personne...
La censure peut etre de base legale, contractuelle, mais le plus souvent morale et motivée par une response positive a un groupe de lobbying (religieux, politique, ideologique, commercial)

Ici il est clairement question de censure morale.

avatar rua negundo | 

@Lu Canneberges

Tu as raison en disant que sa musique reste disponible (pour le moment ).

En retirant un artiste de toutes les playlists, il est quand même fortement censuré. Beaucoup de personnes écoutent des playlists proposées par les services de musique en streaming et ne tomberont plus sur ses chansons. L’exposition dans les playlists est un moyen majeur d’avoir beaucoup d’écoutes pour un artiste.

Sur les plusieurs dizaines de millions de chansons disponibles, beaucoup ne sont presque pas écoutées. Être exclu de toute playlist c’est tomber dans les profondeurs abyssales.

Pour prendre une comparaison c’est un peu comme si un site apparaissant un page 1 des résultats de Google était relégué à la page 50 des résultats. Le site ne sera pas censuré mais en pratique il sera invisible. C’est un préjudice économique énorme.

avatar spece92 | 

Comme par hasard c’est des noirs.
Bertrand Cantat, Ozzy Osbourne et cie eux réellement condamnés n’ont pas droit à cette censure…

avatar f3nr1l | 

Je viens de vérifier, et Ted Nugent figure dans au moins 2 playlists.
Pourtant, uncle Ted lui aussi a été accusé d'abus sexuel, et depuis bien plus longtemps que R. Kelly.

avatar alan1bangkok | 

le traditionnel ..cachez ce sein que je ne saurais voir ...de la pomme est de retour , dommage que Spotify se la joue aussi morale a 3 balles hypocrites
je vais allez voir chez Deezer donc

avatar anonx | 

Depuis le début de sa carrière tout le monde sait que ce type est un pedopervers ... pas un scoop

avatar Mitimi | 

Spotify à sur le dos Time's Up, le mouvement de défense (qui fait grand bruit qui prend de l'ampleur et du pouvoir) qui s'est créé depuis l'affaire Weinstein, voilà pourquoi cette action ! ELLES SONT BELLES LES VALEURS hahaha

avatar PierreBondurant | 

1984 arrive à grand pas
Ça dérange personne aux US de mettre le moyen-orient à feu et à sang, mais haro sur le baudet qui est accusé de violence domestique (et pas condamné, que devient la présomption d’innocence? - au juge de faire son taf et au consommateur de faire ses choix artistique / militant)
La bien-pensance de façade dans tout ce qu’elle a de plus répugnant...

avatar lobbyone | 

Que l’on gomme leurs voix des morceaux !!

avatar garba50 | 

Ça fait l’affaire des plateforme de streaming. Pas d’écoute, moins de royalties versés!!!
mais pour autant les abonnés continuent de payer l’abonnement! Donc moins de recette à partager.

avatar debione | 

Voilà on y est!
Bon je me réjouis qu'on retire absolument tous les films et soundtrack de Polanski, pis interdire Celine aussi, et puis ... (je reviens dans 10 ans, la liste va être très très longue)

avatar EBLIS | 

J'ai pas suivi l'affaire et je compte pas le faire mais j'ai une question qui revient toujours dans ces cas, il a été accusé certes, mais il a été jugé par les autorités compétentes ou le public a juste décidé qu'il était coupable ?

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