Deux ans après Apple Pay, Google Pay se lance en France avec peu de partenaires

Mickaël Bazoge |

Google Pay va finalement se lancer en France, et ce dès ce mardi 11 décembre. Il était temps : Apple Pay est disponible dans l’Hexagone depuis juillet 2016, Samsung Pay depuis le mois d’avril, et PayLib, la solution soutenue par des banques, est aussi présent sur le marché depuis l’été 2016.

Autant dire que Google arrive tard sur le marché français. Et les partenaires au lancement sont finalement assez peu nombreux : Boursorama Banque, Revolut et N26 ont fait le déplacement, ainsi que les services Lydia, Boon et Edenred (Tickets Restaurant).

Pas de banques traditionnelles au tableau de chasse de Google Pay, pas même le groupe BPCE (Banque Populaire Caisses d’Épargne) qui est habituellement dans le wagon de tête. « Nous sommes en discussion avec toutes les banques. C'est une question de temps », plaide Florence Diss, responsable des partenariats commerce en Europe pour Google, auprès de La Tribune.

Le moteur de recherche fait toutefois valoir une spécificité unique : son service de paiement mobile ne coûte rien, ni à l’utilisateur, ni au commerce, ni même à la banque. « Nous ne prenons pas de commission », indique la dirigeante. On sait que cette dîme a provoqué des frictions entre Apple et les banques en France et ailleurs (lire : Apple Pay : Apple aurait revu à la baisse ses conditions auprès des banques).

Google a accès à plusieurs données de transaction : le montant, le lieu (si la géolocalisation est active), le nom de l’utilisateur, les quatre derniers chiffres de la carte. Des données qui peuvent être exploitées par la suite, mais pas pour du ciblage publicitaire, jure Florence Diss.

Avec Google Pay, l’opération de paiement ne nécessite même pas d’identification pour les règlements de moins de 30 euros : il suffit d’approcher le smartphone sur son écran verrouillé. Apple Pay exige une authentification biométrique pour tout paiement, une mesure de sécurité plus à même de rassurer les consommateurs, les banques et les commerçants.

Autre volet de Google Pay, la fonction de portefeuille numérique dans lequel on pourra stocker des coupons, des cartes de fidélité et des cartes d’embarquement : Air France, Fnac, Intersport et d’autres enseignes encore ont annoncé leur support de cette fonction que l’on connaît bien sur iOS, via le Wallet. Bref, on sent que Google en est encore à rattraper son retard.

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Le bon business de la vente des données de géolocalisation

Florian Innocente |

Le business de la géolocalisation des utilisateurs de mobile, Android comme iOS, est florissant et de nombreuses apps sont de bons mouchards qui restent assez discrets sur l'usage qu'ils font des données recueillies.

Le New York Times a enquêté sur ce marché des données géographiques personnelles, estimé à 21 milliards de dollars. Il a pu consulter une base de données exploitée par l'une de ces sociétés qui collectent des données de positions, via les apps des utilisateurs, et les revendent ensuite à des clients.

Ces derniers s'en servant pour tailler des messages publicitaires sur mesure, en fonction de la position de la personne ou de ce qu'ils ont pu apprendre de ses routines journalières.

4 mois de collecte de données de positions d'une personne

Rien dans ces bases n'identifie les utilisateurs par leurs noms mais les relevés sont à ce point précis et nombreux — une infirmière est ainsi suivie de chez elle jusqu'au bloc opératoire — qu'il est possible, après coup, de retrouver la personne qui les a produits. Ce qu'a fait le quotidien pour certains de ces utilisateurs.

Pour l'une d'entre elles, son historique de déplacements sur quatre mois comptait 8 600 enregistrements, soit un toutes les 21 minutes en moyenne. Dans les cas les plus extrêmes, des relevés étaient effectués toutes les 2 secondes.

Le Times a testé 20 apps […]. Ensemble, 17 d'entre elles ont envoyé les latitudes et longitudes précises à environ 70 sociétés. Les informations géographiques détaillées de l'une de ces apps, WeatherBug sur iOS, ont été reçues par 40 entreprises.

Parmi les relevés analysés par le New York Times se trouvaient les adresses de douzaines d'écoles, probablement émises par les téléphones des élèves dont il était possible de suivre les déplacements depuis la maison jusqu'à l'arrivée en cours et le temps dans l'établissement.

L'une des sociétés clientes de ces informations a expliqué qu'elle s'en servait pour afficher auprès d'utilisateurs non identifiés, mais dont elle sait qu'ils sont dans un service d'urgence, des pubs pour des services d'avocats.

Outre que l'abondance de détails peut aider grandement à identifier une personne — pour qui s'en donnerait la peine ou aurait accès à ces bases de données — ce sont les demandes d'autorisation pour collecter ces infos qui sont pointées du doigt.

Les usages faits de ces données, en particulier cette revente à des fins de ciblage publicitaire, ne sont pas souvent bien expliqués. C'est la personnalisation du service offert (relevés météo, résultats sportifs…) qui est plutôt mise en avant. Les explications plus exhaustives se trouvent dans les pages relatives à l'utilisation des données personnelles… que peu de personnes vont lire.

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iPhone XS, XR : Apple en fait toujours plus pour son programme de reprise

Mickaël Bazoge |

À quelques jours de Noël, Apple en remet une couche sur son offre de reprise d’un ancien iPhone pour l’achat d’un iPhone XR, XS ou XS Max (un programme uniquement américain). Une page est apparue sur le site d’Apple qui permet de connaitre très simplement le prix que l’on devra payer pour un nouveau modèle, si on ajoute au pot un ancien.

Il suffit d’indiquer dans le menu déroulant le modèle à reprendre (cela va de l’iPhone 5 à l’iPhone X) pour obtenir le prix final de l’appareil désiré. Les prix de reprise s’échelonnent entre 25 $ à 500 $, pour peu que les smartphones échangés soient en bon état (un formulaire est à remplir pour renseigner l’état de l’appareil).

Ce programme de reprise est présent à tous les étages du site web d’Apple : page d’accueil, page de présentation de l’iPhone, et en bonne place sur les pages des iPhone XS et XR. Le tout accompagné par des explications très claires sur les capacités des uns et de l’autre (lire : Apple.com : moins de jargon pour vendre les iPhone XR/XS).

Ces initiatives commerciales assez tapageuses pour Apple apportent un peu plus d’eau au moulin des observateurs qui estiment que les ventes d’iPhone sont moins bonnes qu’attendu. Le constructeur a eu l’occasion d’indiquer que le XR était le modèle d’iPhone le plus populaire depuis son lancement, face à ses petits camarades. Ce qui ne signifie pas pour autant que les volumes de vente soient plus importants que ceux de l’an dernier.

Apple aurait récemment renforcé son équipe marketing afin de muscler les ventes de ses smartphones (lire : Apple fait plus d'efforts pour vendre les nouveaux iPhone).

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Apple Pay en Allemagne, pour cette semaine… et peut-être dès demain

Mickaël Bazoge |

Apple Pay pourrait bien se lancer en Allemagne cette semaine, et peut-être même dès demain. C’est du moins ce qu’indiquent les sources du secteur bancaire du site Macerkopf, qui annoncent une disponibilité du service chez N26 et Comdirect (et peut-être d’autres) ce mardi.

Sur la page du site allemand d’Apple consacrée à son service de paiement mobile, il est toujours marqué « Pour bientôt ». Le lancement en Belgique n’avait été précédé d’aucune annonce, on ne s’en inquiètera pas outre mesure (lire : Apple Pay est disponible en Belgique).

Le lancement allemand d’Apple Pay pour cette année a été promis par Tim Cook cet été, sans plus de précision sur la date. À quelques encablures de la fin de l’année, Apple pourrait bien respecter sa promesse !

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Un HomePod à 50% ou une Apple TV gratuite pour l'achat d'accessoires HomeKit Eve Systems

Florian Innocente |

Eve Systems organise une opération de promo sur ses équipements domotiques avec, comme carottes, une Apple TV gratuite ou un HomePod à 50 %.

Jusqu'au 31 décembre, moyennant l'achat d'accessoires tels que les Eve Energy, Eve Door, Eve Room et autres présents au catalogue pour un montant minimum de 399 €, on peut obtenir une Apple TV de quatrième génération gratuite ou préférer un HomePod, que l'on paiera 175 € au lieu de 349 €.

Pour l'Apple TV (32 Go) c'est le modèle de précédente génération, compatible avec les apps, qui peut servir de concentrateur HomeKit mais qui n'a pas la 4K. Apple le vend encore pour 159 €. Pour le HomePod, rien de particulier et on peut choisir le coloris. C'est Eve Systems qui gère l'envoi.

Cette offre n'est valable qu'en France, en Allemagne et au Royaume-uni précise le fabricant.

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Centrales nucléaires et prisons : Google pixellise, Apple floute

Anthony Nelzin-Santos |

Après le vol d’un paramoteur de Greenpeace au-dessus de la centrale du Bugey, un rapport parlementaire s’inquiétait que les installations nucléaires ne soient pas floutées « sur Google Earth ». Après l’évasion de Redoine Faïd du centre pénitentiaire de Réau, la ministre de la Justice s’émouvait que les prisons soient visibles « sur Google Maps ». Depuis quelques jours, Google dissimule la plupart des centres nucléaires et des prisons, comme Apple d’ailleurs.

Alors que Google cherche un compromis entre lisibilité des cartes et dissimulation des zones « sensibles », Apple a la main plus lourde. Google pixellise avec plus (prisons) ou moins (centres nucléaires) d’intensité, si bien que l’on peut encore distinguer les principaux bâtiments, et que le traitement passe inaperçu à petite échelle. Apple préfère flouter fortement — mais pas toujours précisément — pour masquer tous les détails.

Le centre nucléaire du Bugey à Saint-Vulbas, dans l’Ain (à gauche), et celui de Chinon à Avoine, dans l’Indre-et-Loire (à droite), dans Google Maps. L’effet de pixellisation est plutôt léger, si bien que les bâtiments restent encore très visibles. Captures MacGeneration.
Les mêmes installations dans Apple Plans. L’effet de flou est beaucoup plus prononcé, mais les masques sont parfois décalés. On aperçoit ainsi un bâtiment au sud du centre du Bugey, correctement masqué chez Google. Capture MacGeneration.

Les centres nucléaires et les prisons ne sont pas les seules installations touchées. Plusieurs arrêtés ministériels fixent « la liste des zones interdites à la prise de vue aérienne », parmi lesquelles les bases militaires, auxquelles s’ajoutent moult arrêtés préfectoraux. Mais alors qu’Apple floute une partie de la rade de Brest, Google n’en fait rien, laissant ainsi apparaître la base opérationnelle des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins français de l’Île Longue, quoiqu’avec une définition réduite.

Google laisse apparaître l’Île Longue, quoiqu’avec une définition abaissée, mais pixellise fortement la prison de la Santé. Capture MacGeneration.
Apple floute une large partie de la rade de Brest, ainsi que la prison de la Santé, mais encore une fois avec un masque légèrement décalé. Capture MacGeneration.

S’« il existe une réglementation nationale » permettant « de restreindre l’autorisation de photographie aérienne sur des sites d’importance vitale », explique le rapport de la commission d’enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires de juin 2018, « il n’existe pas de cadre juridique national ou international sur les photos satellitaires » employées par les sites cartographiques privés.

La contrainte des arrêtés ministériels n’étant pas soutenue par des sanctions, le floutage reste encore largement volontaire. Malgré l’insistance de Nicole Belloubet, qui a envoyé un courrier au siège français dès le 31 juillet, Google n’a pas flouté les prisons avant ce début décembre. Et encore ! Le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, pour ne citer qu’un exemple, n’est camouflé ni par Google ni par Apple.

Ni Google (à gauche) ni Apple (à droite) ne masquent le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, dans l’Isère. Capture MacGeneration.

Alors que le ministère de la Justice a lancé des travaux sur l’évolution du cadre juridique, « il faut avoir conscience qu’une interdiction éventuelle ne vaudrait qu’en France, expliquent les députés, et n’empêcherait pas la consultation des images depuis un pays tiers ». En Belgique, les bases militaires sont protégées, mais pas les installations nucléaires. Un député socialiste a récemment déposé une proposition de loi pour corriger cet état de fait.

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Qualcomm obtient l'interdiction de la vente de 4 générations d'iPhone en Chine [màj]

Florian Innocente |

Qualcomm a obtenu l'interdiction de l'importation et de la vente sur le sol chinois des modèles d'iPhone allant des 6s jusqu'à l'iPhone X. Cette décision n'est toutefois pas encore appliquée (lire Qualcomm demande l’arrêt de la commercialisation de l’iPhone en Chine).

Le fondeur a fait savoir aujourd'hui qu'il avait obtenu une ordonnance provisoire d'une cour chinoise de Fuzhou. Apple peut continuer à faire fabriquer et à exporter ces téléphones de Chine mais leur vente dans le pays risque d'y être bloquée. Toutes ces générations sont encore commercialisées, soit par ses soins, soit au travers de revendeurs (pour les 6S et le X).

Cette décision de justice porte sur deux brevets de Qualcomm considérés comme enfreints par Apple : l'un sur le redimensionnement d'images en vue de leur utilisation en fond d'écran et l'autre sur la manipulation d'applications sur un écran tactile au moyen de gestes de balaiement pour passer de l'une à l'autre.

Apple a publié une déclaration dans la foulée : « Les efforts de Qualcomm pour interdire nos produits sont une nouvelle manœuvre désespérée d'une société qui fait l'objet d'enquêtes de la part d'autorités de régulation à travers le monde. Tous nos modèles d'iPhone restent disponible pour nos clients chinois ».

Apple affirme ensuite que Qualcomm s'appuie sur 3 brevets qui n'avaient jamais fait l'objet de plaintes par le passé, dont un qui a été invalidé : « Nous mettrons en œuvre toutes nos options devant la justice ». Quant à Qualcomm il déclare : « Apple continue à profiter de notre propriété intellectuelle tout en refusant de nous indemniser. Ces décisions de justice sont la preuve de valeur d'un large portefeuille de brevets de Qualcomm ».

Ces péripéties sont périphériques au principal dossier qui oppose les deux groupes, à propos de montant de royalties réclamés par Qualcomm pour l'utilisation de ses modems (les iPhone XS et XR ont été équipés chez Intel). Qualcomm ces derniers jours avait laissé entendre qu'un règlement était envisageable à court ou moyen terme.

Mise à jour 19h35 — Apple a déposé un appel contre la décision du tribunal de Fuzhou d’interdire la vente de ces quatre générations d’iPhone en Chine.

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