Google lance Chrome bêta pour Android

Anthony Nelzin-Santos |

Google a présenté dans la nuit la première version de Chrome pour Android. L'OS mobile de Google a toujours bénéficié d'un navigateur avancé, comme Safari mobile sur iOS, mais Chrome pour Android se veut être un « vrai » navigateur, et pas simplement un navigateur mobile. Il reste pour le moment en bêta, et n'est accessible qu'aux smartphones et tablettes sous Android 4.0 Ice Cream Sandwich, encore rare.

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Au premier lancement, Chrome pour Android invite l'utilisateur à se connecter à son compte Google, et à faire de même sur son ordinateur. L'idée est que les deux instances seront ensuite parfaitement synchronisées : signets évidemment, mais aussi historique et onglets ouverts. Vous naviguez sur votre ordinateur, et vous retrouvez votre session sur mobile — ce qui fonctionne parfaitement dans la pratique.

L'interface de Chrome pour Android rappelle énormément les autres travaux de Matias Duarte, notamment webOS : les onglets sont en fait des cartes. Toutes les pages Web ouvertes sont affichées sous la forme d'une pile : on peut défiler parmi les cartes, et choisir celle que l'on veut ouvrir. Si l'on active le mode Incognito pour une navigation privée, la session privée apparaîtra sous la forme d'une deuxième pile à côté de la session publique.

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Ça vous rappelle webOS ? Normal, Matias Duarte a conçu l'interface de deux systèmes.

Lorsqu'une page est affichée en plein écran, vous pouvez la faire défiler vers la gauche ou vers la droite pour ouvrir la « carte » située à sa gauche ou sa droite dans la pile. L'accélération matérielle d'Android 4.0 permet à Chrome d'être plutôt fluide, notamment dans ces animations, et surtout de moins souffrir des saccades qui affligent le navigateur par défaut des versions précédentes.

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Chrome pour Android reprend le principe de l'Omnibox : un seul champ sert à la fois à l'entrée d'adresses et à la recherche, qui s'effectue en temps réel. Google a décidé de n'activer le préchargement des pages que lorsque l'appareil est relié à un réseau Wi-Fi, pour économiser la bande-passante sur les connexions cellulaires.

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Du point de vue technique, Google peut se prévaloir d'avoir créé un véritable navigateur pour mobiles, et non pas un navigateur mobile : Apple avait apporté un moteur de rendu moderne, WebKit, d'ailleurs utilisé par Chrome ; Google apporte la gestion des processus multiples, qui permet à un onglet de planter sans emporter l'application avec lui. Dans nos tests, le navigateur de Google sur un Galaxy Nexus est globalement plus rapide que celui d'un iPhone 4S, quoiqu'un peu moins fluide. Chrome pour Android est basé sur le projet open-source Chromium, comme son grand frère sur ordinateur (ce qui pourrait d'ailleurs in fine signifier que la version open-source d'Android pourrait dans le futur ne plus inclure un navigateur).

Chrome pour Android est amené à être mis à jour régulièrement et à devenir le navigateur par défaut de l'OS mobile de Google. En attendant, les utilisateurs d'Android peuvent demander l'ouverture de tous les liens dans Chrome pour Android plutôt que dans le navigateur de base (une fonction qui n'existe pas dans iOS et qui serait pourtant bien pratique).

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Apple rappelle à l'ordre sur l'utilisation des alertes push [MàJ]

Florian Innocente |

Apple, au travers du portail pour les développeurs iOS, a fait un rappel à l'ordre sur l'utilisation d'alertes push en dehors du cadre prévu. Une clause dans l'App Store Review Guidelines prohibe l'expédition de notifications push pour du spam ou des messages non sollicités. Une application utilisée dans ce but risque d'être rejetée du store et son éditeur banni du programme développeurs.

Les alertes push, conçues à l'origine pour signaler l'arrivée de nouveaux contenus, sont parfois aussi utilisées comme véhicules de messages purement promotionnels. ad4Screen par exemple propose aux éditeurs iOS et Android des campagnes où l'utilisateur reçoit une notification qui, une fois l'application ouverte, l'enverra sur une page de publicité : «Ad4Push® vous offre la possibilité de lancer une landing page personnalisée à la suite de la réception du push notification. Cela vous permet de développer visuellement et créativement l’offre annoncée dans le message de push (texte)».

Une pratique qui s'accorde pourtant mal avec une autre clause d'Apple qui proscrit l'envoi de notifications push pour de la «publicité, des promotions ou du marketing direct de quelque forme que ce soit».

C'est la deuxième fois en 48h qu'Apple remet en avant des passages de son contrat de licence avec les développeurs. Hier il s'agissait des manipulations de classements sur l'App Store (lire App Store : la farce des classements d'apps ).

[MàJ] : Jérôme Stioui, PDG et cofondateur d'Ad4Screen a réagi à l'article et la présentation qui est faite de l'utilisation du push par son service Ad4Push. Il explique que sa société ne s'occupe pas de réaliser des campagnes publicitaires, mais de mettre à disposition un outil d'amélioration du contenu vers lequel renvoient ces notifications ainsi que d'optimisation et d'analyse des visites effectuées. Par exemple avec des contenus ciblés en fonction des centres d'intérêt des utilisateurs. Mais c'est le propriétaire de l'app qui garde la main sur la manière dont il utilise son push et les messages qu'il y fait passer, souligne le PDG.

L'exemple donné pour illustrer ce que permet à la base son outil est celui de l'app du quotidien Le Monde. Elle fait arriver ses lecteurs sur une page dont le texte développe davantage l'information envoyée par push, et ce en attendant qu'un article complet soit publié.

C'est en revanche le contexte d'une notification envoyant vers une page de publicité pour télécharger une autre application de l'éditeur, et donc sans rapport avec l'app émettrice, qui illustrait la présentation d'Ad4Push. Un exemple factice et un choix «malheureux» a concédé Jérôme Stioui qui se présente comme farouchement contre les pratiques de spamming publicitaire.

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VooMote Zapper : une télécommande universelle pour terminaux iOS

Nicolas Furno |

VooMote Zapper transforme tout iPhone, iPod touch ou iPad en télécommande universelle. Cet accessoire prend la forme d'un petit dongle à connecter au port Dock d'un terminal iOS. VooMote Zapper - Universal Remote Control [1.3 – Français – Gratuit – iOS 5 – 25,7 Mo – zeroone.tv] accompagne le produit pour apprendre les commandes des appareils à contrôler et ensuite offrir à l'utilisateur l'interface de contrôle.

VooMote ZapperVooMote Zapper

L'idée est bonne, mais la réalisation n'est pas encore à la hauteur comme en témoignent les premiers retours. La faute à une base de données de périphériques trop limitée : VooMote Zapper est censée fonctionner dès le départ avec des configurations préenregistrées, mais le nombre d'appareils gérés dès le départ est manifestement encore trop limité. Il faut alors ajouter les appareils à la main, ce qui est assez pénible.

Nonobstant ce défaut de jeunesse, cet accessoire a quelques arguments sérieux. Le VooMote Zapper contient pas moins de quatre émetteurs infrarouges ce qui permet de l'utiliser dans n'importe quel sens, apparemment avec succès. La conception même du produit implique toutefois d'utiliser un iPhone ou iPod touch à l'envers, ce qui peut s'avérer gênant pour les autres applications.

VooMote Zapper

L'application iOS associée à ce produit n'est disponible pour l'heure qu'en version iPhone. Une version adaptée à la tablette d'Apple avec en outre un guide des programmes TV devrait sortir dans le courant de l'année.

Le VooMote Zapper est proposé dans pas moins de huit coloris différents pour l'accorder parfaitement avec la couleur de votre housse ou Smart Cover. On peut l'acheter pour 69,95 € (frais de port inclus) sur le site du constructeur. Trois coloris (blanc, rose et rouge) sont même proposés à 14 % de moins jusqu'au 14 février avec le code Valentine. Vous aurez même droit à un bel emballage…

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Un concert gratuit et en direct de Paul McCartney dans iTunes

Nicolas Furno |

À l'occasion de la sortie de Kisses on the Bottom, son dernier album, Paul McCartney donnera un concert à Los Angeles le 10 février. Ce concert exceptionnel sera proposé gratuitement et en direct sur l'iTunes Store à cette adresse : vous pourrez le regarder depuis votre ordinateur ou depuis un Apple TV (dans le menu Internet, sélectionnez "iTunes Live").

iTunes concert gratuit mccarthney

Ce concert sera l'occasion d'écouter sur scène les morceaux jazzy du dernier album de l'ancien des Beatles. Les fans français devront veiller tard ou se lever tôt en revanche : le concert sera diffusé en streaming le 10 février à quatre heures du matin, heure française. Apple ne précise pas si on pourra le revoir plus tard…

[Via : 9To5 Mac]

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Canon : des appareils photo Wi-Fi reliés à l'iPhone

Anthony Nelzin-Santos |

Non contente d'avoir présenté deux nouvelles imprimantes multifonction compatibles AirPrint, Canon a annoncé deux nouveaux appareils photo compacts qui ont la particularité d'être dotés d'une puce Wi-Fi et de pouvoir communiquer avec les appareils iOS.

PowerShot Elph 530 HS

PowerShot Elph 530 HS

Les Canon PowerShot Elph 320 HS et 530 HS peuvent, s'ils sont reliés au réseau, envoyer leurs photos à Image Gateway, le service de Canon qui permet ensuite de partager les images sur Facebook ou Twitter. S'ils ne sont pas directement reliés à Internet, ces appareils pourront transférer les images vers un appareil iOS équipé de l'application CameraWindow. iPhone et iPad seront alors à la fois une solution de stockage et une passerelle vers le web et les sites de partage.

PowerShot Elph 530 HS

PowerShot Elph 530 HS

Ce fonctionnement, qui rappelle la carte Eye-Fi et son application dédiée est censé rapprocher appareils photo compacts et smartphones, alors que les photophones ont provoqué un effondrement des ventes de compacts chez Canon. L'idée est de tirer parti de la connexion permanente au réseau du téléphone, et de la meilleure qualité photographique de l'appareil — mais la question de la pertinence des compacts, que l'on n'a pas forcément toujours sur soi, au contraire du smartphone, reste entière.

PowerShot Elph 320 HS

PowerShot Elph 320 HS

Le Canon PowerShot Elph 320 HS est doté d'un capteur CMOS 16,1 MP et d'un objectif 5x f/2,7-5,9 : il sera disponible en mars pour 280 $ (211 €). Plus cossu, le PowerShot Elph 530 HS est doté d'un capteur CMOS 10 MP plus sensible, d'un objectif 12x f/3,4-5,6 et est capable d'enregistrer des clips en HD 1080p : il sera disponible en avril pour 350 $ (264 €). L'un comme l'autre possède un flash et un écran tactile. L'application CameraWindow sera elle aussi disponible en mars sur iOS, puis en mai sur Android. Elle devrait être gratuite.

[Via Electronista]

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Apple oblige les développeurs à fournir des captures Retina

Anthony Nelzin-Santos |

RetinaDans un courriel, Apple explique aux développeurs qu'ils devront désormais fournir des captures d'écran de leurs applications pour iPhone et iPod touch à la définition d'un écran Retina. Les développeurs peuvent fournir des captures « haute définition » depuis la présentation de l'iPhone 4, mais n'y étaient pas forcés. Toute nouvelle application ou mise à jour devra désormais être accompagnée de ces captures Retina avant d'être approuvée par Apple.

Les développeurs doivent donc fournir des captures d'une définition de 960x640 ou 640x960 pixels, ou bien 960x600 ou 640x920 s'ils omettent la barre d'état. Cette nouvelle consigne est une invitation claire aux développeurs qui ne l'auraient pas encore fait de passer à la définition Retina — depuis l'été 2010, ils ont eu le temps. Bien que l'iPhone 3GS soit toujours proposé à la vente, et gratuitement chez de nombreux opérateurs, l'augmentation du panier moyen montre que l'iPhone 4S n'a aucun mal à trouver son public.

À l'heure où la majorité du parc des iPhone et iPod touch est donc équipé d'un écran Retina, et à la veille de la présentation d'une nouvelle génération d'iPad qui pourrait elle aussi être dotée d'un écran à haute densité, cette nouvelle consigne est somme toute très logique.

[Via MacRumors]

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Path télécharge votre carnet d'adresses sur ses serveurs

Anthony Nelzin-Santos |

PathLe développeur Arun Thampi voulait observer le fonctionnement de Path afin de réaliser une application Mac pour ce réseau social, il a découvert au passage que l'application iOS téléchargeait l'intégralité du carnet d'adresses de l'utilisateur sur les serveurs de la société. Il a observé ce phénomène en utilisant mitmproxy pour étudier les communications de Path avec ses serveurs — on peut aussi utiliser Charles pour le faire, et constater que le carnet d'adresses part sous la forme d'un fichier plist. Le développeur a publié un pas-à-pas permettant d'étudier ce comportement.

Path est loin d'être la seule application n'ayant pas forcément besoin du carnet d'adresses à manipuler ses données sans avertir l'utilisateur — toutes violent la section 17.1 des règles de l'App Store. Path pose cependant des problèmes supplémentaires : les données sont envoyées sur des serveurs sous une forme lisible, alors que la plupart des applications extraient certaines données en local, les chiffrent, et ensuite les envoient. Il faut néanmoins veiller à ne pas trop vite faire de procès à Path : son CEO et co-fondateur Dave Morin, qui est passé notamment par Apple et Facebook, a immédiatemment réagi.

Répondant à la fois à l'article d'Arun Thampi et aux commentaires du développeur Matt Gemmell, Morin a expliqué que le téléchargement du carnet d'adresses était destiné à « aider l'utilisateur à trouver sa famille et ses amis et à s'y connecter rapidement et efficacement, ainsi que pour les notifier de l'inscription d'un ami ou d'un membre de la famille à Path. Rien de plus. » Il a indiqué que la version 2.0.6 de Path, en attente de validation chez Apple, permettra à l'utilisateur de clairement spécifier s'il veut ou non que Path utilise son carnet d'adresses pour cette opération — ce que l'application Android fait déjà.

Il est ouvert à un changement de fonctionnement de Path, qui pourrait dans le futur se contenter d'extraire les seules adresses de courriel, qui seraient chiffrées — puisque seule l'adresse e-mail est utile pour l'opération de notification d'une nouvelle inscription. Enfin, il enjoint les utilisateurs désireux de supprimer leurs données de serveurs de Path à en faire la demande à l'adresse service@path.com.

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