Demain, Orange Bank fêtera le premier anniversaire de son lancement. Le 2 octobre dernier, les amateurs se sont bousculés au portillon du service bancaire de l’opérateur historique, attirés tout autant par les fonctionnalités de la banque mobile que par les carottes offertes aux premiers clients1.
En quatre mois, Orange Bank dépassait le seuil des 100 000 clients. Depuis, la banque a fait profil bas, et si l’on tente de lire entre les lignes des déclarations au Monde de Paul de Leusse, responsable des services financiers d'Orange, le cap des 200 000 n’est pas encore atteint.
« Ce dernier trimestre, nous gagnons entre 15 000 et 20 000 clients chaque mois, soit 700 ouvertures par jour », confie-t-il. On est loin des 3 000 comptes ouverts par jour aux débuts de la banque mobile. « Après un démarrage sensationnel, les recrutements de clients se sont un peu tassés », reconnait celui qui va devenir le directeur général de la banque.
Autre enseignement de cette interview : ce sont d’abord les familles qui sont les premiers clients d’Orange Bank, elles en représentent 60%. Loin devant les jeunes qui sont pourtant les premiers visés par la communication de la banque. Cela va la pousser à mettre en place un « compte famille » pour répondre aux besoins de ces clients.
Dans ce même chapitre des nouveautés, Orange Bank prépare également des offres payantes et des crédits spécifiques (le prêt à la consommation est disponible depuis le mois de mars), comme une offre croisée banque-téléphone pour financer l’achat d’un smartphone — ce qui a beaucoup de sens pour une banque issue de la cuisse d’un opérateur. La banque perd beaucoup d’argent, 68 millions d’euros au premier semestre, et il est temps d’« accroître [sa] rentabilité », explique Paul de Leusse.
Orange Bank cherche aussi à se vendre au-delà de l’application mobile, à commencer dans les agences Orange qui représentent « 60% des ouvertures de compte ». Rien de plus efficace qu’une enseigne qui a pignon sur rue ! La banque cherche aussi d’autres canaux de distribution, dans une enseigne de grande distribution par exemple.
L’offre bancaire sera aussi proposée dans le réseau Groupama, qui était à l’origine d’Orange Bank (elle s’appelait Groupama Banque avant son acquisition par l’opérateur).
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La néobanque offrait 80 € de bienvenue (sous réserve de réaliser trois opérations de paiement ou de retrait), plus 40 € supplémentaires pour les abonnés Orange ou Sosh. ↩︎
Source : La Tribune