On continue notre tour des tendances du MWC 2019. Après les écrans pliables et la 5G, une évolution immanquable est la multiplication des appareils photo au dos des smartphones. On remarque plus spécialement que les triples modules sont en train de devenir la norme.

Inauguré avec le Huawei P20 Pro il y a un an, le triple appareil n’est déjà plus l’apanage des terminaux haut de gamme. Le Galaxy A50 de milieu de gamme a autant de modules, tout comme le Wiko View 3 (179 €), la brique d’Energizer, le Xiaomi Mi 9 (499 €), le ZTE Blade V10…

Après la course aux mégapixels — qui semble reprendre doucement avec l’intégration de capteurs 48 MP dans certains modèles —, on assiste à une course aux modules. Inutile de vous dire que, comme pour les mégapixels, l’amélioration de la qualité n’est pas proportionnelle au nombre de capteurs à l’arrière.

En consultant le classement DxOMark, on remarque que le Xiaomi Mi 9 (triple appareil) fait effectivement mieux que le Mi 8 (double appareil) avec un score de 107 points contre 99, mais il ne se démarque pas vraiment de l’iPhone XS Max (105 points).

S’il ne faut donc pas prendre le nombre de modules comme un indicateur sûr de qualité — le Pixel 3 est d’ailleurs là pour le rappeler —, un triple appareil peut toutefois apporter un bénéfice bien réel. La plupart des fabricants profitent du troisième module pour apporter un objectif ultra grand-angle permettant de réaliser des prises de vue impossibles jusque-là (ou nécessitant un accessoire).

L’iPhone devrait d’ailleurs suivre cette tendance cette année. D’après le Wall Street Journal, le successeur de l’iPhone XS Max, lui et lui seul, aura un triple appareil. Le remplaçant de l’iPhone XS aurait toujours un double appareil, tandis que le successeur de l’iPhone XR gagnerait un module pour en avoir deux au total.

En parallèle à des accessoires et périphériques pour Mac, l'Apple Store référence également deux nouveaux articles pour les appareils iOS.

Apple a obtenu l'exclusivité de la vente d'une batterie sans fil de Mophie, la Powerstation XL 10K, vendue 99,95 €. D'une capacité de 10 000 mAh elle est décrite comme pouvant offrir une journée et demi d'autonomie en plus pour un iPhone X.

Elle est munie d'une sortie USB-A 10W pour recharger un appareil et, au lieu d'utiliser une prise microUSB pour refaire le plein de sa batterie interne, elle a du Lightning, de manière à pouvoir se servir du câble de son iPhone. Surtout, elle offre un mode de recharge par induction. Il suffit de poser son iPhone 8, X/XS/XR sur cette Mophie.

Il y a quelques jours, l'Apple Store avait ajouté de nombreuses références d'étuis pour les derniers iPhone, et cela continue avec cet autre modèle de Decoded, la coque emboîtable en cuir pour le XS Max. La base de l'étui est ajourée pour faciliter le geste de balayage vertical, alors que le reste recouvre tout le bord du téléphone, boutons de volume compris. Elle déborde légèrement par dessus l'écran.

Détail pratique, la présence d'un rangement au dos pour glisser deux ou trois cartes de crédit et de transport. Elle existe en noir et en marron clair et coûte 49,95 €. C'est un peu moins cher que les étuis cuir d'Apple (55 €), dépourvus de la fente pour les cartes.

Après beaucoup d’hésitations, Google semble enfin avoir défini une stratégie à peu près claire pour ses différentes messageries :

• email : Gmail, pas de doute là-dessus
• messagerie instantanée textuelle : Messages, avec l’intégration du standard RCS (bye bye Allo)
• appels audio et vidéo : Duo (bye bye le Hangouts grand public)
• messagerie collaborative pour les équipes : Hangouts Chat
• visioconférence pour les équipes : Hangouts Meet

Preuve que Duo est véritablement amené à remplacer Hangouts pour les appels audio et vidéo grand public, le service est désormais disponible sur le web. Si vous utilisez déjà Duo sur mobile (une app iOS est proposée), il suffit de vous connecter sur duo.google.com avec votre compte Google. Autrement, vous serez invité à saisir votre numéro de téléphone pour vous inscrire au service.

Google n’a encore jamais communiqué sur la popularité de Duo. La version Android compte plus d’un milliard d’installations, mais ce chiffre comprend les pré-installations sur de nombreux smartphones et ne dit rien du nombre d’utilisateurs actifs. OnePlus s’est en tout cas engagé à intégrer plus profondément Duo à ses smartphones.

Le service a une fonction spéciale nommée Toc Toc (qu’il est possible de désactiver) : lorsque vous appelez l’un de vos contacts et que vous figurez dans son carnet d’adresses, cette personne peut vous voir en direct pendant que l’appareil sonne. Tant qu’elle n’a pas répondu, vous ne la voyez pas. C’est le bug de FaceTime inversé.

C’était un point faible des smartphones Android pas chers de Xiaomi. Comme nous l’avons noté notamment dans nos prises en main des Xiaomi Mi 8 et du Pocophone ou bien celle du Xiaomi Mi MIX 3, ils ne sont pas compatibles avec plusieurs services de streaming en HD, dont Netflix, Amazon Prime Video ou encore Molotov.

En cause, ils ne prennent pas en charge le bon niveau de DRM : ces services nécessitent une certification Widevine L1, quand ces appareils chinois se contentent d’un Widevine L3. Résultat, alors même qu’ils proposent des écrans de très bonne qualité, il fallait se contenter du 576p sur tous les services de streaming concernés. Soit la qualité d’un DVD, loin du 1080p, voire de la 4K que ces services peuvent offrir aujourd’hui.

Ce désagrément devrait toutefois être un mauvais souvenir, du moins pour les modèles qui vont sortir à partir de maintenant. Ainsi, le Xiaomi Mi 9 présenté à l’occasion du MWC est certifié Widevine L1 et il sera capable d’afficher tous les contenus HD. Pour les anciens modèles, c’est plus compliqué. Le Pocophone F1 devrait en bénéficier via une mise à jour qui est actuellement testée en bêta.

En théorie, n’importe quel smartphone Android sorti en 2017 ou après et équipé d’un processeur Qualcomm peut bénéficier d’une mise à jour logicielle pour activer cette certification. En pratique, le constructeur doit travailler avec Qualcomm et le processus est suffisamment complexe pour qu’il reste rare. Surtout sur des smartphones vendus à prix cassés, comme ceux de Xiaomi…

Depuis la fin de l’année dernière, Free a basculé une partie de l’itinérance de son forfait à 20 € en 4G. Les clients Free voyageant en Europe peuvent bénéficier de leur enveloppe de 25 Go de roaming en 4G, plutôt qu’en 3G. Les choses commencent à bouger en dehors du vieux continent, puisqu’au Canada certains profitent eux aussi de la 4G.

C’est le cas de Tristan, actuellement à Montréal, qui a eu l’heureuse surprise de voir apparaitre le petit logo 4G en haut à droite de son iPhone. Ici en l’occurrence, le réseau est celui de Telus, un des grands opérateurs au pays, mais Free a signé des accords d’itinérance avec Rogers, Bell et Videotron.

Tous les clients Free en goguette au Canada ne sont pas concernés¹. Mais c’est un premier pas qui en appelle d’autres. Le test de débit effectué par Tristan confirme qu’il s’agit bien de 4G. Si vous êtes en Amérique du Nord ou ailleurs, et couvert par l’itinérance Free, n’hésitez pas à nous faire part dans les commentaires du réseau dont vous bénéficiez !

Le guide des bonnes pratiques de l’App Store, dans son article 4.3, interdit à un développeur de multiplier les clones d’une même application. Spammer la boutique peut conduire à la suppression de l’accès au programme Developer, et donc de la possibilité de soumettre des applications. Mais manifestement, la règle n’est pas scrupuleusement suivie.

TechCrunch a relevé quelques exemples d’applications éhontément clonées par leurs éditeurs, uniquement dans le champ des apps de VOIP et de « second numéro virtuel » :

• TextMe : les apps TextMe Up, TextMe et FreeTone ;
• BinaryPattern et Flexible Numbers (une même entreprise avec deux comptes développeurs) : les apps Texting/Calling Phone Number, Smiley Private Texting SMS, Texting Shield – Phone Number, Burner Phone Numbers SMS/Calls et Business Line Phone Number ;
• Appsverse : les apps Phoner, Second Line et Text Burner ;
• Telos Mobile et Dingtone : deux apps différentes mais qui partagent la même base de données de clients.

Ces éditeurs ne s’embarrassent pas trop de détails pour leurs applications : chaque clone ressemble beaucoup à l’autre, même les captures d’écran de leurs fiches App Store peuvent être similaires (ou très proches). Chez TextMe, on en convient facilement : « [nos apps] partagent le même code, mais nous pouvons activer ou désactiver certaines fonctions afin de différencier les applications », explique Patrice Giami, le co-CEO de l’entreprise.

Il ajoute être sous la surveillance constante d’Apple, TextMe livrant régulièrement des mises à jour de ses applications, sans que leur proximité ne pose de problèmes aux fins limiers de l’App Store. Les autres éditeurs n’ont pas répondu (ou alors très vaguement) aux demandes d’explications de TechCrunch, mais nul doute que le discours sera le même.

Quel est donc l’intérêt de s’embêter à maintenir plusieurs versions identiques de la même application ? C’est certainement une question de visibilité dans l’App Store, une problématique cruciale car il est très difficile de sortir de la masse, surtout avec le moteur de recherche notoirement mauvais de la boutique. Multiplier les apps, les noms, les mots-clés et les catégories permet de toucher plus facilement les utilisateurs. Une stratégie d’optimisation qui en vaut une autre, mais qui aboutit à cette floraison de clones susceptible d’entraîner de la confusion chez les utilisateurs.

Le Galaxy Fold n’étant pas un appareil comme les autres, eu égard à son écran pliable et son prix de 2 000 €, Samsung lui réserve une commercialisation particulière.

« Nous aurons moins d’approvisionnement que le S10 lors de son lancement et la façon dont il sera mis sur le marché est vraiment importante pour nous », a déclaré Kate Beaumont, responsable de la stratégie commerciale de Samsung UK, à The Verge.

Il s’agit d’un appareil super premium et nous voulons nous assurer qu’il dispose d’une expérience similaire à celui d’un service de conciergerie, donc il ne sera pas exposé dans tous les magasins. Vous n’allez pas le voir sur des présentoirs, nous voulons rendre l’expérience très personnelle.

Cette expérience d’achat spéciale rappelle le traitement tout particulier accordé par Apple à la première génération d’Apple Watch Edition. La montre en or 18 carats vendue 11 000 € minimum fut réservée aux plus gros Apple Store et aux boutiques de luxe.

Samsung tiendra une seconde conférence de presse consacrée au Galaxy Fold début avril. Ce sera sûrement l’occasion pour les journalistes de pouvoir enfin prendre en main l’appareil, ce que le fabricant n’a pas autorisé jusqu’à présent — à l’inverse, quelques médias ont d’ores et déjà pu essayer (brièvement) le Huawei Mate X.

Le Galaxy Fold sera commercialisé aux États-Unis à partir du 26 avril à 1 980 $ et en Europe à partir du 3 mai à 2 000 €.