Apple s'apprête à se défendre face à la Commission européenne des accusations de concurrence déloyale initiées par Spotify. Alors que l'audience aura lieu demain, 30 juin, à Bruxelles, l'argumentaire de l'entreprise est déjà connu. D'après une source de Bloomberg, Apple estime qu'elle a répondu à tous les problèmes de concurrence en lâchant du lest sur plusieurs points ces deux dernières années.

Depuis 2021, Apple autorise les développeurs à communiquer à leurs utilisateurs les possibilités d'achats en dehors de leurs applications. Et depuis l'année dernière, certaines applications peuvent intégrer un lien externe qui mène vers leurs boutiques sur le web. Ces deux concessions, prises sous la pression de nombreuses affaires de concurrence, restent très encadrées par Apple, ce qui déplait toujours à Spotify.

« Ces règles [anticoncurrentielles] existent toujours aujourd'hui. Les prétendus changements d'Apple ne changent en fait rien du tout et ne sont que de l'esbroufe », a déclaré le service qui mène la charge contre Apple.

La Commission européenne a resserré son enquête au début de l'année en abandonnant sa procédure ayant trait aux achats in-app, possiblement parce que ce volet sera bientôt couvert par le Digital Market Act. Reste donc la question de l'interdiction faite aux développeurs de promouvoir dans leur app des offres tarifaires plus avantageuses existant en dehors de l'App Store.