Dans un communiqué envoyé en plein keynote d'ouverture de la conférence Google I/O (sûrement une coïncidence), Apple met en avant ses efforts contre la fraude. Et selon la société, cette dernière est visiblement assez massive : Apple aurait réussi à bloquer l'équivalent de 7 milliards de dollars.

Quand on se concentre sur 2023, Apple indique que les transactions frauduleuses représentaient 1,8 milliard de dollars. Cette année-là, Apple a bloqué 14 millions de cartes de paiements volées, rejeté 1,7 million d'applications qui ne respectaient pas les standards de la firme et supprimé 152 millions de commentaires et autres notes sur les applications (sur 1,1 milliard). Visiblement, les développeurs tentent aussi régulièrement de frauder : Apple a fermé 118 000 comptes développeurs (qui payent 100 $ par an) et empêché la création de 91 000 autres. Du côté des utilisateurs, Apple a fermé 374 millions de comptes Apple pour fraude, avec en plus 153 millions de comptes qui ont été bloqués dès la création.

Si vous aimez les chiffres, Apple explique que les 500 experts qui valident les applications en ont vu passer 132 500 par semaine et ont traité 6,9 millions de soumissions (chaque mise à jour en est une). Le communiqué montre de nombreux autres chiffres, qui — il faut bien l'avouer — n'ont probablement qu'un but : montrer que la validation de l'App Store et les efforts d'Apple sont importants. Et mettre (peu) subtilement en avant tout ce que l'Europe a imposé dans nos contrées avec le DMA n'est qu'une énorme porte ouverte pour les malandrins qui voudraient profiter des produits d'Apple pour frauder, voler des données, etc. Nous vous laissons juger.

L’iPad 9 ayant tiré sa révérence, Apple a baissé (significativement) le prix de l’iPad 10 pour en faire un modèle d’entrée de gamme abordable. Cet iPad est désormais vendu 439 € par Apple, un tarif qui n’est en réalité pas totalement inédit, car les revendeurs avaient pris l’habitude de faire des promos autour de 450 € ces derniers temps.

Mais maintenant que son prix « officiel » est de 439 €, on peut s’attendre à des tarifs promotionnels encore plus bas chez les autres commerçants. C’est déjà le cas sur Amazon, où l’iPad 10 est disponible à 410 € en bleu ou en jaune.

Cette tablette est équipée d'un écran 10,9", d'une puce A14, d'un port USB-C, d'un capteur Touch ID et d'un appareil photo 12 Mpx. Elle a souffert à son lancement fin 2022 d’un tarif trop élevé et d’un positionnement ardu entre l’iPad 9 et l’iPad Air. Maintenant que l’iPad Lightning est à la retraite et que son prix a largement baissé, l’iPad 10 devient recommandable.

Et l’iPad 9, que devient-il ? On l’a dit, Apple ne le commercialise plus, mais il reste des exemplaires chez les revendeurs. Il coûte dorénavant 389 € à la Fnac et chez Boulanger. C’est 50 € de moins qu’avant, mais c’est trop près du nouveau prix de l’iPad 10 pour le rendre intéressant. Il faudra attendre de vrais déstockages sous les 300 € pour que cet iPad qui a fait son temps vaille le coup.

Test de l’iPad 10 : une tablette qui manque un peu d’Air

Trois vaches maigres peuvent-elles faire une vache grasse ? La chasse aux comptes partagés et les offres financées par la publicité ont fait leur effet, mais les temps sont durs pour les services de streaming, dont la croissance semble avoir atteint un plateau¹. Pour mieux attirer (ou retenir) le public et mutualiser les investissements, les concurrents deviennent partenaires et les « bouquets » font leur grand retour. Le patron de l’opérateur américain Comcast, Brian Roberts, annonce ainsi la disponibilité prochaine du bundle StreamSaver, qui regroupera Peacock avec Apple TV+ et Netflix.

L’alliance d’Apple et de Netflix est à peu près aussi naturelle que celle de Disney et Warner Bros, mais Mickey Mouse et Bugs Bunny ont compris qu’il valait mieux enterrer la hache de guerre. Les deux géants du divertissement lanceront prochainement un bouquet regroupant Disney+, Hulu et Max pour « augmenter le nombre d’abonnés et améliorer considérablement la rétention », comme le dit JB Perrette, PDG de la division streaming de Warner Bros.

Le taux d’attrition, c’est-à-dire la proportion de clients perdus, est devenu l’alpha et l’oméga du secteur. Si Netflix continue de gagner des abonnés à un rythme soutenu, notamment grâce au développement de son offre à prix réduit financée par la publicité, ses principaux concurrents peinent à retenir leur clientèle, alors qu’ils doivent toujours plus investir. La consolidation permet de limiter les pots cassés : la faiblesse passagère d’un service est compensée par les sorties populaires d’un autre service et le bundle renforce tout le monde.

Voilà pourquoi Apple et Netflix sont dans le même bateau, qui est peut-être une galère, que Peacock. Le service de streaming de NBCUniversal, filiale de l’opérateur Comcast, peine à décoller, bien que son catalogue comporte des séries aussi populaires que The Office et Parks and Recreation. Apple s’est taillé une belle niche dans la science-fiction et les séries de prestige, mais reste un acteur mineur du marché, tandis que la croissance financière de Netflix se tasse.

Le bundle StreamSaver sera commercialisé dans les prochaines semaines « à un prix nettement inférieur à tout ce qui est disponible aujourd’hui », soit moins de 25 $ (env. 23,1 €), le prix minimal des trois offres séparées. En France, Canal+ s’est fait une nouvelle jeunesse en transformant myCanal en « super service » de streaming regroupant Netflix, Disney+, OCS, Apple TV+ et Paramount+.

Depuis plusieurs semaines des abonnés à Apple Music rencontrent une difficulté pour télécharger des titres en vue de les écouter hors ligne. Ces utilisateurs ne parviennent plus à télécharger les morceaux avec leur connexion cellulaire (le téléchargement via Wi-Fi fonctionne toujours). Le problème a semble-t-il fait son apparition avec iOS 17.4.1.

Une solution partagée sur des forums a fonctionné pour Djemal, un de nos lecteurs. Il faut se rendre dans Réglages > Données cellulaires > [numéro de votre ligne] > Mode de données et cocher l’option « Autoriser plus de données en 5G ». En activant cette option, Djemal a retrouvé la possibilité de télécharger des morceaux sur Apple Music avec sa connexion cellulaire.

Mais ce n’est apparemment pas une solution qui marche à tous les coups. D’autres utilisateurs disent toujours avoir le problème en dépit de ce changement. Espérons qu’iOS 17.5, qui est sur le point de sortir en version finale, corrige ce bug.

Mise à jour le 14 mai : iOS 17.5, disponible en version finale depuis hier, corrige apparemment ce bug. Sur l'iPhone de Djemal, le téléchargement des titres fonctionne de nouveau sans avoir à forcer les données supplémentaires en 5G. Sur un autre iPhone, la fonction marche de nouveau également.

Les apps du nouveau service de streaming M6+ sont disponibles sur l'App Store pour iOS/iPadOS et tvOS. Avec 24h d'avance, M6 a mis en ligne les apps d'accès à sa plateforme M6+, on y regardera les programmes depuis son iPhone, son iPad ou son Apple TV.

M6+ n'arrive pas de nulle part puisque le service remplace 6play. En mars dernier, M6 y revendiquait 23,1 millions d'utilisateurs uniques mensuels (+25 % sur un an) et 2,1 millions d'utilisateurs uniques quotidiens.

Annoncé en mars M6+ vient en concurrence de TF1+ et d'autres plateformes de streaming vidéo (elle héberge aussi des podcasts relatifs à ses contenus et stations de radio). Elle donne accès à toutes les chaînes du groupe, avec une partie en direct et de la VOD. La chaine promet deux fois plus de programmes — 30 000 heures dans les mois à venir. Le tiers est annoncé comme exclusif, M6 a signé entre autres un partenariat avec le site du Gorafi pour réaliser un JT.

L'accès à M6+ est gratuit avec de (très nombreuses) publicités. Pour s'en débarrasser et ne pas attendre plusieurs minutes avant de voir son programme, il faut s'abonner à M6+ Max pour 4,99 € par mois avec les 7 premiers jours gratuits. La pub restera tout de même présente dans les programmes en direct et pour certains replay. Cette formule payante ajoute des contenus en avant-premières et la fonction de téléchargement pour la lecture hors ligne.

Le système FR-Alert, pour prévenir les populations en cas de danger, a été utilisé hier sur Paris dans le cadre des prochains JO. Ce n'est pas la première fois que ce dispositif est activé, mais ce 13 mai, il a pu paraître disproportionné au vu de l'information transmise.

Ce 13 mai entre 20h et 20h30 des utilisateurs de smartphones dans Paris ont entendu leur appareil émettre une sonnerie stridente doublée d'une vibration. Et de se précipiter sur son iPhone non sans une certaine inquiétude. D'autant que, selon les lieux, ce sont plusieurs téléphones qui pouvaient subitement sonner en même temps.

C'est le but du système FR-Alert mis en service depuis deux ans. Les notifications sont géolocalisées afin de n'être adressées qu'aux populations concernées (pas besoin de prévenir un habitant de Mulhouse pour un événement à Marseille). FR-Alert a déjà été utilisé en France Métropolitaine ou dans les territoires d'outre-mer (pour une alerte de tsunami par exemple). Il arrive que des messages de test soient émis, ils portent alors cet intitulé en introduction de la notification pour rassurer les destinataires. Le site de FR-Alert consigne les messages envoyés avec des explications sur la raison de leur expédition et la zone géographique.

Hier soir, plus d'un million de personnes ont reçu la notification, a déclaré à BFM, Romain Moutard, directeur du programme FR-Alert. Les gens qui ignoraient tout de ce dispositif ont pu être légitimement surpris, tout comme ceux qui en avaient déjà fait l'expérience. Car l'intitulé était anxiogène comparé à la nature de l'alerte.

Présenté comme une « Alerte extrêmement grave » le message qui suivait ne faisait que prévenir les riverains des lieux dévolus aux JO qu'ils devront se munir d'un QR code Pass Jeux et que le site pour l'obtenir est opérationnel.

Au moins le message est passé… Mais il a pu être « mal perçu et mal compris » a concédé le directeur du programme FR-Alert. Le ministère de l'Intérieur a estimé de son côté que l'événement justifiait ce gros coup de sifflet dans les oreilles : « C’est une information dans un contexte exceptionnel, qu’est la cérémonie d’ouverture, avec les restrictions d’accès déjà expliquées. À événement exceptionnel dispositif exceptionnel ».

FR-Alert est prévu pour des événements qui sont en général d'une tout autre gravité que la demande d'un pass de circulation, comme le détaillait son communiqué de présentation il y a deux ans : catastrophes naturelles ou industrielles, attentat, parcours meurtrier, santé, météo, etc.

Mais il y a aussi une catégorie dite des « Évènements engageant la sécurité publique ». C'est dans ce registre que s'inscrit cette alerte qui relève d'un intérêt général dans les zones concernées en dépit d'un choix d'intitulé très maladroit. Il y a eu un cas similaire d'utilisation de FR-Alert le 9 mai dernier pour la commune de Coutances en Normandie. Pas d'attentat ou de phénomène météorologique, il était simplement organisée une manifestation sportive qui entrainait la fermeture d'une dizaine de rues.

Si vous souhaitez désactiver la réception de ces alertes, les réglages se trouvent à la fin de la liste des "Notifications" dans "Réglages" (il faut au minimum un iPhone 6s et iOS 15.5). Hormis pour celles qui sont des alertes de test, il est tout de même préférable de les maintenir actives.