Snapdragon 855 : la nouvelle puce haut de gamme de Qualcomm se dévoile

Mickaël Bazoge |

Qualcomm tient cette semaine (à Maui, car pourquoi s’embêter) son sommet annuel Snapdragon. Il s’agit pour le groupe américain de présenter les puces qui équiperont les smartphones Android de l’année prochaine et la vedette attendue n’est autre que le Snapdragon 855, dévoilée manifestement un peu trop tôt par TechCrunch qui a retiré son article.

À l’instar de son prédécesseur le Snapdragon 845, ce nouveau système-sur-puce devrait se retrouver dans tous les appareils haut de gamme qui occuperont les gazettes en 2019. La puce y est présentée comme la « première plateforme mobile au monde compatible 5G multi-gigabit ». Ça en impose, même si pour le moment les réseaux n’en sont qu’à leurs balbutiements (lire aussi : L'iPhone ne serait pas compatible avec la 5G avant 2020).

On a encore peu de détails sur ce nouveau moteur, si ce n’est qu’il embarque une puce multi-cœurs pour l’intelligence artificielle trois fois plus puissante que sur le précédent SoC. Le Snapdragon 855 emporte aussi tout le nécessaire pour le traitement de la photographie informatisée et l’enregistrement vidéo.

La plateforme sera également calibrée pour les joueurs mobiles, Qualcomm ayant même un nom pour ça : « Snapdragon Elite Gaming ». Là aussi, on attend les spécifications techniques qui vont bien. Observons tout de même que pour le moment, malgré les tentatives de Razer et d’autres, le vrai smartphone joueur reste l’iPhone : c’est le seul appareil qui permet de jouer à 60 FPS à Fortnite !

Enfin, les constructeurs qui le voudront pourront intégrer dans leurs futurs smartphones — y compris du milieu de gamme — les nouveaux capteurs 3D Sonic de Qualcomm. Ces composants permettent d’identifier l’empreinte digitale sous l’écran. Ils ne sont pas encore très nombreux à proposer cette fonction (c’est le cas du très bon OnePlus 6T, par exemple), mais elle devrait se démocratiser plus facilement avec ces nouveaux capteurs.

Ce d’autant que Qualcomm promet une reconnaissance biométrique fonctionnant sur un écran très sale ou protégé par un film. Le Snapdragon Tech Summit aura lieu du 4 au 6 décembre.

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Pour jouer à Tropico, il faudra un iPad puissant

Mickaël Bazoge |

L’automne prendra officiellement fin le 21 décembre. C’est dire s’il reste bien peu de jours à Feral pour finaliser la version iPad de Tropico, qui est effectivement prévue pour l’automne ! Annoncé en juin, l’adaptation de ce classique du city builder s’appuie sur le code de Tropico 3, sorti sur PC en 2009.

Certes, cela ne rajeunira personne et finalement on n’est pas à quelques semaines près. Mais ils sont nombreux les fans d’El Presidente, le sympathique dictateur du jeu, à vouloir eux aussi bâtir une île à leur image mégalomaniaque depuis leur tablette !

Histoire de faire patienter, Feral a précisé quels étaient les iPad compatibles avec Tropico. Il faudra posséder un iPad Pro (toutes générations : 9,7’’, 10,5’’, 11’’ ou 12,9’’), ou un iPad de 5e ou 6e génération. iOS 12 est indispensable, tout comme un minimum de 3 Go de stockage libre.

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Le Tumblr interlope va fermer ses portes

Mickaël Bazoge |

Tumblr va bannir le contenu « adulte » de ses pages à compter du 17 décembre, prévient la plateforme. Les photos, vidéos et GIF qui présentent de « vrais organes génitaux humains ou des seins féminins », ainsi que toute représentation d’un acte sexuel seront interdits. Ce qui mine de rien, représente une bonne partie du « Tumblr interlope » apprécié par beaucoup.

L’entreprise indique toutefois que sera toléré le contenu en lien avec l’allaitement naturel, la naissance, les situations médicales (y compris la post-mastectomie, c’est très précis), tout ce qui se rattache à l’art, et les textes érotiques. Un système d’appel sera disponible si l’utilisateur estime qu’un de ses contenus jugés offensants par les algorithmes ne l’est pas.

Les blogs « explicites » qui hébergent actuellement du contenu pornographique pourront rester en place, mais les images qui tomberont sous le coup de la nouvelle politique pourront être supprimées.

Les utilisateurs de Tumblr qui voudront consulter ces blogs devront montrer patte blanche (avoir plus de 18 ans) comme aujourd’hui, et le contenu présent dans ces pages ne seront pas indexés par le moteur de recherche. Les auteurs de ces blogs « adultes » pourront toutefois continuer à alimenter leurs pages, pour peu qu’ils respectent la nouvelle politique de la maison.

Ce mouvement de grande ampleur va modifier en profondeur la plateforme de microblogage, pour laquelle Apple a fermé la porte de l’App Store le 20 novembre en raison de la présence de contenu pédopornographique. La décision de Tumblr va encore plus loin que ce qu’exige Apple, toutefois.

Tumblr a longtemps été la propriété de Yahoo, avant de tomber dans l’escarcelle de Oath (Verizon) l’an dernier. Jeff D'Onofrio, le président du service, explique que si Tumblr veut continuer à « tenir [sa] promesse et [sa] place dans la culture », alors il devait évoluer pour offrir l’environnement « le plus accueillant possible pour [sa] communauté » . Après avoir pesé le pour et le contre, décision fut donc prise de supprimer le contenu sexuellement explicite.

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De plus en plus de Français en 4G, mais gare à la fracture entre les villes et les campagnes

Mickaël Bazoge |

Si les opérateurs mobiles annoncent une couverture 4G de la population française oscillant de 90% à 98%1, dans les faits le nombre de Français qui se connectent à ces réseaux sont bien moins nombreux. Dans son baromètre annuel du numérique pour 2018, le Crédoc relève que 61% des personnes interrogées se rendent sur internet en 4G depuis leurs téléphones mobiles.

Ce chiffre a gagné 20 points en deux ans (il était de 51% en 2017) : signe que les investissements des opérateurs paient auprès de la population et que celle-ci est de plus en plus connectée en haut débit mobile… Même si le taux de connexion effectif est encore loin d’égaler le taux de couverture de la population.

Selon que vous êtes rat des villes ou rat des champs, les disparités seront notables. Ainsi, dans les communes de moins de 2 000 habitants, 51% des habitants ont accès effectivement à un réseau 4G, contre 74% de ceux qui résident dans la région parisienne. Les zones rurales ne sont pas spécialement bien desservies : il arrive que des services de base, comme les SMS ou les appels, ne fonctionnent pas comme ils le devraient (via Europe1).

Dans le brûlant contexte actuel, ce fossé entre les zones très urbanisées et les zones rurales est d’autant plus criant. Les opérateurs et le gouvernement ont d’ailleurs lancé en tout début d’année un investissement conséquent — 3 milliards d’euros — pour couvrir les zones blanches. Bien sûr, on aimerait que l’installation d’antennes aille plus vite.

En termes d’équipement, le Crédoc note que seuls les achats de smartphones ont continué de progresser cette année : 3 Français sur 4 en ont l’usage (94% des personnes sont équipés d’un téléphone mobile). Le smartphone est l’appareil le plus utilisé pour accéder à internet : 46% de la population de plus de 12 ans passent par un téléphone intelligent pour surfer sur le web (+4 points), contre 35% depuis un ordinateur (-3 points).

L’itinérance en Europe ne pose désormais plus aucun problème depuis l’an dernier. 8 voyageurs sur 10 n’ont plus aucune difficulté à utiliser leur téléphone pour passer des appels, envoyer des SMS et se connecter à internet dans l’Union européenne (+9 points).

En vrac, parmi les enseignements intéressants de ce baromètre, le Crédoc a observé que si la participation aux réseaux sociaux se maintenait à 59% de la population, les catégories d’âge les plus jeunes refluaient : -8 points pour les 12/17 ans, -3 points pour les 18/24 ans.

Près de la moitié des plus de 70 ans (45%) se connectent à internet tous les jours, c’est 7 points de plus que l’an dernier. La moitié de la population utilise internet pour rechercher des infos sur sa santé, soit 9 points de plus en trois ans.


  1. Selon les derniers relevés de l’Arcep. ↩︎

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iPhone XS/XR : Orange présentera ses offres eSIM début 2019

Stéphane Moussie |

Orange prend désormais en charge l’eSIM des iPhone XS et XR… en Espagne. Orange Espagne a annoncé sur Twitter que ses clients pouvaient maintenant faire remplacer leur carte SIM classique par une eSIM (c’est-à-dire par « rien », le forfait est alors lié à la puce intégrée au smartphone) en se rendant en boutique.

Et en France, alors ? Orange France nous a indiqué travailler actuellement à la mise en place technique des parcours eSIM et des offres associées. « Ces offres seront présentées en début d’année prochaine », a ajouté l’opérateur.

Précédemment, Orange nous avait indiqué que, « l’eSIM [ayant] les mêmes fonctionnalités qu’une SIM physique, les offres disponibles sur une eSIM ne seront donc pas différentes des offres actuelles. »

Pour rappel, l’eSIM permet d’avoir une deuxième ligne téléphonique sur son iPhone, sans besoin d’insérer une quelconque carte. Après la souscription d’un forfait compatible, il faut se rendre dans les réglages de données cellulaires d’iOS et scanner le code QR fourni par l’opérateur pour enregistrer l’offre (ou bien réaliser l’opération entièrement depuis l’app de l’opérateur si elle le permet).

SFR et Bouygues Telecom planchent également sur la prise en charge de l’eSIM. Des opérateurs étrangers et internationaux proposent d’ores et déjà des forfaits compatibles.

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La région Ile-de-France négocie avec Apple pour transformer l’iPhone en ticket de transport

Mickaël Bazoge |

Depuis le mois de septembre, le smartphone peut remplacer le bon vieux ticket de transport en région parisienne… mais il faut que ce soit un modèle Android qui fonctionne sur le réseau Orange. Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, indique dans le Journal du Dimanche que cette expérimentation se poursuit, et elle espère attirer de nouveaux partenaires.

« Nous sommes en négociations avec SFR, Bouygues et Apple », révèle celle qui dirige aussi le conseil d’Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports dans la région. Ce pass Navigo rechargeable implique l'emploi de la NFC, or Apple veille encore jalousement sur ce composant, ne l’ouvrant qu’au compte-goutte (lire : Non, Apple n’a pas ouvert la NFC de l’iPhone avec iOS 12).

Valérie Pécresse voudrait « déployer ce système universel à partir de l’été 2019 », en rappelant qu’il s’agit d’un marché « énorme de 4 millions d’utilisateurs ». Plus généralement, la disparition du ticket de métro en carton avec sa bande magnétique est programmée pour la « fin 2021 », afin de laisser le temps aux voyageurs de s’habituer aux nouvelles formes de Navigo, le sésame qui permet de voyager en bus, métros, tramways à Paris et en région.

En 2019 débutera le Navigo Easy, une carte anonyme (sorte de porte-monnaie dématérialisé) sur laquelle il sera possible de charger des tickets t+. Les voyageurs plus réguliers utiliseront le Navigo Liberté+ qui débitera en fin de mois le montant de tous les trajets effectués. Pour ceux-là, « le ticket sera vendu au prix du carnet (-20%), c’est à dire un peu moins de 1,50 euro », souligne Valérie Pécresse.

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10 vilaines astuces pour rendre son app plus rentable dans l'App Store

Stéphane Moussie |

Comment un développeur peut-il faire un maximum d’argent dans l’App Store en faisant le minimum d’efforts ? En suivant ces dix « astuces » partagées par David Barnard :

  • 1. Baptiser son app avec un nom commun susceptible d’être très recherché dans l’App Store (« calendrier », « météo », « hôtels »…) et ajouter n’importe quel caractère spécial, afin de ne pas avoir le même nom qu’une autre app. Par exemple, « Météo ◌ ». Le moteur de recherche de l’App Store avantage les résultats identiques à la requête, tout en ignorant les symboles.
  • 2. Ne pas s’embêter à coder de zéro l’application. Partir d’un modèle prêt à l’emploi en vente sur un site spécialisé, comme celui-ci à 90 $.
  • 3. Intégrer un système d’abonnement trompeur. Exemple ci-dessous : le bouton « Subscribe quarterly 9,99 $ » est seulement présent pour que l’utilisateur clique sur « Continue to trial », synonyme d’abonnement annuel à 19,99 $/an.
  • 4. Ouvrir le panneau de confirmation d’abonnement durant l’utilisation de l’app. Les utilisateurs imprudents qui appuieront sur le bouton d’accueil pour fermer ce message ou quitter l’app confirmeront en fait la souscription (ne fonctionne pas avec Face ID).
  • 5. Vendre les données de géolocalisation de ses utilisateurs à une entreprise publicitaire, comme Teemo.
  • 6. Afficher des publicités plein écran toutes les minutes ou quand l’utilisateur appuie sur un bouton particulier.
  • 7. À l’ouverture de l’app, envoyer une notification faisant la promotion d’autres apps.
  • 8. Acheter des notes et des évaluations positives dans l’App Store.
  • 9. Payer une campagne pour améliorer artificiellement le référencement de l’app dans l’App Store. Des utilisateurs sont payés pour taper une requête dans l’App Store puis télécharger l’application voulue, ce qui améliore son référencement.
  • 10. Demander aux utilisateurs les plus susceptibles de le faire de noter favorablement l’application.

Voilà, grâce à ces techniques, vous ne deviendrez peut-être pas millionnaire, mais votre application vous rapportera des sous sans grand-peine. Sympa, non ?

David Barnard n’a bien évidemment pas partagé ces ruses pour inciter les développeurs à les adopter. Le créateur de Weather Up souligne les « failles » de l’App Store dans l’espoir qu’elles soient comblées, car elles portent préjudice aux développeurs honnêtes, dont les apps pâtissent par exemple d’un moins bon référencement.

Certaines de ces manigances contournent habilement les règles ou les moyens techniques de l’App Store (notamment celles liées à la recherche), d’autres sont clairement interdites, mais leur utilisation n’est pas systématiquement sanctionnée par Apple. David Barnard en a lui-même expérimenté plusieurs et a pu constater leur efficacité.

« C’est tout à fait possible de réussir dans l’App Store sans employer ces techniques, mais c’est beaucoup plus difficile que ça ne devrait l’être », estime-t-il. Que l’équipe de validation de l’App Store laisse malencontreusement passer des applications litigieuses, c’est compréhensible et presque excusable au vu de la quantité d’apps défilant chaque jour. Mais qu’Apple promeuve une de ces apps douteuses, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase de David Barnard, qui cite l’exemple de Radar Météo Live (du studio Apalon), mise en avant dans l’App Store en dépit de pratiques défendues.

Le développeur reconnait qu’il s’agit dans le cas présent de l’exception plutôt que la règle, les applications mises en lumière par Apple sont généralement de bonne qualité. « Mais la carotte d’être sélectionné ne tient pas la comparaison avec tout l’argent que vous pouvez gagner en manipulant l’App Store. Il est grand temps qu’Apple mette en place plus de carottes pour créer de super expériences dans l’App Store, et qu’elle utilise plus son bâton à l’encontre de ceux qui manipulent les règles », conclut-il.

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