Avec Screen Continuity, Android Q intègre le nécessaire qui permettra à une application de s’afficher à son aise sur un écran pliable. Petit format ou grand format, peu importe, cette fonction saura adapter l’affichage de l’app et surtout, conserver son état. C’est l’équivalent d’App Continuity, un système mis au point par Samsung pour transporter une app d’un écran à l’autre du Galaxy Fold.

Google, qui présente une démonstration d’Asphalt 9 dans la vidéo ci-dessus, s’intéresse donc aux écrans pliables, ce qui n’est pas vraiment une surprise : en novembre dernier, à l’occasion de la première présentation du Galaxy Fold, Google annonçait son soutien à cette technologie ; ce que le moteur de recherche confirmait en février.

Avec tout ça, on peut se demander si Google n’a pas en tête de lancer sa propre vision d’un appareil pliable. Il se trouve que l’entreprise, dans le secret de ses labos, est en pleine conception de prototypes, révèle à Cnet Mario Queiroz, le patron du développement des smartphones Pixel. Il faut bien s’assurer qu’Android Q fonctionne sur ces nouveaux formats.

Le responsable, qui assure que Google n’a aucune annonce de produit pliable à faire pour le moment, estime qu’il n’existe pas encore de « cas d’utilisation clair » actuellement pour ces technologies, quelque chose qui ferait dire « Hey, il me faut absolument cet appareil ».

« Je pense que [ces appareils] doivent être plus innovants » que simplement proposer de plus grands écrans, ajoute-t-il. « Actuellement, vous n’avez pas besoin d’un appareil pliable. C’est simplement quelque chose de sympa à avoir ». Sauf qu’il n’en existe encore aucun sur le marché, le Galaxy Fold ayant été repoussé aux calendes grecques.

Le péché originel d’Android, c’est de ne pas avoir été pensé pour être mis à jour sur tous les appareils en même temps, comme peut l’être iOS. Les utilisateurs d’appareils Android — autres que ceux de Google — sont à la merci des constructeurs et/ou des opérateurs, qui décident d’ouvrir le robinet aux mises à jour à leur convenance. C’est ce qui explique en partie la grande fragmentation de la plateforme.

Google fournit chaque année une grosse mise à jour d’Android, celle qui contient les nouvelles fonctionnalités comme le mode sombre du futur Android Q. Et tous les mois, le moteur de recherche met à disposition une mise à jour de sécurité pour boucher les trous¹. Ces correctifs sont plus souvent distribués par les constructeurs, mais pas assez vite ni à suffisamment d’appareils, déplore Google.

C’est la raison d’être du projet Mainline, une nouvelle initiative du moteur de recherche qui vise à fournir des mises à jour de sécurité plus rapidement à davantage d’utilisateurs. Google a identifié 14 modules du système d’exploitation qui peuvent recevoir des mises à jour via l’infrastructure du Play Store, ce qui permet de contourner l’inertie des constructeurs. Il s’agit dans leur majorité de composants liés à la sécurité du système, ils sont aussi indispensables qu’invisibles aux yeux des utilisateurs.

Tout cela est bel et bon, ce d’autant qu’il ne sera pas nécessaire de redémarrer son smartphone pour installer ces mises à jour distribuées over the air. Malheureusement, les cases à cocher pour bénéficier de cette initiative sont nombreuses et contraignantes : seuls les appareils fournis avec Android Q pourront en profiter, pas ceux qui auront été mis à jour vers la nouvelle version d’Android. Et quand bien même, les constructeurs auront la possibilité de ne pas supporter le projet Mainline…

Google ne s’est pas contenté de lancer ses nouveaux smartphones aujourd’hui. Le moteur de recherche va aussi commercialiser son Nest Hub en France, à partir du 28 mai. Cet écran connecté, qui carbure à Google Assistant, intègre un écran de 7 pouces posé sur une enceinte.

Pour ce lancement français, Google s’est arrangé avec plusieurs fournisseurs de contenus comme Canal+ que l’on pourra afficher en le demandant à l’assistant. LCI, France 24, Euronews, Franceinfo sont également disponibles. L’appareil se déclinera en coloris galet et charbon au prix de 129 € (trois mois de YouTube Premium). Il sera distribué par à peu près toutes les enseignes.

Google a également dévoilé une version Max du même Nest Hub, avec un écran de 10 pouces et surtout une caméra en façade de 6,5 mégapixels qui n’est autre qu’une Nest Cam. De fait, il peut aussi servir de caméra domestique, ce qui est assez malin.

L’appareil, qui s’offre évidemment la prise en charge des appels vidéo, contient aussi des petites fonctions amusantes comme le contrôle à main levée pour mettre une vidéo en pause sans toucher son écran, ou encore Face Match qui affiche des informations en fonction de la personne qui regarde le terminal. Le Nest Hub Max sera commercialisé à 229 $ cet été.

Après des mois de rumeurs, nous y voilà enfin : Google vient de dévoiler les Pixel 3a et Pixel 3a XL, versions « milieu de gamme » des smartphones grand luxe lancés à l’automne dernier. Le facteur prix est ici très important, puisque les deux modèles sont proposés à 399 € pour la petite version, et 479 € pour la grande. C’est moitié moins cher que les Pixel 3 et 3 XL, un argument qui fera sans doute mouche auprès de ceux qui recherchent une expérience Android sans surcouche et une grande qualité photo.

Car c’est bien la photo que Google met en avant, avec l’étonnante fonction de prise de vue nocturne Vision de Nuit, le mode Portrait et le stockage illimité dans Google Photos (en « haute qualité » seulement, pas les versions originales). Le châssis troque le verre pour du plastique, l’USB-C est de la fête tout comme Android 9.0 bien sûr. Autres points en commun : une puce Snapdragon 670, 4 Go de RAM, 64 Go de stockage, un capteur de 12 mégapixels à l’arrière et de 8 mégapixels à l’avant, et… il y a même un port jack.

Le Pixel 3a intègre un écran OLED de 5,6 pouces (2 220 x 1.080), le Pixel 3a XL une dalle OLED de 6 pouces (2 160 x 1 080). Parmi les absents remarqués : pas de recharge par induction ni de résistance à l’eau. Ces terminaux sont normalement disponibles dès ce soir sur le Google Store et très rapidement à la Fnac, Darty et Boulanger.

Il y a plein de nouvelles choses dans la dernière bêta d’Android Q. On ne connait toujours pas la douceur qui se cache derrière ce mystérieux Q, mais les plus aventuriers pourront dès à présent profiter du mode sombre qui fait finalement son apparition (iOS 13 devrait aussi y avoir droit).

Live Caption est une autre nouveauté à faire son apparition dans Android Q. Il s’agit d’une fonction d’accessibilité qui sous-titre automatiquement les contenus vidéos (comme dans YouTube actuellement), les messages audio ou encore les podcasts et ce, dans n’importe quelle application. Il ne fait guère de doute que Live Caption saura se montrer utile à tout le monde, pas uniquement aux personnes atteintes de surdité.

Google met également l’accent sur le support des appareils pliables… qui n’ont pas encore fait leur apparition sur le marché. La fonction Screen Continuity permettra aux apps de passer d’un petit à un grand écran pliable comme qui rigole.

Le moteur de recherche met le paquet sur la gestion des données et la sécurité. 50 nouvelles fonctions et changements sont ainsi disponibles dans ces deux domaines (notamment davantage de contrôles granulaires pour les informations de localisation). D’ailleurs, Google Maps et YouTube vont eux aussi accueillir un mode Incognito pour s’en servir en toute confidentialité.

Parmi les autres nouveautés, on relève notamment :

• Android Q sera la première version du système d’exploitation à exploiter pleinement les réseaux 5G.
• Le système de notifications d’Android Q bénéficie de la fonction Smart Reply que l’on connait dans Gmail. Les apps de messagerie pourront suggérer des réponses automatiques. Par ailleurs, une adresse présente dans une notification pourra être touchée pour emmener vers Google Maps.

• Un mode Focus permet de bloquer les applications que l’on ne veut pas voir réagir pendant un certain temps (comme les apps d’actus, ou Mail).
• Le contrôle parental s’enrichit d’une fonction permettant d’ajouter un bonus de temps à l’application préférée de son marmot. Une sorte de récompense en quelque sorte.

Tous les smartphones Pixel sont compatibles avec cette nouvelle bêta, ainsi que des appareils supplémentaires de constructeurs partenaires (Sony, OnePlus, Nokia, LG, Asus, Vivo et Xiaomi).

Le moteur de reconnaissance vocale de Google Assistant fait sa mue. L’assistant est présent dans plus d’un milliard de produits ; à ce jour, 3 500 marques ont produit 30 000 appareils connectés compatibles. La nouvelle génération du service peut désormais fonctionner en local sur les smartphones, ce qui n’est pas une mince affaire : Google a réduit le poids des modèles indispensables au moteur d’intelligence artificielle de 100 Go à moins d’un Go. L’assistant, qui gagne en rapidité, transcrit les requêtes de l’utilisateur sans latence et sans besoin d’une connexion cellulaire.

Bien sûr, pour répondre à certaines demandes, il faudra bien une connexion au réseau pour pêcher les infos sur internet. Autre nouveauté : il ne sera plus nécessaire de dire « OK Google » avant chaque requête. Il suffit de les enchaîner de manière assez naturelle, comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessus. Ce futur assistant pourra être utilisé dans les prochains Pixel.

À partir d’aujourd’hui, il ne sera plus nécessaire de dire « OK Google, stop » pour arrêter une alarme ou un minuteur : il suffira de dire « stop » tout court. Cette fonction, qui était particulièrement réclamée, fonctionne elle aussi en local et est disponible sur les enceintes Google Home et les écrans connectés Smart Display, mais uniquement en anglais.

Quant à la version actuelle de l’assistant, il va muscler ses capacités de compréhension de l’environnement de l’utilisateur, les personnes qu’il fréquente, les événements et lieux d’importance pour lui. Google explique qu’il sera possible de demander des choses complexes comme « Quelle sera la météo chez ma mère ce week-end ? », ou « Rappelle de commander des fleurs une semaine avant l’anniversaire de ma sœur ».

Question confidentialité des données, l’onglet « Vous » dans les réglages d’Assistant permettra de modifier et d’éditer tous les détails de son profil.

Google Assistant va également trouver une place dans la voiture, à la place du mort. Le nouveau mode conduite de l’assistant présente un tableau de bord comprenant des fonctions facilement accessibles : suggestions d’itinéraires, des messages, gestion des appels, lecture de musique. Ce nouveau mode sera disponible cet été.

Apple n’est pas la seule entreprise à miser sur la réalité augmentée. À l’occasion de sa conférence des développeurs qui s’ouvre aujourd’hui, Google a dévoilé de nouvelles fonctions pour son service de recherche et pour Lens. Les résultats d’une recherche dans Google Search pourront présenter des illustrations 3D à visionner sur son appareil… mais aussi dans son environnement direct. Exemple avec une recherche sur les requins :

Cela fonctionne aussi pour l’anatomie humaine, par exemple ce morceau de torse que l’on peut délicatement déposer sur son bureau :

Google n’oublie pas son modèle économique, puisque le moteur de recherche travaille avec Samsung, New Balance, Volvo ou encore Target pour créer des modèles 3D de leurs produits.

Google Lens, qui est disponible en français sur iOS depuis le mois de janvier, s’enrichit de nouvelles possibilités. Cet outil, qui prend la forme d’une icône d’appareil photo dans la barre de recherche de l’app de Google, analyse le monde environnant au travers de l’appareil photo de son smartphone. Et quand il repère quelque chose de connu, le service retourne des informations supplémentaires.

Lorsque Lens identifiera le menu d’un restaurant, il mettra en surbrillance les plats les plus populaires. Le service peut également traduire à la volée les mots d’un ticket de train, d’une affiche ou de n’importe quel document dans la langue de son choix. Google a également noué des partenariats avec des publications comme Bon Appetit : en numérisant une page d’une recette imprimée dans un magazine, la vidéo de préparation du plat se lancera automatiquement à travers Lens.

Ces fonctions sont évidemment rendues possibles grâce à l’analyse des milliards de données que possède Google et des techniques d’apprentissage automatique. Le tout, si on a bien compris, sera disponible dans les prochaines semaines.