StuffIt Expander dézippe gratuitement sur iOS

Florian Innocente |

Stuffit Expander pour iOS est une petite application qui mérite d'être gardée dans un coin de son iPhone ou iPad, si vous tombez sur des fichiers compressés.

Cet utilitaire gratuit (né sur Mac il y a un siècle de cela) propose avec cette déclinaison gratuite de dézipper des archives et d'en récupérer et déplacer le contenu, pour le partager ou s'en servir immédiatement.

Il peut à ce titre compléter le Raccourci présenté récemment (lire Astuce : créez un raccourci pour dézipper des archives sur iOS). Car iOS dans certains cas peut donner à voir le contenu d'une archive mais il ne sait pas la décompresser dans son entier ni forcément gérer tous les formats.

Si vous êtes bloqué par une archive quelconque, tentez l'un ou l'autre de ces deux outils. Stuffit s'intègre à Fichiers et fait un peu tout. Lancez-le, localisez votre archive, ouvrez-là, triez-en le contenu selon différents critères et partagez ces éléments ou déplacez-les dans un dossier.

Dans les réglages de l'app vous pourrez décider sur quel service les éléments ainsi décompressés doivent être stockés ou s'il faut les garder en local sur l'appareil iOS.

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Troisième bêta pour iOS 12.1.1 et tvOS 12.1.1

Mickaël Bazoge |

Les développeurs sont en joie ce soir car Apple vient de leur fournir une troisième bêta d’iOS 12.1.1. Cette nouvelle version comporte plusieurs petites nouveautés bien sympathiques à l’instar du nouvel arrangement de boutons dans FaceTime, la possibilité d’enregistrer des Live Photos toujours dans FaceTime, ainsi que des notifications compatibles avec Haptic Touch.

Les testeurs inscrits au programme de bêta publique devraient recevoir sous peu leur propre version sous peu. Apple propose également une troisième bêta pour tvOS 12.1.1.

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Suisse : soupçons d'entente entre banques contre Apple Pay et Samsung Pay

Florian Innocente |

Le développement en Suisse d'Apple Pay et de Samsung Pay a-t-il été sciemment freiné par les principaux instituts financiers du pays ? Apple Pay fonctionne en Suisse mais les partenaires de la Pomme sont de moindre importance.

C'est nourrie de ces soupçons que la Commission de la concurrence de la Confédération suisse a annoncé avoir ouvert une enquête et mené des perquisitions auprès d'Aduno Holding AG, de Credit Suisse (Schweiz) AG, PostFinance AG, Swisscard AECS GmbH et UBS Switzerland AG.

La Comco veut déterminer si « plusieurs instituts financiers suisses se sont entendus pour ne pas soutenir les solutions de paiement mobile d’offreurs étrangers comme Apple Pay et Samsung Pay ».

Leur objectif aurait été d'empêcher, de manière concertée, que les cartes de crédit des uns et des autres soient compatibles avec ces solutions de paiements étrangères, au profit du système suisse Twint, qu'elles soutiennent toutes.

Le quotidien Le Temps signale une étude qui montre que chaque mois, sur les 1,75 million de transactions réalisées depuis un smartphone, Twint pèse pour 1,02 million d'entre elles. Le reste se partage entre Apple, Samsung et Revolut ou PayPal.

Twint a réagi, pour s'étonner d'être visé par cette enquête et d'avoir eu ses locaux perquisitionnés avant-hier :

L'enquête s'appuie sur des allégations à l'encontre de banques concernant leur comportement à l'égard d'autres systèmes de paiement mobile, par exemple, Apple Pay. Aucune accusation n'a été portée contre TWINT par la Commission de la concurrence, et TWINT est d'autant plus surprise de son action ».

Twint se pose aussi en victime d'un « comportement discriminatoire » d'Apple qui refuse d'intégrer pleinement son app avec ses terminaux iOS.

La situation est la même que celle qu'a connue Orange Cash à ses débuts. L'utilisation de Twint est beaucoup moins commode que ce que propose Apple Pay où il suffit de tendre son téléphone vers un TPE pour payer.

Avec Twint on est loin de la simplicité permise par une exploitation de la puce NFC des iPhone : il faut déverrouiller son téléphone, ouvrir l'app et pointer un code barre sur un terminal de paiement, un parcmètre ou une page web par exemple.

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Vectornator, une app de dessin vectoriel puissante et gratuite sur iOS

Stéphane Moussie |

L’éditeur allemand Linearity a sorti la semaine dernière une mise à jour majeure de Vectornator, une application iOS de dessin vectoriel à la fois puissante et totalement gratuite.

L’interface de Vectornator 2 est basée sur des panneaux flottants, pour certains rétractables, afin de laisser le plus de place possible à l’image. L’application est assez facile de prise en main, même pour les néophytes.

Vectornator s’adresse aussi bien aux amateurs qu’aux professionnels, qui retrouveront tous les outils et toutes les fonctions habituelles : calques, textes, ciseaux, pinceaux, gomme, formes… Sont même intégrés des éléments graphiques courants des terminaux Apple et le moteur de recherche d’Icons8 pour réaliser plus rapidement ses projets.

Vectornator est capable d’importer les fichiers Illustrator depuis le Creative Cloud pour continuer le travail commencé sur Mac.

L’application est à la pointe aussi au niveau technique ; elle exploite Metal 2 pour des performances optimales et tire parti de CoreML pour nommer automatiquement les calques. L’Apple Pencil est pris en charge, tout comme d’autres stylets.

Interrogé sur son modèle économique alors que l'app est entièrement gratuite, Linearity nous a répondu qu'il voulait « pour le moment simplement rendre heureux [ses] utilisateurs » et inciter tout le monde à travailler sur mobile.

Si vous cherchez une application de dessin vectoriel sur iOS, Vectornator est incontournable, d’autant qu’elle est gratuite et traduite en français. Pour de bonnes performances, l’éditeur recommande au moins un iPhone 6s ou un iPad Air 2.

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Le mode nuit des Pixel est aussi impressionnant que promis

Nicolas Furno |

Quand Google a présenté ses nouveaux Pixel à l’automne, nous avons eu droit à une démonstration d’une fonction de l’appareil photo qui n’était pas encore présente. « Night Sight »1, un mode nuit qui promettait de prendre des photos là où aucun smartphone ne pouvait le faire auparavant, y compris dans le noir quasiment complet. En guise de démonstration, le géant de la recherche avait donné cette comparaison qui avait bluffé tout le monde… et créé quelques sceptiques au passage.

Photo prise avec un iPhone XS à gauche, avec un Pixel 3 en mode nuit à droite (photos Google).

La différence était telle que l’on avait le sentiment que Google avait trafiqué les photos pour creuser l’écart entre son appareil photo et celui d’Apple. L’absence de la fonction au lancement a entretenu ces suspicions, mais l’entreprise a annoncé hier que le mode nuit était finalisé et que tout le monde allait pouvoir le tester. D’ailleurs, la fonction n’est pas réservée aux nouveaux Pixel 3, tous les Pixel, y compris le modèle de 2016, peuvent en bénéficier, via une mise à jour de l’appareil photo qui sera distribuée dans les prochains jours.

Android oblige, il était en fait possible de tester la fonction en avance. Un petit malin avait trouvé comment débloquer la fonction et on pouvait déjà télécharger une version alternative de l’appareil photo, avec Night Sight. C’est ce que j’ai fait dès que j’ai reçu le Pixel 3 XL que je suis en train de tester, et j’ai été impressionné par les résultats.

Le mode nuit brille dans certaines situations et échoue parfois spectaculairement dans d’autres. C’est pourquoi il s’agit d’un mode spécifique, que l’utilisateur doit activer, et non d’une option qui s’active automatiquement, comme le mode HDR des smartphones modernes. Quand l’appareil photo juge qu’il n’y a pas assez de lumière, il suggère de l’activer avec un message à l’écran. Si l’utilisateur le souhaite, il peut alors faire défiler la longue liste d’options, toucher « Plus » et activer le mode nuit proposé dans la liste de modes spéciaux.

L’appareil photo du Pixel n’active jamais le mode nuit pour vous, il suggère de le faire au mieux (gauche), mais c’est à l’utilisateur de l’activer (centre). Par ailleurs, l’icône de la lune rappelle en permanence que l’on est dans ce mode spécifique (droite).

Les résultats ne sont pas toujours bons, mais il y a un autre point qui peut poser problème : le mode nuit est lent. Comme nous l’avions évoqué dans un précédent article, Google utilise une pose longue pour capter davantage de lumière. La différence, c’est que plusieurs photos (jusqu’à 15) sont combinées pour augmenter la durée de la pose par un savant assemblage. De fait, même si prendre une photo en mode nuit est plus long, il ne faut qu’une seconde ou deux en général, pour obtenir l’équivalent d’une pose de cinq à six secondes.

Concrètement, la prise se fait en deux étapes. Dans un premier temps, le Pixel 3 va prendre une photo avec un temps de pose légèrement plus long que la normale. Pendant cette étape, l’appareil vous indique de ne pas bouger, et si vous voulez éviter du flou, il est important de respecter la consigne. De la même manière, tous les objets trop rapides seront flous pour cette raison. Cette étape dure moins d’une seconde en général, et une deuxième suit pour collecter de la lumière. Celle-ci peut durer une à deux secondes, mais elle n’oblige pas à garder le smartphone bien stable, il s’agit uniquement d’enrichir la première photo avec des informations supplémentaires.

Deux étapes pour prendre une photo en mode nuit sur le Pixel : une première qui nécessite de rester bien stable pour prendre une première série de photos (gauche) ; une deuxième où l’utilisateur peut bouger un petit peu, pendant laquelle l’appareil photo capte davantage de lumière (droite).

Le traitement n’est pas appliqué en direct, il faut deux ou trois secondes de plus pour que Google « prépare » l’image. Tout est effectué en local, grâce à une puce spécifique présente dans les Pixel, mais il faut malgré tout une petite attente pour obtenir la photo finale. Dernier point important à noter, ce qui est affiché au moment de prendre la photo n’a rien à voir avec le résultat final. L’app pousse au maximum la sensibilité pour vous permettre de voir quelque chose et le résultat est très granuleux, mais la photo finale sera meilleure.

Dans la suite, la photo standard est toujours à gauche, celle en mode nuit est à droite. Toutes les photos ont été prises avec un Pixel 3 XL et avec un mode nuit en bêta.

Assez parlé, que vaut ce mode nuit ? Comme vous pouvez vous en douter, il fonctionne mieux de nuit, surtout dehors. Dans ce cadre, on obtient des photos spectaculaires, avec parfois le sentiment étrange qu’il faisait encore un petit peu jour. Il faut dire que Google utilise de l’intelligence artificielle pour la balance des blancs, avec parfois des résultats étranges, comme ce ciel bien bleu alors que l’on était en pleine nuit.

La balance des blancs améliorée par l’intelligence artificielle ajoute un petit peu trop de bleu dans le ciel, mais la photo est plus équilibrée.
Bel exemple de ce que le mode nuit peut offrir, avec nettement plus de détails et de couleur.
La lumière directe peut poser problème au mode nuit, avec un halo assez prononcé. Mais la photo est exploitable, au contraire de celle classique.

Même s’il ne fait pas totalement nuit, ce mode peut améliorer des photos, ou en tout cas offrir une version plus lumineuse, plus nette et avec moins de grain. Ces photos prises au petit matin en témoignent bien.

Le mode nuit est rarement « réaliste », dans le sens où il collecte des informations que même l’œil humain ne distingue pas. C’était très clairement le cas ici, mais le ciel embrumé est cette fois bien mieux rendu sur la photo en mode nuit.
Cet exemple n’appelle aucun commentaire, même s’il y a du grain sur la photo de nuit, elle est nettement plus intéressante que la standard.

J’ai surtout utilisé le mode nuit en intérieur néanmoins, et même dans ce cadre, on peut obtenir des résultats assez bluffants. Les photos en mode nuit sont plus lumineuses, naturellement, mais aussi souvent plus justes en termes de colorimétrie, avec une balance des blancs qui évite les couleurs trop chaudes de l’appareil photo classique.

Le mode nuit agit parfois comme une sorte de flash intelligent, qui s’applique sur toute la scène et pas uniquement le premier plan.
Bon exemple aussi de ce flash plus malin, avec ici une photo bien mieux éclairée par le mode nuit.
Même chose ici, avec un premier plan bien mieux éclairé et aussi une balance des couleurs moins chaude en mode nuit.
Un autre exemple pour la route, avec de bien meilleures couleurs sur la version prise avec le mode nuit.

Même si les conditions lumineuses sont bonnes, le mode nuit offre parfois une meilleure balances des blancs, en tout cas un rendu moins jaune. Comme Google l’explique, son mode nuit essaie de tenir compte des éclairages et de restaurer les couleurs de jour, ce qui veut souvent dire limiter la teinte jaune que l’on a de nuit. Sur ces exemples, cela permet aussi d’obtenir un blanc moins jaune, tout en améliorant aussi la netteté de l’image.

Exemple assez impressionnant de la différence de balance des blancs entre le mode standard et le mode nuit.
Le mode nuit améliore la balance des blancs et la netteté, en particulier sur les poils du chat. La différence est aussi sensible sur les yeux, avec un reflet bien net en mode nuit.
Ici, les couleurs du poster sont mieux reproduites en utilisant le mode nuit. Les détails sont également bien mieux conservés, notamment tous les dessins sur la tête de Yoda.
Il arrive que le Pixel 3 se plante complètement sur la colorimétrie, comme sur cet exemple qui n’était pas du tout rouge en vrai. Le mode nuit restaure les « bonnes » couleurs.

Google indique qu’il faut un petit peu de lumière pour que le mode nuit fonctionne, mais il en faut en fait très peu. Si vous n’avez pas peur d’avoir du grain numérique, vous pouvez prendre des photos quasiment dans le noir et obtenir un résultat qui est loin d’être parfait, mais qui peut servir. Ce sont des cas où je n’aurais même pas imaginé prendre une photo avant, le résultat à cet égard est impressionnant.

Cette scène mal éclairée donne une photo totalement inutile de base. Avec le mode nuit, il y a beaucoup de grain, mais on peut éventuellement partager l’image.
Cas extrême, pratiquement dans le noir. Ici, la photo de base est quasiment noire, alors que l’on distingue bien mieux qu’à l’œil nu la pièce avec le mode nuit. Certes, c’est très granuleux, mais on peut l’utiliser.

Le mode nuit fonctionne également avec les selfies, à condition de ne pas trop bouger et de ne pas essayer dans le noir. Le capteur avant est moins bon, ce qui veut dire que Google ne peut pas utiliser une pause aussi longue et les résultats souvent nettement moins bons. Vous pourrez obtenir une image plus nette, mais la peau est lissée de manière agressive et le grain revient vite… pas de miracle, le capteur au dos est plus adapté au mode nuit.

Outre une colorimétrie plus juste, ce selfie en mode nuit est surtout plus net.
Un selfie dans l’obscurité est amélioré par le mode nuit, mais ces deux photos ne sont pas terribles. On atteint les limites du capteur à l’avant et il sera préférable de prendre les photos en retournant le smartphone.

Le mode nuit ne donne pas toujours de bons résultats. Si votre sujet bouge beaucoup, comme un chat par exemple, vous risquez d’obtenir une série de photos floues sans grand intérêt. Et il y a quelques situations qui ne donnent pas de bons résultats, notamment des photos prises dans le noir, avec des LED. On obtient une image baveuse, tout juste bonne à jeter.

Un bon exemple de ce que le mode nuit ne sait pas faire : améliorer une photo prise dans le noir, avec une source lumineuse comme une LED. Aucune photo n’est réussie.
Une photo de chat en mode nuit réussie, un sacré défi.

Pour conclure, le mode nuit apporte une souplesse jamais vue sur un smartphone auparavant. Ce n’est pas de la magie, mais Google profite de son avance en matière de photographie informatisée pour offrir une fonction très difficile à mettre en place auparavant. Des apps tierces pouvaient déjà faire des poses longues, certaines comme Hydra ont même déjà exploité l’idée de combiner plusieurs photos en une seule pour capter plus de lumière, mais les résultats sont très inférieurs.

Le Pixel 3 ne se contente pas d’assembler plusieurs images ensemble, il collecte aussi davantage de lumière après avoir pris la photo, et surtout il applique une montagne de traitements et d’intelligence artificielle. En comparant le mode nuit de Google au mode basse luminosité de Hydra qui combine dix images, la différence est nette, surtout quand la photo est prise dans la pénombre. Ajoutons que l’app pour iPhone ne gère pas du tout les mouvements, alors que le géant de la recherche sélectionne une image clé pour aligner toutes les suivantes.

Photo prise avec Hydra sur un iPhone X à gauche, avec le mode nuit du Pixel 3 XL à droite.
Photo prise avec Hydra sur un iPhone X à gauche, avec le mode nuit du Pixel 3 XL à droite.

Bref, ce n’est pas de la magie, mais c’est un outil supplémentaire très simple à utiliser et qui pourra sauver bien des photos. Google a pris de l’avance dans le domaine, mais on ne serait pas surpris qu’une fonction similaire arrive chez Apple (et les autres) dans les prochaines années.

Pour en savoir plus sur Night Sight et obtenir quelques conseils pour avoir de meilleurs résultats avec un Pixel et son mode nuit, le blog de Google offre de nombreuses précisions supplémentaires. Les Pixel 3 sont disponibles en France à partir de 859 €.


  1. En français, le mode « Vision de nuit », mais la suite de l’article évoquera simplement le mode nuit. ↩︎

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Arlo Pro 2 : une caméra avec une alarme, mais sans fils

Anthony Nelzin-Santos |

Si nous qualifions la Nest Cam IQ ou la D-Link Omna de caméras « domestiques », c’est qu’elles peuvent difficilement constituer le centre d’une solution de surveillance. Vous voulez vous assurer que les enfants sont bien rentrés, que le chien n’a pas fait de bêtises, qu’un arbre n’est pas tombé sur le toit ? Ces caméras vous conviendront. Vous voulez réagir à une tentative de cambriolage, voire vous en prémunir ? Ces caméras vous laisseront Gros-Jean comme devant.

Voilà pourquoi l’Arlo Pro 2 est intrigante. Arlo ne la positionne pas comme une « simple » caméra domestique, mais comme une véritable « caméra de sécurité ». La société californienne ambitionne de marier la simplicité des caméras domestiques à la robustesse des solutions de sécurité. Pari réussi ? La réponse dans notre test de la caméra Arlo Pro 2.

Une caméra membre d’un « kit de surveillance »

Vous avez lu notre test de l’Arlo Q Plus ? Oubliez tout, ou presque. Arlo n’est plus une gamme de produits de Netgear, mais une société à part entière, depuis son entrée en bourse cet été. Surtout, l’Arlo Pro 2 ne ressemble en rien à son ancêtre, ni d’ailleurs à la plupart des caméras domestiques que nous avons testées.

Première spécificité : si vous pouvez acheter des caméras supplémentaires à l’unité, vous devrez acheter votre première Arlo Pro 2 au sein d’un « kit de surveillance intelligente », qui contient l’indispensable « station Arlo ». La station se connecte à votre réseau domestique, et la caméra se connecte à la station par le biais d’un réseau sans-fil optimisé.

La caméra et la station.

Les inconvénients sont évidents. Il faut débourser pas moins de 349,95 € pour mettre un pied dans l’écosystème, la caméra supplémentaire coûtant 279,99 €. Et puis l’installation est forcément compliquée, puisqu’il faut configurer la station puis connecter la caméra, d’autant qu’il nous a fallu nous y reprendre à deux fois.

Mais les avantages le sont tout autant. La station n’est pas qu’un boîtier Wi-Fi, mais aussi une alarme sonnant à plus de 100 dB, comme nos tympans ont pu le constater. C’est aussi un hub sur lequel on peut brancher une clef USB pour conserver une copie des enregistrements (qui toutefois passent par le nuage).

Une caméra sans fil ni attaches…

Deuxième spécificité : avec sa grosse batterie d’une capacité de 17,57 Wh, l’Arlo Pro 2 n’est pas enchaînée à la prise de courant la plus proche. Avec sa fixation magnétique et son pas de vis, elle peut être placée à peu près n’importe où. Avec ses joints lui assurant une résistance contre les poussières et les projections, elle peut même coucher dehors1.

La station intègre une alarme puissante, deux ports USB, et bien sûr un port Ethernet.

Le réseau de la station porte suffisamment loin — jusqu’à 90 mètres en 2,4 GHz — pour que l’on puisse placer la caméra au fond du jardin. Outre les supports de fixation fournis, plutôt conçus pour une utilisation à l’intérieur, Arlo propose toute une gamme d’accessoires de fixation (comme le support VMA4000 que l’on peut visser sur une haie) et même de camouflage (comme les coques VMA4200 qui disparaîtront parmi les branches d’un arbre).

Les prétentions d’Arlo sont telles que nous avons pris un soin tout particulier à les vérifier. La survie face aux éléments, d’abord. Arlo mentionne la certification IP65, qui exige une résistance aux jets d’eau avec un débit de 12,5 L/min, et assure que sa caméra « supporte […] la chaleur ». L’Arlo Pro 2 s’est sorti sans problèmes de quelques semaines sous la pluie au printemps puis quelques semaines en plein cagnard cet été.

L’autonomie, ensuite. Arlo se garde d’annoncer une durée, préférant parler de « longue autonomie », qui peut varier « en fonction des paramètres, de l’utilisation et de la température ». De fait, il est difficile de donner un chiffre précis, puisque l’on parle en mois. L’application Arlo envoie des notifications plusieurs semaines avant la panne sèche, et la recharge prend quelques heures au travers du port micro-USB intégré.

La caméra et sa grosse batterie.

Cette solution n’est pas seulement flexible, elle est résiliente. Branchez votre routeur et la station Arlo sur une alimentation ininterruptible, et le système résiste à une coupure de courant. Achetez le panneau solaire Arlo, et la caméra ne s’approchera jamais d’une prise de courant. C’est malin, mais ce n’est pas magique : pour atteindre une telle autonomie avec une telle portée, Arlo a dû faire quelques compromis.

…mais avec quelques compromis

Comme les autres caméras de la gamme Arlo et plusieurs modèles concurrents, l’Arlo Pro 2 n’enregistre pas en continu, mais seulement après avoir détecté un mouvement ou un bruit. L’enregistrement en continu peut être débloqué avec un abonnement sur l’Arlo Q Plus, une caméra filaire, et les trois secondes précédant l’alerte sont conservées sur l’Arlo Pro, qui filme en HD 720 p. Rien de tout cela sur l’Arlo Pro 2 : la batterie n’encaisserait pas le choc d’un flux continu en HD 1080p.

Ces limites disparaissent logiquement si la caméra est alimentée par une source externe — un bloc secteur, une batterie, un panneau solaire… Les trois secondes précédant l’alerte sont alors conservées, l’option « magnétoscope » activant l’enregistrement en continu est disponible, et la détection des mouvements peut être restreinte sur une zone du cadre. Ce n’est pas l’idéal, mais l’alternative est claire.

À l'arrière de la caméra : le port micro-USB caché derrière un volet étanche, une vis trépied, et une zone magnétique.

En contrepartie, la qualité de l’image est sensiblement supérieure à celle de l’Arlo Pro, qui pouvait souffrir d’un léger voile dans les situations très contrastées. L’angle de vue de 130°, désormais classique, est suffisamment large pour capter toute une pièce sans déformer les perspectives de manière excessive. Les diodes infrarouge, qui se déclenchent en moins d’une seconde, permettent de capter des images nocturnes parfaitement lisibles.

La caméra détecte les mouvements dans un champ d’environ sept mètres, de quoi couvrir un grand salon ou un petit jardin, mais pas un champ. Les détections parasites ou le bruit numérique ne sont plus un problème sur les caméras récentes, et Arlo ne fait pas exception. La sensibilité au bruit est très bonne — presque trop, quand une porte claquée chez le voisin du dessus suffit à déclencher une alerte, mais le niveau de sensibilité peut être abaissé dans l’application Arlo.

Une partie logicielle irréprochable

Parlons-en, de cette application Arlo : c’est, encore aujourd’hui, l’application la plus complète et la mieux organisée du marché. Le premier onglet affiche l’état de la caméra, ou des caméras si l’on en possède plusieurs, et permet d’accéder au(x) flux vidéo rapidement. Une récente mise à jour impose de glisser vers le bas pour afficher le bouton Alarme — ce n’est pas bien compliqué, cela évite des erreurs, et l’on peut toujours configurer l’alarme pour qu’elle sonne dès qu’un mouvement est détecté.

Le deuxième onglet regroupe les enregistrements sous la forme d’un calendrier bien plus pratique qu’un fil chronologique, le troisième onglet permet notamment de configurer les règles d’activation et de désactivation automatique selon un planning précis ou la position du téléphone. Le quatrième et dernier onglet est consacré aux réglages du compte Arlo, parmi lesquels le partage avec d’autres utilisateurs et l’état de l’abonnement.

Un abonnement qui possède la particularité — et l’intérêt — d’être gratuit. Du moins, gratuit pour stocker jusqu’à sept jours d’enregistrement provenant de cinq caméras, autant dire bien assez pour une utilisation domestique. Arlo propose bien entendu des offres payantes2, mais son modèle semble plus équilibré que celui de ses concurrents.

Au final, il ne lui manque que la détection des visages3. Cette fonction est disponible depuis peu aux États-Unis, dans le cadre d’un abonnement Arlo Smart à 9,99 $ par mois pour 10 caméras et 30 jours d’historique, trois fois moins que l’abonnement Nest Aware équivalent. Espérons qu’il sera prochainement disponible dans le monde entier — outre les visages, il détecte la livraison d’un colis, l’arrivée d’une voiture inconnue, ou encore le passage d’un animal étranger.

Sans couvrir tous les angles morts comme une solution de sécurité complète, l’offre d’Arlo dépasse le simple cadre du monitoring domestique. L’Arlo Pro 2 n’est certes rien sans sa station dotée d’une alarme, et révèle tout son intérêt une fois entourée de quelques accessoires. Autant dire que ce n’est pas la caméra la moins chère du marché, loin de là. Mais c’est l’une des plus intéressantes, précisément parce qu’elle est accompagnée d’une station dotée d’une alarme et entourée d’accessoires.

Petit à petit, Arlo construit un écosystème complet. Les housses et supports ont été rejoints par le panneau solaire, la torche à détecteur de mouvement et la sonnette connectée ont récemment complété la gamme, l’ensemble a gagné une compatibilité avec IFTTT et Amazon Alexa. Mais il va falloir aller vite et fort. Face à la société californienne ambitieuse, le « petit » français Netatmo est loin de faire de la figuration.

  1. Rappelons à toutes fins utiles que l’installation d’un système de vidéosurveillance de la voie publique ou d’un lieu ouvert au public est soumise à l’autorisation préalable de la préfecture. Le public doit être prévenu de l’existence des caméras — Arlo fournit deux autocollants à cet effet. ↩︎
  2. 8,99 € par mois pour 10 Go et 30 jours d’historique avec 10 caméras, 13,99 € par mois pour 100 Go et 60 jours d’historique pour 15 caméras, et le fameux mode « magnétoscope » d’enregistrement continu ↩︎
  3. Et la compatibilité HomeKit, si la prise en charge extraordinairement déficiente des caméras dans HomeKit vous semble être un argument pertinent. ↩︎

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Nouveautés Apple Store : casque Bose, pochettes de portables, drone, jeux d'éveil et imprimante iPhone

Florian Innocente |

Drone, casque audio, jeux, pochette de portables… Apple a fait entrer de nouveaux produits sur l’Apple Store et dans ses boutiques. Ils sont vendus en exclusivité pour commencer mais ce n’est pas toujours une bonne affaire.

Pour illustrer cet exemple, il y a le cas du casque QuietComfort 35 II de Bose. Trois coloris sont en vente : les noir et argent habituels ainsi qu’un bleu foncé du plus bel effet que s’est réservée Apple. Les trois sont à 379,95 €, c’est le prix officiel de Bose mais on peut les trouver moins cher, comme 323 à 330 € chez Amazon si l’on n’est pas un inconditionnel du coloris inédit.

Version bleu foncé, uniquement en Apple Store

Seconde exclusivité de l’Apple Store, le tout petit (87 grammes) drone Tello Edu de Ryze, à 159,95 €. Il utilise la techno de DJI pour l’aspect vol mais son principal intérêt est d’être associé à une app avec laquelle on le programmera au travers de Swift Playgrounds.

Autre domaine, celui des accessoires de protection. Apple vent une pochette Incase au look d’enveloppe pour plusieurs portables de 12 à 15“. Elle existe en rose et graphite, la matière est du Woolenex, un polyester résistant. C’est une simple enveloppe, avec un rabat mais pas de rangement supplémentaire. Câbles et adapteur secteur devront voyager séparément.

Ou alors il faut aller vers cet autre article, la pochette Stow de Native Union à 79,95 € avec un logement latéral de rangement.

Pour tous les portables aussi mais pas encore le dernier MacBook Air Retina, Incase a une coque rigide « Hardshell texturée » qui habille l’écran et le châssis du clavier. Elle est recouverte aussi de Woolenex. Il y a deux coloris foncés : rouge et bleu, chacun à 69,95 €.

Si vous prisez encore les tirages photos sur support papier, il y a cet accessoire de Lifeprint. Une petite imprimante Bluetooth à 169,95 € qui dispose d'une pince pour accrocher son iPhone. 5 feuilles seulement sont fournies pour faire ses premiers essais et le fabricant annonce une capacité d'impression de 20 tirage sur une charge de batterie.

Enfin, la dernière exclusivité est le kit d'apprentissage Marboticx Deluxe à 99,95 €, un jeu pour apprendre à lire et compter au travers de grosses lettres et chiffres en bois que l’on utilise avec 7 applications sur l’iPad. L’enfant doit poser les bonnes pièces sur l’écran en fonction des questions.

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