Sloy était un groupe de rock à part dans le paysage musical français. Formée à Béziers puis domiciliée à Rennes, cette formation, vite remarquée par de grands noms de la musique (Steve Albini à la production, PJ Harvey et Placebo avec lesquelles ils tourneront), brouillait les pistes géographiques avec leur rock décharné à l’énergie brute dont l’esprit se rapprochait de l’Amérique de Fugazi ou de Shellac. En dépit d’un tube justement intitulé «Pop» qui aurait pu lui ouvrir les portes de la consécration, Sloy était car Sloy n’est plus, l’histoire ayant pris fin officiellement en 2001.
Gomm, quant à eux, sont lillois et reprennent finalement les affaires là où Sloy les avait laissées en y ajoutant ce petit plus qui fera peut-être toute la différence. On retrouve avec un plaisir non dissimulé ces guitares rageuses, cette basse bondissante, une tension et une urgence au service d’une écriture à l’efficacité redoutable (Karl Heinz Mucke, I Need dont on se remet difficilement) agrémentées d’une variété vocale bienvenue (chant féminin et masculin en anglais, français ou allemand) et d’une utilisation très pertinente de claviers analogiques donnant une dimension très Krautrock à leur musique rappelant à ceux qui en doutaient que LE groupe le plus influent de ces 35 dernières années reste sans doute Can. L’album est bien sur inégal mais l’énergie et l’inspiration déployées ici place, dans l’hexagone, Destroyed to Perfection bien au-dessus du panier de crabes rempli des nombreux charognards occupés à piller la dépouille encore tiède de Noir Désir.
Un titre en téléchargement ici.
Des extraits à écouter là.

À l'heure où Apple propose un iPod capable d'afficher des photos, mais se refuse à faire de son baladeur un lecteur vidéo, une enquête semble lui donner raison. Menée auprès de cinq mille personnes (en Grande-Bretagne, Allemagne, France, Suède, Espagne et Italie), elle révèle que les Européens ne sont guère intéressés par des appareils capables de tout faire (musique, jeux et vidéo notamment). 27 % des sondés répondent préférer s'en tenir à la seule musique. Ils ne sont que 5 % à voir un intérêt à posséder un baladeur capable de diffuser en plus des images qui bougent. D'ailleurs, seulement 13 % se déclarent intéressés par un appareil tout entier dédié à la vidéo.

Après avoir testé le modèle pour iPod, c'est tout naturellement que nous nous intéresserons à l'adaptation pour iPod mini de l'iSkin. Dans un premier temps, cet étui de silicone a été proposé dans des tons classiques, puis la gamme s'est enrichie de modèles Ultra-Glo pour lesquels l'allure est franchement plus originale. Originalité que nous avons d'ailleurs tenté avec le modèle Wasabi, vert fluo... Lire le labo.

Le Monde s'intéresse aux réseaux "pair à pair". Le quotidien explique la politique du bâton mise en œuvre en citant les propos de Marc Guez, le Directeur général de la SCPP : "L'éducation, c'est trop long ! La prévention, c'est totalement inefficace. La seule solution, c'est des sanctions pénales et civiles. Elles auront du poids sur le comportement des pirates". Pourtant, le modèle américain de la répression sur lequel s'appuie l'industrie française n'est pas sans faille. "Si le réseau Kazaa a effectivement vu le nombre de ses échanges fortement diminuer, d'autres systèmes ont pris le relais. […] Les échanges sur les réseaux P2P n'ont jamais réellement baissé". Ces nouveaux systèmes cherchent évidemment à éviter la curiosité des majors.

Et comme c'est l'utilisation du logiciel qui est parfois faite qui est illégale, pas l'utilisation en soi, ces programmes de P2P sont même en vente sur Fnac.com, "à un clic de fnacmusic.com, le site de téléchargement de musique en ligne de la Fnac". Ces nouveaux produits permettent de se connecter aux réseaux via des proxys ("des passerelles qui cachent l'identifiant de l'internaute" rendant caduque une tentative de pister l'internaute). Ainsi, GetAnonymous est vendu 39 € sur le site marchand. Et ce ne sont pas les projets qui manquent. Certains s'appuient sur un cryptage renforcé, d'autres sur une optimisation de la vitesse de transfert (moins le transfert est long, moins les chances de suivre la trace de l'internaute sont fortes).

N'empêche, les majors comptent surtout sur le retentissement de quelques actions judiciaires [des "gens d'en bas", qui ne comprennent vraiment pas ce qui leur arrive, en sont souvent les cibles, ndlr] pour frapper les esprits.

A découvrir absolument vient de mettre en ligne sa cinquième compilation à télécharger gratuitement et, anniversaire oblige, elle est double. On y croise, évidemment, du beau monde avec, entre autres, Windsor for the Derby, Tara King Th, Sweek, Pollyanna, The Beans et La Fresto,... Un rendez-vous désormais habituel.

Il fallait s'y attendre, Apple a fait en sorte que le logiciel iPodDownload, dont nous vous parlions il y a peu, ne fonctionne plus avec la dernière mouture d'iTunes 4.7. Déjà la Pomme avait demandé à l'auteur du programme de s'abstenir de le diffuser plus longtemps, mais le logiciel s'échangeait encore sur les réseaux peer-to-peer. Encore une fois Apple veut interdire aux utilisateurs de se servir d'iTunes pour rappatrier les fichiers stockés sur l'iPod. Il en va de sa crédibilité auprès des maisons de disques qui apprécient sans doute que le baladeur le plus vendu au monde ne soit pas un vecteur d'échange de musique.

Toutefois, d'autres baladeurs du marché ne possèdent pas cette limitation, comme le Carbon de Rio. Chacun pourra apprécier d'être empêché par un fabricant de disposer de ses propres fichiers musicaux librement. Fort heureusement, il existe d'autres solutions logicielles permettant le transfert des chansons de l'iPod sur l'ordinateur (voir notre FAQ à ce sujet) et contre lesquelles Apple ne peut rien.

[MàJ] Comme le signale également ce site, il est possible de remédier à cette limitation de iTunes 4.7. Il faut pour cela afficher le contenu du paquet d'iTunes 4.7, ouvrir le fichier iTunes qui se situe dans le répertoire "Content / MacOS" avec le logiciel HexEdit, et modifier dans la chaîne ASCII le terme "iPod Download" en substituant une lettre mais en veillant à conserver le même nombre de caractères. Après avoir sauvegardé ce changement et relancé iTunes le plug-in fonctionne de nouveau.

Midheaven est un mail order californien qui semble avoir parfaitement mesuré les possibilités inespérées qu'offrent l'Internet et le support numérique pour des petites structures de ce genre puisque ce distributeur propose non seulement l'album physique mais également un lien permettant à l'acheteur d'arriver directement sur le store d'Apple pour écouter des extraits et ainsi acquérir le disque. Seul hic, ce service est bien entendu uniquement réservé aux utilisateurs américains. Mais peu importe car, comme le disent nos excellents confrères de Popnews, pour nous pauvres français la visite vaut tout de même le coup d’œil puisque l'on y trouve 17 titres extraits de leurs dernières nouveautés (Devendra Banhart, Vetiver, Christina Rosenvinge,...) à télécharger gratuitement aux formats MP3 ou AAC ainsi que, pour les amateurs de Hip-Hop, 16 extraits du catalogue du label Anticon (Buck 65, Alias, Sixtoo,...).