StopCovid est maintenant entre les mains de l’App Store et du Play Store

Mickaël Bazoge |

StopCovid sera disponible mardi 2 juin, à midi, a précisé Cédric O au micro de Radio J. Le secrétaire d’État au numérique, qui a obtenu le feu vert du Parlement cette semaine pour son application de traçage des contacts, a aussi expliqué que l’app avait été soumise à l’App Store d’Apple et au Play Store de Google, et qu’il y avait un « temps de revue ».

L’app, considérée comme un « nouveau geste barrière », doit aider les enquêteurs sanitaires dans leur tâche de réduire les contaminations, selon lui. StopCovid vise en particulier « les gens qui vont dans les transports en commun, ceux qui vont dans les bars », autrement dit les « urbains actifs » dans les lieux où le respect des règles de distanciation physique est plus difficile.

Cédric O assure également que « dès les premiers téléchargements », l’application peut « éviter des contaminations et des morts ». Le secrétaire d’État ne fixe pas d’objectif minimal pour les téléchargements, mais néanmoins si 10% des habitants d’une agglomération téléchargent l’app, cela aura un effet très important dans le ralentissement de l’épidémie.

Le gouvernement prévoit dans les prochains jours et prochaines semaines une campagne de communication dans la presse, sur internet et dans les transports en commun (SNCF, RATP et aussi Aéroports de Paris) pour pousser les utilisateurs de smartphones à télécharger l’application.

Cédric O est également revenu sur un point qui n’a pas été beaucoup évoqué jusqu’à présent : le coût de l’application. Il souligne que les entreprises ont travaillé bénévolement sur la conception de StopCovid, dont Lunabee, le studio qui a développé l’application et son interface (Orange, Dassault, Withings et d’autres sont aussi impliqués). À partir de maintenant, l’app va demander des mises à jour et un ajustement de l’infrastructure, ce qui va représenter « quelques centaines de milliers d’euros par mois ».

Le « bug bounty » lancé auprès des hackers éthiques a permis de repérer « un peu moins de dix failles », aucune n’étant critique, soutient le secrétaire d’État. Ces vulnérabilités ont été corrigées. Enfin, le problème de l’interopérabilité (StopCovid exploitant une solution franco-française) est quelque peu balayé sous le tapis : Cédric O propose aux frontaliers de télécharger, en plus de StopCovid, l’app de l’autre pays…

Pour aller plus loin :
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avatar Bigdidou | 

@Inconnu-Soldat

"Osez affirmer quand personne au monde n'a de traitement miracle que les médecins français auraient laisser mourir les gens est honteux et diffamatoire."

Je n'ai pas lu ça, heureusement.
Sinon, je suis assez d'accord, même s'il me semble qu'un échantillon de 6000, c'est toujours mieux qu'un échantillon de 60, non ? ;)

avatar Steve Molle | 

@Bigdidou

Non mais en Macronistan un bêta test sur 60 c’est mieux que 6000. C’est ça la distorsion de la réalité

avatar Jipy | 

« Quelques centaines de milliers par mois », c’est simplement ahurissant et c’est le prix à payer dès que les pouvoirs publics gèrent un projet encadré par le Code des Marchés Publics.... L’état français vit toujours sous Napoléon, mais avec notre argent !

avatar Steve Molle | 

Bon allez les idolâtres de Castaner & co, on a assez ri....allez donc faire reluire votre ego fangeux ailleurs.

avatar Xalio | 

Ca serait drôle qu’Apple refusé l’app car elle n’utilise pas l’API exposure notification 😁

avatar kitetrip | 

Pour que l’application soit efficace et permette l’isolement d’une personne qui ne se sait pas encore malade, il faut :

- Que les deux personnes aient un smartphone (77 % de la population française, 62 % pour les plus de 60 ans) ;
- Que les deux personnes aient connaissance de l’existence de l’application et souhaitent s’en servir ;
Que les deux personnes aient téléchargé l’application ;
- Qu’elles se soient rencontrées en ayant l’app active (Cédric O affirme que l’app fonctionnerait bien sur iPhone, mais on ne sait toujours pas s’il faudra que le smartphone reste en permanence allumé et ouvert sur l’application) ;
- Qu’elles soient restées en contact « à moins d’un mètre » et « pendant plus de 15 minutes » ;
Que la technologie Bluetooth fonctionne (elle serait efficace à 75-80 %) ;
- Que la personne malade ait pris rendez-vous pour faire un test PCR de recherche du virus, attendu 24h ou 48h pour les résultats, et que le test se révèle positif ;
- Que le test PCR n’ait pas été un faux négatif ;
- Qu’elle se déclare ensuite comme malade à son médecin ;
- Qu’elle ait l’autorisation de se déclarer malade dans l’app StopCovid via l’obtention d’un QR code ;

Une fois tous ces prérequis remplis, la deuxième personne reçoit une alerte...

Donc l’application ne sert pas à grand chose...

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