Est-ce à Apple de décider si l’iPad peut avoir des fenêtres ?

Nicolas Furno |

Avec iOS 9, Apple a nettement amélioré le multitâche sur iPad grâce à Split View. Deux apps peuvent se partager l'écran, soit à égalité, soit avec l’une des deux sous la forme d’un bandeau à droite. C’était un premier pas perfectible, mais un premier pas quand même vers une interface adaptable.

Deux apps (Safari et Note) en partage d’écran sur un iPad. C’était la grosse nouveauté d’iOS 9. Cliquer pour agrandir

Le multitâche n’a pas évolué depuis ce premier ajout et peut-être qu’iOS 11 sera (enfin) l’occasion de faire bouger les lignes. Verra-t-on un jour sur l’iPad un système de fenêtres similaire à celui de macOS ou Windows ? C’est peu probable, en tout cas Apple a toujours été convaincu que ce n’était pas la bonne réponse pour ses tablettes, tout comme le tactile n’était pas la solution pour ses ordinateurs.

Cette position n’est pas réservée aux développeurs qui travaillent en interne sur iOS, l’équipe en charge de la validation sur l’App Store l’applique aussi. Le développeur Steven Stroughton-Smith conçoit depuis quelques jours une app pour iPad qui repose sur un système de fenêtres. En guise d’exemple, il a reproduit grossièrement le Finder de macOS, mais l’objectif est plutôt de recréer le fonctionnement des fenêtres pour l’appliquer à un appareil tactile.

Capture d’écran du système de fenêtres mis au point par Steven Stroughton-Smith. Ici, on a quatre fenêtres, dont une réduite en haut à gauche (c’est à cela que sert le bouton jaune). Cliquer pour agrandir

Son interface comprend une méthode de tiling où les différentes fenêtres sont réparties sur l’écran sans se superposer. L’utilisateur peut, selon ses envies, déplacer librement une fenêtre en touchant la barre du haut ou bien la caler sur la moitié ou un quart de l’écran en la collant sur les bords de l’écran. Il a même prévu des raccourcis clavier pour réaliser ces opérations, reproduisant assez fidèlement ce que l’on peut avoir sur un ordinateur.

Voici, par exemple, comment on pourrait organiser quatre fenêtres différentes à l’écran : soit une fenêtre sur chaque moitié de l’écran, soit quatre visibles sur un quart de la surface. Ici, la méthode utilisée est l’écran tactile, mais on pourrait également utiliser un clavier pour obtenir le même résultat.

Ce projet n’est pas qu’un design statique ou même un prototype, c’est une véritable application fonctionnelle que Steven Troughton-Smith a soumise pour validation, non pas directement sur l’App Store, mais sur TestFlight. Ce service d’Apple permet aux développeurs de fournir des apps en bêta-test et il est soumis à une validation de principe, essentiellement pour s’assurer qu’une bêta n’est pas un malware déguisé.

L’accès à TestFlight s’est fait sans problème, mais l’équipe de validation de l’App Store a alors appelé le développeur pour l’informer qu’une telle application ne serait jamais validée si elle était soumise. En particulier, c’est la possibilité de superposer deux fenêtres qui pose problème : une app peut afficher deux fenêtres côte à côte, elle peut même permettre à l’utilisateur de les dimensionner différemment, mais ces fenêtres ne doivent jamais se superposer.

La validation de l’App Store ne veut pas de fenêtres flottantes (gauche), en revanche elle accepterait deux panneaux latéraux (droite). Cliquer pour agrandir

Ce n’est pas une politique nouvelle, improvisée pour l’occasion. Apple ne veut pas qu’une app reproduise l’interface de macOS ou de n’importe quel autre système d’exploitation pour ordinateur de bureau. Un développeur avait tenté une copie presque parfaite du système d’Apple en 2012 et il avait été bloqué lors de la validation.

Ce cas est un petit peu extrême et on peut comprendre sans peine pourquoi Apple n’en voudrait pas. Mais ce n’est pas qu’une question de copie de système : fondamentalement, le constructeur refuse le concept de fenêtres sur l’iPad. La preuve avec Status Board, l’ancienne app de Panic qui permettait de créer un tableau de bord avec un iPad. Finalement retirée à l’automne faute de rentabilité, elle aurait pu être abandonnée beaucoup plus tôt, comme l’explique Cabel Sasser, le cofondateur de l’entreprise.

L’équipe de validation a refusé l’application pour un motif étrange : une app a le droit d'afficher des widgets, mais un seul à la fois. Ce qui, dans le cas de Status Board, n’avait absolument aucun sens, comme Panic a argumenté auprès d’Apple à cette occasion. Après plusieurs allers et retours, les deux parties ont trouvé un compromis : l’app peut afficher plusieurs widgets et l’utilisateur peut les déplacer, mais à condition qu’ils n’affichent aucun contenu.

À gauche, Status Board telle qu’elle est censée fonctionner, avec plusieurs widgets sur le même écran. À droite, ce que voulait initialement Apple, un seul widget à l’écran. Cliquer pour agrandir

De fait, pour modifier son tableau dans Status Board, il fallait passer par un mode spécifique qui n’affichait plus que les intitulés de chaque widget. On pensait jusque-là que Panic avait fait ce choix, il s’avère finalement que c’est Apple qui l’a imposé, alors que l’idée originale était beaucoup plus proche d’un système de fenêtres, où l’on aurait pu modifier le tableau sans changer d’affichage.

Ces quelques exemples le montrent bien : Apple ne veut pas de fenêtres sur son iPad ou une interface qui s’en approche. C’est une politique ancienne et maintenue jusque-là, non seulement en interne pour le développement d’iOS, mais aussi pour bloquer les développeurs tiers.

Apple bloque-t-elle l’innovation sur l’iPad ?

Pour Steven Troughton-Smith, cela ne fait aucun doute : cette politique où seule Apple peut innover bloque l’iPad et empêche des idées novatrices d’émerger. Sa série de tweets a lancé un débat au sein de la rédaction et les avis sont tranchés. Pour ma part, je me range du côté de ce développeur et considère que la validation sur l’App Store devrait se limiter à repousser les abus de développeurs malveillants.

Apple utilise cette étape de validation comme un outil politique. Ce qui peut entrer et rester sur l’App Store découle d’un choix conscient effectué en interne et le cas des fenêtres sur l’iPad est loin d’être le premier. Vous vous souvenez peut-être des polémiques qui ont suivi le lancement des widgets avec iOS 8. Les développeurs ont passé l’été à imaginer des usages et le constructeur a passé son automne à les bloquer : il était interdit d’en faire un lanceur d’apps, interdit aussi d’en faire une calculatrice (avant de changer d’avis), interdit d’afficher un clavier dans le centre de notifications, etc.

On pourrait multiplier les exemples, mais revenons-en aux fenêtres sur l’iPad. Qu’Apple n’en veuille pas dans iOS, c’est naturellement son droit et c’est peut-être la meilleure réponse pour la tablette. La simplicité est un élément clé pour comprendre le succès de cette plateforme et les avis sont manifestement partagés sur la question. On imagine bien que l’entreprise de Cupertino a essayé de nombreux concepts et qu'elle considère qu’ils ne sont pas aussi bons que ce que l’on a aujourd'hui, un modèle centré essentiellement sur une app en plein écran.

Il n’y a pas de victoire franche : la question des fenêtres sur l’iPad est manifestement un sujet clivant.
Cliquer pour agrandir

Je suis convaincu néanmoins qu’Apple ne devrait pas empêcher les développeurs d'expérimenter autour des fenêtres s’ils le souhaitent. Bloquer systématiquement toute tentative de créer un système de fenêtres est, à mon sens, un aveu de faiblesse de la part d’Apple. Si le constructeur est aussi certain que sa vision est la bonne et que les fenêtres sont nocives pour la plateforme, alors pourquoi empêcher un tiers d’essayer ?

Assurément, les apps qui s’y risqueront connaîtront un échec commercial ou un manque d’intérêt et leurs créateurs reconnaîtront leur erreur, abandonneront le projet et passeront à autre chose. On en parlera sans doute un petit peu à leur sortie, mais si l’idée est aussi mauvaise qu’Apple semble le dire, tout le monde l’aura oubliée en quelques mois.

La politique actuelle donne au contraire le sentiment qu’Apple n’est pas sûre que son approche est la bonne et qu'elle essaie à tout prix de la protéger et de l’imposer contre l’envie des développeurs. Et des clients ? C’est toute la question en effet, mais comment savoir ce qu’il en est, si personne ne peut essayer ? Le constructeur devrait laisser le marché décider — on sait que l’App Store est un marché redoutable, avec beaucoup plus d’échecs que de réussites à son compte.

En agissant ainsi, Apple se prive de l’innovation qu’un développeur tiers pourrait apporter. Vous vous souvenez peut-être de Tweetie, un client Twitter qui a apporté une idée toute bête, mais désormais omniprésente : on pouvait tirer la liste de tweets pour la recharger. De nombreuses apps l’ont adopté et Apple a fini par l’ajouter à iOS après quelques années, tant ce geste était devenu populaire.

Ce geste pour rafraichir une liste est partout dans iOS, c’est même un élément standard fourni à tous les développeurs. Apple n’avait rien à voir avec son invention toutefois, il a été inventé par Tweetie, un client Twitter populaire à la fin des années 2000.

Et si Apple passait à côté d’une idée aussi géniale en bloquant systématiquement les développeurs ? Ça ne serait peut-être pas un système avec des fenêtres identiques à celles que l’on connaît dans macOS ou Windows. Mais peut-être que quelque part, un développeur a une excellente idée et elle ne verra jamais le jour à cause de cette politique. Et au fond, c’est ça le cœur du problème pour moi et peut-être ce qui empêche l’iPad de remplacer davantage les ordinateurs traditionnels.

La fenêtre comme on la connaît aujourd'hui n’est peut-être pas la solution et on pourrait imaginer un système plus accessible au grand public, masqué quand il n’est pas nécessaire. Il me semble indéniable en revanche que la possibilité d’afficher plusieurs contenus, voire plusieurs apps, sur un même écran est un élément essentiel pour améliorer la productivité. En tout cas, j’ai essayé plusieurs fois de travailler avec un iPad, et c’est l’un des plus gros problèmes que j’ai rencontrés.

L’écran partagé d’iOS est loin de me permettre d’avoir une configuration optimale comme sur un ordinateur traditionnel, où j'utilise plusieurs écrans physiques, plusieurs bureaux virtuels et un grand nombre de fenêtres ouvertes en permanence, parfois sur un même écran. Je passe constamment d’un bureau virtuel à l’autre et d’une fenêtre à l’autre et c’est ainsi que je travaille depuis… depuis que j’utilise un ordinateur.

J’ai conscience que mon utilisation n’est pas représentative de la majorité. Mais voici ma configuration standard au quotidien pour MacGeneration : deux écrans, plusieurs bureaux virtuels et de nombreuses fenêtres ouvertes. Cliquer pour agrandir

Certes, on pourrait arguer que c’est une méthode ancienne et dépassée et que je ferais mieux d’essayer la nouvelle voie tracée par l’iPad. C’est aussi ce que dit Apple, notamment à travers sa dernière campagne de publicités qui met en avant la tablette contre les PC. Certes, mais j’ai essayé les deux solutions et je suis incroyablement plus efficace avec des fenêtres. Et puis je ne vois pas en quoi je devrais m’adapter à un outil, surtout quand j’en utilise déjà un qui me donne entièrement satisfaction.

Au-delà de mon cas personnel et du débat sur les fenêtres et l’iPad, la validation de l’App Store ne devrait pas brider les développeurs. Tant qu’ils restent dans les clous (pas d’apps malfaisantes ou destinées à tromper, respect du sandbox et des règles de sécurité de base), les développeurs devraient pouvoir innover dans tous les sens. Et au bout du compte, les utilisateurs décideront si ces expérimentations sont intéressantes, utiles ou des échecs complets. Quel mal y aurait-il à suivre cette stratégie ?

L’iPad, les fenêtres et les apps iPhone

Idée supplémentaire pour les fenêtres sur l’iPad : et si ce système servait à afficher les apps qui ne sont pas optimisées pour la tablette ? Depuis la sortie du premier modèle, Apple a opté pour une stratégie simple : les applications iPhone s’affichent soit à leur taille originale sur un fond noir, soit agrandies et pixelisées sur toute la surface.

Instagram n’est pas optimisé pour l’iPad. On peut l’utiliser sur la tablette, mais soit dans une version pixelisée, soit comme petite fenêtre perdue au milieu de l’écran. Cliquer pour agrandir

Pourquoi ne pas afficher l’interface de l’iPhone en superposition du reste, un petit peu comme le mode picture-in-picture d’iOS 9 ? C’est une idée parmi d’autres, mais ce serait sûrement plus pratique que la solution actuelle…

Concept : afficher l’interface de l’iPhone dans une palette flottante au-dessus du contenu. Cliquer pour agrandir
avatar BeePotato | 

@ pat3 : « Ce qui manque vraiment à iOS, je pense que c'est une gestion ergonomique du copier-coller et du glisser déposer,adapté au tactile. »

Tout à fait d’accord avec ça !
Apple n’a même pas été foutue de nous pondre sur iOS un système de communication efficace entre les deux applications qu’on peut afficher côte à côte (ce qui est tout de même un comble pour la boîte qui est derrière Mac OS, le système le plus doué en la matière depuis longtemps !).
Quel interêt y aurait-il à avoir plus d’applications affichables en parallèle si ce point n’est pas d’abord amélioré ?

avatar byte_order | 

@BeePotato
> Apple n’a même pas été foutue de nous pondre sur iOS un système de
> communication efficace entre les deux applications qu’on peut afficher côte à côte
> (ce qui est tout de même un comble pour la boîte qui est derrière Mac OS,
> le système le plus doué en la matière depuis longtemps !

Cela n'a rien a voir avec des problèmes techniques. C'est stratégique.
Permettre la communication de données facilement entre application, c'est permettre que ces données passent facilement des frontières que Apple ne veut surtout pas qu'elles puissent franchir.

Vos MP3 qui passeraient facilement de AM à cette application qui peut les uploader vers Spotify ou en faire des copies externes sans que Apple puisse s'y opposer, hors de question.
Vos fichiers stockés sur iCloud qui passeraient facilement de iCloud Drive à DropBox, non plus.
Vos contacts et historique d'appel et de navigation web qui passeraient facilement vers cette application de migration vers Android, encore moins.

Leur contrôle sur vos données est la pierre angulaire de la prison dorée, source de revenu (à la différence de Google qui lui fait du revenu non pas sur le contrôle mais sur le contenu).

Hors de question qu'ils permettent à l'utilisateur de faire ce que bon lui semble sur ses données en facilitant leur migration d'une application à une autre.

Et comme il y aura toujours l'argument - jamais totalement faux - que c'est pour sa sécurité, c'est pas prêt de changer. Ils n'ont céder que sur quelques points qui auraient vraiment menacer de voir fuir des clients, comme le copier coller, mais depuis ils n'ont rien lâché d'autant qu'ils poussent iCloud pour augmenter la facilité de contrôle d'accès aux données.

> le système le plus doué en la matière depuis longtemps

Euh, le champion historique c'est le pipe | d'Unix pour 'échanger des données entre 2 ou + applications sans qu'elles aient besoin de se connaître. UNIX a inventé l'échange unifié de données entre applications.

avatar BeePotato | 

@ byte_order : « Cela n'a rien a voir avec des problèmes techniques. C'est stratégique.
Permettre la communication de données facilement entre application, c'est permettre que ces données passent facilement des frontières que Apple ne veut surtout pas qu'elles puissent franchir. »

J’ai juste fait remarquer qu’Apple n’avait pas été foutue de se sortir les doigts et de nous fournir sur iOS une communication inter-applications aussi efficace que ce qu’on trouve dans Mac OS.
C’est un constat. Je n’ai mis dans ma remarque aucune affirmation quant à la cause de ce manque.

Ce n’est clairement pas un problème au niveau programmation, vu que tout ce qu’il faut existe déjà dans Mac OS et pourrait être très facilement porté.
Mais à part ça, je me garde bien de supputer sur ce que peut être l’origine du problème, car on n’en sait rien. Ça pourrait bien être un bête problème d’organisation, de priorités, ou d’inefficacité (quand on voit que même mettre en place une méthode efficace de sélection de la deuxième application pour Split View, ils ne l’ont toujours pas fait). Ou ça pourrait être le délire complotiste que tu nous sers.
Le truc, c’est qu’on n’en sait rien et qu’on est loin de disposer de suffisamment d’éléments pour commencer à avoir une réponse certaine. Ce qui, évidemment, ne t’interdit pas de rester convaincu que c’est on hypothèse qui est la bonne. Après tout, elle fait partie des possibilités. :-)

avatar BeePotato | 

@ byte_order : « Euh, le champion historique c'est le pipe | d'Unix pour 'échanger des données entre 2 ou + applications sans qu'elles aient besoin de se connaître. »

Cette présentation des choses m’amuse toujours. :-)
Je ne sais pas ce que tu entends exactement par « champion historique », mais en tout cas ce n’est plus un champion depuis longtemps.

Les applications aux deux bouts d’un pipe n’ont effectivement pas besoin de se connaître.
En revanche, elles ont intérêt à bien connaître le format des données échangées, et l’application réceptrice doit se retrouver à avoir besoin des données dans l’ordre où l’application émettrice les produit.

Le copier-coller évite ce deuxième problème en permettant l’asynchronie dans l’échange de données d’une application à l’autre : on peut très bien copier (ou couper) des données dans l’application d’origine, puis continuer à utiliser celle-ci et lui faire produire d’autres données, ou la quitter, et enfin aller coller les données dans l’application de destination même si celle-ci n’était même pas lancée au moment où le presse-papier a été rempli.
La capacité du presse-papier du Macintosh à stocker plusieurs représentations des même données a permis, elle, de se débarrasser du premier problème listé.
De plus, le copier-coller permet facilement d’envoyer les même données vers plusieurs applications, contrairement au pipe.
Et pour faire tout ça, les applications n’ont pas plus besoin de se connaître que pour un pipe.

Non, le pipe n’a rien du système ultime de communication inter-applications, vraiment. C’est juste un système bien pratique pour certaines applications en ligne de commande, c’est tout.

Un système que Mac OS inclus, d’ailleurs, en parallèle de multiples autres méthodes d’échange de données inter-app, qui font de lui « le système le plus doué en la matière depuis longtemps ».

« UNIX a inventé l'échange unifié de données entre applications. »

Non. Ça, c’est arrivé avec les systèmes de fichiers.

avatar Sindre | 

Sur un iPad de 12" cela me paraît largement possible. Je l'utilisais très fréquemment sur une Surface Pro et cela ne posait aucun problème.

Il est certain que le double click sur le bouton Home est devenu réflexe.

Il même manque plusieurs fonctions sur mon iPad Pro pour qu'il puisse totalement remplacer un ordinateur. Exemple, cette semaine j'ai participé à une formation. J'ai remplacé tous mes cahiers de prise de notes par un iPad Pro et son Pen. C'est génial, j'ai vraiment ma vie professionnelle avec moi à tout moment. Fin de session, le formateur fait circuler une clé USB avec les docs, et bien c'est ballot de devoir rallumer le Lenovo de boulot pour vider la clé. Mes collègues qui sont connectés en permanence sur leur PC, au lieu d'écouter, roule ma poule.

L'iPad Pro est une machine très performante pour son poids / encombrement. Mais il manque des trucs ?

avatar iPop | 

@Sindre

Pour la clé USB (ou autre), un petit routeur tel que RAV POWER ferait l'affaire.

avatar Sindre | 

@iPop

Nécessite d'être transporté. Nécessite une mise en œuvre. Nécessite une alimentation j'imagine. Quels débits?

avatar iPop | 

@Sindre

C'est aussi une batterie de recharge.
Mise en œuvre ? Juste l'allumer , c'est l'affaire de 3 seconde, ce qui revient exactement au même sur un MAC ( branchage, affichage, claquage)

avatar byte_order | 

Un Rav Power ne boot pas en 3 secondes. Le temps nécessaire entre l'allumage et l'accessibilité au contenu via Wifi prend malheureusement plus que 3 secondes.

Et vu les débits de l'ordre 20 Mbps max, faut pas à avoir à transferer de trop de gros fichier alors qu'on est pressé.

Et évidement, contrairement à une clé USB ou une carte SD, il faut avoir pensé à charger l'iPad *et* le ravpower suffisamment, faute de ne pouvoir terminer le transfert de données avant la panne de batterie de l'un ou de l'autre...

C'est un peu comme dire que, non non, tel produit ne manque de telle fonctionnalité, puisqu'il suffit d'avoir en permanence un second produit qui, lui, a cette fonctionnalité.
Un bien bel argument.

avatar fte | 

@byte_order

Certaines personnes persistent à penser que les rustines sont de la technologie moderne. Laisse tomber.

avatar byte_order | 

Je le fait pas pour ces personnes, mais pour les personnes qui pourraient se laisser convaincre que ces rustines sont plus qu'un palliatif.

avatar fte | 

@byte_order

C'est supposer que la voix de la raison est plus écoutée que la voix sensationnelle, mais nous savons tous les deux que seuls les raisonnables n'ayant pas besoin de voix de la raison l'écoute.

avatar françois bayrou | 

."Fin de session, le formateur fait circuler une clé USB"

En 2017 ?

avatar Sindre | 

@françois bayrou

Et oui. Formation sur les RPS. Plusieurs Mo de docs. Le Cloud n'est pas la réponse à tout.

Formatrice excellente au demeurant.

avatar marc_os | 

@françois bayrou :
Il n'avait plus de disquette.

avatar jojo5757 | 

@françois bayrou

Hé oui il ya encore des clés usb en 2017 et pas mal même. Et devoir utiliser un routeur ou un "truc sans fil" avec une application dédiée juste pour récupérer un document d'une clé usb vous appelez ça travailler en pro ? Pourquoi Apple s'entête à vouloir tout compliquer ? On dirait que ça leur fait plaisir. Lire une clé usb directement avec un adaptateur lighning (puisque Apple aime bien les adaptateurs) ça serait tout de même un peu plus simple. Pourquoi faut il toujours se compliquer la vie et passer par des astuces, des boîtiers tiers et des logiciels tiers juste parce qu'apple a décidé unilatéralement qu'il ne voulait ni clé usb ni carte sd ?
C'est ça qui m'énerve prodigieusement dans cette boîte, leur entêtement. En quoi ça les pénalise de pouvoir lire une clé ??
Et c'est pour ça aussi que je quitte Apple. Marre de devoir faire sans arrêt des compromis et des bidouillages pour qq chose de simple. Donc non un iPad n'est pas "pro" même si on peut s'en servir en pro au prix de contorsions et de bidouillages. Un copier coller sur iPhone et iPad ? Un simple copier d'une page internet un peu longue ou tarabiscotée vous avez essayé ? Ingérable. Alors qu'avec le moindre pc ou Mac ça se fait ultra rapidement. L'iPad est beau et pratique pour consulter, naviguer. Pas pour bosser. Point. Et ça se voit dans les ventes.

avatar byte_order | 

> En quoi ça les pénalise de pouvoir lire une clé ??

Simple : ils font de plus en plus de fric sur le contenu, plus uniquement sur le contenant comme avant.
Faciliter les échanges de contenu sans que cela passe par leur contrôle et si possible le prélèvement d'une dîme, cela pénalise leur revenu.

avatar byte_order | 

@francois bayrou
>> ."Fin de session, le formateur fait circuler une clé USB"
> En 2017 ?

L'argument peut être retourné :

Pas de support USB complet natif... en 2017 ?!

avatar iPop | 

@byte_order

Moi ça me gêne pas. J'ai depuis très longtemps (2008) passer au tout sans fil.
Aussi, Je n'achète plus de clé USB pour des raisons écologique.

J'ai une application pour gérer tout ce qui est connections et ça me va.

avatar byte_order | 

> Je n'achète plus de clé USB pour des raisons écologique.

Je ne suis pas certain que les cartes microsd (mémoire flash) ou ssd (mémoire flash) et la batterie interne que vous utilisez avec votre ravpower soient beaucoup plus écologiques q'une clé usb (mémoire flash, pas de batterie).

avatar Apollo11 | 

Une idée comme ça : Et si on pouvait créer des bureaux virtuels comme sur Mac?

Pour le moment, lorsque j'appuie deux fois sur le bouton physique, j'ai un sélecteur des applications ouvertes.

On pourrait imaginer le même procédé pour avoir accès qu'aux applications désirées, rangées dans un bureau virtuel, pour une session de travail, soit seulement les applications sur lesquelles nous sommes en train de travailler. Et un bouton raccourci sur le clavier physique du iPad.

avatar iPop | 

@Apollo11

Suffit pour cela de supprimer toutes les applications et faire le trie. Ne garder que ceux auxquelles on tient.
L'appuie sur le bouton peut être remplacé par quatre doigt vers le haut.

avatar byte_order | 

Un iPad par type de session (et évidement, un seul utilisateur), yeah.
Vous êtes au marketing d'Apple et vous cherchez une façon de rebooster les ventes, c'est ça ?

avatar expertpack | 

passez donc sur surface pro.
multifenetre et w10
retour aux sources.

avatar domtom93 | 

Et ne parlons pas du problème de la souris....
Dommage sinon j aurai pris un iPad Pro depuis longtemps ...

avatar Paquito06 | 

Ajouter des fenetres qui se superposent sur iPad, c'est rejoindre mac os (ou un mbp) a 50%. On y ajoute un mulot et on a un mac. La taille d'ecran seule differe (et encore). Faudrait pas empieter sur chaque terrain de jeu.

avatar levincefr | 

L'iPad peut servir pour travailler dans certains domaines. Mais quand il s'agit d'écrire et mettre en page des articles je vois pas l'intérêt d'utiliser un iPad. Le positionnement du curseur est hyper aléatoire, les logiciels tels que word ne sont pas, et de loin, aussi complet que sur ordi et l'accès aux fichiers quasi ingérable.

Ce système de finder et multi fenêtrage est séduisant et n'oblige pas forcément d'abandonner split view. Il peut apporter plus de souplesse à un système bien pratique mais pas pour tout.

Enfin, Apple n'est pas d'accord pour fusionner ios et macos. Et là, ça en prendrait la direction et irait à l'encontre de ce qu'ils ont dit. Et je ne crois pas qu'Apple soit prête à faire aveu de faiblesse.

avatar marc_os | 

Pourquoi l'empêcher ?
Peut-être pour éviter l'effet Windows où chaque développeur pouvait, voire devait re-développer pour son application la boîte de dialogue basique pour la commande Fichier / Ouvrir, aboutissant à un patchwork où chaque App en a une différente ?

avatar BeePotato | 

@ marc_os : « Pourquoi l'empêcher ? Peut-être pour éviter l'effet Windows où chaque développeur pouvait, voire devait re-développer pour son application la boîte de dialogue basique pour la commande Fichier / Ouvrir, aboutissant à un patchwork où chaque App en a une différente ? »

C’est exactement ça.
On a d’ailleurs déjà, sur iOS, une forte tendance à voir des interfaces assez différentes (et parfois incohérentes) d’une application à l’autre. On est loin de l’impression de cohérence qui avait contribué à la réputation du Mac à ses débuts (et qui arrive à persister aujourd’hui, mais dans une moindre mesure).
Ajouter ce genre d’expérimentation ne ferait qu’aggraver les choses, sans présenter de toute façon un réel intérêt : un système de multi-fenêtrage n’a réellement de sens que s’il est géré au niveau de l’OS, permettant un usage cohérent des fenêtres par toutes les applications (ainsi qu’un système de passage d’une fenêtre à l’autre fourni par l’OS, façon Exposé, qui évite d’être limité aux fenêtres d’une seule application).

Bref, les développeurs sont libres d’expérimenter dans leur coin, mais je comprends tout à fait qu’Apple ne souhaite pas les laisser transformer son App Store en laboratoire de test.

avatar byte_order | 

> Peut-être pour éviter l'effet Windows où chaque développeur pouvait,
> voire devait re-développer pour son application la boîte de dialogue basique
> pour la commande Fichier / Ouvrir, aboutissant à un patchwork où chaque App en a une différente ?

Le problème d'origine, c'est que cette boite de dialogue "basique" l'était tellement qu'elle ne correspondait pas aux besoins des utilisateurs et que dans ce cas les développeurs "devaient" (et c'était pas une partie de plaisir, franchement) redevelopper une moins basique (genre proposant une vue détaillée du fichier sélectionné, permettre des raccourcis sur des dossiers favoris, etc). Si

Microsoft avait proposer de base une fonctionnalité non bridée à ce que "eux" pensaient être le besoin mais ouvertes via des API pour l'étendre facilement, ils auraient pu à la fois éviter du boulot bien inutile à des développeurs *et* garder la cohérence de cette boite de dialogue *et* permettre les besoins plus avancés sans devoir tout réécrire.

Les développeurs n'étaient pas la cause de cette situation de patchwork, c'est la vue étriquée pendant des années de l'étendu réel du besoin par Microsoft qui en était la cause.

> Un système de multi-fenêtrage n’a réellement de sens que s’il est géré au niveau de l’OS,

Oui.

> Bref, les développeurs sont libres d’expérimenter dans leur coin,

Et ils font comment pour expérimenter quelque chose qui n'a de sens qu'au niveau de l'OS sans que Apple fasse un minimum d'effort pour le permettre, tant techniquement que politiquement ?

> Apple ne souhaite pas les laisser transformer son App Store en laboratoire de test.

Ouais. D'ailleurs y'a pas de programme d'applications en alpha/beta test sur l'App Store.
Oh wait!

avatar BeePotato | 

Pour ma part, je trouve préférable d’éviter un système de fenêtres superposables sur iOS, en poursuivant dans l’approche plein écran / split view.
Mais j’aimerais que toutes les applications aient la possibilité de fonctionner comme Safari, avec des onglets (à la place de fenêtres multiples) pouvant être mis côte à côte dans Split View. Et que ces onglets soient tous connus de l’OS (donc pas une implémentation maison de chaque développeur) pour qu’il propose un système efficace de passage de l’un à l’autre, façon Exposé.
Le tout combiné, peut-être, à un Split View augmentant à trois ou quatre (sur iPad) le nombre d’onglets (quelle que soit leur application d’origine) visibles simultanément, je pense que ça couvrirait déjà pas mal d’usages du multifenêtrage sans introduire la complexité de manipulation des fenêtres librement déplaçables, redimensionnables et superposables.

Évidemment, il faudrait aussi un glisser-déposer efficace pour accompagner tout ça.

avatar Mike Mac | 

En fait si l'iPad pouvait devenir Courier de Microsoft... Le Graal au stylet serait proche.

https://www.youtube.com/watch?v=GlpftPSuXe4

https://en.wikipedia.org/wiki/Microsoft_Courier

avatar dragao13 | 

Il y a toujours un tas de mecs pour t'expliquer qu'  a raison avec son OS pour smartphone dans l' iPad.
Mais, moi, tout ce que je vois, c'est qu'ils ont tellement raison que les iPads ont totalement disparu des salons professionnels que je fréquente assidûment en seulement 2 ans.
Tous les Pro l'ont dégagé et pris une Surface de Microsoft.

Sinon, iOS c'est très bien ! :D

avatar pocketalex | 

@dragao13 :

tu compares une tablette tactile avec un PC sous windows ...

Moi ce que je vois de mon coté, c'est que tous mes clients nous demandent des apps pour leur in-store, leurs conventions, leurs salons, leurs travel retails, etc ... sur iPad

Chacun voit ce qu'il veut, ils y en a qui voient bien la vierge, mais comparer un iPad avec une surface ... je vois pas trop ou tu veux en venir ni quel est ton propos, ce sont deux appareils différents pour deux utilisations différentes

Un radio réveil n'est pas mieux qu'un réfrigérateur tu sais. Si ton besoin est d'être réveillé le matin, le frigo n'est pas super approprié. En revanche, s ton besoin est de conserver tes 3 yaourts et ta bibine au frais, le radio réveil ne sera pas super approprié

Excuse mon exemple à la con, mais je pense qu'il répond parfaitement à ton commentaire

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